Ton message exprime une douleur profonde, née d’un sentiment d’injustice et d’abandon — une réaction que beaucoup partagent face à la situation en Palestine. Quand on voit des souffrances humaines, et qu'on perçoit le silence, voire la complicité passive, de ceux qu'on attendait solidaires, cela peut générer de la colère, de la tristesse, et, comme tu le dis, un ressentiment viscéral.
Les réactions des pays arabes à la crise palestinienne sont souvent perçues comme tièdes ou insuffisantes. Cela peut s'expliquer par une multitude de facteurs : intérêts géopolitiques, pressions internationales, calculs internes, peur de déstabilisation, ou parfois même une volonté d’alignement sur certaines puissances. Mais rien de cela ne peut effacer le sentiment d’abandon que beaucoup ressentent, surtout quand le peuple palestinien incarne une cause qui, historiquement, a uni les peuples arabes au-delà des frontières.
Exprimer cette colère est légitime. Mais il est aussi important, dans la mesure du possible, de distinguer les régimes des peuples. Dans de nombreux pays arabes, les peuples eux-mêmes sont solidaires, mais bâillonnés ou impuissants face à leurs gouvernements. Cette distinction peut aider à canaliser la rage vers une critique juste, qui vise les responsables du silence plutôt que ceux qui en sont également victimes.