GAZA - Un mouvement d’ampleur. Quelques jours après
l’arrestation des militants à bord du navire humanitaire Madleen par Israël, une nouvelle initiative a vu le jour pour apporter du soutien aux civils palestiniens. Vendredi 13 juin, une marche mondiale pour
Gaza débutera depuis Le Caire, en Égypte, rassemblant des milliers de participants venus du monde entier.
Quelque 4 000 militants d’une quarantaine de pays ont réservé des vols pour Le Caire afin de participer à la marche, selon les organisateurs. L’objectif est de partir du Caire pour rallier en bus la ville d’al-Arich, dans le nord du Sinaï, à 344 km au nord-ouest de la capitale, puis à pied jusqu’à Rafah, du côté égyptien de la frontière.
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Avant même le début de la marche, plus de 200 militants de diverses nationalités venus en Égypte pour participer à une marche internationale vers Gaza ont cependant été interpellés à leur hôtel ou retenus à l’aéroport du Caire, a déclaré ce jeudi 12 juin à l’AFP Seif Abu Kishk, un porte-parole du collectif organisateur.
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Israël a pressé mercredi les autorités égyptiennes d’interdire toute
« provocation » pro-palestinienne sur son territoire, alors que deux actions militantes sont prévues, le collectif
« Global march to Gaza » donc, à partir de vendredi au départ du Caire, mais aussi la caravane
« Soumoud », un convoi parti de Tunis pour rallier la bande de Gaza.
Des Français parmi les interpellés, selon les organisateurs
Tout en réaffirmant l’importance des pressions sur Israël pour lever le blocus du territoire palestinien, les autorités égyptiennes ont fait savoir mercredi que toute forme d’action pro-palestinienne organisée par des
« délégations étrangères » exigeait une
« autorisation préalable ».
Les interpellations recensées depuis mercredi par les organisateurs de la Global March n’ont pas fait l’objet de communication officielle.
Parmi les militants interpellés figurent des Américains, des Australiens, des Autrichiens, des Hollandais, des Espagnols, des Français, des Marocains, des Tunisiens, des Sud-Africains, selon Seif Abu Kishk.
Des messages privés sur les réseaux sociaux ou transmis par les organisateurs font aussi état d’interpellations de Grecs, d’Algériens et de Colombiens et d’expulsions de Français, Allemands, ou Belges. La logistique très décentralisée du collectif complique la collecte d’informations exactes sur la situation en cours.
« Ce qui s’est passé – les descentes dans les hôtels, les interrogatoires des participants, la confiscation des téléphones, les fouilles des personnes et des bagages à l’aéroport – était complètement inattendu », a déclaré Seif Abu Kishk.
« Ce qui se passe à présent n’est pas lié à nos positions mais à la façon dont les autorités égyptiennes gèrent la situation », a-t-il dit.
La caravane Soumoud
Le collectif
« Global march to Gaza » a affirmé mercredi avoir envoyé
« il y a plusieurs semaines » une demande d’autorisation officielle au Caire et dans les ambassades des différents pays impliqués, mais
« sans réponse officielle » jusqu’à présent.
« On attend une prise de position de l’État français et de l’État égyptien mais personne ne répond clairement », a déploré Catherine Le Scolan-Quéré la porte-parole de la délégation française du collectif.
« Pour l’instant, à moins de 24 heures de la marche, tout le monde se rejette la responsabilité », a-t-elle dit à l’AFP sans pouvoir préciser combien de militants français se trouvaient actuellement retenus au Caire.
Parallèlement à la marche mondiale pour Gaza, la caravane Soumoud, un convoi réunissant des militants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, se trouve actuellement en Libye et compte passer en Égypte pour aller jusqu’à la bande de Gaza.