une pensée aux milliers d'opprimés à tindouf .
camps de Tindouf (Algérie) / Polisario
Bruxelles suit la question du "grand nombre" d'enfants sahraouis envoyés à Cuba
Un "grand nombre" d'enfants sahraouis sont envoyés des camps de Tindouf en Algérie à "Cuba et dans d'autres pays", a indiqué dernièrement la Commission européenne qui a demandé à ses délégations dans la région de la tenir informée de la question.
PHOTO: Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso
Bruxelles est "consciente qu'un grand nombre de jeunes sahraouis" sont envoyés à Cuba, a expliqué la Commission dans une réponse écrite à une parlementaire européenne qui demandait quelle action la Commission entendait-elle entreprendre "auprès des gouvernements algérien et cubain au sujet du sort réservé aux enfants sahraouis".
L'eurodéputée finlandaise Eija-Riitta Korhola avait saisi la Commission sur le cas de ces enfants "envoyés contre le souhait de leur famille (et qui) servent de moyen de coercition afin de retenir leurs parents en Algérie dans les camps de Tindouf tenus par le Polisario, ce qui est dénier leurs droits fondamentaux à déterminer eux-mêmes leur avenir personnel".
Au cours des "dernières années, la question de l'exil à Cuba des enfants sahraouis vivant en Algérie sous la garde du Polisario a régulièrement été évoquée lors des sessions annuelles de la commission des droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies", a précisé la députée européenne.
3000 enfants
Elle a estimé "qu'environ trois mille enfants" sahraouis séjournent actuellement à Cuba (et que) quelques centaines y sont envoyées chaque année".
La parlementaire européenne a cité l'exemple d'un garçon "qui, à l'âge de huit ans, a été enlevé de Tindouf, contre la volonté de ses parents, pour être envoyé à Cuba dans une école militaire, où il a passé les seize années suivantes".
"Durant ce séjour à Cuba, il n'a pas été autorisé à avoir des contacts avec ses parents ni à pratiquer sa foi islamique", ajoute l'eurodéputée Korhola, estimant "compréhensible (qu'il) voit en son expérience cubaine une atteinte à ses droits fondamentaux d'enfant et à la liberté de religion en infraction flagrante avec les principes proclamés par l'ONU".
Citant une "plainte formulée par certains Sahraouis qui ont passé leur enfance à Cuba", la députée européenne affirme que "le Polisario est également accusé de restreindre dans ses camps de Tindouf la liberté d'expression, ainsi que le droit de se rassembler paisiblement, de s'associer ou même de circuler".
Un autre parlementaire, M. Giorgos Dimitrakopoulos, a également adressé une lettre au Conseil de l'UE s'interrogeant sur sa position au sujet de "cette situation contraire aux principes des droits de l'Homme, notamment à la Convention relative aux droits de l'enfant".
LACMP transmet une liste des victimes du Polisario au département US
(19/7/2006)
''Le Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains'' (ACMP) a transmis au département américain de la Justice une liste provisoire des victimes ayant subi diverses formes d'exactions et d'abus de la part des dirigeants du "Polisario".
PHOTO: les camps de Tindouf
Cette liste, qui comprend les noms de 35 civils et militaires, a été compilée sur la foi d'un détenu marocain, M. Abdellah Lamani qui a été exploité comme fossoyeur durant ses 23 ans de captivité.
L'ACMP, qui accompagne cette liste de numéros qui ont été attribués aux victimes par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dénonce les abus commis à l'encontre ces détenus et affirme qu'il s'agit de ''crimes contre l'humanité'' et de ''crimes de guerre''.
''Les individus, ainsi que l'Organisation à laquelle ils appartiennent, en l'occurrence le Polisario, doivent être tenus responsables et pénalement coupables de génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre et autres crimes'', souligne l'ACMP.
Appuyant sa lettre par une copie du rapport établi par la Fondation ''France-Libertés'', l'Association affirme que ces crimes comprennent l'enlèvement et le déplacement forcé des personnes, meurtres et exécutions arbitraires et extrajudiciaires et violations des droits les plus élémentaires des détenus.
Ces crimes relèvent également de l'esclavage des personnes détenues, de disparition de centaines de personnes, du trafic d'êtres humains, particulièrement des enfants déportés à Cuba, de punitions collectives à l'encontre des populations des camps...
http://codes.fc.univ-nantes.fr/codes/modules/articles/article.php?idElem=247848931