Perso je ne pense pas que ce soit que ça, les êtres humains en général (hommes et femmes confondus) ont cette tendance à vouloir dominer ceux qui leur paraissent plus faibles qu'eux : .
Je trouve votre analyse brillante. En effet elle prend à contre-pied toute l'idéologie dominante qui s'évertue à créer deux catégories distinctes : les hommes et les femmes tout en généralisant à outrance en affirmant la domination d'une sur l'autre.
Cette autre perception que vous mettez en lumière et que n'ont de cesse de rappeler certains penseurs qui considèrent que le féminisme n'est qu'un leurre qui masque le réel antagonisme qui existe (celui de classes ou de richesses) et qui est consécutivement générateur de nombreux autres (tel que celui homme-femme).
Ainsi, la domination n'est pas exclusivement dans le sens homme vers femme. Des hommes sont dominés par d'autres hommes, de même que des femmes sont dominés par d'autres femmes ou des hommes le sont par des femmes et des femmes par des hommes (tous les 14.5 jours un homme meurt sous les coups de sa conjointe, certes bien moins que dans l'autre sens mais à force physique égale, ces chiffres morbides seraient assurément plus proches).
Je doute que dans les milieux plus favorisés la femme soit l'esclave de son mari. De même dans les milieux plus modestes, il est probable d'être plus fréquemment confronté à des foyers au sein desquels l'homme exercera une domination relativement malsaine (car toute domination n'est pas nécessairement un mal) sur sa femme, tandis que lui-même sera à son tour asservi par son patron et subira quotidiennement une humiliation, des ordres et commentaires dégradants, une considération très faible qu'il reportera, par la suite, sur sa conjointe.
Si l'on entend éradiquer les formes de dominations (nonobstant le sexe des dominés/dominants) qui ne sont pas respectueuses de l'être humain, de sa dignité, de sa liberté, de ses aspirations, il convient d'oeuvrer afin de sortir de la précarité les gens qui s'y trouvent et d'éduquer, de faire prendre conscience aux gens de l'importance du respect de l'autre, de ses choix, de sa dignité etc.... et ce quelle que soit notre fonction et le rapport qui nous liera à cet autre (patron, ministre, président, mari, mère etc....) car les rapports dégradants ne sont pas réservés exclusivement aux femmes et sont vécus au quotidien par bon nombre de personnes (qu'elles soient homme ou femme) et il me parait nécessaire de les éradiquer tous dans leur globalité et non pas une partie. Un bon médecin ne traite pas une grippe en ne s'attelant qu'à faire baisser la fièvre tout en délaissant tous les autres symptômes.
Cela me semblera plus utile, moins clivant que de faire incessamment culpabiliser les hommes tout en se contentant de ne pointer du doigt que l'asservissement que subit une partie des gens (en fonction de leur sexe) tout en ayant cure de l'asservissement que subi l'autre sexe (et qui parfois se trouve à l'origine de l'autre asservissement).