Merci
@Aigleloyal pour tes interventions qui sont particulièrement enrichissantes et qui amènent beaucoup de recul sur la situation.
Historiquement 1870, première et seconde guerre mondiale sont quelque chose qui s'apparente à une série en 3 épisodes d'un même conflit.
On pourrait y ajouter désormais le 4ème opus, la guerre en Ukraine.
(Encore que on pourrait facilement commencer à la révolution française, puis à Napoléon 1er, qui marque l'avènement des états nations)
Ces 3 guerres marquent un enchainement de traumatisme des peuples provoquant un jeu de domino constant.
Cependant les français et les allemands après 1945 s'engageront dans la "psychothérapie" de ces traumatismes. ( aussi d'autres peuples à l'ouest).
--> ce que ne fera pas la Russie/l'URSS
Aujourd'hui toutes les sources de déstabilisation en Europe sont encore issue des conséquences de 1945 qui ont été sous chappe de plomb pendant 50 ans.
Tout s'est libéré en 1991 à l'effondrement de l'URSS
La Finlande ( fin de la finlandisation)
Les anciens états du pacte de Varsovie ( fin de l'ingérence soviétique)
Les anciennes républiques soviétiques devenues indépendantes ( fin de l'occupation forcée)
- Pays baltes
- Moldavie
- Géorgie
- Arménie
- Azerbaïdjan
- Et dans une moindre mesure Ukraine et Biélorussie qui elles appartiennent au groupe russo-slave comme la Russie.
Où sont toutes les sources de conflit ?
Dans les anciennes républiques soviétiques, toutes victimes de russification et de magouilles territoriales issues directement des conséquences de 1945 que l'URSS n'a jamais réglée.
Les alliés occidentaux de l'époque n'ont pas voulu trop s'opposer à Staline et l'ont laissé s'accaparer des butins de guerre déraisonnables.
Staline a procédé à une soviétisation et une russification forcée de tous ces territoires indument pris, engendrant par là les drames d'aujourd'hui.
Les Pays Baltes pourtant bien russifiés s'en sont bien sorti, sans doute en raison de leur rattachement rapide à l'UE.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan sont en constant conflits sur des frontières soviétiques ne correspondant en rien à l'implantation des peuples.
La Géorgie doit faire face à l'autonomie de région fortement russifiées qui ne jure que par Moscou
La Moldavie doit composer avec la Transnistrie russifiée, cette dernière empêchant son retour en Roumanie et en en UE
La Pologne voit ses anciens morceaux volés par les russes en Biélorussie et Ukraine, chercher à rejoindre l'Ouest. ( faudra quand même m'expliquer en quoi l'URSS a pu légitiment recevoir en butin de guerre la moitié de la Pologne qui était avec les alliés)
La Biélorussie est en état de finlandisation avancée, avec un peuple qui lorgne vers l'ouest, quand son dirigeant ne tien que grâce à l'est.
Idem en Ukraine, sauf que l'ouest l'a emporté, créant par là le conflit actuel.
Parce que bon l'Ukraine c'est quand même une sacrée histoire de famille entre les Grands russes et les Petits russes, sur fond de massacres, de famine, de drame, de nazisme, de soviétisme.. et ceux depuis 1 siècle en gros.
Je ne dis pas par là que les ukrainiens ne sont que les gentils, car l'histoire est bien plus contrastée, mais c'est digne d'une thérapie freudienne ou les russes ( qui sont le peuple dominant, paternel, dans l'histoire) ont complètement occulté leurs responsabilités.
Les russes n'ont jamais fait leur mea-culpa depuis 1917, ils n'ont toujours pas assimilé leur histoire.
Quand tu entends parler un dirigeant russe, tout est ok depuis 1917, il n'ont jamais rien fait de mal, ils n'ont fait que se défendre et le monde leur en veut.
Ils sont dans le déni complet de leur mauvaise part.
D'ailleurs ils ont toujours pas digéré d'avoir liquidé leur Tsar, peut-être devraient-ils commencer par là.
Remarque Poutine est sans doute le début de la thérapie tsariste des russes, et l'Ukraine en est la continuation.