Les trésors cachés de la graisse

madalena

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salam

On la traque sans relâche. Et pourtant ! les médecins multiplient les découvertes sur cet incroyable tissu en passe de devenir un véritable or jaune

Olivia souffrait tant des mains qu'elle ne pouvait plus accomplir certains gestes aussi banals que se coiffer ou boutonner ses vêtements. Diagnostic : sclérodermie systémique, une maladie auto-immune rare qui se caractérise par le durcissement de la peau, notamment au niveau des mains, réduisant la mobilité des doigts et des articulations. L'hôpital de la Conception à Marseille lui a alors proposé de tester un nouveau traitement.

L'équipe du Pr Guy Magalon, chirurgien plastique, l'a opérée pour prélever par liposuccion une petite quantité de graisse au niveau de l'abdomen, puis lui en a réinjecté une fraction cellulaire en sous-cutané… dans les mains ! Résultat : Olivia peut de nouveau se servir de ses doigts… comme 11 autres patientes incluses dans cet essai clinique, dont les résultats, très prometteurs, ont été publiés en 2014. De quoi permettre à Guy Magalon, auteur de cette étude, de lancer dès à présent la deuxième phase de l'essai sur une quarantaine de malades, dans plusieurs centres en France. "La graisse est un trésor", assure-t-il.

Pourtant, d'ordinaire, on la déteste ! Comme chaque été, de nouveaux régimes promettent de la faire disparaître pour nous permettre de retrouver la minceur qui convient à l'impératif esthétique de nos sociétés occidentales. Mais le surplus de graisse corporelle est aussi connu pour être cause de multiples troubles.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (étude juin 2016), le surpoids et l'obésité sont, en effet, responsables du diabète, de troubles musculo-squelettiques (en particulier d'arthrose), de certains cancers (endomètre, sein, ovaires, prostate, foie, vésicule biliaire, rein et côlon), et de maladies cardio-vasculaires.

D'où l'importance du maintien d'un poids optimal défini par l'indice de masse corporel (IMC = poids/ taille2). Pourtant, on le sait moins, la graisse corporelle - en proportion normale - est indispensable au bon fonctionnement de l'organisme. Mieux ! "Elle est un organe à part entière", affirme Sébastien Garson, docteur en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, qui exerce notamment au centre hospitalier de Senlis (Oise). Le tissu adipeux représente en effet 10 à 20 % du poids d'un adulte.

"Il est le principal réservoir d'énergie de l'organisme, un isolant qui protège les organes vitaux mais aussi un tissu produisant un grand nombre d'hormones essentielles à de nombreuses réponses physiologiques", détaille Sébastien Garson. La graisse est même source de cellules souches, capables de se diviser et se différencier en divers types cellulaires.

Une première greffe réalisée dès 1893
L’idée d’utiliser la graisse en médecine n’est cependant pas récente et a vu le jour au XIXe siècle. En 1893, le chirurgien allemand Gustav Adolf Neuber prélève ainsi au scalpel de petits fragments de graisse du bras d’un patient pour combler un trou formé au-dessus de son oeil par une infection osseuse. Deux ans plus tard, l’un de ses confrères, Vincenz Czerny, transfère un lipome (tuméfaction graisseuse bégnine) de la fesse d’une patiente à l’un de ses seins, lésé par une mastectomie.

Mais il faut attendre 1977 pour qu’un Français, le Pr Yves Gérard Illouz, invente la "canule", sorte de seringue aspirante qui prélève le tissu adipeux par de petites incisions, donnant ainsi naissance à la lipoaspiration. Le chirurgien plasticien new-yorkais Sydney Coleman va ensuite révolutionner le domaine dans les années 1990, en mettant au point la "lipostructure" pour venir en aide aux malades du sida.

Si les traitements anti-VIH en usage à l’époque (antiprotéases) stabilisent la charge virale des patients, en revanche ils altèrent leur physionomie en modifiant la répartition des graisses (lipodystrophie). Les malades présentaient ainsi une atrophie de la graisse superficielle sur le visage et sur les membres mais prenaient du ventre et développaient une "bosse de bison" entre les omoplates.

Un cocktail de jouvence pour la peau
Pour lutter contre la discrimination physique de ces personnes, Sydney Coleman a établi le premier protocole de réutilisation de la graisse pour redonner meilleur aspect au visage. Une opération en trois étapes : prélèvement, centrifugation, réinjection. "Sydney Coleman a standardisé la procédure, commente Richard Abs, chirurgien plasticien, président de la Sofcep (Société française des chirurgiens esthétiques plasticiens), et sa technique demeure une référence aujourd’hui."

suite:
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-tresors-caches-de-la-graisse_115166
 
A

AncienMembre

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La graisse quand elle est stockée dans les cuisses, et qu'on a glandé pendant 3 mois ,
A la premiere de journée de sport on morfle pendant des jours ...
On ressent des brulures dans les cuisses, jai l'impression.de sentir mes cellules adipeuses chauffer et eclater?? Enfin jespere surtout ..
La graisse ca fait pas mal quand on la laisse vivre , mais desquon la perturbe cest douloureux
 
La graisse quand elle est stockée dans les cuisses, et qu'on a glandé pendant 3 mois ,
A la premiere de journée de sport on morfle pendant des jours ...
On ressent des brulures dans les cuisses, jai l'impression.de sentir mes cellules adipeuses chauffer et eclater?? Enfin jespere surtout ..
La graisse ca fait pas mal quand on la laisse vivre , mais desquon la perturbe cest douloureux

Hamdulilah la mienne est libre comme l'air, elle va et viens à sa guise
C'est une squatteuse à certains endroits mais que faire les huissiers sont chers de nos jours :D
 
A

AncienMembre

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Une question.me vient a l'esprit: pourquoi stockons nous dans tel ou tel endroit ?
Est ce en rapport avec les aliments ?
 
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