« Dieu » est-il obsédé?

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Bonjour :timide:

Je rebondis sur un autre thread, où une ado culpabilise parce qu'elle a donné un bisou à un mec.

Et cela m'amène à aborder un problème contemporain : pourquoi tant de leaders religieux accordent-ils une énorme importance à des problèmes d'éthique sexuelle et certaines questions connexes, du genre avortement et théorie du genre?

Est-ce que « Dieu », au nom de qui ils affirment parler, partage au même degré leur préoccupation?

Je pense qu'il faut faire attention ici à un effet de perspective déformée en raison des modes actuelles.

Je m'explique.

Si dans une société un principe religieux est largement partagé, qu'il fait consensus dans cette société, et que les déviants sont réprimés et sont obligés de se cacher, alors les leaders religieux ne sont pas obligés de passer beaucoup de temps à en parler. Ils ont d'autres priorités. Dans ce contexte-là, « Dieu » ne paraît pas être particulièrement obsédé.

C'est plutôt quand des idéologies et de nouvelles modes émergent, et qu'elles gagnent une grande partie de la société, et même parfois certains croyants, que les religieux se sentent obligés d'aborder la question et de monter au créneau, et de lutter avec acharnement pour rétablir leur interprétation de la vérité. Ce sont les modes du moment qui influencent le contenu des discours des religieux, mais « Dieu » en soi est pas plus obsédé qu'autrefois.

C'est simplement que ces religieux constate qu'une « vérité » qui allait de soi autrefois est désormais contestée et rejetée par beaucoup de monde et met les croyants sur la défensive. Alors ils sentent qu'ils ont le devoir de rappeler la doctrine traditionnelle. Donc chaque siècle fait face à ses propres problèmes, même si la religion reste ce qu'elle est. Il faut donc, non pas changer la révélation, mais actualiser la pensée théologique pour l'appliquer aux problèmes de l'heure.

Mais le problème est que parfois la réaction de ces religieux, compréhensible jusqu'à un certain point, donne lieu à des outrances, des exagérations, voire de la violence : ils ont tendance à grossir hors de toute proportion l'importance des « vérités » mises en doute, et la gravité des « péchés » que plusieurs personnes ne prennent plus au sérieux.

Mais ce faisant, ils se tirent une balle dans le pied, car quand ils adoptent des positions extrêmes et sans nuances, qui exagèrent les préoccupations des prophètes eux-mêmes, ils se discréditent bien souvent aux yeux des gens ordinaires et renforcent des préjugés antireligieux, sans parler des moqueries dont ils peuvent être l'objet (une ado qui donne un bisou est-il une « catastrophe »?).

Et ce manque de jugement devient finalement un obstacle à la foi pour les personnes de l'extérieur qui seraient potentiellement des converties, mais ça devient aussi une épreuve pour les croyants ordinaires qui ne partagent pas l'obsession de ces leaders religieux.

Dans notre société, il y a beaucoup de monde qui ne jugent plus que la fornication, l'homosexualité et certains autres trucs sont des fautes morales. Par contre, il y a un assez large consensus sur les problèmes de justice économique, lutte contre la pauvreté, la drogue, problèmes environnementaux, problèmes de la violence contre les femmes.

Donc, les religieux parlent pas beaucoup de ces derniers problèmes, car ces vérités « vont de soi », mais ils mettent l'accent sur les premiers problèmes, car ils sentent leur autorité attaquée (celle de leur interprétation de la révélation).
 

Zaheer73

Si tu n'as pas de pudeur, fais ce qu'il te plait
VIB
Prenons le sujet dans l'autre sens et surtout le bons sens (logique), Dieu est là pour prévenir et/ou résoudre ( tawba, salât, dou'as, sadaqat, etc) , les problèmes qui pourraient devenir où sont déjà devenus obsessionnels pour les faibles créatures que nous sommes et ainsi éviter le désordre et les injustices que nous connaissons chaque jour, des milliers de nouveaux nés avortés ou jetés aux ordures, viols etc et devenir non plus une tare mais un appuie pour la société.
 
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AncienMembre

Non connecté
Bonjour :timide:

Je rebondis sur un autre thread, où une ado culpabilise parce qu'elle a donné un bisou à un mec.

Et cela m'amène à aborder un problème contemporain : pourquoi tant de leaders religieux accordent-ils une énorme importance à des problèmes d'éthique sexuelle et certaines questions connexes, du genre avortement et théorie du genre?

Est-ce que « Dieu », au nom de qui ils affirment parler, partage au même degré leur préoccupation?

Je pense qu'il faut faire attention ici à un effet de perspective déformée en raison des modes actuelles.

Je m'explique.

Si dans une société un principe religieux est largement partagé, qu'il fait consensus dans cette société, et que les déviants sont réprimés et sont obligés de se cacher, alors les leaders religieux ne sont pas obligés de passer beaucoup de temps à en parler. Ils ont d'autres priorités. Dans ce contexte-là, « Dieu » ne paraît pas être particulièrement obsédé.

C'est plutôt quand des idéologies et de nouvelles modes émergent, et qu'elles gagnent une grande partie de la société, et même parfois certains croyants, que les religieux se sentent obligés d'aborder la question et de monter au créneau, et de lutter avec acharnement pour rétablir leur interprétation de la vérité. Ce sont les modes du moment qui influencent le contenu des discours des religieux, mais « Dieu » en soi est pas plus obsédé qu'autrefois.

C'est simplement que ces religieux constate qu'une « vérité » qui allait de soi autrefois est désormais contestée et rejetée par beaucoup de monde et met les croyants sur la défensive. Alors ils sentent qu'ils ont le devoir de rappeler la doctrine traditionnelle. Donc chaque siècle fait face à ses propres problèmes, même si la religion reste ce qu'elle est. Il faut donc, non pas changer la révélation, mais actualiser la pensée théologique pour l'appliquer aux problèmes de l'heure.

Mais le problème est que parfois la réaction de ces religieux, compréhensible jusqu'à un certain point, donne lieu à des outrances, des exagérations, voire de la violence : ils ont tendance à grossir hors de toute proportion l'importance des « vérités » mises en doute, et la gravité des « péchés » que plusieurs personnes ne prennent plus au sérieux.

Mais ce faisant, ils se tirent une balle dans le pied, car quand ils adoptent des positions extrêmes et sans nuances, qui exagèrent les préoccupations des prophètes eux-mêmes, ils se discréditent bien souvent aux yeux des gens ordinaires et renforcent des préjugés antireligieux, sans parler des moqueries dont ils peuvent être l'objet (une ado qui donne un bisou est-il une « catastrophe »?).

Et ce manque de jugement devient finalement un obstacle à la foi pour les personnes de l'extérieur qui seraient potentiellement des converties, mais ça devient aussi une épreuve pour les croyants ordinaires qui ne partagent pas l'obsession de ces leaders religieux.

Dans notre société, il y a beaucoup de monde qui ne jugent plus que la fornication, l'homosexualité et certains autres trucs sont des fautes morales. Par contre, il y a un assez large consensus sur les problèmes de justice économique, lutte contre la pauvreté, la drogue, problèmes environnementaux, problèmes de la violence contre les femmes.

Donc, les religieux parlent pas beaucoup de ces derniers problèmes, car ces vérités « vont de soi », mais ils mettent l'accent sur les premiers problèmes, car ils sentent leur autorité attaquée (celle de leur interprétation de la révélation).
C’est bien toi l’obsèdé, le pire c’est que tu ne le sais pas
va te soigner
 
Bonjour :timide:

Je rebondis sur un autre thread, où une ado culpabilise parce qu'elle a donné un bisou à un mec.

Et cela m'amène à aborder un problème contemporain : pourquoi tant de leaders religieux accordent-ils une énorme importance à des problèmes d'éthique sexuelle et certaines questions connexes, du genre avortement et théorie du genre?

Est-ce que « Dieu », au nom de qui ils affirment parler, partage au même degré leur préoccupation?

Je pense qu'il faut faire attention ici à un effet de perspective déformée en raison des modes actuelles.

Je m'explique.

Si dans une société un principe religieux est largement partagé, qu'il fait consensus dans cette société, et que les déviants sont réprimés et sont obligés de se cacher, alors les leaders religieux ne sont pas obligés de passer beaucoup de temps à en parler. Ils ont d'autres priorités. Dans ce contexte-là, « Dieu » ne paraît pas être particulièrement obsédé.

C'est plutôt quand des idéologies et de nouvelles modes émergent, et qu'elles gagnent une grande partie de la société, et même parfois certains croyants, que les religieux se sentent obligés d'aborder la question et de monter au créneau, et de lutter avec acharnement pour rétablir leur interprétation de la vérité. Ce sont les modes du moment qui influencent le contenu des discours des religieux, mais « Dieu » en soi est pas plus obsédé qu'autrefois.

C'est simplement que ces religieux constate qu'une « vérité » qui allait de soi autrefois est désormais contestée et rejetée par beaucoup de monde et met les croyants sur la défensive. Alors ils sentent qu'ils ont le devoir de rappeler la doctrine traditionnelle. Donc chaque siècle fait face à ses propres problèmes, même si la religion reste ce qu'elle est. Il faut donc, non pas changer la révélation, mais actualiser la pensée théologique pour l'appliquer aux problèmes de l'heure.

Mais le problème est que parfois la réaction de ces religieux, compréhensible jusqu'à un certain point, donne lieu à des outrances, des exagérations, voire de la violence : ils ont tendance à grossir hors de toute proportion l'importance des « vérités » mises en doute, et la gravité des « péchés » que plusieurs personnes ne prennent plus au sérieux.

Mais ce faisant, ils se tirent une balle dans le pied, car quand ils adoptent des positions extrêmes et sans nuances, qui exagèrent les préoccupations des prophètes eux-mêmes, ils se discréditent bien souvent aux yeux des gens ordinaires et renforcent des préjugés antireligieux, sans parler des moqueries dont ils peuvent être l'objet (une ado qui donne un bisou est-il une « catastrophe »?).

Et ce manque de jugement devient finalement un obstacle à la foi pour les personnes de l'extérieur qui seraient potentiellement des converties, mais ça devient aussi une épreuve pour les croyants ordinaires qui ne partagent pas l'obsession de ces leaders religieux.

Dans notre société, il y a beaucoup de monde qui ne jugent plus que la fornication, l'homosexualité et certains autres trucs sont des fautes morales. Par contre, il y a un assez large consensus sur les problèmes de justice économique, lutte contre la pauvreté, la drogue, problèmes environnementaux, problèmes de la violence contre les femmes.

Donc, les religieux parlent pas beaucoup de ces derniers problèmes, car ces vérités « vont de soi », mais ils mettent l'accent sur les premiers problèmes, car ils sentent leur autorité attaquée (celle de leur interprétation de la révélation).
Salut

A première vue le titre de ton topic laisse à désirer, comparant presque le Créateur à la créature. Le Créateur n'est pas une créature et il n'est donc pas obsedé.
 
Est-ce que « Dieu », au nom de qui ils affirment parler, partage au même degré leur préoccupation?
En Islam c'est connu que si les savants ne trouvent rien dans le Coran et la Sunna pour répondre à certaines situations qui apparaissent à notre époque, ces mêmes savants doivent faire un "effort" de réfléxion pour pondre un avis. Or, c'est un effort humain qui une fois accepté par une partie d'autres savants deviendra pour un sujet déterminé : "L'Islam dit", alors que ce n'est qu'un avis d'un savant. Voilà en gros ce qu'est l'Islam des hommes.
 
C'est plutôt quand des idéologies et de nouvelles modes émergent, et qu'elles gagnent une grande partie de la société, et même parfois certains croyants, que les religieux se sentent obligés d'aborder la question et de monter au créneau, et de lutter avec acharnement pour rétablir leur interprétation de la vérité. Ce sont les modes du moment qui influencent le contenu des discours des religieux, mais « Dieu » en soi est pas plus obsédé qu'autrefois.
Dieu n'est pas obsedé du tout, mais ce sont les hommes qui ayant des points de vue différents, des perceptions différentes, des opinions différentes, s'entêtent à vouloir les imposer, dans un délire d'illumination, pour défendre des Dogmes contre ceux qui ne les partagent pas. Une seule religion l'Islam et plus d'un milliard neuf cent milles de perceptions diverses. L'exemple de l'allégorie de l'éléphant où les aveugles se disputent au sujet de l'éléphant chacun affirmant "sa" vérité.
 
Donc chaque siècle fait face à ses propres problèmes, même si la religion reste ce qu'elle est. Il faut donc, non pas changer la révélation, mais actualiser la pensée théologique pour l'appliquer aux problèmes de l'heure
L'actualisation représenterait pour eux une "innovation", et ceux qui s'aventurent recolteront plein d'appellations négatives. Pour ces savants l'Islam ne peut pas évoluer, devant rester cloué au 7ème siècle.
 
A

AncienMembre

Non connecté
Aprés on vient pleurer que quelqu’un de croyant n’est pas tolérant, quand je lis ce genre de bulshit, je me demande ce qu’ils ont dans la cervelle
 
@Ebion
Il y a eu très tôt une perspective téléologique de la jurisprudence en islam (je parle d'islam parce que je suppose que la fille en question l'est ?) Pour dire que la voie est la même mais les étapes sont différentes. Ce qui est permanent, c'est la voie (charia), autrement dit, ce vers quoi doivent pointer les lois, non les lois elles-mêmes.

Je déplore avec toi le fait que beaucoup d'autorités religieuses forcent le trait sur certains aspects plutôt que d'autres qui sont sûrement plus impérieux. Mais je pense que c'est plutôt relatif à leur propres intérêts.

Parler de justice sociale, de lutte contre la pauvreté... c'est remettre en cause les autorités politiques en place, ce qui ne te garantit plus ton émission du lendemain, ton prêche du lendemain... Contrairement à ce que tu dis, il n'y a pas consensus sur ces problèmes de chômage, de justice... C'est presque anodin de voir des "autorités religieuses" en Egypte louer la gestion de Sissi, ou en Arabie Saoudite la gestion de Ben Salmane... La plupart du temps ils sont là où ils sont pour ça. Ils ne peuvent donc se contenter de rester muets sur ces question.

Mais si on s'en tient à la question de la sexualité elle-même, indépendamment de savoir si d'autres questions sont plus préoccupantes, plus urgentes, plus graves...alors oui. En islam, toute pratique d'ordre sexuel est illicite en dehors du mariage. Ce n'est pas sa normalisation par la société qui y changera quelque chose. Ensuite, le discours religieux tend de nos jours à n'esquisser aucune nuance, si bien que la catégorie illicite semble englober des pratiques qui toutes sont mises sur un pied d'égalité, alors qu'embrasser quelqu'un est par exemple moins grave que médire de lui, mais pour médire personne ne se gêne...
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
@Ebion
Il y a eu très tôt une perspective téléologique de la jurisprudence en islam (je parle d'islam parce que je suppose que la fille en question l'est ?) Pour dire que la voie est la même mais les étapes sont différentes. Ce qui est permanent, c'est la voie (charia), autrement dit, ce vers quoi doivent pointer les lois, non les lois elles-mêmes.

Je déplore avec toi le fait que beaucoup d'autorités religieuses forcent le trait sur certains aspects plutôt que d'autres qui sont sûrement plus impérieux. Mais je pense que c'est plutôt relatif à leur propres intérêts.

Parler de justice sociale, de lutte contre la pauvreté... c'est remettre en cause les autorités politiques en place, ce qui ne te garantit plus ton émission du lendemain, ton prêche du lendemain... Contrairement à ce que tu dis, il n'y a pas consensus sur ces problèmes de chômage, de justice... C'est presque anodin de voir des "autorités religieuses" en Egypte louer la gestion de Sissi, ou en Arabie Saoudite la gestion de Ben Salmane... La plupart du temps ils sont là où ils sont pour ça. Ils ne peuvent donc se contenter de rester muets sur ces question.

Mais si on s'en tient à la question de la sexualité elle-même, indépendamment de savoir si d'autres questions sont plus préoccupantes, plus urgentes, plus graves...alors oui. En islam, toute pratique d'ordre sexuel est illicite en dehors du mariage. Ce n'est pas sa normalisation par la société qui y changera quelque chose. Ensuite, le discours religieux tend de nos jours à n'esquisser aucune nuance, si bien que la catégorie illicite semble englober des pratiques qui toutes sont mises sur un pied d'égalité, alors qu'embrasser quelqu'un est par exemple moins grave que médire de lui, mais pour médire personne ne se gêne...

Bonjour!

Les leaders religieux qui bénissent le pouvoir en place et se font l'écho de leur propagande, cela même me paraît plus grave et dangereux que bien des péchés sexuels!! ;)

C'est plus facile pour eux de dénoncer les péchés sexuels que les abus de pouvoirs et crimes politiques. :desole:
 
Bonjour :timide:

Je rebondis sur un autre thread, où une ado culpabilise parce qu'elle a donné un bisou à un mec.

Et cela m'amène à aborder un problème contemporain : pourquoi tant de leaders religieux accordent-ils une énorme importance à des problèmes d'éthique sexuelle et certaines questions connexes, du genre avortement et théorie du genre?

Est-ce que « Dieu », au nom de qui ils affirment parler, partage au même degré leur préoccupation?

Je pense qu'il faut faire attention ici à un effet de perspective déformée en raison des modes actuelles.

Je m'explique.

Si dans une société un principe religieux est largement partagé, qu'il fait consensus dans cette société, et que les déviants sont réprimés et sont obligés de se cacher, alors les leaders religieux ne sont pas obligés de passer beaucoup de temps à en parler. Ils ont d'autres priorités. Dans ce contexte-là, « Dieu » ne paraît pas être particulièrement obsédé.

C'est plutôt quand des idéologies et de nouvelles modes émergent, et qu'elles gagnent une grande partie de la société, et même parfois certains croyants, que les religieux se sentent obligés d'aborder la question et de monter au créneau, et de lutter avec acharnement pour rétablir leur interprétation de la vérité. Ce sont les modes du moment qui influencent le contenu des discours des religieux, mais « Dieu » en soi est pas plus obsédé qu'autrefois.

C'est simplement que ces religieux constate qu'une « vérité » qui allait de soi autrefois est désormais contestée et rejetée par beaucoup de monde et met les croyants sur la défensive. Alors ils sentent qu'ils ont le devoir de rappeler la doctrine traditionnelle. Donc chaque siècle fait face à ses propres problèmes, même si la religion reste ce qu'elle est. Il faut donc, non pas changer la révélation, mais actualiser la pensée théologique pour l'appliquer aux problèmes de l'heure.

Mais le problème est que parfois la réaction de ces religieux, compréhensible jusqu'à un certain point, donne lieu à des outrances, des exagérations, voire de la violence : ils ont tendance à grossir hors de toute proportion l'importance des « vérités » mises en doute, et la gravité des « péchés » que plusieurs personnes ne prennent plus au sérieux.

Mais ce faisant, ils se tirent une balle dans le pied, car quand ils adoptent des positions extrêmes et sans nuances, qui exagèrent les préoccupations des prophètes eux-mêmes, ils se discréditent bien souvent aux yeux des gens ordinaires et renforcent des préjugés antireligieux, sans parler des moqueries dont ils peuvent être l'objet (une ado qui donne un bisou est-il une « catastrophe »?).

Et ce manque de jugement devient finalement un obstacle à la foi pour les personnes de l'extérieur qui seraient potentiellement des converties, mais ça devient aussi une épreuve pour les croyants ordinaires qui ne partagent pas l'obsession de ces leaders religieux.

Dans notre société, il y a beaucoup de monde qui ne jugent plus que la fornication, l'homosexualité et certains autres trucs sont des fautes morales. Par contre, il y a un assez large consensus sur les problèmes de justice économique, lutte contre la pauvreté, la drogue, problèmes environnementaux, problèmes de la violence contre les femmes.

Donc, les religieux parlent pas beaucoup de ces derniers problèmes, car ces vérités « vont de soi », mais ils mettent l'accent sur les premiers problèmes, car ils sentent leur autorité attaquée (celle de leur interprétation de la révélation).
Bonjour
C'est vrai que les interdits lié à la sexualité n'était qu'une toute petite petite de la religion, mais leurs importances est souvent exagerés car peut etre parceque nous sommes à une époque ou certains comportement extrêmes (comme la banalisation des relations d'un soir, le divorce devenue une norme, plus d'hypersexualisation et moin de pudeur) semblent devenir la norme. Il y a toute epoque de tendance puritaine avec des periodes plus libérales. Peut etre que par reaction à la legereté qu'on donne facilement au sexe, certains chefs religieux vont dans l'autres sens pour contre balancer?
Aussi, toutes les religions ont emis des règles assez strictes sur la sexualité, car c'est un phénomène très puissant et il est important de la canaliser pour la survie d'une société, alors certains en perdent les nuances et préfèrent par peur de la "décadence" bannir tout🤷‍♂️
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Bonjour
C'est vrai que les interdits lié à la sexualité n'était qu'une toute petite petite de la religion, mais leurs importances est souvent exagerés car peut etre parceque nous sommes à une époque ou certains comportement extrêmes (comme la banalisation des relations d'un soir, le divorce devenue une norme, plus d'hypersexualisation et moin de pudeur) semblent devenir la norme. Il y a toute epoque de tendance puritaine avec des periodes plus libérales. Peut etre que par reaction à la legereté qu'on donne facilement au sexe, certains chefs religieux vont dans l'autres sens pour contre balancer?
Aussi, toutes les religions ont emis des règles assez strictes sur la sexualité, car c'est un phénomène très puissant et il est important de la canaliser pour la survie d'une société, alors certains en perdent les nuances et préfèrent par peur de la "décadence" bannir tout🤷‍♂️

Voilà bien dit, mais aussi, il faut pas imaginer qu'il reste aucune éthique sexuelle hors du cadre des religions. Par exemple les féministes ont beaucoup dénoncé le harcèlement, comme la drague de rue, les violences sexuelles, la pornographie et la prostitution et la traite humaine. Et on parle de plus en plus de l'importance du consentement et d'expliquer en quoi il consiste vraiment!

Et il y a une forte répugnance sociale envers la pédophilie.

Donc la décadence dont ils parlent, et que tu mentionnes, c'est pas un problème chez tous les non-religieux, loin de là.
 
Bonjour
C'est vrai que les interdits lié à la sexualité n'était qu'une toute petite petite de la religion, mais leurs importances est souvent exagerés car peut etre parceque nous sommes à une époque ou certains comportement extrêmes (comme la banalisation des relations d'un soir, le divorce devenue une norme, plus d'hypersexualisation et moin de pudeur) semblent devenir la norme. Il y a toute epoque de tendance puritaine avec des periodes plus libérales. Peut etre que par reaction à la legereté qu'on donne facilement au sexe, certains chefs religieux vont dans l'autres sens pour contre balancer?
Aussi, toutes les religions ont emis des règles assez strictes sur la sexualité, car c'est un phénomène très puissant et il est important de la canaliser pour la survie d'une société, alors certains en perdent les nuances et préfèrent par peur de la "décadence" bannir tout🤷‍♂️
Je pense que @Ebion a pertinemment inséré cette question de la sexualité dans une configuration plus globale. Le problème est, pour vous paraphraser, pourquoi en réaction à la légèreté avec laquelle on traite les questions environnementales, les questions de justice sociale, les questions de la pauvreté, du chômage... certains chefs religieux ne vont-ils pas dans l'autre sens pour contre balancer? Si la radicalité devait avoir pignon sur rue, j'estime que c'est bien sur ces questions là.

Ce qui me frappe davantage, et je pense que c'est là même l'origine du très fort sentiment de culpabilité que peuvent avoir des personnes comme la fille à laquelle Ebion fait référence, c'est la façon dont le discours religieux est lui-même produit. On te rappelle les versets, les hadiths, des anecdotes concernant les pieux prédécesseurs... pour asseoir ton statut de pêcheur et ainsi creuser l'écart entre toi et le croyant idéal.

Ces pseudo autorités religieuses sont, dans la plupart des cas, incapables de se situer dans une approche compréhensive de la loi. En bref, ils font abattre la loi sur toi, au lieu de chercher à susciter les vertus morales qui, en toi, feraient de la loi un principe intérieur, non des balises extérieures qui délimiteraient là où tu dois t'aventurer ou pas. J'ai beau tourner la chose dans tous les sens, je butte sur ce problème, qui à mon sens, est le problème majeur du discours religieux contemporain.
 

Simo40

Bladinaute averti
Prenons le sujet dans l'autre sens et surtout le bons sens (logique), Dieu est là pour prévenir et/ou résoudre ( tawba, salât, dou'as, sadaqat, etc) , les problèmes qui pourraient devenir où sont déjà devenus obsessionnels pour les faibles créatures que nous sommes et ainsi éviter le désordre et les injustices que nous connaissons chaque jour, des milliers de nouveaux nés avortés ou jetés aux ordures, viols etc et devenir non plus une tare mais un appuie pour la société.
Salam, une petite parenthèse 😉
bonne méditation ☝🤔

 
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