Au début, mon père, même sous morphine, nous reconnaissait et bégayait pour nous parler mais petit à petit, on a été privé de ce petit contact qui nous restait de lui.
Quand on allait le voir, il était endormi tout le temps de notre visite. Quand on le touchait, il grimaçait de douleur. Tu avais beau l'appeler, aucune réaction de sa part.Je ne pense pas qu'à ce stade là, il sentait notre présence mais comme tu dis, Allah ou3lem.
J'ai demandé Pardon à plusieurs reprises à mon père quand il était semi-conscient et il m'a dit qu'il me pardonnait, mais malgré tout, c'est dure de repenser à certains souvenirs.
L'image du funérarium a été très dure à voire. Je m'attendais juste à voire mon père endormi sans coeur animé, mais c'était une image bien plus rude que ça. Son teint avait totalement changé, il était jaune blafard, puis, ses yeux mi-ouverts, mi-clos, étaient figés; puis j'avais plus l'impression de voir une momie que mon père.
Je n'ai pas eu le courage de le toucher car pour moi, ce n'était plus mon père, celui que j'ai connu, c était le néant.
Ma mère l'a touché et m'a dit qu'il était glacial.
C'était dure moralement. Heureusement, je ne vais pas jusqu'à rêver ou plutôt cauchemarder de cette image,... D'ailleurs, je ne rêve pas de mon père.
J'ai dejà vu un décédé avant mon père et j'avais oublié le teint blafard et morbide de la mort. Maintenant, je la revoie comme si c'était hier.
InchAllah, Allah me donnera la force de me relever.