En tout cas, Abraham aurait, de nos jours, quelques problèmes avec la justice dans certains pays.
En "RF", même si la loi ne l'enverrait pas en prison, la société réprouverait son mariage.
Autre temps, autres moeurs?
Alors l'inceste : tare du modernisme ? Héritage des lumières ? Exception Française ?
Remontons, par exemple à Adam et Eve. Selon certaines théories, l'humanité serait même le fruit d'un inceste.
En tout cas, à l'aide de quelques mots clés, on peut s'apercevoir que la question semble provoquer un réel malaise chez les cathos.
Dans l'Egypte antique, c'était une pratique courante. Mais il faut savoir que beaucoup de frères et soeurs que l'on mariaient étaient issus de l'adoption. Chez les mazdéens, c'était aussi une pratique courante.
En tout cas, les mythologies de toutes obédiences grouillent de couples incestueux.
Ensuite, il faut savoir que
Nombre de pays s'abstiennent de
criminaliser l'inceste entre personnes majeures et
consentantes tout en interdisant le
mariage entre proches, par
parenté ou
filiation. En revanche, l'inceste sur
mineur (en fonction de la
majorité civile et de la
majorité sexuelle) est le plus souvent considéré comme une forme d'
agression sexuelle ou, plus généralement, d'
abus sexuel sur mineur.
Donc le cas de la France n'est aucunement une exception comme tente de le faire croire certaines âmes chagrines.
Que nous dit le code civil en France :
Le
Code civil interdit,
depuis 1804, le
mariage entre personnes dont les liens de
parenté vont jusqu'au troisième degré. Ceci inclut plusieurs cas de figure :
- en ligne directe, le mariage est prohibé entre tous les ascendants et descendants, et les alliés de la même ligne art 161.
- en ligne collatérale, le mariage est prohibé entre le frère et la sœur, qu’ils aient deux parents communs ou un seul art 162
- le mariage entre l'oncle et la nièce ou le neveu, la tante et le neveu ou la nièce, grand-oncle et petite-nièce, n’est possible qu’avec une dispense du président de la République art 163 ( on peut se poser la question de savoir si l'exercice de cette dispense est fréquente ou relève de l'anecdotique)
- le mariage entre beau-père et bru, belle-mère et gendre est prohibé depuis le Code Napoléon. (mais il y a des exceptions)
- le mariage entre beaux-frères et belles-sœurs, dont l'interdiction était prévue dans le Code Napoléon, est autorisé depuis la loi no 75-617 du 11 juillet 1975 portant réforme du divorce.
Bon, bien sûr, cela ne parle que de mariage et non de relations sexuelles et c'est sur ce distingo que joue certaines personnes.
Mais j'ai déjà dit que criminaliser des relations sexuelles posait des questions d'autres ordres.
- La surveillance (Qui surveille ? Comment s'établit cette surveillance ? Quand surveille-t-on ? etc....)
On devine déjà l'impossibilité d'établir une telle surveillance qui serait prise comme une intolérable ingérence dans la vie privée.
- La dénonciation (Qui dénonce ? A qui on dénonce ?