L'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH, indépendante) a affirmé lundi à Rabat être "sans nouvelles" depuis jeudi d'une journaliste franco-marocaine soupçonnée d'être l'organisatrice d'une tentative de manifestation de "non-jeûneurs" durant le ramadan au Maroc.
"Zineb El-Rhazoui ne s'est pas manifestée depuis jeudi dernier et sa famille affirme elle aussi n'avoir plus de nouvelles d'elle", a déclaré à l'AFP la présidente de l'AMDH, Khadija Ryadi.
Zineb El-Rhazoui appartient au Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali), une association présente sur Facebook mais dont les autorités affirment tout ignorer.
La journaliste faisait partie d'un groupe de six jeunes Marocains qui ont tenté, le 13 septembre, d'organiser une manifestation à Mohammedia (à une trentaine de km au sud de Rabat) pour dénoncer une loi qui punit au Maroc la "non observation publique par les musulmans du jeûne du mois de ramadan".
Aucune trace
"Tout Marocain musulman qui (la) viole publiquement (. . . ) est puni d'un à six mois de prison et une amende", selon la loi 222 du code pénal.
"Des informations contradictoires circulent sur Zineb. On ignore si elle a disparu d'une manière illégale ou si elle se cache pour éviter la tension liée à ses récentes activités", a poursuivi Khadija Ryadi, avant d'indiquer que l'AMDH avait saisi le ministère de la Justice.
Cinq des six jeunes membres du Mali - qui militent pour l'abrogation de cette loi 222 - ont été interrogés par la police dans le cadre d'une enquête judiciaire.
Zineb El-Rhazoui a reçu elle aussi une convocation orale de la police pour être interrogée jeudi à Mohammedia mais la police affirme "catégoriquement ignorer où elle se trouve".
"Cette fille n'a pas été interrogée jeudi et elle ne se trouve pas chez la police à Mohammedia ou ailleurs au Maroc", a déclaré à l'AFP une source proche de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
L'AFP a tenté, en vain, de joindre Me Abderrahim Jamaï, l'avocat de Zineb El-Rhazoui.
"Je pense à rester cloîtrée dans un appartement"
L'une des amies de Zineb El-Rhazoui, Ibtisam Lachgar, avait toutefois indiqué dimanche à l'AFP avoir eu jeudi un dernier contact au téléphone, puis un échange de courriels, avec la journaliste.
"Zineb m'a dit ce jour-là qu'elle ne savait toujours pas si elle devait répondre ou non à la convocation de la police. Je n'ai plus eu de nouvelles depuis, son téléphone portable étant constamment fermé. ".
Ibtisam Lachgar avait également confié à l'AFP que Zineb lui avait dit que, compte tenu de la tournure prise par cette affaire, "elle ne voulait voir personne". "Je ne veux pas me montrer, aurait-elle ajouté. Je pense à rester cloîtrée dans un appartement".
"Il est possible qu'elle soit entrée en clandestinité pour échapper à la tension créée par la dénonciation de l'attitude des non-jeûneurs" du Mali, a pour sa part déclaré à l'AFP Mourad Bekkouri, un avocat spécialiste des courants islamiques.
Jeune Afrique
"Zineb El-Rhazoui ne s'est pas manifestée depuis jeudi dernier et sa famille affirme elle aussi n'avoir plus de nouvelles d'elle", a déclaré à l'AFP la présidente de l'AMDH, Khadija Ryadi.
Zineb El-Rhazoui appartient au Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali), une association présente sur Facebook mais dont les autorités affirment tout ignorer.
La journaliste faisait partie d'un groupe de six jeunes Marocains qui ont tenté, le 13 septembre, d'organiser une manifestation à Mohammedia (à une trentaine de km au sud de Rabat) pour dénoncer une loi qui punit au Maroc la "non observation publique par les musulmans du jeûne du mois de ramadan".
Aucune trace
"Tout Marocain musulman qui (la) viole publiquement (. . . ) est puni d'un à six mois de prison et une amende", selon la loi 222 du code pénal.
"Des informations contradictoires circulent sur Zineb. On ignore si elle a disparu d'une manière illégale ou si elle se cache pour éviter la tension liée à ses récentes activités", a poursuivi Khadija Ryadi, avant d'indiquer que l'AMDH avait saisi le ministère de la Justice.
Cinq des six jeunes membres du Mali - qui militent pour l'abrogation de cette loi 222 - ont été interrogés par la police dans le cadre d'une enquête judiciaire.
Zineb El-Rhazoui a reçu elle aussi une convocation orale de la police pour être interrogée jeudi à Mohammedia mais la police affirme "catégoriquement ignorer où elle se trouve".
"Cette fille n'a pas été interrogée jeudi et elle ne se trouve pas chez la police à Mohammedia ou ailleurs au Maroc", a déclaré à l'AFP une source proche de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
L'AFP a tenté, en vain, de joindre Me Abderrahim Jamaï, l'avocat de Zineb El-Rhazoui.
"Je pense à rester cloîtrée dans un appartement"
L'une des amies de Zineb El-Rhazoui, Ibtisam Lachgar, avait toutefois indiqué dimanche à l'AFP avoir eu jeudi un dernier contact au téléphone, puis un échange de courriels, avec la journaliste.
"Zineb m'a dit ce jour-là qu'elle ne savait toujours pas si elle devait répondre ou non à la convocation de la police. Je n'ai plus eu de nouvelles depuis, son téléphone portable étant constamment fermé. ".
Ibtisam Lachgar avait également confié à l'AFP que Zineb lui avait dit que, compte tenu de la tournure prise par cette affaire, "elle ne voulait voir personne". "Je ne veux pas me montrer, aurait-elle ajouté. Je pense à rester cloîtrée dans un appartement".
"Il est possible qu'elle soit entrée en clandestinité pour échapper à la tension créée par la dénonciation de l'attitude des non-jeûneurs" du Mali, a pour sa part déclaré à l'AFP Mourad Bekkouri, un avocat spécialiste des courants islamiques.
Jeune Afrique