Bonjour
Voilà, un des débats en philosophie depuis longtemps consiste à savoir si on adhère librement ou non à nos croyances, ou en d'autres termes, si c'est volontairement qu'on croit ou non quelque chose.
Qu'Est-ce à dire?
Par exemple Est-ce qu'on peut choisir librement ou non de croire aux Aliens? au paranormal? aux licornes? Aux reptiliens? Est-ce qu'il y a des croyances ou des non-croyances qui s'imposent irrésistiblement à nous, simplement par la lumière que l'intellect y apporte quand il en juge? Par exemple quand je comprends la démonstration d'un théorème de géométrie, suis-je libre encore de n'y pas croire? Ou bien la force de l'évidence me contraint-elle dans ce cas à y adhérer? Qu'en est-il des autres cas?
Il y a des gens qui semblent être vaccinés contre certaines croyances, en ce sens qu'ils ne les prennent tellement pas au sérieux qu'ils ne sont pas vraiment libres d'y croire, du moins pas du jour au lendemain. C'est le cas de la sorcellerie par exemple. Certains peuples y croient, d'autres trouvent ça complètement absurde.
Par contre, pour d'autres croyances, certains ont l'impression d'être en flottement, de sorte qu'ils pourraient, quasiment par caprice, affirmer ou nier. Par exemple plusieurs sont dans ce cas pour la croyance aux aliens (pas forcément aux soucoupes volantes et rencontres du troisième type, mais simplement sur l'existence d'une vie ailleurs). D'autres ont ce sentiment face à l'au-delà.
Il y a des athées qui disent qu'ils ne sont pas libres de ne pas croire en Dieu. Leur intellect leur présenterait cette croyance comme absurde, ou sans valeur, et donc il ne leur vient pas à l'idée d'y adhérer, même pas pour des raisons psychologiques (peur de l'enfer, désir du paradis, attrait envers une communauté). Ce serait comme croire au Père Noël (une image souvent utilisée par les athées).
Et donc l'enjeu derrière ça est que si on n'est pas libre de croire ou non, du moins dans le domaine religieux, comment Dieu pourrait-il récompenser la foi ou punir l'incrédulité? Le monothéisme repose là-dessus, alors c'est pas rien.
Un autre problème est : si on est libre de croire quand il y a une incertitude entre le oui ou le non, et que la croyance est jugée méritoire par notre révélation divine, il serait par conséquent mauvais de chercher des preuves de Dieu ou des validations (scientifiques par exemple) des croyances. Car du moment qu'une croyance est prouvée, comment y croire librement, et non contraint par la force de l'évidence? Et donc les ignorants auraient plus de mérites que les philosophes (un paradoxe déjà relevé par un psychologue appelé Skinner). La théologie naturelle serait donc immorale dans cette mesure.
Voilà, un des débats en philosophie depuis longtemps consiste à savoir si on adhère librement ou non à nos croyances, ou en d'autres termes, si c'est volontairement qu'on croit ou non quelque chose.
Qu'Est-ce à dire?
Par exemple Est-ce qu'on peut choisir librement ou non de croire aux Aliens? au paranormal? aux licornes? Aux reptiliens? Est-ce qu'il y a des croyances ou des non-croyances qui s'imposent irrésistiblement à nous, simplement par la lumière que l'intellect y apporte quand il en juge? Par exemple quand je comprends la démonstration d'un théorème de géométrie, suis-je libre encore de n'y pas croire? Ou bien la force de l'évidence me contraint-elle dans ce cas à y adhérer? Qu'en est-il des autres cas?
Il y a des gens qui semblent être vaccinés contre certaines croyances, en ce sens qu'ils ne les prennent tellement pas au sérieux qu'ils ne sont pas vraiment libres d'y croire, du moins pas du jour au lendemain. C'est le cas de la sorcellerie par exemple. Certains peuples y croient, d'autres trouvent ça complètement absurde.
Par contre, pour d'autres croyances, certains ont l'impression d'être en flottement, de sorte qu'ils pourraient, quasiment par caprice, affirmer ou nier. Par exemple plusieurs sont dans ce cas pour la croyance aux aliens (pas forcément aux soucoupes volantes et rencontres du troisième type, mais simplement sur l'existence d'une vie ailleurs). D'autres ont ce sentiment face à l'au-delà.
Il y a des athées qui disent qu'ils ne sont pas libres de ne pas croire en Dieu. Leur intellect leur présenterait cette croyance comme absurde, ou sans valeur, et donc il ne leur vient pas à l'idée d'y adhérer, même pas pour des raisons psychologiques (peur de l'enfer, désir du paradis, attrait envers une communauté). Ce serait comme croire au Père Noël (une image souvent utilisée par les athées).
Et donc l'enjeu derrière ça est que si on n'est pas libre de croire ou non, du moins dans le domaine religieux, comment Dieu pourrait-il récompenser la foi ou punir l'incrédulité? Le monothéisme repose là-dessus, alors c'est pas rien.
Un autre problème est : si on est libre de croire quand il y a une incertitude entre le oui ou le non, et que la croyance est jugée méritoire par notre révélation divine, il serait par conséquent mauvais de chercher des preuves de Dieu ou des validations (scientifiques par exemple) des croyances. Car du moment qu'une croyance est prouvée, comment y croire librement, et non contraint par la force de l'évidence? Et donc les ignorants auraient plus de mérites que les philosophes (un paradoxe déjà relevé par un psychologue appelé Skinner). La théologie naturelle serait donc immorale dans cette mesure.