Bonjour
Voilà, je ne sais pas trop quoi penser, parce qu'il y a des croyants et des athées qui se reprochent mutuellement de manquer d'humilité... et les deux camps ont des arguments logiques.
Voyez un croyant par exemple : il croit qu'il y a un Dieu qui est infiniment supérieur à lui, infiniment plus intelligent, plus fort, plus sage. Et que c'est ce Dieu qui a révélé les vraies règles morales. Les croyants ne peuvent donc pas faire tout ce qu'ils veulent; ils doivent céder au jugement d'un Être meilleur qu'eux.
De plus chez les chrétiens, et aussi chez les musulmans je crois, on peut pas être sauvé à cause de ses propres mérites, mais en raison d'une grâce non méritée de la part de Dieu, qu'il faut accueillir humblement et conscients de nos manquements. Personne ne pourra dire : « j'ai mérité d'être au ciel ».
De plus, troisième point, il y a des choses obscures dans la religion, des traditions, des dogmes, des idées qui sont loin d'être évidentes, surtout dans notre âge scientifique. Quand les croyants ont la foi, ils renoncent à tout soumettre à la mesure de la raison, de leur propre raison plus précisément, et acceptent de s'en remettre à Dieu pour ce qu'ils ne comprennent pas, car ils savent que Dieu comprend les choses bien mieux qu'eux, et même que leur raison est peut-être contaminée par le péché.
Mais d'un autre côté, voyez un athée. Un athée croit qu'il n'existe pas de Dieu infini qui, inexplicablement, se prendrait d'amour pour une espèce de primates perdue sur une petite planète, et qui existera pour un temps éphémère dans l'histoire du cosmos. Les athées acceptent le fait qu'ils sont laissés à eux-mêmes et ne peuvent pas compter sur des secours surnaturels.
De plus, ils n'ont pas la prétention de réclamer une existence éternelle de bonheur, conscients qu'ils sont que leur être même est fragile et périssable, et que tout ce qui est humain, leur corps, leurs pensées, leur culture, tout cela en fin de compte retournera au néant ou à la « mort (de l'univers) par entropie maximale » dont parlent les physiciens.
Beaucoup de scientifiques, en étudiant l'immensité de l'univers ou la vaste histoire des milliards d'années de la vie sur Terre, éprouvent ce sentiment d'insignifiance face au Tout qui les submerge. Accepter de ne pas valoir grand-chose dans ce Tout indifférent, et que nos plus vifs souhaits et rêves n'émeuvent pas le Tout, cela est une marque d'humilité.
D'un côté, il y a des croyants qui reprochent aux athées d'être orgueilleux, car les athées croiraient que leur intelligence, leur raison, est ce qu'il y a de plus élevé dans tout l'univers, alors que les croyants disent que Dieu est infiniment supérieur et qu'il peut humilier les « sages » et les puissants. Si les athées nient Dieu, implicitement ils croient qu'ils sont le sommet de l'évolution, et que rien ne les surpasse parmi les choses qu'on connaît.
De plus, ajoute-t-on, les athées croient qu'ils ont le pouvoir de faire leurs propres règles, sans rendre de compte à quelque Dieu que ce soit, simplement en suivant leurs raisonnements et leurs inclinations qui sont parfois un peu erratiques... pire encore, il y a des athées qui rêvent de remodeler scientifiquement la nature humaine pour lui donner des pouvoirs supérieurs, au mépris des limites inhérentes à notre condition, comme si la science pouvait nous diviniser. Ils n'ont pas compris la leçon du récit de la Tour de Babel.
D'un autre côté, il y a des athées qui reprochent aux croyants de se donner trop d'importance : ne croient-ils pas qu'il y a un Être suprême, créateur de 100 000 000 000 de galaxies, qui veille sur eux et suit constamment leurs pensées et leurs gestes, même dans ce qu'ils ont de mesquin et d'insignifiants? Et qu'il écoute constamment des milliards de prières qui fusent de toutes parts sans jamais se lasser? Et que Dieu a révélé pour eux des règlements qui sont parfois déconcertants dans leur précision maniaque, comme si c'était une affaire prioritaire? Voyez la Torah, le Talmud, les Hadiths, ou la théologie morale catholique!
Pourquoi un Dieu si haut s'intéresserait-il à une telle bassesse? Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'empereurs dans l'histoire qui ont voulu se mettre le nez dans les bas-fonds ou les commérages de quartiers? De plus, ajoute-t-on, il faut avoir un grand égo pour l'imaginer immortel, plus durable que tout ce qu'il y a dans l'univers, et appelé à jouir d'une éternité de bonheur. Même l'idée de l'enfer peut devenir une marque d'orgueil : ne faut-il pas avoir une importance suprême, une valeur suprême, pour qu'un Dieu veuille nous châtier éternellement? Dans la mythologie grecque, ce sont des divinités ou des êtres d'exception rebelles qui sont envoyés au Tartare.
Vos avis svp merci
Voilà, je ne sais pas trop quoi penser, parce qu'il y a des croyants et des athées qui se reprochent mutuellement de manquer d'humilité... et les deux camps ont des arguments logiques.
Voyez un croyant par exemple : il croit qu'il y a un Dieu qui est infiniment supérieur à lui, infiniment plus intelligent, plus fort, plus sage. Et que c'est ce Dieu qui a révélé les vraies règles morales. Les croyants ne peuvent donc pas faire tout ce qu'ils veulent; ils doivent céder au jugement d'un Être meilleur qu'eux.
De plus chez les chrétiens, et aussi chez les musulmans je crois, on peut pas être sauvé à cause de ses propres mérites, mais en raison d'une grâce non méritée de la part de Dieu, qu'il faut accueillir humblement et conscients de nos manquements. Personne ne pourra dire : « j'ai mérité d'être au ciel ».
De plus, troisième point, il y a des choses obscures dans la religion, des traditions, des dogmes, des idées qui sont loin d'être évidentes, surtout dans notre âge scientifique. Quand les croyants ont la foi, ils renoncent à tout soumettre à la mesure de la raison, de leur propre raison plus précisément, et acceptent de s'en remettre à Dieu pour ce qu'ils ne comprennent pas, car ils savent que Dieu comprend les choses bien mieux qu'eux, et même que leur raison est peut-être contaminée par le péché.
Mais d'un autre côté, voyez un athée. Un athée croit qu'il n'existe pas de Dieu infini qui, inexplicablement, se prendrait d'amour pour une espèce de primates perdue sur une petite planète, et qui existera pour un temps éphémère dans l'histoire du cosmos. Les athées acceptent le fait qu'ils sont laissés à eux-mêmes et ne peuvent pas compter sur des secours surnaturels.
De plus, ils n'ont pas la prétention de réclamer une existence éternelle de bonheur, conscients qu'ils sont que leur être même est fragile et périssable, et que tout ce qui est humain, leur corps, leurs pensées, leur culture, tout cela en fin de compte retournera au néant ou à la « mort (de l'univers) par entropie maximale » dont parlent les physiciens.
Beaucoup de scientifiques, en étudiant l'immensité de l'univers ou la vaste histoire des milliards d'années de la vie sur Terre, éprouvent ce sentiment d'insignifiance face au Tout qui les submerge. Accepter de ne pas valoir grand-chose dans ce Tout indifférent, et que nos plus vifs souhaits et rêves n'émeuvent pas le Tout, cela est une marque d'humilité.
D'un côté, il y a des croyants qui reprochent aux athées d'être orgueilleux, car les athées croiraient que leur intelligence, leur raison, est ce qu'il y a de plus élevé dans tout l'univers, alors que les croyants disent que Dieu est infiniment supérieur et qu'il peut humilier les « sages » et les puissants. Si les athées nient Dieu, implicitement ils croient qu'ils sont le sommet de l'évolution, et que rien ne les surpasse parmi les choses qu'on connaît.
De plus, ajoute-t-on, les athées croient qu'ils ont le pouvoir de faire leurs propres règles, sans rendre de compte à quelque Dieu que ce soit, simplement en suivant leurs raisonnements et leurs inclinations qui sont parfois un peu erratiques... pire encore, il y a des athées qui rêvent de remodeler scientifiquement la nature humaine pour lui donner des pouvoirs supérieurs, au mépris des limites inhérentes à notre condition, comme si la science pouvait nous diviniser. Ils n'ont pas compris la leçon du récit de la Tour de Babel.
D'un autre côté, il y a des athées qui reprochent aux croyants de se donner trop d'importance : ne croient-ils pas qu'il y a un Être suprême, créateur de 100 000 000 000 de galaxies, qui veille sur eux et suit constamment leurs pensées et leurs gestes, même dans ce qu'ils ont de mesquin et d'insignifiants? Et qu'il écoute constamment des milliards de prières qui fusent de toutes parts sans jamais se lasser? Et que Dieu a révélé pour eux des règlements qui sont parfois déconcertants dans leur précision maniaque, comme si c'était une affaire prioritaire? Voyez la Torah, le Talmud, les Hadiths, ou la théologie morale catholique!
Pourquoi un Dieu si haut s'intéresserait-il à une telle bassesse? Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'empereurs dans l'histoire qui ont voulu se mettre le nez dans les bas-fonds ou les commérages de quartiers? De plus, ajoute-t-on, il faut avoir un grand égo pour l'imaginer immortel, plus durable que tout ce qu'il y a dans l'univers, et appelé à jouir d'une éternité de bonheur. Même l'idée de l'enfer peut devenir une marque d'orgueil : ne faut-il pas avoir une importance suprême, une valeur suprême, pour qu'un Dieu veuille nous châtier éternellement? Dans la mythologie grecque, ce sont des divinités ou des êtres d'exception rebelles qui sont envoyés au Tartare.
Vos avis svp merci