Prouve-nous donc que ces hommes d'il y a 140.000 ans enterraient leurs morts d'après le rite musulman et qu'ils priaient un dieu unique en direction de la Mecque!
Contrairement à tes dires et à ta pensée limités parce qu'il te faut absolument protéger ce à quoi tu crois, l'on en sait aujourd'hui beaucoup plus sur le spirituel de nos ancêtres du Paléolithique. Absolument nomades et dépendant totalement de la chasse et de la cueillette, ils ne se considéraient pas différents des animaux qu'ils suivaient en migration au gré des saisons. Tout comme eux, ils étaient tributaires des saisons, du climat et des aléas environnementaux; tout comme eux, ils migraient sans cesse; se nourrissaient de végétaux et chassaient. Ils imitaient ces animaux, véritables guides du quotidien. D'où leurs formidables fresques et statuaires représentant le bestiaire essentiel à leur survie; de vraies cathédrales sacrées où l'Animal était assurément vénéré. Des lieux distincts de l'habitat commun mais visités régulièrement au profit de rites de type "shamanique".
Cette caractéristique commune aux hommes du Paléolithique (on la retrouve sur les cinq continents) perdura jusqu'à leur sédentarisation avec l'agriculture et l'élevage, véritable révolution qui bouleversa leur rapport à l'environnement et leur vision du monde. Fini les représentations animales, terminé le bestiaire! Ils maîtrisent à présent le sol et l'animal; ils réalisent cette supériorité à lui et leur capacité à faire ce qu'il ne peut faire. Comme par hasard, à cette période apparaissent les premières figures mi-homme/mi-animal puis des figures purement anthropomorphique. Là aussi, le phénomène est constaté à l'échelle planétaire. L'Homme intègre sa puissance et son génie sur le reste du vivant; la pyramide est née. Les dieux en prendront dès lors l'apparence et siègeront au sommet.
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