L’occident aide l’Autorité palestinienne à réprimer les Palestiniens

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
mardi 19 août 2008 - 07h:09

Khalid Amayreh

La dernière chose dont ont besoin les Palestiniens, c’est d’avoir sur le dos un autre tortionnaire qui ne fait qu’ajouter à la terreur génocidaire israélienne.

Les gouvernements occidentaux affirment devant leurs citoyens respectifs que l’aide financière qu’ils attribuent à l’Autorité palestinienne (AP) est employée pour développer la sécurité, favoriser la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit dans les Territoires Occupés.

Ces gouvernements pourraient aussi se tromper eux-mêmes en imaginant que la répression souvent très dure appliquée par l’AP contre ses propres citoyens, depuis longtemps réprimés par Israël, pourrait favoriser la paix entre Israël et les Palestiniens.

Ces deux assertions sont fausses.

Aujourd’hui, une grande partie de « l’aide financière » occidentale attribuée au régime basé à Ramallah est utilisée pour consolider une structure d’état policier, en réalité un état policier sans état puisque l’armée israélienne d’occupation continue à contrôler étroitement tous les secteurs des Territoires Occupés jusqu’à proximité du propre quartier général de Mahmoud Abbas. Selon des sources fiables, plus d’un tiers du budget de l’AP basé sur des « donations » venant de donateurs occidentaux et arabes riches en pétrole, va aux agences de sécurité qui agissent pratiquement sans aucune restriction ni légale ni morale.:D

En comparaison, entre Gaza et la Cisjordanie, moins d’un pour cent du budget va à l’agriculture. C’est le secteur dont plus de 50% des Palestiniens dépendent pour survivre. Nous savons tous que la raison d’être de l’existence de l’appareil sécuritaire de l’AP, c’est de réprimer la résistance palestinienne à l’occupation israélienne. Dans le cas contraire Israël n’aurait pas permis aux Etats-Unis ni à d’autres pays de soutenir financièrement, de former et d’armer ces « forces palestiniennes. »

Aujourd’hui, la façon d’agir de ces soi-disantes forces affaiblit sérieusement la loi, les libertés civiques et les droits de l’homme dans les Territoires Occupés. Les agents de l’AP arrêtent, maltraitent et même torturent des personnes innocentes. Ils emprisonnent les journalistes qui font leur devoir de journalistes. Ils ferment et vandalisent des sièges sociaux, culturels, universitaires et d’autres établissements en violation flagrante de la loi.

L’AP prétend être obligée « d’avoir la main lourde » pour empêcher le Hamas de faire un coup de force en Cisjordanie.:eek: Mais cette affirmation est ridicule et fallacieuse. Pour que le Hamas puisse effectuer un « coup » en Cisjordanie, il faudrait qu’il soit militairement plus fort qu’Israël et l’AP à la fois, ce qui est une vision des choses un peu exagérée pour ne pas dire plus.

En vérité, le vrai motif derrière cette répression généralisée et ces violations flagrantes des droits de l’homme en Cisjordanie est avant tout un désir de se venger du Hamas depuis que celui-ci a évincé les milices du Fatah de Gaza il y a plus d’une année.

Il y a quelques semaines, l’AP a arrêté trois journalistes en Cisjordanie sur des motifs manifestement ridicules tels que « mettre en danger la sécurité nationale » et « créer la division dans le peuple. »

Ces journalistes, dont fait partie Awadh Rajoub, un correspondant d’al-Jazeera.net, languissent toujours dans les geôles de l’AP.

Les proches de Rajoub ont fait savoir qu’il était susceptible d’être poursuivi par un tribunal militaire ! Oui, un procès par des militaires d’un journaliste palestinien innocent pour le compte d’une autorité qui n’a aucune autorité ou souveraineté, et dont la simple survie et l’existence dépend presque totalement de la bonne volonté d’Israël qui est en dernier ressort le véritable oppresseur du peuple palestinien !...

Par ailleurs des douzaines de responsables communautaires, des responsables religieux, des élus dans les municipalités aussi bien que des étudiants des universités sont emprisonnés et probablement torturés par des interrogateurs des agences de sécurité de l’AP.

Il y a quelques semaines, un visiteur à l’hôpital gouvernemental d’Hébron m’a raconté avoir vu un jeune homme gravement battu attaché avec des chaînes en fer à son lit d’hôpital, avec trois gardes de sécurité armés postés à l’entrée à sa chambre.

La semaine dernière, les sbires de l’AP ont sauvagement battu deux professeurs qui enseignaient à des étudiants au centre d’Anwar dans Dura, une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d’Hébron. Les deux professeurs se nomment Naim Talahmeh et Salem al Hureibat.

Plus tôt dans ce mois, le président de l’AP, Mahmoud Abbas, a dit avoir ordonné aux agences de sécurité de libérer tous les prisonniers politiques emprisonnés à la suite des évènements récents dans Gaza. Mais deux semaines se sont écoulées et 95% des détenus politiques languissent toujours dans les prisons de l’AP. Les forces de sécurité de l’AP continuent à arrêter des gens innocents et à fermer quotidiennement des entreprises et des centres caritatifs dans un irrespect total de la loi.

Ces derniers jours, ces mêmes forces de sécurité ont même commencé à arrêter les avocats qui défendent les détenus illégalement incarcérés. Des sources en provenance d’organisations de défense des droits de l’homme en Cisjordanie ont signalé que les avocats Muhammed Farrah d’Hébron et Fadel Bushnaq du nord de la Cisjordanie sont maintenant enfermés dans les geôles de l’AP.

Le règne de la répression appliquée par l’AP à l’encontre de son propre peuple ne peut en rien être justifié par quoi que ce soit d’inacceptable dans le comportement du Hamas dans la bande de Gaza, y compris l’arrestation illégale de responsables politiques affiliés au Fatah. Persécuter des individus parce qu’ils sont perçus comme partisans du Hamas en représailles pour l’arrestation par le Hamas de militants du Fatah, ou vice versa, est le signe d’un comportement propre à des gangsters ou à des bandes armées.

Il faut reconnaître que le Hamas a libéré la majeure partie des responsables politiques du Fatah dont Zakaria al Agha, responsable de premier plan du Fatah dans ce territoire. Alors pourquoi l’AP dominée par le Fatah continue-t-elle à violer les droits de l’homme et les libertés civiles du peuple palestinien ?

L’occident se trompe en imaginant que les mauvais traitements et la répression appliqués par l’AP contre les Palestiniens apporteront la sécurité à Israël. L’AP a déjà conduit une politique répressive contre son propre peuple durant ce qu’il est convenu de nommer « l’ère d’Oslo » (1994 à 2000). Cet épisode répressif particulièrement laid dont nous nous rappelons tous, n’a par la suite produit que deux choses : l’Intifada Al-Aqsa et la victoire électorale du Hamas en 2006.:(

Il est donc très probable que la répression commanditée par l’occident et appliquée par l’AP sur le peuple palestinien dont elle prétend protéger et sauvegarder les intérêts, aura un effet boomerang sur l’ouest et sur son enfant chéri si brutal.

L’ouest serait ainsi avisé d’imposer une claire relation entre son aide financière à l’AP et la situations des droits de l’homme [dans les Territoires Occupés]. Ce serait plus conforme à ses idéaux et à sa politique affichés, et cela servirait également l’intérêt de la paix en Palestine.

En dernière analyse, la dernière chose dont ont besoin les Palestiniens, c’est d’avoir sur le dos un autre tortionnaire qui ne fait qu’ajouter à la terreur génocidaire israélienne.
 
Ce journaliste,n'a jamais été emprisonné par les Israeliens,et malgré ses relations étroites avec le hamas et les Iraniens,l'AP le laisse libre d'écrire dans les journaux londoniens et d'intervenir sur Aldjazeera.Il relaye la propagande du Hamas qui tend à présenter les dirigeants du fatah comme supplétifs d'un prétendu complot international contre le peuple palestinien.Qui ne peut être protégé et guidé que par le hamas,organisation humanitaire s'il en fut.
 
Ce journaliste,n'a jamais été emprisonné par les Israeliens,et malgré ses relations étroites avec le hamas et les Iraniens,l'AP le laisse libre d'écrire dans les journaux londoniens et d'intervenir sur Aldjazeera.Il relaye la propagande du Hamas qui tend à présenter les dirigeants du fatah comme supplétifs d'un prétendu complot international contre le peuple palestinien.Qui ne peut être protégé et guidé que par le hamas,organisation humanitaire s'il en fut.

En france,il y avait des journalistes qui etaient en etroite collaboration avec l'ETA.
En occident on les appelle des journalistes d'investigation et lien sensible
Et toi,tout journaliste Arabe qui tisse des liens avec des mouvements de resistance,tu le traites de propagandistes?
La prochaine fois ,je suggere à Haneiya,de mettre Sharon comme attaché de communication
 
L’autorité palestinienne au doigt et à l’oeil d’Israël
dimanche 2 novembre 2008 - 20h:47

Khaled Amayreh

En persécutant et en terrorisant des citoyens palestiniens innocents pour le compte d’Israël, l’AP s’enfonce dans la collaboration, écrit Khaled Amayreh.

Sous le prétexte manifestement mensonger de « restaurer la loi et l’ordre, » des centaines de miliciens palestiniens entraînés par les Américains se sont attaqués dans la région de Hébron aux militants politiques islamiques et à ceux qui sont soupçonnés d’être des sympathisants du Hamas.

L’opération, nommée « Ishraqatou Watan » ou « l’aube de la mère patrie », a débuté il y a trois jours après que l’armée israélienne d’occupation ait permis aux 558 supplétifs de se déplacer de Jéricho jusqu’à la région de Hébron.

L’opération est réalisée sous le commandement du général Thiyab (Diab) al Ali, aka Abu al Fath, qui porte le titre officiel de « général-commandant des forces nationales palestiniennes. »

C’est le même homme qui à la mi-septembre avait participé à une réunion, qui a fait du bruit, avec des commandants israéliens dans la colonie juive de Beit El près de Ramallah.

Au cours de cette fameuse réunion, Abu al Fath a censément déclaré à ses collègues israéliens que « nous ne sommes pas ennemis, nous sommes amis, et nous avons un ennemi commun qui est le Hamas. »

Dans leurs rencontres quotidiennes avec les journalistes, les officiels palestiniens des services de sécurité prétendent que l’opération qu’ils décrivent comme « un complet succès », vise des éléments asociaux tels que des fugitifs et des voleurs de voiture.

Cependant, il est tout à fait clair que s’attaquer au désordre ambiant est un but secondaire et que le vrai but à l’origine de cette opération est de persécuter et de harceler les adversaires politiques du Fatah, et en particulier les partisans du Hamas.

On ne connaît pas encore dans le détail le nombre de militants politiques incarcérés depuis le début de l’opération il y a trois jours. Mais des sources en provenance des deux petites villes d’EL-Sammou’ et de Yatta parlent de 150 détenus, avec parmi eux des professeurs, des étudiants et des intellectuels.

L’autorité palestinienne [AP de Ramallah] qualifie ces détenus de « fugitifs » et prétend qu’ils étaient recherchés pour leurs activités criminelles supposées. Il a cependant été établi sans le moindre doute qu’aucun de ces détenus politiques n’avait été invité à se présenter de lui-même devant les services de sécurité.

Si ces personnes avaient en effet été convoquées, elles se seraient présentées aux autorités palestiniennes dans la ville voisine de Hébron sans toute la fanfare autour de cette opération.

En d’autres termes l’opération semble avoir été conçue en premier lieu pour intimider et persécuter les adversaires politiques islamiques, et ostensiblement pour satisfaire Israël et obtenir un certificat de bonne conduite de l’administration Bush.

La semaine dernière un journaliste israélien bien informé a écrit dans Haaretz : « nous leur donnons les listes et ils s’occupent du reste. »

Il ne peut cependant pas être certain que les listes dans les mains des dirigeants de l’AP de Ramallah et à l’origine des incursions dans les maisons palestiniennes et les entreprises de la région d’Hébron, aient été remplies par le Shin Bet, le service israélien de renseignements.

Après tout, l’armée israélienne, qui garde un complet contrôle des deux villes visées, aurait pu avoir arrêté elle-même en une seule nuit toutes ces personnes aujourd’hui emprisonnées. Le fait qu’elle ne l’ait pas fait prouve que toute cette opération se veut une démonstration de force avec pour objectif de harceler les partisans du Hamas ainsi que leurs familles.

Il n’y a aucun doute que l’AP, en acceptant d’être au doigt et à l’œil d’Israël en persécutant et en terrorisant à sa place des citoyens palestiniens innocents, s’embourbe effectivement elle-même dans une logique de collaboration, de la même façon que l’ont fait les « Judenrate » (les Conseils juifs) en Europe occupée par les nazis.

Que peut-on dire d’autre de ressortissants palestiniens (ou de nationalistes, comme ils prétendent faussement l’être) qui envahissent les demeures palestiniennes dans les heures tranquilles qui précèdent l’aube pour tourmenter et arrêter des gens innocents afin de plaire à Israël et aux Etats-Unis ?

Que peut-on dire d’autre des agents et des responsables de la sécurité qui tirent un trait d’égalité entre des responsables politiques et des intellectuels reconnus --- qui ont perdu ce qui aurait pu être la meilleure période de leur vie dans les cachots et les camps de concentration israéliens --- et des délinquants et des voleurs de voiture, afin de tromper les gens et de masquer la laideur de leur trahison et de leur reniement de la cause nationale ?

Je veux donc assurer ces soit-disant responsables qui font maintenant irruption dans les maisons de personnes innocentes et terrorisent les femmes et les enfants encore dans leur sommeil, qu’Israël ne les traitera pas mieux qu’il n’a toujours traité ses nombreux collaborateurs, combien durement ils persécuteront le Hamas et d’autres Palestiniens qui persistent à dire « non » au sionisme.

Et un autre point : l’AP prétend être sincère quant à sa volonté de mettre fin à la division entre le Fatah et le Hamas. Mais si les actes pèsent plus lourd que les paroles, alors l’AP est en train de mentir aux Palestiniens et aux peuples arabo-musulmans dans le monde.

En définitive arrêter et persécuter ses adversaires politiques et leurs familles afin de satisfaire ou vouloir calmer Israël n’est pas exactement la bonne méthode pour reconstruire une unité nationale.

En conclusion, un mot pour les gouvernements américains et européens : honte à vous d’avoir permis à ces ignorants de persécuter et d’humilier notre peuple !

Nous avons un moment pensé que vous étiez sincère au sujet de la démocratie et du règne du droit et de la justice. Maintenant, à la lumière de vos méfaits en Palestine et en voyant en particulier l’autorité palestinienne violer notre dignité et les droits de l’homme, vous vous êtes dévoilés comme étant des hypocrites, des menteurs et même des criminels.

Vous êtes en effet les pourvoyeurs et les complices de la tyrannie, du fascisme et de la terreur dans notre partie du monde.
 
Menteurs !
mercredi 12 novembre 2008 - 06h:46

Khalid Amayreh

Ces gens ont toujours prétendu, presque quotidiennement, que leurs forces armées financées et entraînées par les Etats-Unis n’arrêtent pas de militants politiques et que seuls des « criminels » et des « éléments terroristes » sont poursuivis et emprisonnés.

Mais nous qui habitons la Cisjordanie, nous n’avons aucun doute sur ce qui se passe dans nos quartiers, nos rues, nos villes et nos villages ces jours-ci. Nous constatons de nos propres yeux les arrestations quotidiennes, nous connaissons les personnes arrêtées, nous connaissons leurs familles et leurs amis. Par conséquent, nous n’avons pas besoin de comparer plusieurs versions de l’honteuse agression commise par l’AP contre les masses palestiniennes. Les choses sont simplement trop évidentes pour être l’objet de controverses.

Il est de notre responsabilité, à nous journalistes, de faire connaître la vérité et les faits au sujet de cette vague répressive effrénée lancée par le régime de Ramallah contre ses adversaires politiques. Et la vérité en la matière est que l’AP agit au grand jour et de concert avec l’armée israélienne d’occupation pour réprimer, humilier et tourmenter les Palestiniens qui sont considérés par Israël comme des « éléments subversifs. »

Ces derniers jours, des centaines de professeurs, étudiants, entrepreneurs et employés ont été interpellés dans toute la région d’Hébron dans le cadre d’une démonstration de force dont l’objectif était de provoquer et intimider les citoyens ordinaires.

Samedi 1er novembre, un grand nombre de jeeps fournies par les Etats-Unis, décorées de toutes sortes de drapeaux de couleurs et de logos officiels de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), a donné l’assaut à un grand nombre de villages et de hameaux le long de l’ancienne ligne d’armistice à l’ouest d’Hébron, terrorisant la population et pourchassant les militants anti-Israéliens.

Cette campagne provocatrice qui a eu lieu sous les regards attentifs de l’armée israélienne d’occupation a été rendue possible uniquement grâce aux troupes israéliennes qui ont permis aux longs convois des milices de l’AP de franchir leurs barrages routiers et leurs points de contrôle.

En fait, on peut sans risque avancer l’idée que ces incursions, bénéficiant d’une forte publicité et qui sont une pauvre imitation des incursions israéliennes dans les zones palestiniennes, sont complètement stupides, absolument inutiles et finalement futiles. En effet, au lieu d’envahir des maisons dans les heures tranquilles qui précèdent l’aube, l’appareil de sécurité de l’AP aurait pu convoquer « les personnes recherchées » pour les interroger sans tout ce déploiement de force démesuré et tapageur.

Mais il est tout à fait clair que l’appareil de sécurité de l’AP ne poursuit pas vraiment de buts légitimes concernant la sécurité, comme l’AP le prétend. L’appareil de sécurité fait tout simplement une démonstration de force dans l’espoir de décourager les masses palestiniennes d’opposer n’importe quelle résistance aux occupants israéliens. Et c’est ce que lui a ordonné ses maîtres et commanditaires américains. Nous savons tous que l’AP n’a aucun pouvoir par elle-même puisque cette entité maintenue sous perfusion est totalement et absolument dépendante d’Israël pour ce qui est de sa simple survie.

Finalement, on peut uniquement en conclure que ces agressions provocatrices et stupides contre les villes et les villages palestiniens, qui d’après les officiels de l’AP sont censées rétablir la loi et l’ordre, sont en fait des actions répressives commanditées par les Israéliens avec pour but d’utiliser des Palestiniens pour affaiblir la société palestinienne, ce qui est tout à fait comparable au rôle que jouait le Judenrate (ou les conseils juifs) sous le régime nazi.

L’AP prétend que ces incursions ont l’appui du peuple palestinien. C’est un mensonge choquant. Partout dans le monde, et pas simplement en Palestine, les gens sont scandalisés de voir des soldats sans pitié, indisciplinés et accompagnés de chiens pénètrer par effraction dans leurs salles de séjour sans le moindre avertissement.

Tout ceci était évident au vu des réactions hostiles de la part de simples villageois peu politisés et qui ont qualifié les agresseurs de « collaborateurs, » de « traîtres, » de « lahdis [référence à Lahad, agent israélien notoire à l’époque de l’occupation du sud-Liban par l’armée sioniste - N.d.T] » et « d’agents d’Israël. »

Dans le centre d’Hébron j’ai vu des jeeps des services de sécurité de l’AP (fournies par les Etats-Unis) déferler à travers les rues étroites toutes sirènes hurlantes et chargées de soldats, en équilibre avec un pied suspendu en l’air selon toute évidence pour impressionner les spectateurs et pour démontrer leur habilité. Quand j’ai demandé à quelques policiers pourquoi ils se comportaient de la sorte, il m’a été répondu qu’il s’agissait à la fois d’un entraînement et d’une démonstration de force.

Une démonstration de force dans le but d’intimider son propre peuple !!!

Quant aux détenus, il est fortement probable que tous ou la plupart d’entre eux seront libérés dans les jours ou les semaines qui viennent car ils sont simplement innocents de toute accusation. Si oui, qu’elle est alors la raison d’envahir des maisons dans l’obscurité de la nuit et d’attraper des gens, de les menotter et leur bander les yeux, et de frapper leurs enfants ? Est-ce cela la façon dont les forces de sécurité palestiniennes sont supposées traiter les citoyens palestiniens ?

Un autre point. Je ne peux vraiment pas comprendre comment les responsables politiques et sécuritaires de l’AP peuvent continuer à affirmer qu’ils souhaitent que les prochains entretiens de réconciliation avec le Hamas soient un succès. L’AP pense-t-elle que persécuter le peuple palestinien en lieu et place d’Israël amènera le succès des discussions pour une réconciliation ?

Il faut vraiment se poser la question de savoir si le Fatah ne provoque pas le Hamas pour le pousser à boycotter les entretiens afin de faire endosser au groupe islamique l’échec de ces mêmes entretiens ? Je suis vraiment inquiet, pour dire les choses de façon modérée, par la persistance de cet état d’esprit qui consiste à traiter le peuple palestinien comme s’il était composé de simples sujets que l’on commande, que l’on humilie et que l’on réprime ?

On peut s’attendre à ce genre de traitement de la part des fascistes qui occupent notre pays et tourmentent notre peuple. Mais il ne devrait pas être prévisible, et encore moins admis, de la part de ceux qui s’autoproclament autorité « nationale » et qui nous disent poursuivre l’objectif stratégique de créer un état palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale.

L’état palestinien sera-t-il réalisé en traquant et en tabassant de jeunes Palestiniens ? En insultant la dignité des familles palestiniennes, ces mêmes familles qui ont supporté des décennies de cruauté et de terreur israéliennes tandis que plusieurs des symboles et des figures dominantes de l’AP d’aujourd’hui se doraient dans des hôtels de Beyrouth et d’Amman ?

Est-ce pour cela que l’OLP a été créée en premier lieu ? Où est Ahmed Al Shukairi ? Où est Yahya Hammouda ? Où est Yasser Arafat ? Je ne peux pas plus comprendre pourquoi l’AP est en train de licencier des centaines voir des milliers de fonctionnaires palestiniens, dont des professeurs, en raison de leur « mauvaise » affiliation politique ?

Est-ce cela la démocratie pour laquelle nous avons lutté et versé notre sang durant toutes ces années ? Est-ce cela la société civile qu’il a fallu construire avec tant d’efforts ? Où sont nos dirigeants ? Où sont le droit civique et les organisations des droits de l’homme ? Où sont les membres du Conseil Législatif Palestinien ? Et où est le Fatah ? A-t-il aussi subi une métamorphose kafkaïenne ?

Et surtout, où est l’administration de la justice ? Les hommes et les femmes que sont censé sauvegarder précieusement le pouvoir judiciaire ont-ils été baillonnés ou neutralisés par de gros salaires ou par de gros bâtons ?

Honte sur vous, pour avoir trahi et trompé la confiance publique.
 
La torture dans les prisons de l’autorité palestinienne
vendredi 12 décembre 2008 - 06h:39

Khaled Amayreh

En dépit des démentis des responsables du gouvernement palestinien de Ramallah, les détenus récemment libérés des prisons de l’autorité palestinienne (AP) et des centres d’interrogatoire en Cisjordanie ont parlé de torture généralisée, de graves abus, et de traitements cruels de la part des agents des services de renseignement.

Selon des témoignages recueillis directement auprès d’un certain nombre d’anciens détenus dans la région de Hébron, les formes les plus communes de torture incluent le passage à tabac en utilisant le plus souvent des câbles électriques et des tuyaux, et la « technique connue sous le nom de Shabah. »

Dans la technique de « Shabah », décrite par des victimes comme « la plus utilisée des techniques, » un détenu est habituellement laissé entre les séances d’interrogatoire sur une petite chaise avec ses bras attachés en arrière, dans une position qui provoque de graves douleurs musculaires dans les bras et le cou.

Un Shabah prolongé peut aussi bien entraîner la paralysie dans l’une ou l’autre ou les deux mains, comme cela a été le cas pour Ra’ed Sharabati, de Hébron, qui a souffert d’une paralysie presque complète de son épaule droite et de sa main droite.

Sharabati a décrit la torture dans les prisons de l’AP comme « modus operandi, et comme étant la norme plutôt que l’exception. »

Ahmed Salhab, âge de 35 ans, victime de graves tortures, a raconté avoir vécu « une expérience proche de la mort » tandis que son corps commençait à succomber à la torture physique au siège de la Mukhabarat (service de renseignement) dans Hébron.

« Je ne pouvais plus supporter cela plus longtemps, j’étais complètement désorienté, j’avais presque perdu toute notion de temps et de lieu ; et j’ai commencé à réciter le verset de la foi, sentant que ma mort était proche. » (Le verset de la foi musulmane est : « je témoigne qu’il y a seulement un Dieu et que Muhammed est son serviteur et son messager) ».

Ce qui suit est extrait du témoignage de Salhab :

« Je suis commerçant de pièces détachées pour voitures. Il y a presque six semaines, quatre officiers de la Mukhabarat sont venus à mon magasin dans Hébron. Ils m’ont dit vouloir parler avec moi dix minutes. Mais quand nous sommes arrivés à leur siège, ils se sont immédiatement jetés sur moi et ont attaché mes mains derrière mon dos en me forçant à m’asseoir dans une position très inconfortable pendant des heures. Je les ai suppliés pour qu’ils délient mes mains parce que j’ai eu des problèmes à la colonne vertébrale. Je leur ai dit que ma main resterait paralysée s’ils ne me détachaient pas. Ils n’ont prêté aucune attention et ont dit : ’Qu’elle reste paralysée. Nous voulons te voir mort’. Puis ils ont couvert ma tête avec un sac sentant mauvais. Ils m’ont laissé dans cette position pendant plusieurs heures. Puis ils m’ont délié et m’ont amené à une salle pour interrogatoire. »

« Ils m’ont alors demandé si j’étais un partisan du Hamas et pour qui j’avais voté aux élections de 2006. Je leur ai dit que je n’avais jamais été membre du Hamas, et que j’étais seulement un musulman religieux ordinaire. Ils m’ont demandé si j’avais voté pour le Dr. Azzam Salhab, mon cousin. J’ai dit que je l’avais fait, mais pas en sa qualité de dirigeant du Hamas, mais plutôt parce qu’il est mon cousin. Ils ne m’ont pas cru, et m’ont remis dans la position de Shabah. (Azzam Salhab est professeur de droit islamique à l’université de Hébron ; il a langui pendant plus de 4 ans dans les prisons israéliennes à cause de ses opinions politiques). »

« À un moment il se sont à nouveau jetés sur moi, me frappant, me donnant des coups de pied ; ils ont même appuyé leurs bottes sur ma tête d’une façon très dure et très douloureuse. »

« Puis j’ai perdu la capacité à me tenir debout. »

« Le neuvième jour, je me suis presque évanoui, j’ai pensé que j’allais mourir, j’ai perdu toute notion de temps et de lieu et j’ai commencé à réciter le verset de la foi. »

« Se rendant compte qu’ils pourraient bientôt avoir un cadavre sous leurs yeux, ils m’ont emmené devant un docteur qui leur a dit que j’avais un grave problème vertébral qui nécessitait une attention médicale pressante. »

« J’ai passé un mois sous leur emprise, c’était l’enfer. »

Salhab a raconté aussi qu’il entendait constamment les cris perçants des détenus qui étaient battus et torturés. Il a nommé plusieurs personnes de la région de Hébron, dont Amjad Hammouri, un ancien candidat au Conseil Législatif Palestinien.

Ghassan Karaja de la petite ville voisine de Halhul, juste au nord de Hébron, est un autre détenu qui a subi « une expérience cauchemardesque, » au centre des services de renseignements dans Hébron.

Selon son épouse, Samar, Karaja a passé un mois détenu par les services militaires de renseignement, période durant laquelle il a été soumis à « toutes les formes de torture sévères ».

« Maintenant il a perdu une partie de sa mémoire, et il a des tremblements répétés partout dans le corps ainsi que d’autres symptômes névrotiques. »

« Il étreint notre enfant à toute heure comme s’il redoutait une calamité imminente. Il fait aussi souvent preuve d’un comportement déréglé. Il est devenu asocial et très introverti. »

Selon des organisations de défense des droits de l’homme en Cisjordanie, la torture dans les prisons de l’AP et dans les centres de renseignement est répandue et incontestable.

« La raison pour laquelle nous n’en entendons pas beaucoup parler est que les victimes sont peu disposées à dénoncer les faits car elles ont été prévenues que si elles parlaient de ce qui est leur est arrivé, elles seraient à nouveau arrêtées puis encore plus torturées, » nous dit un militant des droits de l’homme qui a demandé que son identité demeure dissimulée.

« Qui interviendrait en ma faveur si on me saisissait ? Vous pensez qu’Amnesty International ou Human Rights Watch s’inquiéteraient de nous ? » demande le militant.

Un député palestinien de la région de Naplouse, Muna Mansur, a expliqué que plusieurs des victimes de tortures avaient fourni des témoiganges écrits pour s’abstenir d’avoir à s’exprimer publiquement quant à leur expérience.

Hussein Al Araj est le gouverneur désigné par l’AP pour la zone de Hébron.

Il estime que les dénonciations au sujet de la torture dans les centres de l’AP sont « fortement exagérées ou même s’appuient sur rien. »

« Vous devez savoir qu’il y a des éléments internes et externes qui se damneraient pour souiller et abîmer l’image de l’AP. »

Al-Araj nie l’existence de prisonniers politiques ou de détenus politiques dans les prisons de l’AP.

Lorsque j’ai demandé à un avocat bien connu dans Hébron de donner son sentiment sur les commentaires d’Al-Araj, il m’a répondu : « Il a raison d’une certaine manière ; dans leurs visions tordues [celles de l’AP] n’importe qui ayant soutenu ou soutenant le Hamas, ou qui a simplement voté pour lui est un criminel. Par conséquent, toutes ces personnes sont considérées comme criminelles et comme des détenus non politiques. De son point de vue, il se donne raison. »

« Vous savez que durant les meilleurs jours de l’ex-Union soviétique, les autorités soviétiques niaient énergiquement l’existence de détenus politiques dans les prisons, bien que des milliers de militants politiques non conformistes connus sous le nom de dissidents y aient séjourné, un bon nombre d’entre eux ayant été envoyés dans des asiles psychiatriques. »

Note finale : en rédigeant cet article, j’ai découvert que le but principal derrière la torture dans les prisons de l’AP n’était pas d’arracher des confessions des victimes, comme c’est le cas dans beaucoup de pays où la torture est pratiquée.

Beaucoup d’anciens détenus ont raconté qu’à beaucoup d’occasions, ils se sont entendus dire par leurs tortionnaires que « c’est en raison de ce que le Hamas a fait à Gaza. »
 
Cisjordanie : l’autorité de Ramallah fait le travail d’Israël

dimanche 31 mai 2009 - 19h:18

D’après Al Jazeera


La confrontation de ce dimanche est un des affrontements inter-palestiniens parmi les plus mortels depuis que le Hamas a décidé de conserver le contrôle de la bande de Gaza en 2007.

La police de l’autorité de Ramallah avait lancé une incursion à l’aube dans une maison de la ville de Qalqilya (au nord de la Cisjordanie) afin de capturer des résistants appartenant au mouvement Hamas, déclenchant ainsi une fusillade dans les rues.

Les deux résistants palestiniens assassinés sont Mohammad Samman, un responsable local de l’aile militaire du Hamas, les brigades Izz al-Din al-Qassam, et Mohammad Yasin, un membre des brigades.

Les policiers tués n’ont pas été immédiatement identifiés. Le propriétaire de la maison a également été tué.

Les témoins ont déclaré que Samman et Yasin avaient trouvé refuge dans la maison.

La ville a été depuis placée sous couvre-feu.

« Ce type d’affrontement s’est déjà produit dans le passé, mais c’est de loin le plus grave en Cisjordanie, » nous dit Nour Odeh d’Al Jazeera depuis Ramallah.

La tension est montée d’un cran entre le mouvement du Fatah, dirigé par l’ancien président palestinien Mahmoud Abbas, et le Hamas qui gouverne la bande de Gaza.

Profondes divisions

Abu Obeida, un porte-parole des brigades d’Al-Qassam, a accusé les forces d’Abbas d’être un jouet dans les mains israéliennes.

« Elles ont donné aux forces sionistes plus que ce que les forces sionistes pouvaient faire elles-mêmes, » a-t-il dit.

« Nous faisons appel au peuple palestinien en Cisjordanie pour rejeter et dénoncer ces actes commis par des traîtres ... Le sang des martyres de Qalqiliya sera leur malédiction et nous tenons Mahmoud Abbas pour directement responsable. »

Mais l’autorité de Ramallah a été prompt à nier les accusations selon lesquelles des forces israéliennes auraient été impliquées dans l’attaque.

Odeh rapporte : « Aucun des voisins ou des témoins avec qui nous avons parlé n’ont dit ou confirmé avoir vu ou entendu des forces israéliennes. »

« Des troupes ont été appelées en renfort depuis des villes voisines qui ne sont pas séparées de Qalqilya par des checkpoints israéliens — en d’autres termes, il ne semble pas y avoir eu de coordination, du moins pour autant que nous sachions. »

Le Hamas indique que les forces de sécurité dominées par le Fatah s’attaquent pour des raisons politiques à ses militants, une accusation réciproque du Fatah au sujet du Hamas à Gaza.

Selon le Hamas, 22 de ses militants ont été enlevés [par les forces du Fatah] en Cisjordanie ce samedi.

Abu Obeida, porte-parole des brigades Izz al-Din al-Qassam, a tenu une conférence de presse dans la ville de Gaza pour réagir à l’incursion.
 
Ce journaliste,n'a jamais été emprisonné par les Israeliens,et malgré ses relations étroites avec le hamas et les Iraniens,l'AP le laisse libre d'écrire dans les journaux londoniens et d'intervenir sur Aldjazeera.Il relaye la propagande du Hamas qui tend à présenter les dirigeants du fatah comme supplétifs d'un prétendu complot international contre le peuple palestinien.Qui ne peut être protégé et guidé que par le hamas,organisation humanitaire s'il en fut.

La Palestine ne doit pas connaitre la paix. Les producteurs d'Aljazeera & tous les recruteur de terroristes s'en voudraient de perdre leur boulot...

Le titre est assez hypocrite, quand on sait que le hamas lui n'hésite pas à piocher en israel.
 
La Palestine ne doit pas connaitre la paix. Les producteurs d'Aljazeera & tous les recruteur de terroristes s'en voudraient de perdre leur boulot...

Le titre est assez hypocrite, quand on sait que le hamas lui n'hésite pas à piocher en israel.
on peut dire la même chose sur la volonté de la paix des israeliens FOX risquerait de se faire ruiner :rolleyes:
 
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