Bonjour,je trouve qu'il parle avec beaucoup d'orgueil, même s'il prétend à une démarche objective, il decrit l'enfer comme indigne de Dieu (infinité bonté) dans d'autre video il s'oppose à l'idée que la vie aurait un sens
Bonjour philosopho
Je suis pas très croyant, vous le savez, mais je trouve pas que l'enfer est parmi les principales objections à la foi. S'il y a des gens qui ne veulent pas passer l'éternité en présence de Dieu, Dieu ne peut quand même pas les forcer, et donc il va les laisser dans un "lieu" d'abandon, l'enfer, où ils pourront être laissés à eux-mêmes. Même que certains théologiens ont suggéré alternativement que Dieu serait présent à tout le monde, mais que ceux qui aiment Dieu seraient remplis de joie en sa présence alors que les damnés seraient contrariés et irrités par sa présence, et c'est cela qui précisément est l'enfer.
Si Dieu nous laisse des choix à faire dans cette vie, c'est une simple logique qu'on puisse faire des bons choix, mais aussi des mauvais choix, avec les conséquences qu'ils entraînent. Et si on fait des mauvais choix et qu'on meure dans notre égarement, il est logique qu'on reçoive une punition.
Quant à l'éternité de l'enfer : certains ne sont pas contents, parce qu'ils disent qu'on devrait pouvoir choisir, même après la mort, de se réconcilier avec Dieu, et donc d'être sauvés. Ils disent que l'enfer, en fermant toute possibilité de sauvetage, est indigne de l'amour de Dieu.
Mais de un, il y a rien d'incohérent à imaginer des gens qui ne veulent pas être sauvés, et qui ne le voudront pas plus après la mort. Il y a rien d'incohérent à imaginer des gens qui ne voudront jamais être sauvés. On connaît tous des gens autour de nous qui sont tellement installés et obstinés dans certaines de leurs croyances (ou non-croyances) qu'on ne voit vraiment pas par quel miracle ils changeraient.
L'enfer est une condition choisie, et certains obstinés préféreront sans doute y rester que d'avoir l'humilité de demander pardon à Dieu et aux autres et de se reconnaître dépendant et pauvre. On sait à quels extrêmes l'orgueil et l'égoïsme des gens peuvent les pousser.
Et de deux, on a déjà une période qui nous est offerte pour se réconcilier avec Dieu après avoir péché. Et cette période, c'est la vie terrestre justement. Donc ce que les sceptiques demandent, ce serait que la vie terrestre, ou son équivalent, durent aussi longtemps qu'il faut pour que tout le monde puisse entrer au paradis. Mais cela est un peu exagéré comme demande, et ça revient encore à supposer que la seule destinée possible de l'être humain soit le salut. Cela est dire que nos choix n'ont finalement pas vraiment d'importance, puisque d'une manière ou d'une autre, nous finirons par être sauvés. C'est comme jouer à Mario Bros dans un niveau avec une infinité de vies!! Or, dans le monde réel, si on veut que nos choix comptent, il faut qu'il y ait une date limite. Cela est vrai à l'école, au travail et ailleurs. Et la date limite ultime, c'est la mort.
Exiger que la mort soit repoussée de quelques années, pour que davantage de personnes soient sauvées, c'est pas non plus la solution : des personnes pourraient aussi bien rechuter pendant le délai supplémentaire et perdre leur salut. De plus, si Dieu commence à étirer nos vies, où cela s'arrêtera-t-il? Les insatisfaits en voudront toujours plus, en disant qu'il n'y a toujours pas assez de sauvés. Et donc ça n'aura jamais de fin. Dieu a fixé un terme quelconque à nos vies, et c'est à nous d'en faire usage.
Cela dit, bien que théologiquement on doive maintenir que l'enfer est une possibilité réelle, une destinée possible, rien ne nous oblige à penser qu'il y ait eu en fait des gens assez égarés et corrompus pour y avoir abouti. Donc on peut au moins entretenir l'espérance d'un salut universel, sans pour autant nier l'enfer. Un cardinal a déjà dit : je crois en l'enfer éternel, éternellement vide.