De mémoire, un frère, pour me vanter les vertus du voyage, m'avait parlé de la racine safara, qui renvoie au voyage et aussi au fait de dévoiler. L'argument étant que le voyage permettait la connaissance de soi.
C'est une vue de l'esprit intéressante, à laquelle on peut adhérer ou pas.
Pour la constance des sentiments c'est la même chose, car certains sentiments demeurent.
Ne serait-ce qu'en religion, l'amour porté au Créateur peut faiblir ou être remis en question, mais en de nombreux coeurs il demeure malgré tout.
N'est-ce pas là une forme de constance? (le sens de l'invocation que tu as jointe, justement, évoque le changement mais renvoie à la constance)
Je ne suis pas d'accord Rorschach, c'est une croyance, le foi, elle aussi est une faveur divine, d'ailleurs l'invocation que j'ai repris était citée par le prophète (sws) lui-même demandant ainsi à Allah la guidée. On ne peut se dire, j'ai la foi, c'est pour toujours...Sans rentrer dans la question du destin, il s'agit de quelque chose que nous ne maitrisons pas :
Allah a en effet dit : {Ils te rappellent leur conversion à l’islam comme si c’était une faveur de leur part. Dis : “Ne me rappelez pas votre conversion à l’islam comme une faveur. C’est plutôt une faveur qu’Allah vous a accordée en vous dirigeant vers la foi, si toutefois vous êtes véridiques}
[49:al-Ħujurât:17]
Dans les ahadith et leurs commentaires, nous trouvons également des éléments clairs, par exemple lorsque le prophète (sws) arbitrait un conflit entre ses femmes il disait: « Ô Allah, tel est mon engagement envers Toi dans ce qui est en mon pouvoir, ne me reproche alors pas ce que Tu peux et que je ne peux pas».
Al-Khattâbî a dit, commentant le précédent hadith : « C’est la preuve de l'obligation de partager de façon équitable entre les épouses, et que ce qui est répréhensible, c’est le penchant total de l’intimité pour une femme au détriment du droit des autres, et non pas le penchant du cœur, car les cœurs ne se maîtrisent pas.
ps : concernant safar, c'est encore une fois quelque chose qui est connu des savants, des salafs et c'est même une parole de Omar Ibn Khattab (ra)
lorsque Omar Ibn l-Khatab entendait un homme faire l'éloge d'un autre, Il lui demandait :
« As-tu voyagé avec lui ? As-tu réalisé une transaction avec lui ? »
Si l'homme répondait que non,
Omar lui disait :
« Alors tu ne le connaît pas »