Le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, a réitéré mercredi l'engagement de son pays à "uvrer" avec les pays voisins pour la libération de trois coopérants européens enlevés en Algérie le 23 octobre. S'exprimant devant le Parlement ans le cadre d'une question orale concernant les « provinces du sud du royaume » [ndlr : Sahara occidental], M. Fassi Fihri a une nouvelle fois dénoncé cet « acte lâche » en exprimant la « forte solidarité du Maroc avec les familles des otages ».
Deux Espagnols, une femme et un homme, et l'Italienne, membres d'une ONG, ont été enlevés à Hassi Rabuni, près de Tindouf (sud‑ouest algérien), une zone qui abrite des camps de réfugiés sahraouis contrôlés par le Front Polisario. Le ministre marocain a en outre estimé que l'Algérie a une « responsabilité » dans cette affaire car elle assume la « responsabilité de protéger les personnes qui vivent sur son territoire ».
La région de Tindouf où est basée le Front Polisario et les camps de réfugiés sahraouis est située dans le sud-ouest algérien. Le ministre algérien de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a assuré que les trois otages ont été pris dans une « zone qui n'était pas sous contrôle d'Alger ».
Un médiateur basé dans un pays d'Afrique de l'Ouest avait déclaré dimanche à l'AFP que les trois otages étaient « en vie » et que les combattants d'Aqmi (Al‑Qaïda au Maghreb Islamique) « entrés dans les camps de réfugiés du Polisario pour participer à l'opération d'enlèvement, n'étaient pas armés ». « Ils avaient des complices sur place », avait‑il ajouté.
Le Front Polisario, qui revendique l'indépendance du Sahara occidental, a affirmé pour sa part que les ravisseurs d'Aqmi étaient venus du Mali et « qu'ils avaient ramené leurs otages dans ce pays », ce que les autorités maliennes ont vigoureusement démenti.
TSA