Les effets négatifs de la philosophie

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Bonjour :timide:

Parmi les profs et les savants, il y a une vision généralement positive de la philosophie, qui, prétendument, permettrait de nous rendre sages, de nous rendre lucides, de nous émanciper, de nous prémunir contre les tyrans et finalement de nous rendre heureux.

Je crois cependant qu'on surestime la philosophie.

Elle peut aussi avoir des effets négatifs, et les écrits des philosophes peuvent être utilisés à mauvais escient.

La philosophie ne nous rend pas forcément critiques. La plupart des temps, les gens ont déjà leurs croyances toutes faites dans leur esprit, et ils vont puiser dans la philosophie des arguments pour justifier après coup leurs positions. Ils sont pas intéressés à réellement examiner critiquement leurs propres petites croyances. Qu'on soit croyant ou athée, capitaliste ou communiste, féministe ou antiféministe, pro-Occident ou anti-Occident, on va trouver dans la philosophie des arsenaux d'arguments pour se justifier...

La philosophie a aussi servi à appuyer tous les préjugés des anciennes cultures, et elle appuie sans doute des préjugés de nos cultures actuelles. En fait dans les cultures anciennes, le « droit » de philosopher était refusé aux femmes et aux minorités et aux hérétiques. La philosophie servait de caisse de résonance des préjugés des élites.

Les jeunes qui s'initient à la philosophie ont aussi tendance à se croire meilleurs que les autres, à devenir suffisants, prétentieux et méprisants. La philosophie ne les rend pas plus humbles : elle les rend plus fous!

La philosophie peut aussi rendre plus intolérant. Si on croit avoir des démonstrations rationnelles de quelque chose, on risque de ne pas supporter ceux qui résistent à nos raisonnements « irréfutables » et « évidents » et à leur imputer des défauts moraux, voire de chercher à restreindre leur liberté « d'égarer » les autres. :eek:

Il y a aussi une insupportable culture du pédantisme parmi les philosophes vedettes. Surtout dans la philosophie du dernier siècle. Écrire de façon obscure et torturée, inventer ou déformer des mots à tout bout de champ, certains l'ont fait et le font encore comme si cela les rendait plus intelligents et profonds. Et maintenant pour être dans le coup, il faut avoir lu et fait semblant d'avoir compris ces philosophes incompréhensibles, et saupoudrer nos textes de leurs citations! La philosophie s'éloigne des préoccupations des gens ordinaires (heureusement, il y a aussi des philosophes contemporains qui vulgarisent et s'adressent à un public large, comme Comte-Sponville et Roger Pol-Droit).

Depuis des siècles, on fait le procès de la religion, récemment on fait même le procès de la science, mais il faut aussi faire le procès de la philosophie. :intello:

Le procès de la philosophie a cependant ceci de particulier que c'est lui-même un acte philosophique (ou « méta-philosophique » si on préfère).
 

tizniti

Soyons sérieux .
@Ebion ,
Que ça soit la philosophie musulmane, grecque, moderne.... Le fait de s'y imbiber nous procure un bagage de savoir et de connaissance inestimable.
La psychanalyse par exemple enrechi notre vision de l'être humain et nous procure un socle de connaissances et de méthodes d'analyse.
Mais, c'est la pensée critique qui nous permet de s'élever, d'avoir du recul et d'analyser les problèmes avec une objectivité subjective.
L'accumulation des connaissance représente les fondations sur lesquelles viennent se greffer d'autres connaissances et construire l'édifice qui est le "soi".
Tout est relatif et la vérité n'est que notre perception des choses.
La vérité n'existe pas sauf dans les idéologies et les dogmes.
Tout est changeant et ce qui est normal aujourd'hui, ne le sera pas demain.
Alors, humilité et modestie car nous ne savons rien.... Nous essayons juste d'apprendre à savoir. :)
Et la philosophie participe à cet acte d'apprendre par l'agilité intellectuelle qu'elle permet.
C'est un chemin et non un but. Elle est comme la sociologie, l'économie, la politique, la psychologie et toutes les autres connaissances humaines.
Ce sont des instruments et non des fins.
Dans la vie, j'ai appris à avoir une approche intégrative et transversale des problématiques que je traite, toujours, avec humour et bonne humeur. :D
Pourquoi humour ?
Car trop de sérieux, trop de psychorigidité, trop de perfectionnisme, trop de formalisme, trop de normalité, trop...... Biaise le raisonnement.
Il faut rester souple et accepter de se tromper voire même être à côté de la plaque..... Et on corrige, on se corrige et on apprend de ses échecs.
 
Dernière édition:
la philosophie n'est pas un savoir ni un ensemble de connaissances mais plutot des questionnement sur ce qui est présent, une discipline
chacun va développé selon son esprit
cependant,il y a l'égo cet égo qui peut prendre le dessus sur le philosophe et lui donnera l'image d'un marginal et non d'un philosophe
 
@Ebion ,
Que ça soit la philosophie musulmane, grecque, moderne.... Le fait de s'y imbiber nous procure un bagage de savoir et de connaissance inestimable.
La psychanalyse par exemple enrechi notre vision de l'être humain et nous procure un socle de connaissances et de méthodes d'analyse.
Mais, c'est la pensée critique qui nous permet de s'élever, d'avoir du recul et d'analyser les problèmes avec une objectivité subjective.
L'accumulation des connaissance représente les fondations sur lesquelles viennent se greffer d'autres connaissances et construire l'édifice qui est le "soi".
Tout est relatif et la vérité n'est que notre perception des choses.
La vérité n'existe pas sauf dans les idéologies et les dogmes.
Tout est changeant et ce qui est normal aujourd'hui, ne le sera pas demain.
Alors, humilité et modestie car nous ne savons rien.... Nous essayons juste d'apprendre à savoir. :)
Et la philosophie participe à cet acte d'apprendre par l'agilité intellectuelle qu'elle permet.
C'est un chemin et non un but. Elle est comme la sociologie, l'économie, la politique, la psychologie et toutes les autres connaissances humaines.
Ce sont des instruments et non des fins.
Dans la vie, j'ai appris à avoir une approche intégrative et transversale des problématiques que je traite, toujours, avec humour et bonne humeur. :D
Pourquoi humour ?
Car trop de sérieux, trop de psychorigidité, trop de perfectionnisme, trop de formalisme, trop de normalité, trop...... Biaise le raisonnement.
Il faut rester souple et accepter de se tromper voire même être à côté de la plaque..... Et on corrige, on se corrige et on apprend de ses échecs.
bonjour,
c'est très agréable de te lire le matin pendant que je prends mon café.
le débat d'idées, la confrontation cognitive permet de faire évoluer nos représentations mentales.
J'adore les débats de société, les débats politiques, économiques, c'est pourquoi je suis sur ce forum;

une citation publiée sur ce forum qui a provoqué chez moi un 'insight"

Il y a deux types de femmes: les gratuites et les payantes: les gratuites coutent plus cher.

c'est tellement vrai dans mon cas, tellement paradoxal, tellement lumineux : "les gratuites coutent plus cher"

le mec je lui ai conseillé de faire breveter sa citation. Un philosophe qui s'ignore.
 
bonjour,
c'est très agréable de te lire le matin pendant que je prends mon café.
le débat d'idées, la confrontation cognitive permet de faire évoluer nos représentations mentales.
J'adore les débats de société, les débats politiques, économiques, c'est pourquoi je suis sur ce forum;

une citation publiée sur ce forum qui a provoqué chez moi un 'insight"

Il y a deux types de femmes: les gratuites et les payantes: les gratuites coutent plus cher.

c'est tellement vrai dans mon cas, tellement paradoxal, tellement lumineux : "les gratuites coutent plus cher"

le mec je lui ai conseillé de faire breveter sa citation. Un philosophe qui s'ignore.
on sent la claque 🤭
 

Shikaaree

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ
Bonjour :timide:

Parmi les profs et les savants, il y a une vision généralement positive de la philosophie, qui, prétendument, permettrait de nous rendre sages, de nous rendre lucides, de nous émanciper, de nous prémunir contre les tyrans et finalement de nous rendre heureux.

Je crois cependant qu'on surestime la philosophie.

Elle peut aussi avoir des effets négatifs, et les écrits des philosophes peuvent être utilisés à mauvais escient.

La philosophie ne nous rend pas forcément critiques. La plupart des temps, les gens ont déjà leurs croyances toutes faites dans leur esprit, et ils vont puiser dans la philosophie des arguments pour justifier après coup leurs positions. Ils sont pas intéressés à réellement examiner critiquement leurs propres petites croyances. Qu'on soit croyant ou athée, capitaliste ou communiste, féministe ou antiféministe, pro-Occident ou anti-Occident, on va trouver dans la philosophie des arsenaux d'arguments pour se justifier...

La philosophie a aussi servi à appuyer tous les préjugés des anciennes cultures, et elle appuie sans doute des préjugés de nos cultures actuelles. En fait dans les cultures anciennes, le « droit » de philosopher était refusé aux femmes et aux minorités et aux hérétiques. La philosophie servait de caisse de résonance des préjugés des élites.

Les jeunes qui s'initient à la philosophie ont aussi tendance à se croire meilleurs que les autres, à devenir suffisants, prétentieux et méprisants. La philosophie ne les rend pas plus humbles : elle les rend plus fous!

La philosophie peut aussi rendre plus intolérant. Si on croit avoir des démonstrations rationnelles de quelque chose, on risque de ne pas supporter ceux qui résistent à nos raisonnements « irréfutables » et « évidents » et à leur imputer des défauts moraux, voire de chercher à restreindre leur liberté « d'égarer » les autres. :eek:

Il y a aussi une insupportable culture du pédantisme parmi les philosophes vedettes. Surtout dans la philosophie du dernier siècle. Écrire de façon obscure et torturée, inventer ou déformer des mots à tout bout de champ, certains l'ont fait et le font encore comme si cela les rendait plus intelligents et profonds. Et maintenant pour être dans le coup, il faut avoir lu et fait semblant d'avoir compris ces philosophes incompréhensibles, et saupoudrer nos textes de leurs citations! La philosophie s'éloigne des préoccupations des gens ordinaires (heureusement, il y a aussi des philosophes contemporains qui vulgarisent et s'adressent à un public large, comme Comte-Sponville et Roger Pol-Droit).

Depuis des siècles, on fait le procès de la religion, récemment on fait même le procès de la science, mais il faut aussi faire le procès de la philosophie. :intello:

Le procès de la philosophie a cependant ceci de particulier que c'est lui-même un acte philosophique (ou « méta-philosophique » si on préfère).

Salam,

cela a été dit dans ton post et dans celui de @tizniti , la philosophie c'est avant tout une méthode, un outil pour penser, réfléchir, conceptualiser.
Le travers, c'est que comme pour beaucoup de chose, cela a été figé. Aujourd'hui, un philosophe est quelqu'un qui sait citer les anciens philosophes pour argumenter (d'autorité) ou contre-argumenter (d'autorité) en légitimant ses dires par des choses déjà établies et plus on est capable de citer et plus on se croit légitime...

cependant, la philosophie n'est qu'un outil, au service de la sagesse qui est un outil aussi, qu'on peut appareiller à l'intelligence qui est un outil aussi, ce qui en fait une force (qui est un outil aussi)...
Le soucis ne vient pas de l'outil, mais de celui qui l'utilise et de comment il l'utilise...

de plus, cet utilisateur reste un être humain, avec tous les biais qu'on peut lui connaitre (biais de confirmation, biais de sélection, argument d'autorité, ...), il peut donc mettre les outils à sa disposition pour arriver à ses fins, ce qui n'est en rien de la faute de l'outil

les procès sont à faire aux utilisateurs et non aux outils
 

Shikaaree

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ
Tu donnes un marteau à quelqu'un pour lui tous les problèmes seront des clous

salam,

mais le marteau n'y est pour rien s'il est utilisé pour planter un clou ou défoncer la tête d'un enfant...
son utilisation dépend de l'utilisateur... d'ailleurs, le marteau a été fait pour planter des clous ou défoncer des têtes d'enfants?

on peut utiliser un marteau pour planter des vis, c'est pas pour autant que c'est l'idéal, correct, logique, approprié, propre, ...

(après y a le marteau du charpentier et y a le marteau de guerre)
 
Bonjour :timide:

Parmi les profs et les savants, il y a une vision généralement positive de la philosophie, qui, prétendument, permettrait de nous rendre sages, de nous rendre lucides, de nous émanciper, de nous prémunir contre les tyrans et finalement de nous rendre heureux.

Je crois cependant qu'on surestime la philosophie.

Elle peut aussi avoir des effets négatifs, et les écrits des philosophes peuvent être utilisés à mauvais escient.

La philosophie ne nous rend pas forcément critiques. La plupart des temps, les gens ont déjà leurs croyances toutes faites dans leur esprit, et ils vont puiser dans la philosophie des arguments pour justifier après coup leurs positions. Ils sont pas intéressés à réellement examiner critiquement leurs propres petites croyances. Qu'on soit croyant ou athée, capitaliste ou communiste, féministe ou antiféministe, pro-Occident ou anti-Occident, on va trouver dans la philosophie des arsenaux d'arguments pour se justifier...

La philosophie a aussi servi à appuyer tous les préjugés des anciennes cultures, et elle appuie sans doute des préjugés de nos cultures actuelles. En fait dans les cultures anciennes, le « droit » de philosopher était refusé aux femmes et aux minorités et aux hérétiques. La philosophie servait de caisse de résonance des préjugés des élites.

Les jeunes qui s'initient à la philosophie ont aussi tendance à se croire meilleurs que les autres, à devenir suffisants, prétentieux et méprisants. La philosophie ne les rend pas plus humbles : elle les rend plus fous!

La philosophie peut aussi rendre plus intolérant. Si on croit avoir des démonstrations rationnelles de quelque chose, on risque de ne pas supporter ceux qui résistent à nos raisonnements « irréfutables » et « évidents » et à leur imputer des défauts moraux, voire de chercher à restreindre leur liberté « d'égarer » les autres. :eek:

Il y a aussi une insupportable culture du pédantisme parmi les philosophes vedettes. Surtout dans la philosophie du dernier siècle. Écrire de façon obscure et torturée, inventer ou déformer des mots à tout bout de champ, certains l'ont fait et le font encore comme si cela les rendait plus intelligents et profonds. Et maintenant pour être dans le coup, il faut avoir lu et fait semblant d'avoir compris ces philosophes incompréhensibles, et saupoudrer nos textes de leurs citations! La philosophie s'éloigne des préoccupations des gens ordinaires (heureusement, il y a aussi des philosophes contemporains qui vulgarisent et s'adressent à un public large, comme Comte-Sponville et Roger Pol-Droit).

Depuis des siècles, on fait le procès de la religion, récemment on fait même le procès de la science, mais il faut aussi faire le procès de la philosophie. :intello:

Le procès de la philosophie a cependant ceci de particulier que c'est lui-même un acte philosophique (ou « méta-philosophique » si on préfère).

Faisons le procès de l'être humain ça ira plus vite
Tout, absolument tout, peut être utilisé par l'être humain pour justifier ses lubies/passions
Ce qui ne veut pas dire qu'il faut renoncer à réfléchir
Ou au progrès technique
Ou à croire en dieu
 
Bonjour :timide:

Parmi les profs et les savants, il y a une vision généralement positive de la philosophie, qui, prétendument, permettrait de nous rendre sages, de nous rendre lucides, de nous émanciper, de nous prémunir contre les tyrans et finalement de nous rendre heureux.

Je crois cependant qu'on surestime la philosophie.

Elle peut aussi avoir des effets négatifs, et les écrits des philosophes peuvent être utilisés à mauvais escient.

La philosophie ne nous rend pas forcément critiques. La plupart des temps, les gens ont déjà leurs croyances toutes faites dans leur esprit, et ils vont puiser dans la philosophie des arguments pour justifier après coup leurs positions. Ils sont pas intéressés à réellement examiner critiquement leurs propres petites croyances. Qu'on soit croyant ou athée, capitaliste ou communiste, féministe ou antiféministe, pro-Occident ou anti-Occident, on va trouver dans la philosophie des arsenaux d'arguments pour se justifier...

La philosophie a aussi servi à appuyer tous les préjugés des anciennes cultures, et elle appuie sans doute des préjugés de nos cultures actuelles. En fait dans les cultures anciennes, le « droit » de philosopher était refusé aux femmes et aux minorités et aux hérétiques. La philosophie servait de caisse de résonance des préjugés des élites.

Les jeunes qui s'initient à la philosophie ont aussi tendance à se croire meilleurs que les autres, à devenir suffisants, prétentieux et méprisants. La philosophie ne les rend pas plus humbles : elle les rend plus fous!

La philosophie peut aussi rendre plus intolérant. Si on croit avoir des démonstrations rationnelles de quelque chose, on risque de ne pas supporter ceux qui résistent à nos raisonnements « irréfutables » et « évidents » et à leur imputer des défauts moraux, voire de chercher à restreindre leur liberté « d'égarer » les autres. :eek:

Il y a aussi une insupportable culture du pédantisme parmi les philosophes vedettes. Surtout dans la philosophie du dernier siècle. Écrire de façon obscure et torturée, inventer ou déformer des mots à tout bout de champ, certains l'ont fait et le font encore comme si cela les rendait plus intelligents et profonds. Et maintenant pour être dans le coup, il faut avoir lu et fait semblant d'avoir compris ces philosophes incompréhensibles, et saupoudrer nos textes de leurs citations! La philosophie s'éloigne des préoccupations des gens ordinaires (heureusement, il y a aussi des philosophes contemporains qui vulgarisent et s'adressent à un public large, comme Comte-Sponville et Roger Pol-Droit).

Depuis des siècles, on fait le procès de la religion, récemment on fait même le procès de la science, mais il faut aussi faire le procès de la philosophie. :intello:

Le procès de la philosophie a cependant ceci de particulier que c'est lui-même un acte philosophique (ou « méta-philosophique » si on préfère).
C est grâce a la philosophie que l europe a connut la lumière la liberté et le droit de l homme ... c est grâce a la philosophie et non à la religion qu est une idiologie supposé sacré ou c est impossible de remettre en cause ou de débattre de quoi ce soi
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Je pense que vous avez tous raison de dire que la philosophie est un instrument ou une méthode, et qu'elle peut être utilisée à bon ou à mauvais escient par les gens selon qu'ils sont bons ou mauvais!!

Si on part de là, c'est vrai de toutes les institutions humaines : la politique, l'économie, l'éducation, les médias, la religion, le sport, le droit, l'armée, et même la famille!

Je constate cependant que les livres ou les professeurs ne parlent pas beaucoup des dangers de la philosophie, ou du moins, d'un usage irresponsable de la philosophie, alors qu'on a parlé énormément des dangers de la religion ou de la science!!

Par exemple le nazisme s'est inspiré de certaines idées philosophiques du 19e siècle (qui réagissaient aux Lumières). J'irai pas jusqu'à dire que le nazisme est lui-même une philosophie ni une interprétation intelligente de philosophies, mais il reste qu'il a subi leur influence.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
C est grâce a la philosophie que l europe a connut la lumière la liberté et le droit de l homme ... c est grâce a la philosophie et non à la religion qu est une idiologie supposé sacré ou c est impossible de remettre en cause ou de débattre de quoi ce soi

Il y a des sociologues sérieux qui disent que le christianisme (surtout catholique et protestant) a conduit à son propre dépassement par sa logique interne... on peut pas écarter le rôle joué par le christianisme dans l'émergence du monde moderne et des institutions qui garantissent des droits.

Pour prendre un exemple : les Pères fondateurs des USA, dans leur projet de révolution, s'inspiraient de Locke. Locke avait été influencé par des juristes qui parlaient du droit naturel. Or, le droit naturel était une théorie développée au Moyen Âge par des philosophes-théologiens, dont le plus grand était Thomas d'Aquin. Thomas d'Aquin lui-même s'inspirait de la Bible, des Pères de l'Église et des philosophes païens.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Faisons le procès de l'être humain ça ira plus vite
Tout, absolument tout, peut être utilisé par l'être humain pour justifier ses lubies/passions
Ce qui ne veut pas dire qu'il faut renoncer à réfléchir
Ou au progrès technique
Ou à croire en dieu

Le progrès technique : Internet a été utilisé par des malfaiteurs pour faire le mal.

Est-ce qu'on va renoncer à Internet? :D

Ou à la télé?

Ou aux téléphones?

Même les autos ont parfois été mal utilisées : faudra-t-il revenir aux chevaux? :rolleyes:
 

Shikaaree

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ
Je pense que vous avez tous raison de dire que la philosophie est un instrument ou une méthode, et qu'elle peut être utilisée à bon ou à mauvais escient par les gens selon qu'ils sont bons ou mauvais!!

Si on part de là, c'est vrai de toutes les institutions humaines : la politique, l'économie, l'éducation, les médias, la religion, le sport, le droit, l'armée, et même la famille!

Je constate cependant que les livres ou les professeurs ne parlent pas beaucoup des dangers de la philosophie, ou du moins, d'un usage irresponsable de la philosophie, alors qu'on a parlé énormément des dangers de la religion ou de la science!!

Par exemple le nazisme s'est inspiré de certaines idées philosophiques du 19e siècle (qui réagissaient aux Lumières). J'irai pas jusqu'à dire que le nazisme est lui-même une philosophie ni une interprétation intelligente de philosophies, mais il reste qu'il a subi leur influence.
Salam,

Je te laisse regarder ce qu'est le sophisme pour te faire une idée de ce qu'on peut faire avec la philosophie dans certains cas...

Oui, on peut le dire pour tout

C'est bien de parler de linfluence, l'influence de quoi sur quoi, c'est intéressant de remonter le courant pour savoir ce qu'il y a à la source des choses...
 

Shikaaree

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ
Le progrès technique : Internet a été utilisé par des malfaiteurs pour faire le mal.

Est-ce qu'on va renoncer à Internet? :D

Ou à la télé?

Ou aux téléphones?

Même les autos ont parfois été mal utilisées : faudra-t-il revenir aux chevaux? :rolleyes:
Ce ne sont là que des outils encore une fois...
 

tizniti

Soyons sérieux .
Un jeu de réflexion qui flirt avec la folie et plonge souvent dans l'absurde...
La raison humaine et la philosophie ne peuvent penser sans se reconnaître une dette infinie, immémoriale et en un sens douloureuse à la religion. Elle est infinie parce qu’elle affecte tous les thèmes de la philosophie : l’idée d’une métaphysique ou d’une vision englobante de la réalité, qui comprend le réel à partir d’un principe, a d’abord été anticipée, voire réalisée, dans les grandes religions avant de se retrouver au coeur de tous les grands systèmes philosophiques ; l’idée d’une morale ou d’une éthique qui propose des commandements à l’agir humain (ou qui veut porter ces commandements à la réflexion) se retrouve aussi dans les religions (il n’est que de penser aux dix commandements ou au Sermon sur la montagne), et il n’est pas faux de dire que toutes les éthiques présupposent une sensibilité morale qu’ont immanquablement façonnée les religions ; enfin, l’espoir de libération qui, depuis le mythe de la caverne de Platon, anime toutes les philosophies — quand bien même il ne s’agirait que de se libérer d’autres formes de philosophie.

Revue philosophie et religion.
Montréal.
 

tizniti

Soyons sérieux .
C est grâce a la philosophie que l europe a connut la lumière la liberté et le droit de l homme ... c est grâce a la philosophie et non à la religion qu est une idiologie supposé sacré ou c est impossible de remettre en cause ou de débattre de quoi ce soi
Débat très intéressant et très passionnant que celui de la relation entre religion et philosophie.
Certains disent que dans le Christianisme, la philosophie n'est pas catholique et dans l`Islam, la philosophie n'est pas musulmane.
La philosophie n'est-elle pas parfois, chercher une petite souris noire dans une chambre obscure ?
 

Shikaaree

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ
La raison humaine et la philosophie ne peuvent penser sans se reconnaître une dette infinie, immémoriale et en un sens douloureuse à la religion. Elle est infinie parce qu’elle affecte tous les thèmes de la philosophie : l’idée d’une métaphysique ou d’une vision englobante de la réalité, qui comprend le réel à partir d’un principe, a d’abord été anticipée, voire réalisée, dans les grandes religions avant de se retrouver au coeur de tous les grands systèmes philosophiques ; l’idée d’une morale ou d’une éthique qui propose des commandements à l’agir humain (ou qui veut porter ces commandements à la réflexion) se retrouve aussi dans les religions (il n’est que de penser aux dix commandements ou au Sermon sur la montagne), et il n’est pas faux de dire que toutes les éthiques présupposent une sensibilité morale qu’ont immanquablement façonnée les religions ; enfin, l’espoir de libération qui, depuis le mythe de la caverne de Platon, anime toutes les philosophies — quand bien même il ne s’agirait que de se libérer d’autres formes de philosophie.

Revue philosophie et religion.
Montréal.

Salam,

Il faut se rappeler ce que signifie philosophie à la base, c'est pas un mode de pensée, c'est l'amour de la sagesse

La sagesse n'est pas quelque chose de figée, portée en dogme, mais quelque chose qui se vit au jour le jour, à chaque instant

On en reste la plupart du temps sur les conclusions des penseurs, leurs avis, opinions, et on ne fait que de les citer... or ces penseurs ont eu tout un cheminement pour parvenir à ces conclusions, ils se sont aventuré sur les chemins de la sagesse avec réflexion

Aujourd'hui, on est plutôt dans le "il a dit ça" (avec des etiquettes, qui se revendique du platonisme, qui du stoicise, qui de lepicurisme,... termes qui n'existaient même pas à l'époque de ceux à qui ils font référence)
Alors que c'est gars là justement, eux ils étaient dans le quoi, le pourquoi, le comment,...
 

tizniti

Soyons sérieux .
Faisons le procès de l'être humain ça ira plus vite.
Tout, absolument tout, peut être utilisé par l'être humain pour justifier ses lubies/passions.
Est-ce que c'est dans la nature de l'homme ?
Ce qui ne veut pas dire qu'il faut renoncer à réfléchir
Ou au progrès technique
Ou à croire en dieu
Réfléchir, progresser sur le plan technique et scientifique, croire en dieu... Mais avec humour et philosophie :D
 

tizniti

Soyons sérieux .
Salam,

Il faut se rappeler ce que signifie philosophie à la base, c'est pas un mode de pensée, c'est l'amour de la sagesse.

La sagesse n'est pas quelque chose de figée, portée en dogme, mais quelque chose qui se vit au jour le jour, à chaque instant.
Amen.
Les voies de la recherche de la sagesse, de l'élévation de l'âme et de l'amour profond de la vie et de l'humanité sont impénétrables.
Une voie.... Un chemin qui n'a pas de bout.
C'est transcendental.
 

Shikaaree

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ
Amen.
Les voies de la recherche de la sagesse, de l'élévation de l'âme et de l'amour profond de la vie et de l'humanité sont impénétrables.
Une voie.... Un chemin qui n'a pas de bout.
C'est transcendental.

Salam,

La transcendence qui amène au Créateur, non qu'on devienne Lui (ou qu'on veuille le devenir), mais on se rapproche de Lui

La transcendance, le fait de se dépasser dans sa condition, de s'élever du commun (sortir de la médiocrité/de la dounia, pour peu que ce soit d'une manière meilleure et neutre et non égoïste), c'est ça la vraie spiritualité
 

tizniti

Soyons sérieux .
Salam,

La transcendence qui amène au Créateur, non qu'on devienne Lui (ou qu'on veuille le devenir), mais on se rapproche de Lui.
Non, on ne peut pas devenir lui car il est l'infini et le fini.
Par contre, sa lumière peut nous pénétrer et nous illuminer.........
 
Dernière édition:
A

AncienBladinaute

Non connecté
La raison humaine et la philosophie ne peuvent penser sans se reconnaître une dette infinie, immémoriale et en un sens douloureuse à la religion. Elle est infinie parce qu’elle affecte tous les thèmes de la philosophie : l’idée d’une métaphysique ou d’une vision englobante de la réalité, qui comprend le réel à partir d’un principe, a d’abord été anticipée, voire réalisée, dans les grandes religions avant de se retrouver au coeur de tous les grands systèmes philosophiques ; l’idée d’une morale ou d’une éthique qui propose des commandements à l’agir humain (ou qui veut porter ces commandements à la réflexion) se retrouve aussi dans les religions (il n’est que de penser aux dix commandements ou au Sermon sur la montagne), et il n’est pas faux de dire que toutes les éthiques présupposent une sensibilité morale qu’ont immanquablement façonnée les religions ; enfin, l’espoir de libération qui, depuis le mythe de la caverne de Platon, anime toutes les philosophies — quand bien même il ne s’agirait que de se libérer d’autres formes de philosophie.

Revue philosophie et religion.
Montréal.

Oui, c'est pour ça que pratiquement tout les philosophes sont devenus fous, à s'en demander si c'est la folie qui mène au génie ou si s'est le génie qui plonge dans la folie...
La raison, l'éthique, la sensibilité sont des termes auxquels tu peux faire dire ce que tu veux tellement leurs définitions diffèrent d'un individu à l'autre, sans garde fou la philosophie pourrait te perdre dans les méandres de la pensée sans que tu puisses en revenir, tu pourrais corrompre ton éthique, modifier ta sensibilité et enfin perdre la raison...
 
A

AncienMembre

Non connecté
Il y a des sociologues sérieux qui disent que le christianisme (surtout catholique et protestant) a conduit à son propre dépassement par sa logique interne...

Je le pense aussi car le christianisme repose sur le discours du Christ dans les évangiles. Mais si on lit ces textes (comme le sermon sur la montagne) en faisant abstraction du contexte religieux, ce qui frappe est que ces textes sont justement ... très antireligieux.

Je serais curieux de savoir ce qui ce serait passe si les paroles et paraboles du christ avaient été perdues puis retrouvées par exemple à notre époque par des archéologues. Je me dis qu'on les aurait classe parmi les paroles les plus philosophiques et révolutionnaires qu'il n'ait jamais été prononcées
 

tizniti

Soyons sérieux .
Je le pense aussi car le christianisme repose sur le discours du Christ dans les évangiles. Mais si on lit ces textes (comme le sermon sur la montagne) en faisant abstraction du contexte religieux, ce qui frappe est que ces textes sont justement ... très antireligieux.

Je serais curieux de savoir ce qui ce serait passe si les paroles et paraboles du christ avaient été perdues puis retrouvées par exemple à notre époque par des archéologues.

Je me dis qu'on les aurait classe parmi les paroles les plus philosophiques et révolutionnaires qu'il n'ait jamais été prononcées

Rousseau: de la sainteté des Évangiles

«Je vous avoue aussi que la majesté des Écritures m'étonne, que la sainteté de l'Évangile parle à mon coeur. Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe: qu'ils sont petits près de celui-là! Se peut-il qu'un livre à la fois si sublime et si simple soit l'ouvrage des hommes? Se peut-il que celui dont il fait l'histoire ne soit qu'un homme lui-même? Est-ce là le ton d'un enthousiaste ou d'un ambitieux sectaire? Quelle douceur, quelle pureté dans ses moeurs! Quelle grâce touchante dans ses instructions! Quelle élévation dans ses maximes! Quelle profonde sagesse dans ses discours! Quelle présence d'esprit, quelle finesse et quelle justesse dans ses réponses! Quel empire sur ses passions! Où est l'homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir sans faiblesse et sans ostentation?[...]»

JEAN-JACQUES ROUSSEAU, Émile ou de l'éducation (livre IV), Paris, Garnier, 1961, pp. 379-380.
 

Shikaaree

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ
Oui, c'est pour ça que pratiquement tout les philosophes sont devenus fous, à s'en demander si c'est la folie qui mène au génie ou si s'est le génie qui plonge dans la folie...
La raison, l'éthique, la sensibilité sont des termes auxquels tu peux faire dire ce que tu veux tellement leurs définitions diffèrent d'un individu à l'autre, sans garde fou la philosophie pourrait te perdre dans les méandres de la pensée sans que tu puisses en revenir, tu pourrais corrompre ton éthique, modifier ta sensibilité et enfin perdre la raison...

C'est comme la science, sans conscience, c'est la ruine de l'âme, et à juste titre

Encore une fois, il ne sert à rien de faire le procès de l'outil mais il faudrait plutôt se poser des questions sur l'utilisateur (avec ses biais, ses intentions, ses influences, ses croyances, ses ideologies, ...)

Ce qui fait me dire qu'il faut également faire la différence entre la personne (ce qu'elle est réellement, ôtée de ses croyances identitaires, idéologiques, culturelles, ... en son essance quoi, capable du meilleur comme du pire, cest cette capacité justement de meilleur/pire qui va être influencée par les croyances, idéologies, cultures, ... dans ses comportements) et ses comportements

Les comportements peuvent être bons ou mauvais (selon l'utilisation des outils) alors que la personne est neutre (capable du pire ou du meilleur, dépend de ce que dit plus haut...)
Comportements qui peuvent se changer (comme les croyances, les idéologies, la cultures,... qui definissent ce que l'individu fait mais pas ce qu'il est... ou au mieux, à un instant t)
 

Shikaaree

أَسْلَمْتُ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ
Salut
Je ne trouve pas ça "normal" dans le sens où je ne connais pas d'autres religions qui aient des textes fondateurs antireligieux
Détrompe toi :)

Un gars qui vient pour dire aux autres (qui suivent les traditions religieuses des plus anciens) faut arrêter maintenant, y en a plus d'un...
 
A

AncienBladinaute

Non connecté
C'est comme la science, sans conscience, c'est la ruine de l'âme, et à juste titre

Encore une fois, il ne sert à rien de faire le procès de l'outil mais il faudrait plutôt se poser des questions sur l'utilisateur (avec ses biais, ses intentions, ses influences, ses croyances, ses ideologies, ...)

Ce qui fait me dire qu'il faut également faire la différence entre la personne (ce qu'elle est réellement, ôtée de ses croyances identitaires, idéologiques, culturelles, ... en son essance quoi, capable du meilleur comme du pire, cest cette capacité justement de meilleur/pire qui va être influencée par les croyances, idéologies, cultures, ... dans ses comportements) et ses comportements

Les comportements peuvent être bons ou mauvais (selon l'utilisation des outils) alors que la personne est neutre (capable du pire ou du meilleur, dépend de ce que dit plus haut...)
Comportements qui peuvent se changer (comme les croyances, les idéologies, la cultures,... qui definissent ce que l'individu fait mais pas ce qu'il est... ou au mieux, à un instant t)

C'est évident que ce n'est qu'un outil, t'as des outils plus dangereux que d'autres, certains sont même interdits à la population, seuls quelques individus, après examen de leurs états psychologiques et de leurs antécédents, peuvent y avoir droit s'ils en obtiennent le permis...
Un fusil n'est qu'un outil, mais tu ne le mettrais pas entre les mains de n'importe qui...
 
A

AncienMembre

Non connecté
Détrompe toi :)

Un gars qui vient pour dire aux autres (qui suivent les traditions religieuses des plus anciens) faut arrêter maintenant, y en a plus d'un...
Oui il y en a eu beaucoup mais je voulais dire, que ce discours la devienne le contenu d'un livre religieux, ça je ne vois pas
 

tizniti

Soyons sérieux .
Oui, c'est pour ça que pratiquement tout les philosophes sont devenus fous, à s'en demander si c'est la folie qui mène au génie ou si s'est le génie qui plonge dans la folie...
Les genies sont des êtres anormaux, en dehors des communs et anticonformistes.

C'est comme la science, sans conscience, c'est la ruine de l'âme.

Encore une fois, il ne sert à rien de faire le procès de l'outil mais il faudrait plutôt se poser des questions sur l'utilisateur (avec ses biais, ses intentions, ses influences, ses croyances, ses ideologies, ...).
C'est exactement ce que dit @sempro.
 
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