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biiovibs :
Ben, parlons de l'armée alors. Voyons voir ce qui s'y passe :
- Leur infanterie mécanisée est mal conçue. Les réservoirs extérieurs de leur BMP sont situés sur le toit, bien visible, sans coque de protection. Le système de largage est un héritage des années 60-70, ça n'a pas bougé depuis. C'est lent, très très lent. Le réservoir interne est collé à la soute à munitions, ce qui est une erreur énorme en terme d'ingénierie. Tu touches le réservoir, tu fais sauter le VBL. Et comme le blindage n'est même pas un blindage réactif, n'importe quel obus qui a moins de 30 ans passe à travers.
- Ils ont d'excellents officiers, c'est vrai. Les officiers russes sont parmis les mieux formés au monde, un héritage de l'époque féodale. Sauf que la conception de l'armée russe fait que les officiers font à la fois le boulot des sous-off et des officiers. Il n'y a pas de sous-off de carrière dans l'armée russe. Ce qui est considéré comme une grave faiblesse face à d'autres armées. Les sous-offs sont l'épine dorsale d'une armée, ce sur quoi tout le reste s'appuie. Tu peux avoir les meilleurs officiers et stratèges du monde, sans une bonne structure dans la chaine de commandement, tu peux oublier les tactiques complexes. Les sous-offs russes sont nommés à l'ancienneté, pas aux compétences. Pour être sergent, il suffit d'avoir passé 3-4 ans dans l'armée pour le devenir automatiquement.
- Leurs tanks, pour lesquels ils étaient réputés, sont aujourd'hui obsolètes. Je parle de ceux qui sont sortis des usines aujourd'hui. Les calibres utilisés aussi. Et les munitions sont des surplus des années 70-80. Face à un char moderne, à moins de tirer pile dans les chenilles, tout ce qu'ils pourraient faire c'est endommager la peinture. A moins de prendre le Tank ennemi à revers et suffisamment près pour touché les parties critiques (le moteur, le schnorkel, l'échappement). Au niveau électronique, tu peux oublier aussi. Pas de système ami-ennemi, pas de localisation GPS (ce qui est essentiel pour les commandants d'unités blindés, ca a révolutionné les tactiques à petite et grande échelle), pas de radio micro fréquence efficace, pas de blindage réactif (sauf sur les T-90), ... Sans compter la distance de tir. Un Abrams est capable d'un tir précis à deux fois la distance d'un T-90 (merci l'électronique).
- La marine, j'en parle même pas. Ils ont pas le budget pour entretenir leurs navires, ils pourrissent littéralement à quai. C'est d'ailleurs pour ca que le Koursk a coulé. Même le nucléaire est mal entretenu.
- L'artillerie, sur papier, est redoutable. Les guidages radar sont de dernière génération (les russes ont toujours aimé les radars). Y a juste un problème : les équipages tirent à blanc toute l'année. La moyenne d'obus tiré par les servants d'un canon automoteur est de 20 par an. Le reste, c'est du tir à blanc. Et quand t'as fait un peu de balistique, simuler un tir et faire un tir, c'est aussi différent que le jour et la nuit.
- L'aviation, encore le même problème. Les pilotes sont excellents. Dans les corps réputés. Le reste, c'est la zone. Y a une petite élite de pilotes extrêmement doué, probablement plus qu les pilotes américains d'ailleurs, avec les derniers équipement disponibles. Les autres par contre, faute de budget carburant, ont moins d'heures de vol sur leurs engins qu'un pilote amateur sur son Cesna. Et ça, c'est juste pour les missions de jour. Les missions nocturnes, l'équipement date des années 80.
- Les hélicos, une autre spécialité russes. Pareil que les avions, mais en pire. En gros, quand un hélico vole, ça signifie que 2 autres sont réduit en pièce détachée par manque de budget. Faut trois hélicos en tout pour qu'un seul puisse voler (en gros). Et puis bon, les hélicos c'est sympa, mais sans une couverture aérienne constante, y compris la nuit, ca sert pas à grand chose. Ca se fait dézingué à 30km de distance par l'aviation. Et les russes ne sortent plus trop leurs hélicos en zone de combat, ils ont compris la leçon en Afghanistan quand les combattants locaux étaient équipé de Stinger portatif.