11h11 | 30/10/2007 - © Reuters
Les neuf Français impliqués au Tchad dans l'affaire de l'ONG "L'Arche de Zoé" ont été inculpés d'"enlèvement de mineurs tendant à compromettre leur état civil et escroquerie", confirme le ministre tchadien des Communications, Hourmadji Moussa Doumgor.
Les sept Espagnols de la compagnie de charter également mis en cause ont été inculpés de complicité, ainsi que deux Tchadiens.
Les 16 Européens vont être conduits cette semaine d'Abéché, dans l'est du Tchad, à N'Djamena, la capitale, a précisé Doumgor.
Des journalistes ont été autorisés à voir les détenus et à les filmer au tribunal d'Abéché, mais n'ont pas pu leur parler. Ils ont déclaré que les prisonniers avaient les traits tirés et semblaient fatigués.
L'un des Français a fait mine de se frapper le visage du poing, comme pour faire comprendre qu'il avait été frappé. Un autre était étendu sur une natte, apparemment souffrant, tandis qu'un de ses collègues l'examinait.
Les Français et les Espagnols ont été arrêtés jeudi dernier alors qu'ils s'apprêtaient à transférer en France 103 enfants présentés comme des "orphelins du Darfour".
Ils risquent vingt ans de travaux forcés s'ils sont reconnus coupables, a déclaré le procureur tchadien.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a dit lundi soir espérer que ses compatriotes seraient rapidement relâchés "car ils ne sont responsables de rien".
De source diplomatique française, on précisait mardi suivre les derniers développements de l'affaire "avec la plus grande attention". "Nous restons pleinement mobilisés", a-t-on dit de même source.
La ministre française de la Justice, Rachida Dati, a souligné sur Europe 1 que "la justice tchadienne est souveraine" et n'a pas voulu commenter la possibilité qu'un juge d'instruction demande la remise des détenus à la France.
LA FRANCE EMBARRASSÉE
Une information judiciaire a été ouverte en France le 24 octobre pour "exercice illégal de la profession d'intermédiaire en vue de l'adoption ou du placement d'un enfant" et une convention judiciaire existe entre le Tchad et la France.
"Le Tchad peut dire, dans le cadre de cette convention, 'je laisse à la France le soin de traiter cette affaire judiciaire'. Pour l'instant, on n'est pas allés sur cette convention", a dit la ministre de la Justice.
Les autorités françaises avaient assuré lundi qu'elles garantiraient une protection maximale à leurs ressortissants.
Aucune charge n'a encore été formulée à l'encontre d'un 17e Européen, un pilote belge détenu séparément à N'Djamena.
Lundi soir, on déclarait à Paris que les 16 allaient être transférés "dans les jours qui viennent" à N'Djamena.
"Ils vont être transférés dans les jours qui viennent, mardi ou mercredi", a déclaré à Reuters Me William Bourdon, avocat du reporter de l'agence Capa, Marc Garmirian.
L'information a également été confirmée par Me Gilbert Collard, qui représente "L'Arche de Zoé/Children Rescue".
Cette décision aurait été prise pour des raisons de sécurité.
"Il y a un problème de juge d'instruction à Abéché et des imams ont appelé à des manifestations contre les Français", a ajouté Me Bourdon pour expliquer ce transfert.
L'avocat a dit avoir "grand espoir que Marc (Garmirian) puisse être libéré rapidement".
Lundi après-midi, Reporters sans frontières (RSF) et le PDG de l'agence Capa, Hervé Chabalier, avaient réclamé la libération sans condition des deux journalistes arrêtés alors qu'ils couvraient l'opération pour des raisons professionnelles.
Me Gilbert Collard a dénoncé une "exploitation politique" par les autorités de N'Djamena d'une opération qualifiée dimanche d'"illégale" et d'"inacceptable" par le président français Nicolas Sarkozy, qui s'est entretenu par téléphone avec son homologue tchadien Idriss Déby.
"L'action humanitaire nécessite un minimum de sérieux et de retenue. Il ne faut pas se lancer dans des opérations comme ça, même avec les meilleures intentions du monde", a déclaré sur Europe 1 Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme.
"La France étant bonne mère, nous serons auprès de ces ressortissants français pour les protéger au maximum, pour garantir leurs droits, et jamais nous ne les lâcherons", a-t-elle ajouté.
Les neuf Français impliqués au Tchad dans l'affaire de l'ONG "L'Arche de Zoé" ont été inculpés d'"enlèvement de mineurs tendant à compromettre leur état civil et escroquerie", confirme le ministre tchadien des Communications, Hourmadji Moussa Doumgor.
Les sept Espagnols de la compagnie de charter également mis en cause ont été inculpés de complicité, ainsi que deux Tchadiens.
Les 16 Européens vont être conduits cette semaine d'Abéché, dans l'est du Tchad, à N'Djamena, la capitale, a précisé Doumgor.
Des journalistes ont été autorisés à voir les détenus et à les filmer au tribunal d'Abéché, mais n'ont pas pu leur parler. Ils ont déclaré que les prisonniers avaient les traits tirés et semblaient fatigués.
L'un des Français a fait mine de se frapper le visage du poing, comme pour faire comprendre qu'il avait été frappé. Un autre était étendu sur une natte, apparemment souffrant, tandis qu'un de ses collègues l'examinait.
Les Français et les Espagnols ont été arrêtés jeudi dernier alors qu'ils s'apprêtaient à transférer en France 103 enfants présentés comme des "orphelins du Darfour".
Ils risquent vingt ans de travaux forcés s'ils sont reconnus coupables, a déclaré le procureur tchadien.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a dit lundi soir espérer que ses compatriotes seraient rapidement relâchés "car ils ne sont responsables de rien".
De source diplomatique française, on précisait mardi suivre les derniers développements de l'affaire "avec la plus grande attention". "Nous restons pleinement mobilisés", a-t-on dit de même source.
La ministre française de la Justice, Rachida Dati, a souligné sur Europe 1 que "la justice tchadienne est souveraine" et n'a pas voulu commenter la possibilité qu'un juge d'instruction demande la remise des détenus à la France.
LA FRANCE EMBARRASSÉE
Une information judiciaire a été ouverte en France le 24 octobre pour "exercice illégal de la profession d'intermédiaire en vue de l'adoption ou du placement d'un enfant" et une convention judiciaire existe entre le Tchad et la France.
"Le Tchad peut dire, dans le cadre de cette convention, 'je laisse à la France le soin de traiter cette affaire judiciaire'. Pour l'instant, on n'est pas allés sur cette convention", a dit la ministre de la Justice.
Les autorités françaises avaient assuré lundi qu'elles garantiraient une protection maximale à leurs ressortissants.
Aucune charge n'a encore été formulée à l'encontre d'un 17e Européen, un pilote belge détenu séparément à N'Djamena.
Lundi soir, on déclarait à Paris que les 16 allaient être transférés "dans les jours qui viennent" à N'Djamena.
"Ils vont être transférés dans les jours qui viennent, mardi ou mercredi", a déclaré à Reuters Me William Bourdon, avocat du reporter de l'agence Capa, Marc Garmirian.
L'information a également été confirmée par Me Gilbert Collard, qui représente "L'Arche de Zoé/Children Rescue".
Cette décision aurait été prise pour des raisons de sécurité.
"Il y a un problème de juge d'instruction à Abéché et des imams ont appelé à des manifestations contre les Français", a ajouté Me Bourdon pour expliquer ce transfert.
L'avocat a dit avoir "grand espoir que Marc (Garmirian) puisse être libéré rapidement".
Lundi après-midi, Reporters sans frontières (RSF) et le PDG de l'agence Capa, Hervé Chabalier, avaient réclamé la libération sans condition des deux journalistes arrêtés alors qu'ils couvraient l'opération pour des raisons professionnelles.
Me Gilbert Collard a dénoncé une "exploitation politique" par les autorités de N'Djamena d'une opération qualifiée dimanche d'"illégale" et d'"inacceptable" par le président français Nicolas Sarkozy, qui s'est entretenu par téléphone avec son homologue tchadien Idriss Déby.
"L'action humanitaire nécessite un minimum de sérieux et de retenue. Il ne faut pas se lancer dans des opérations comme ça, même avec les meilleures intentions du monde", a déclaré sur Europe 1 Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme.
"La France étant bonne mère, nous serons auprès de ces ressortissants français pour les protéger au maximum, pour garantir leurs droits, et jamais nous ne les lâcherons", a-t-elle ajouté.