lls sont discrets, blancs et doux, ces petits bâtonnets que l'on glisse dans une poche de jean ou une trousse de toilettes. Mais sont-ils aussi inoffensifs qu'ils n'y paraissent ? Dans Tampon, notre ennemi intime, un documentaire programmé mardi 25 avril sur France 5, deux jeunes femmes racontent l'enfer qu'elles ont vécu, après avoir contracté un syndrome du choc toxique.
Une maladie qui peut entraîner la mort et dont on ne connaît pas vraiment les causes. Si ce n'est qu'elle intervient après la pause d'un tampon, au-delà de 4 heures consécutives, nous avait expliqué le professeur Gérard Lina, spécialiste du sujet. Pour lui, connaître la composition des tampons pourrait permettre au corps médical de mieux comprendre comment se développe le syndrome du choc toxique et, ainsi, éviter à plusieurs femmes, chaque année, de sortir traumatisées de cet événement.
Une médiatisation sans précédent
En août 2015, Mélanie Doerflinger, alors étudiante, avait lancé une pétition pour pour obtenir davantage d'informations sur les tampons de la marque Tampax. À ce jour, elle a été signée par près de 260.000 personnes et a permis une médiatisation sans précédent. 60 millions de consommateurs et l'Organisation mondiale de la santé se sont par exemple emparés du sujet. Une étude a ainsi montré que 85% des tampons testés pouvaient contenir du glyphosate (un désherbant) ou de l'herbicide de Monsanto et que certaines substances étaient soupçonnées d'être des perturbateurs endocriniens. Bref, rien de bien joli pour l'intimité des femmes.
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La pilule sans ordonnance : une pétition en ligne demande son autorisation
Des mois plus tard, début 2017, Tampax - le leader mondial dans le domaine - s'est personnellement engagé à faire figurer la composition de ses produits directement sur les emballages. Lancement de l'opération ? D'ici "le printemps 2017", pouvait-on lire dans un article de 20 Minutes.
Tampax, Nett, Nana : des emballages identiques
Sur son site internet, Tampax France écrit que "les principaux éléments" de la composition de ses tampons sont "le coton et la rayonne" mais aussi le "polyester", "polyéthylène" (un polymère de synthèse présent dans des emballages plastiques, par exemple) ou "polypropylène" (que l'on retrouve dans la composition des part-chocs, pour les emballages alimentaires et certaines pailles à boire), et des "parfums stricts aux exigences de sécurité appliquées par l'association international des parfum".
La composition indiquée sur le site et la notice n'est pas celle que l'on souhaite
Tampax ne détaille pas la liste des parfums mais assure sur son site que leurs produits ne contiennent ni amiante, dioxines et autre chlore, dont les risques sanitaires ont déjà fait leurs preuves. Sur les emballages en revanche, un tour dans n'importe quel supermarché du coin nous le confirme : aucune liste ne figure sur les emballages de tampons de la marque Tampax, un mois et demi avant la fin du printemps.
"La composition indiquée sur le site et la notice n'est pas celle que l'on souhaite. Elle n'est pas claire, pas vérifié par l'État donc pas objective", nuance Mélanie Doerflinger, contactée par Girls.
Chez Nett et Nana, la composition des produits n'est mentionnée nulle part : que ce soit sur le site et les emballages. Même constat pour les produits de la marques Carrefour. "La gamme bio de Carrefour affiche quand même sur la boîte et les sachets que le coton est biologique et labellisé", ajoute Mélanie Doerflinger.
Contacté par la rédaction de Girls sur sa prise d'engagement de début d'année, Tampax France n'a pour l'instant pas fait suite à notre appel.
http://www.rtl.fr/girls/intime/comp...s-ennemis-intimes-encore-longtemps-7788265648
Une maladie qui peut entraîner la mort et dont on ne connaît pas vraiment les causes. Si ce n'est qu'elle intervient après la pause d'un tampon, au-delà de 4 heures consécutives, nous avait expliqué le professeur Gérard Lina, spécialiste du sujet. Pour lui, connaître la composition des tampons pourrait permettre au corps médical de mieux comprendre comment se développe le syndrome du choc toxique et, ainsi, éviter à plusieurs femmes, chaque année, de sortir traumatisées de cet événement.
Une médiatisation sans précédent
En août 2015, Mélanie Doerflinger, alors étudiante, avait lancé une pétition pour pour obtenir davantage d'informations sur les tampons de la marque Tampax. À ce jour, elle a été signée par près de 260.000 personnes et a permis une médiatisation sans précédent. 60 millions de consommateurs et l'Organisation mondiale de la santé se sont par exemple emparés du sujet. Une étude a ainsi montré que 85% des tampons testés pouvaient contenir du glyphosate (un désherbant) ou de l'herbicide de Monsanto et que certaines substances étaient soupçonnées d'être des perturbateurs endocriniens. Bref, rien de bien joli pour l'intimité des femmes.
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Sur son site internet, Tampax France écrit que "les principaux éléments" de la composition de ses tampons sont "le coton et la rayonne" mais aussi le "polyester", "polyéthylène" (un polymère de synthèse présent dans des emballages plastiques, par exemple) ou "polypropylène" (que l'on retrouve dans la composition des part-chocs, pour les emballages alimentaires et certaines pailles à boire), et des "parfums stricts aux exigences de sécurité appliquées par l'association international des parfum".
La composition indiquée sur le site et la notice n'est pas celle que l'on souhaite
Tampax ne détaille pas la liste des parfums mais assure sur son site que leurs produits ne contiennent ni amiante, dioxines et autre chlore, dont les risques sanitaires ont déjà fait leurs preuves. Sur les emballages en revanche, un tour dans n'importe quel supermarché du coin nous le confirme : aucune liste ne figure sur les emballages de tampons de la marque Tampax, un mois et demi avant la fin du printemps.
"La composition indiquée sur le site et la notice n'est pas celle que l'on souhaite. Elle n'est pas claire, pas vérifié par l'État donc pas objective", nuance Mélanie Doerflinger, contactée par Girls.
Chez Nett et Nana, la composition des produits n'est mentionnée nulle part : que ce soit sur le site et les emballages. Même constat pour les produits de la marques Carrefour. "La gamme bio de Carrefour affiche quand même sur la boîte et les sachets que le coton est biologique et labellisé", ajoute Mélanie Doerflinger.
Contacté par la rédaction de Girls sur sa prise d'engagement de début d'année, Tampax France n'a pour l'instant pas fait suite à notre appel.
http://www.rtl.fr/girls/intime/comp...s-ennemis-intimes-encore-longtemps-7788265648