Le Café Philo ouvre ses portes

C'est "donner pour recevoir?".On a pas abordé l'aspect sexuel du sujet, si ça te tente...

J'adhere totalement.
Bien sur et comme tu l'as deviné, je n'y vois essentiellement que la nécessité sexuelle.
Tout acte en dehors de la sphere sensuelle n'étant qu'une analogie circonstanciée, empruntée, par défaut, faute de mieux, en attendant, une sorte de répétition avant la possibilité de le célébrer dans la chair, la chair étant le seul support cosmologiquement digne de consécration.
Les trucs moraux, intellectuels, spirituels, sont en comparaison, une projection de substition, un reflet nébuleux de cet acte sur le mur étroit de la pensée.

Voila.
 
J'adhere totalement.
Bien sur et comme tu l'as deviné, je n'y vois essentiellement que la nécessité sexuelle.
Tout acte en dehors de la sphere sensuelle n'étant qu'une analogie circonstanciée, empruntée, par défaut, faute de mieux, en attendant, une sorte de répétition avant la possibilité de le célébrer dans la chair, la chair étant le seul support cosmologiquement digne de consécration.
Les trucs moraux, intellectuels, spirituels, sont en comparaison, une projection de substition, un reflet nébuleux de cet acte sur le mur étroit de la pensée.

Voila.

Je n'ai jamais compris l'opposition corps/esprit, comme si la chair s'inscrivait authentiquement dans l'abstraction de l'âme et l'âme dans l'annihilation nécessaire du corps... en pratique je me demande bien qui peut prétendre à la pure séparation de l'un et de l'autre, même Sade en produisant son oeuvre réalisait une synthèse des deux niveaux alors même qu'il tentait d'en définir une hiérarchie, voir de détruire la substance du second.

Dans les philosophies orientales, asiatiques notamment cet enjeu conceptuel ne relève pas de la dichotomie, l'évidence qui s'impose au paradigme métaphysique, cosmologique et moral est au contraire la réunion, l'équilibre et la tempérance de la matière, des éléments, de la nature visible et invisible, des facultés physiques et intellectuelles.

A l'instar de celles-ci, je ne pense pas que l'esprit soit un sous-corps au sens d'une sublimation des instincts via l'entendement mais que l'existence toute entière s'affirme dans une condensation du materiel et de l'immatériel. Si acte des sens originel il y a, pour moi c'est dans la (ré)création des essences.

(digression)

Bonsoir le peuple.
 
Je n'ai jamais compris l'opposition corps/esprit, comme si la chair s'inscrivait authentiquement dans l'abstraction de l'âme et l'âme dans l'annihilation nécessaire du corps... en pratique je me demande bien qui peut prétendre à la pure séparation de l'un et de l'autre, même Sade en produisant son oeuvre réalisait une synthèse des deux niveaux alors même qu'il tentait d'en définir une hiérarchie, voir de détruire la substance du second.

Dans les philosophies orientales, asiatiques notamment cet enjeu conceptuel ne relève pas de la dichotomie, l'évidence qui s'impose au paradigme métaphysique, cosmologique et moral est au contraire la réunion, l'équilibre et la tempérance de la matière, des éléments, de la nature visible et invisible, des facultés physiques et intellectuelles.

A l'instar de celles-ci, je ne pense pas que l'esprit soit un sous-corps au sens d'une sublimation des instincts via l'entendement mais que l'existence toute entière s'affirme dans une condensation du materiel et de l'immatériel. Si acte des sens originel il y a, pour moi c'est dans la (ré)création des essences.

(digression)

Bonsoir le peuple.

Salut

Bah moi.
L'ame, l'esprit, tel que communément entendu, et son rapport étroit a l'intellect, sont à mon sens différenciés du sensuel, et de ce qui releve de la sensation, de l'émotion, du non réfléchi, j'allais dire de l'animal, mais ce serait éronné, puisqu'animal veut en substance dire doué d'ame(dans le sens grec).
Partant du fait que (personnellement je trouve) le rapport sexuel est la quintescence du rapport au cosmos, tout effort visant a le désintellectualisé, a le rapprocher de l'instinctif, de la sensation, de l'entendement immédiat, en fait un acte pulsionnel authentique, un peu comme une protubérance jaillit du soleil sans qu'elle l'ait réfléchi. Bien sur c'est dans l'idéal.

Je crois pouvoir dire toute la littérature de tous bords jamais créée de par l'histoire, concernant ce sujet en particuliers(je retire l'idée que tout est lié au sexe, pour faire simple), sont des moments entre deux catharsis de la sensation sexuelle, en attendant.
Comme mine de rien, aucun mortel n'a le temps ni la possibilité raisonnable de faire que ca, ca fait qu'il écrit et a écrit à propos.
Et quand on réfléchit pendant(leit motivs religieux a titre d'exemple), on ne peut plus se prétendre de la mystique organique de l'acte, toujours a mon sens, c'est a dire que je parle d'abord pour moi.
 
Salut

Bah moi.
L'ame, l'esprit, tel que communément entendu, et son rapport étroit a l'intellect, sont à mon sens différenciés du sensuel, et de ce qui releve de la sensation, de l'émotion, du non réfléchi, j'allais dire de l'animal, mais ce serait éronné, puisqu'animal veut en substance dire doué d'ame(dans le sens grec).
Partant du fait que (personnellement je trouve) le rapport sexuel est la quintescence du rapport au cosmos, tout effort visant a le désintellectualisé, a le rapprocher de l'instinctif, de la sensation, de l'entendement immédiat, en fait un acte pulsionnel authentique, un peu comme une protubérance jaillit du soleil sans qu'elle l'ait réfléchi. Bien sur c'est dans l'idéal.

Je crois pouvoir dire toute la littérature de tous bords jamais créée de par l'histoire, concernant ce sujet en particuliers(je retire l'idée que tout est lié au sexe, pour faire simple), sont des moments entre deux catharsis de la sensation sexuelle, en attendant.
Comme mine de rien, aucun mortel n'a le temps ni la possibilité raisonnable de faire que ca, ca fait qu'il écrit et a écrit à propos.
Et quand on réfléchit pendant(leit motivs religieux a titre d'exemple), on ne peut plus se prétendre de la mystique organique de l'acte, toujours a mon sens, c'est a dire que je parle d'abord pour moi.

Hello Ibnou

Séduisante conception du rapport charnel.

Si l'âme est en effet une projection mentale du soi par l'intellect, et a fortiori sa culture, c'est-à-dire son inscription dans le destin collectif des Hommes, alors la tension vers l'origine des sens dont tu parles se justifie dans l'acte sexuel (mais pas seulement, pourquoi ne pas élargir cette quête aux autres instincts primordiaux, le jeu, l'interaction ou l'expression par exemple?). A ceci près que cette généalogie de la sensualité est déjà en soi une entreprise intellectuelle de déconstruction, même si elle se réclame exclusivement des sens puisque son point de départ est la subjectivation d'un état séculaire altéré, son acèse proposant un dépouillement jusqu'à la (re)découverte de l'affect fondamental. Ce que tu nommais authenticité si je t'ai bien lu.

Par contre si l'âme et l'intuition sont une seule et même chose, qui plus est un principe diffus dans le cosmos, sans limite d'espace ni de temps, comme c'est le cas dans l'approche islamique, chez les stoïciens, les taoïstes et certains pans de la mystique indienne alors le postulat de séparation entre le pulsionnel déspiritualisé et l'instinctif dénaturé n'a plus cours.
 
Partant du fait que (personnellement je trouve) le rapport sexuel est la quintescence du rapport au cosmos, tout effort visant a le désintellectualisé, a le rapprocher de l'instinctif, de la sensation, de l'entendement immédiat, en fait un acte pulsionnel authentique, un peu comme une protubérance jaillit du soleil sans qu'elle l'ait réfléchi. Bien sur c'est dans l'idéal.

Intéressant comme approche Ibnou..

Ce qui pourrait mieux expliquer la notion (la sensation devrais je dire?) de fantasme chez l'humain...

Paradoxalement, le fantasme serait plus le produit de l'esprit que celui du corps...

C'est une spirale ... A chaque boucle, jamais bouclée par ailleurs, se succèdent courbe de l'espit, ondulation du corps, torsion corporel, contorsion spirituelle, distortion imaginaire ... bref, une vraie acrobatie ...
 
Hello Ibnou

Séduisante conception du rapport charnel.

Si l'âme est en effet une projection mentale du soi par l'intellect, et a fortiori sa culture, c'est-à-dire son inscription dans le destin collectif des Hommes, alors la tension vers l'origine des sens dont tu parles se justifie dans l'acte sexuel (mais pas seulement, pourquoi ne pas élargir cette quête aux autres instincts primordiaux, le jeu, l'interaction ou l'expression par exemple?). A ceci près que cette généalogie de la sensualité est déjà en soi une entreprise intellectuelle de déconstruction, même si elle se réclame exclusivement des sens puisque son point de départ est la subjectivation d'un état séculaire altéré, son acèse proposant un dépouillement jusqu'à la (re)découverte de l'affect fondamental. Ce que tu nommais authenticité si je t'ai bien lu.

Par contre si l'âme et l'intuition sont une seule et même chose, qui plus est un principe diffus dans le cosmos, sans limite d'espace ni de temps, comme c'est le cas dans l'approche islamique, chez les stoïciens, les taoïstes et certains pans de la mystique indienne alors le postulat de séparation entre le pulsionnel déspiritualisé et l'instinctif dénaturé n'a plus cours.

Bonjour Jelis
Merci pour ton commentaire, c'est enrichissant, et j'admets que c'est en soit une posture intellectuelle a son initiation
Je precisirais juste une chose par rapport a la question en gras, que l'acte sexuel depasse les autres en nature cosmologique, dans la mesure ou il est rattaché a une forme de miracle qui depasse l'entendement humain, et qui engage une capacité acquise providentiellement par la creation meme, a savoir la reproduction. Cette dimension, difficile de la retrouver dans une autre activité, bien que d'autres activités pulsionelles, sensationnelles, soient digne d'interet mystique.
 
Intéressant comme approche Ibnou..

Ce qui pourrait mieux expliquer la notion (la sensation devrais je dire?) de fantasme chez l'humain...

Paradoxalement, le fantasme serait plus le produit de l'esprit que celui du corps...

C'est une spirale ... A chaque boucle, jamais bouclée par ailleurs, se succèdent courbe de l'espit, ondulation du corps, torsion corporel, contorsion spirituelle, distortion imaginaire ... bref, une vraie acrobatie ...

Bonjour Ely
J'ai une conception autre du fantasme, je considere qu'il n'a d'interet qu'une fois realisé, et repeter au possible tel un nouveau cantique rituel..
 
Retour
Haut