Cela fait très exactement quatre ans que Fouad Ali El Himma a quitté le gouvernement pour rejoindre ce quon peut appeler le jeu démocratique, dabord via le Mouvement pour tous les démocrates, ensuite le PAM. Bien entendu, son parti et lui ont pratiquement tout gagné, mais nous, quy a-t-on gagné ? Pas grand-chose. Et quy a-t-on perdu ? Beaucoup.
Récapitulons. El Himma a déboulé en politique pour deux raisons essentielles. La première, cest quil était et il se veut toujours le représentant de dieu, cest-à-dire du roi, en politique. Cest quelque chose que lon peut, à la limite, faire leffort de comprendre : Mohammed VI étant un arbitre au-dessus de la mêlée, il a choisi de tout déléguer à El Himma, son confident et ami, devenu de facto lil et loreille du roi. Soit. El Himma a porté la pensée de son ami le roi, il la si bien fait que des milliers de Marocains ont cru bon de lui concéder jusquau rituel du baise-main, mais au final le résultat est bien décevant : ni El Himma, ni le PAM nont fait avancer la cause de la démocratie. Ils ont, au contraire, contribué, peut-être à leur corps défendant, à pervertir le champ politique et à rendre la démocratie marocaine plus impopulaire que jamais. Sans le PAM, la démocratie marocaine était médiocre. Avec le PAM, elle est perverse.
La deuxième raison qui explique lirruption dEl Himma en politique est encore plus vicieuse : contrecarrer le projet obscurantiste qui menace le royaume, en clair faire barrage à la montée du PJD (puisque la gauche en est incapable). Cette mission avait, sur le papier, de quoi appâter les plus démocrates parmi nous. Est-ce que Fouad El Himma a réussi son pari ? Clairement non. Au-delà des chiffres trompeurs (nombres délus, de conseillers, etc), nous savons tous que les islamistes restent la première force mobilisatrice du pays. Et le PAM, pourtant catapulté premier parti au royaume, ny a rien changé.
Récapitulons. El Himma a déboulé en politique pour deux raisons essentielles. La première, cest quil était et il se veut toujours le représentant de dieu, cest-à-dire du roi, en politique. Cest quelque chose que lon peut, à la limite, faire leffort de comprendre : Mohammed VI étant un arbitre au-dessus de la mêlée, il a choisi de tout déléguer à El Himma, son confident et ami, devenu de facto lil et loreille du roi. Soit. El Himma a porté la pensée de son ami le roi, il la si bien fait que des milliers de Marocains ont cru bon de lui concéder jusquau rituel du baise-main, mais au final le résultat est bien décevant : ni El Himma, ni le PAM nont fait avancer la cause de la démocratie. Ils ont, au contraire, contribué, peut-être à leur corps défendant, à pervertir le champ politique et à rendre la démocratie marocaine plus impopulaire que jamais. Sans le PAM, la démocratie marocaine était médiocre. Avec le PAM, elle est perverse.
La deuxième raison qui explique lirruption dEl Himma en politique est encore plus vicieuse : contrecarrer le projet obscurantiste qui menace le royaume, en clair faire barrage à la montée du PJD (puisque la gauche en est incapable). Cette mission avait, sur le papier, de quoi appâter les plus démocrates parmi nous. Est-ce que Fouad El Himma a réussi son pari ? Clairement non. Au-delà des chiffres trompeurs (nombres délus, de conseillers, etc), nous savons tous que les islamistes restent la première force mobilisatrice du pays. Et le PAM, pourtant catapulté premier parti au royaume, ny a rien changé.