Fitra
Allah, Souria, Houria wa bass
Camps de transit et de reclassement pour les harkis
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camps_de_transit_et_de_reclassement_pour_les_harkis
Les conditions de vie dans les camps[modifier | modifier le code]
L’organisation de la vie familiale s'est heurtée à d’importantes contraintes matérielles : promiscuité du fait de l'occupation des tentes par plusieurs familles ou de la superficie insuffisante des logements attribués, insalubrité, WC extérieurs collectifs dépourvus d'eau courante, douches collectives peu accessibles, manque de couchage mais aussi de chaises pour toute la famille. Et surtout, certaines familles souffrent de déséquilibres alimentaires.
Les témoignages concernant le camp de Bias (par exemple celui de Patrick Jammes, médecin du camp3) ou celui de Saint-Maurice l'Ardoise4 décrivent une situation très dégradée. L'ancien délégué interministériel aux rapatriés, Guy Forzy, souligne, plus généralement, que les camps d’accueil « sont des camps militaires très sévères avec un couvre-feu à 22 heures. Les enfants ne sont pas scolarisés dans les écoles du village ».
Chaque camp d’accueil fonctionne de manière autonome, en autarcie, avec son règlement propre édicté par le directeur du camp. C’est ainsi que le règlement intérieur du camp de Bias impose aux familles la levée des couleurs et le couvre-feu à 18 heures (ou 22 heures selon les sources). La note de service du directeur du camp5, donne un aperçu d’une situation qui reste exceptionnelle. L’administration contrôle également le courrier et les colis qui sont ouverts. L’usage des douches est aussi réglementé, limitées à une fois par semaine et facturées 0,08 €.
Au niveau social, les familles bénéficient de prestations sociales mais elles ne les touchent pas : en fait, le ministère des Rapatriés les réaffecte au financement de dépenses de fonctionnement des camps. Ainsi les allocations familiales « étaient versées sur un compte spécial du service social nord-africain qui servit à financer les lieux de relégation ». La gestion des fonds est parfois opaque6.
Ces conditions de vie misérables et oppressantes ont des conséquences sur l’état physique et moral des personnes : beaucoup, dont des enfants, deviennent dépressifs. C’est ainsi que certains, adultes et enfants, se retrouvent internés en hôpital psychiatrique. Souhaitant intégrer au mieux les familles de harkis, les animatrices de promotion sociale, affectées dans les camps, choisissent parfois des prénoms français pour les nouveau-nés. Certains directeurs de camps imposent également un prénom français aux enfants et si leurs parents refusent, ces derniers risquent des mesures de rétorsions.
Voila pourquoi certains enfants de harkis comme Jeanette Bougrab ont la haine contre les arabes : au fond d'eux, ils savent très bien que même en soutenant militairement la France et en ayant un prénom (imposé de force) français, ça n'ira pas. Mais elle est perdue car elle ne veut pas être "d'origine maghrébine", tout en sachant qu'elle ne peut pas être une vraie française à cause de son sang. Le problème est également racial, Jeanette le sait, elle l'a su en vivant dans ce genre d'endroits (alors que les indochinois ont été choyés), elle le sait en ayant subi le racisme de ses profs avec son prénom "pourtant" français, elle le sait en ayant encore été traitée de "bougnoule" à un congrès de l'UMP.
Pour les arabes et les Noirs en particulier, le problème, en plus d'être civilisationnel (islam) est également racial. Comme les juifs, pour lesquels s'associaient le rejet civilisationnel (antijudaïsme chrétien) au racisme au sens propre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camps_de_transit_et_de_reclassement_pour_les_harkis
Les conditions de vie dans les camps[modifier | modifier le code]
L’organisation de la vie familiale s'est heurtée à d’importantes contraintes matérielles : promiscuité du fait de l'occupation des tentes par plusieurs familles ou de la superficie insuffisante des logements attribués, insalubrité, WC extérieurs collectifs dépourvus d'eau courante, douches collectives peu accessibles, manque de couchage mais aussi de chaises pour toute la famille. Et surtout, certaines familles souffrent de déséquilibres alimentaires.
Les témoignages concernant le camp de Bias (par exemple celui de Patrick Jammes, médecin du camp3) ou celui de Saint-Maurice l'Ardoise4 décrivent une situation très dégradée. L'ancien délégué interministériel aux rapatriés, Guy Forzy, souligne, plus généralement, que les camps d’accueil « sont des camps militaires très sévères avec un couvre-feu à 22 heures. Les enfants ne sont pas scolarisés dans les écoles du village ».
Chaque camp d’accueil fonctionne de manière autonome, en autarcie, avec son règlement propre édicté par le directeur du camp. C’est ainsi que le règlement intérieur du camp de Bias impose aux familles la levée des couleurs et le couvre-feu à 18 heures (ou 22 heures selon les sources). La note de service du directeur du camp5, donne un aperçu d’une situation qui reste exceptionnelle. L’administration contrôle également le courrier et les colis qui sont ouverts. L’usage des douches est aussi réglementé, limitées à une fois par semaine et facturées 0,08 €.
Au niveau social, les familles bénéficient de prestations sociales mais elles ne les touchent pas : en fait, le ministère des Rapatriés les réaffecte au financement de dépenses de fonctionnement des camps. Ainsi les allocations familiales « étaient versées sur un compte spécial du service social nord-africain qui servit à financer les lieux de relégation ». La gestion des fonds est parfois opaque6.
Ces conditions de vie misérables et oppressantes ont des conséquences sur l’état physique et moral des personnes : beaucoup, dont des enfants, deviennent dépressifs. C’est ainsi que certains, adultes et enfants, se retrouvent internés en hôpital psychiatrique. Souhaitant intégrer au mieux les familles de harkis, les animatrices de promotion sociale, affectées dans les camps, choisissent parfois des prénoms français pour les nouveau-nés. Certains directeurs de camps imposent également un prénom français aux enfants et si leurs parents refusent, ces derniers risquent des mesures de rétorsions.
Voila pourquoi certains enfants de harkis comme Jeanette Bougrab ont la haine contre les arabes : au fond d'eux, ils savent très bien que même en soutenant militairement la France et en ayant un prénom (imposé de force) français, ça n'ira pas. Mais elle est perdue car elle ne veut pas être "d'origine maghrébine", tout en sachant qu'elle ne peut pas être une vraie française à cause de son sang. Le problème est également racial, Jeanette le sait, elle l'a su en vivant dans ce genre d'endroits (alors que les indochinois ont été choyés), elle le sait en ayant subi le racisme de ses profs avec son prénom "pourtant" français, elle le sait en ayant encore été traitée de "bougnoule" à un congrès de l'UMP.
Pour les arabes et les Noirs en particulier, le problème, en plus d'être civilisationnel (islam) est également racial. Comme les juifs, pour lesquels s'associaient le rejet civilisationnel (antijudaïsme chrétien) au racisme au sens propre.