Barberousse (Geneviève Chauvel)
Le site internet de l'auteure : http://www.genevievechauvel.fr/barberousse.htm
Il est ce corsaire cruel et cupide dune légende, qui naguère arrivait timidement à mes oreilles denfant ; de son vrai nom Khayr Din Ibn Yacoub , Barberousse était fils de janissaire (guerrier délite de larmée ottoman) marié à une grecque convertie à lislam.
Avec son frère Aroudj, duquel il héritera du surnom barberousse, il écumera la méditerranée, alors chasse gardée des occidentaux (espagnoles, des génois et des vénitiens) et imposera au nom de lislam, le respect, sinon la terreur du sien.
Ce personnage de milieu modeste, parviendra, avec son frère aîné, à occuper le trône dAlger et jouera un rôle central dans la lutte sans merci que se livrent les deux grands de son monde : Charles Quint et Soliman le magnifique. Je laisse au futur lecteur le soin de découvrir la manière dont ces frères ambitieux sont parvenus à forcer le destin en leur faveur pour plutôt mattarder sur ce que minspire cette histoire.
Au-delà du sentiment dhorreur que peut susciter des actes que toutes les morales réprouvent, mapparait une nouvelle démonstration, qui conforte une de mes vieilles hypothèses : on ne croit pas si bien dire, quant non sans calcul idéologique, on lie lapogée dune civilisation, aux périodes où philosophie , savoir-vivre et piaillerie ésotérique triomphaient, car effectivement, il nest plus possible de progresser, quant est faite la part belle à ceux qui se contentent de dilapider les acquits des prédécesseurs.
Lâge dor, sil a existé un jour, est celui où la tête dirigeante prend acte du monde dans lequel elle vit et applique rigoureusement les mesures indispensables aux défis qui se posent.
Ces corsaires qui inspirent dégoûts à "mon esprit chaste", étaient ne men déplaise, la réponse la plus efficace aux reflux espagnol sur les cotes berbères. Ces derniers motivés par leur nouveau statut (Charles Quint hérite de la couronne impériale) et enrichis par la conquête des Amériques avaient porté très efficacement le fer sur le sol maghrébin en y imposant une présence que rien ne semblait pouvoir endiguer.
Ces corsaires de lislam étaient moralement décomplexés ; au cur de leurs rêves insensés et ensanglantés, jamais ils noubliaient de rendre grâce au créateur duquel ils se persuadaient être de bons serviteurs. A leur décharge, il faut admettre que leur époque se prêtait à pareil égarement de lesprit, puisquelle est celle qui vit la méditerranée se transformer en coupe-gorge pour tout musulman désireux de commercer en empruntant la voie maritime ou de sembarquer pour le voyage le plus important de son existence; elle est celle qui vit des enclaves espagnoles simplantées tout le long du Maghreb, les terres intérieures tenues par des princes faibles, et divisés parce que jaloux, se voyaient condamner à payer un lourd tribut aux nouveaux maîtres ; de plus, sur les ruines de lancienne Andalousie vivaient encore des dizaines de milliers de musulmans condamnés à masquer leur foi jusquau jour où ils auront suffisamment dargent pour une traversée salvatrice et clandestine.
Le site internet de l'auteure : http://www.genevievechauvel.fr/barberousse.htm
Il est ce corsaire cruel et cupide dune légende, qui naguère arrivait timidement à mes oreilles denfant ; de son vrai nom Khayr Din Ibn Yacoub , Barberousse était fils de janissaire (guerrier délite de larmée ottoman) marié à une grecque convertie à lislam.
Avec son frère Aroudj, duquel il héritera du surnom barberousse, il écumera la méditerranée, alors chasse gardée des occidentaux (espagnoles, des génois et des vénitiens) et imposera au nom de lislam, le respect, sinon la terreur du sien.
Ce personnage de milieu modeste, parviendra, avec son frère aîné, à occuper le trône dAlger et jouera un rôle central dans la lutte sans merci que se livrent les deux grands de son monde : Charles Quint et Soliman le magnifique. Je laisse au futur lecteur le soin de découvrir la manière dont ces frères ambitieux sont parvenus à forcer le destin en leur faveur pour plutôt mattarder sur ce que minspire cette histoire.
Au-delà du sentiment dhorreur que peut susciter des actes que toutes les morales réprouvent, mapparait une nouvelle démonstration, qui conforte une de mes vieilles hypothèses : on ne croit pas si bien dire, quant non sans calcul idéologique, on lie lapogée dune civilisation, aux périodes où philosophie , savoir-vivre et piaillerie ésotérique triomphaient, car effectivement, il nest plus possible de progresser, quant est faite la part belle à ceux qui se contentent de dilapider les acquits des prédécesseurs.
Lâge dor, sil a existé un jour, est celui où la tête dirigeante prend acte du monde dans lequel elle vit et applique rigoureusement les mesures indispensables aux défis qui se posent.
Ces corsaires qui inspirent dégoûts à "mon esprit chaste", étaient ne men déplaise, la réponse la plus efficace aux reflux espagnol sur les cotes berbères. Ces derniers motivés par leur nouveau statut (Charles Quint hérite de la couronne impériale) et enrichis par la conquête des Amériques avaient porté très efficacement le fer sur le sol maghrébin en y imposant une présence que rien ne semblait pouvoir endiguer.
Ces corsaires de lislam étaient moralement décomplexés ; au cur de leurs rêves insensés et ensanglantés, jamais ils noubliaient de rendre grâce au créateur duquel ils se persuadaient être de bons serviteurs. A leur décharge, il faut admettre que leur époque se prêtait à pareil égarement de lesprit, puisquelle est celle qui vit la méditerranée se transformer en coupe-gorge pour tout musulman désireux de commercer en empruntant la voie maritime ou de sembarquer pour le voyage le plus important de son existence; elle est celle qui vit des enclaves espagnoles simplantées tout le long du Maghreb, les terres intérieures tenues par des princes faibles, et divisés parce que jaloux, se voyaient condamner à payer un lourd tribut aux nouveaux maîtres ; de plus, sur les ruines de lancienne Andalousie vivaient encore des dizaines de milliers de musulmans condamnés à masquer leur foi jusquau jour où ils auront suffisamment dargent pour une traversée salvatrice et clandestine.