Moussayer

Dr Moussayer khadija : maladies auto-immunes
« Que cette nouvelle année soit porteuse de réussite, de bonheur et de prospérité »

L’AMMAO vous souhaite une belle et heureuse année 2024

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L’angioedème : « De crises de gonflement localisé à l’asphyxie potentiellement fatale»

Les angioedèmes se caractérisent par une accumulation des liquides au niveau des muqueuses et de la peau se traduisant par des crises de gonflement du visage, des membres ou des organes génitaux. Ils peuvent comporter un risque d’asphyxie quand la gorge est atteinte.

UN ANGIOEDEME REPANDU D’ORIGINE ALLERGIQUE

Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’un angioedème d’origine allergique, environ 20 % de la population en sont touchées à un moment de leur vie. Souvent associé à une urticaire, il peut être provoqué par un aliment, une piqûre d’insecte ou par un médicament. Le traitement de cet angioedème histaminique repose sur les corticoïdes et les médicaments antihistaminiques. Dans les cas les plus graves (œdème de Quincke), l’adrénaline est indispensable pour éviter un choc anaphylactique (propagation de l’allergie dans tout l’organisme).

UN ANGIOEDEME PLUS RARE D’ORIGINE HEREDITAIRE

Les angioedèmes peuvent être avoir une autre cause, souvent méconnue : c’est l’angioedème héréditaire bradykinique. Cette forme plus rare se déclare le plus souvent durant l’enfance ou l’adolescence, l’œdème s’installe de façon progressive et récidivante en quelques heures et persiste en moyenne de 2 à 5 jours et disparaît sans séquelle. La fréquence et la sévérité des crises sont variables suivant les patients et chez un même patient suivant les périodes de la vie. Certains événements comme des interventions dentaires, des infections ORL, le stress, la grossesse… sont les facteurs déclenchants de la crise. Le gonflement peut toucher l’abdomen, donnant de fortes douleurs, des nausées et vomissements ainsi que des diarrhées. L’œdème laryngé met en jeu le pronostic vital avec un risque de décès de 25 % en l’absence de traitement approprié.
Plus rarement encore, l’angioedème bradykinique existe sous une forme acquise non héréditaire, survenant en général chez l’adulte de plus de 50 ans et consécutif à une autre maladie (auto-immune ou cancéreuse) ou à certains médicaments tels des antihypertenseurs de la famille des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou des antidiabétiques.
Le traitement des crises des angioedèmes bradykiniques repose sur l’utilisation de médicaments qui ne sont pas encore disponibles au Maroc (injections sous-cutanée d’icatibant ou intraveineuse de concentré de C1Inh). L’acide tranéxamique ou le danazol sont des traitements de fond de la maladie.

L’AMMAO POUR MIEUX SENSIBILISER A CETTE PATHOLOGIE AU MAROC

L'Association Marocaine des Malades d'Angioedèmes (AMMAO), présidée par M. Imad Elaouni, a été créée en février 2018 par des personnes de la société civile et des membres du corps médical et paramédical avec pour objectif l’information et la sensibilisation de la population à ces pathologies ainsi que l’unification des efforts et l’assistance à prêter aux personnes en souffrant. Le Pr Laurence Bouillet, Professeur de médecine interne et coordinatrice du centre de référence national sur les angioedèmes en France, en est la présidente d’honneur. L’AMMAO est par ailleurs membre du réseau mondial des angioedèmes – HAEI. HAEi est une organisation “ombrelle” de défense globale des patients représentant la communauté des malades partout dans le monde. Elle est représentée actuellement dans 69 pays. Maria Ferron en est la représentante régionale pour tous les pays Méditerranéens et elle est une des interlocutrices privilégiées de l’Association AMMAO.

LES ANGIOEDEMES HEREDITAIRES APPARTIENNENT A LA GRANDE FAMILLE DES MALADIES RARES
Les maladies rares ont une définition internationale, c’est toute maladie qui touche moins d’une personne sur 2 000. Elles sont au nombre de 7000 à 8 000 et chaque année 200 à 300 maladies rares sont nouvellement décrites. On estime que plus de 5 % de la population mondiale serait concernée par ces maladies, soit environ 1 personne sur 20 et donc au moins1,5 millions de patients au Maroc.
Elles sont souvent chroniques, évolutives et en général graves. Le pronostic vital est fréquemment mis en jeu : 80% ont un retentissement sur l’espérance de vie. Une gêne notable et des incapacités à la vie quotidienne sont présentes dans plus de 65% des cas et une perte complète d’autonomie dans 9% des cas.

UNE VIDEO SUR LES MALADIES RARES
 
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