BFMTV dans le viseur du CSA. L'autorité de régulation de l'audiovisuel s'inquiète du déséquilibre du temps de parole accordé par les chaînes d'information aux différentes formations politiques. Et particulièrement sur la chaîne du groupe NextRadioTV.
La principale préoccupation porte sur les trois premières semaines de la campagne des municipales, où 43% du temps de parole au niveau national a été accordé au Front national, d'après un document rendu public par le CSA.
Bien loin du poids que pèse cette formation dans l'équilibre politique national. Le déséquilibre est flagrant puisque le Parti socialiste est crédité de seulement 17,6 %, à peine plus que l'UMP avec 15,8 %.
Les médias sont pourtant tenus de respecter un principe d'équité dont l'interprétation est large. «C'est aux diffuseurs eux-mêmes d'estimer le poids et la notoriété de chaque formation politique pour ensuite leur accorder un temps équivalent», explique au «Scan» Francine Mariani-Ducray, membre du collège du CSA et chargée de surveiller le pluralisme de l'expression politique.