Je vous écris suite à votre discours au Conseil de sécurité des Nations unies le 5 août. J’ai assisté à la séance, mais je n’ai pas eu l’occasion de m’entretenir avec vous après celle-ci. Je souhaite partager mes réflexions sur votre discours.
Dans votre discours, vous avez omis de reconnaître pourquoi la quasi-totalité du monde, y compris de nombreux juifs comme moi, est consternée par le comportement de votre gouvernement. Aux yeux de la plupart des gens, et je partage leur avis, Israël se livre à des massacres et à la famine ; on ne l’aurait pas deviné en lisant votre discours. Vous avez omis de reconnaître qu’Israël a causé la mort à ce jour de quelque 18 500 enfants palestiniens, dont les noms ont récemment été publiés par le Washington Post. Vous avez imputé au Hamas tous les massacres de civils commis par les forces israéliennes, alors même que le monde entier regarde chaque jour des vidéos montrant les forces israéliennes massacrer de sang-froid des civils affamés à l’approche des points de distribution de nourriture. Vous avez déploré l’état de famine de 20 otages, mais vous avez omis de mentionner la famine infligée par Israël à 2 millions de Palestiniens. Vous avez omis de mentionner que votre propre Premier ministre a activement œuvré au fil des ans au financement du Hamas, comme le Times of Israel l’a documenté.
Que vos omissions soient le fruit de votre obtusité ou de vos tergiversations, elles seraient une tragédie pour Israël seul si vous n’aviez pas tenté de m’impliquer, ainsi que des millions d’autres juifs, dans les crimes contre l’humanité commis par votre gouvernement. Vous avez déclaré lors de la session de l’ONU qu’Israël est «l’État souverain du peuple juif». C’est faux. Israël est l’État souverain de ses citoyens. Je suis juif et citoyen des États-Unis. Israël n’est pas mon État et ne le sera jamais.
Le langage que vous employez à l’égard des juifs dans votre discours a trahi le fossé qui nous sépare. Vous avez qualifié le judaïsme de nationalité. C’est certes une construction sioniste, mais elle va à l’encontre de 2000 ans de croyance et de vie juives. C’est une idée que moi-même et des millions d’autres juifs rejetons. Pour moi et pour d’innombrables autres personnes hors d’Israël, le judaïsme est une vie d’éthique, de culture, de tradition, de loi et de croyance qui n’a rien à voir avec la nationalité. Pendant 2000 ans, les juifs ont vécu aux quatre coins du monde, dans d’innombrables nations.
Les grands sages rabbiniques du Talmud de Babylone ont d’ailleurs explicitement interdit un retour massif du peuple juif à Jérusalem, lui demandant de vivre dans ses propres terres (Ketubot 111a). Malheureusement, les sionistes ont mené des campagnes massives, incluant subventions financières et tactiques de peur, pour inciter les communautés juives à quitter leurs terres, leurs langues, leurs cultures locales et leurs relations avec leurs concitoyens afin de les attirer en Israël. J’ai voyagé à travers le monde, visitant des synagogues presque vides et des communautés juives désertées, où seuls quelques juifs âgés subsistaient, et où ces derniers affirmaient que leurs communautés vivaient autrefois en paix et en harmonie avec les majorités non juives. Le sionisme a affaibli, voire anéanti, d’innombrables communautés dynamiques de nos coreligionnaires à travers le monde.
Les prophètes juifs ont enseigné à maintes reprises que les États injustes ne survivent pas longtemps.
Il est ironique de constater que lorsque les sionistes ont convaincu le gouvernement britannique en 1917 de promulguer la Déclaration Balfour, le seul juif du Cabinet, Sir Edwin Montagu, s’y est vigoureusement opposé, affirmant qu’il était un citoyen britannique juif, et non membre d’une nation juive : «J’affirme qu’il n’existe pas de nation juive. Les membres de ma famille, par exemple, qui vivent dans ce pays depuis des générations, n’ont aucune communauté de vues ou de désirs avec une famille juive d’un autre pays, si ce n’est qu’ils professent, à des degrés divers, la même religion».
Dans votre discours, vous avez omis de reconnaître pourquoi la quasi-totalité du monde, y compris de nombreux juifs comme moi, est consternée par le comportement de votre gouvernement. Aux yeux de la plupart des gens, et je partage leur avis, Israël se livre à des massacres et à la famine ; on ne l’aurait pas deviné en lisant votre discours. Vous avez omis de reconnaître qu’Israël a causé la mort à ce jour de quelque 18 500 enfants palestiniens, dont les noms ont récemment été publiés par le Washington Post. Vous avez imputé au Hamas tous les massacres de civils commis par les forces israéliennes, alors même que le monde entier regarde chaque jour des vidéos montrant les forces israéliennes massacrer de sang-froid des civils affamés à l’approche des points de distribution de nourriture. Vous avez déploré l’état de famine de 20 otages, mais vous avez omis de mentionner la famine infligée par Israël à 2 millions de Palestiniens. Vous avez omis de mentionner que votre propre Premier ministre a activement œuvré au fil des ans au financement du Hamas, comme le Times of Israel l’a documenté.
Que vos omissions soient le fruit de votre obtusité ou de vos tergiversations, elles seraient une tragédie pour Israël seul si vous n’aviez pas tenté de m’impliquer, ainsi que des millions d’autres juifs, dans les crimes contre l’humanité commis par votre gouvernement. Vous avez déclaré lors de la session de l’ONU qu’Israël est «l’État souverain du peuple juif». C’est faux. Israël est l’État souverain de ses citoyens. Je suis juif et citoyen des États-Unis. Israël n’est pas mon État et ne le sera jamais.
Le langage que vous employez à l’égard des juifs dans votre discours a trahi le fossé qui nous sépare. Vous avez qualifié le judaïsme de nationalité. C’est certes une construction sioniste, mais elle va à l’encontre de 2000 ans de croyance et de vie juives. C’est une idée que moi-même et des millions d’autres juifs rejetons. Pour moi et pour d’innombrables autres personnes hors d’Israël, le judaïsme est une vie d’éthique, de culture, de tradition, de loi et de croyance qui n’a rien à voir avec la nationalité. Pendant 2000 ans, les juifs ont vécu aux quatre coins du monde, dans d’innombrables nations.
Les grands sages rabbiniques du Talmud de Babylone ont d’ailleurs explicitement interdit un retour massif du peuple juif à Jérusalem, lui demandant de vivre dans ses propres terres (Ketubot 111a). Malheureusement, les sionistes ont mené des campagnes massives, incluant subventions financières et tactiques de peur, pour inciter les communautés juives à quitter leurs terres, leurs langues, leurs cultures locales et leurs relations avec leurs concitoyens afin de les attirer en Israël. J’ai voyagé à travers le monde, visitant des synagogues presque vides et des communautés juives désertées, où seuls quelques juifs âgés subsistaient, et où ces derniers affirmaient que leurs communautés vivaient autrefois en paix et en harmonie avec les majorités non juives. Le sionisme a affaibli, voire anéanti, d’innombrables communautés dynamiques de nos coreligionnaires à travers le monde.
Les prophètes juifs ont enseigné à maintes reprises que les États injustes ne survivent pas longtemps.
Il est ironique de constater que lorsque les sionistes ont convaincu le gouvernement britannique en 1917 de promulguer la Déclaration Balfour, le seul juif du Cabinet, Sir Edwin Montagu, s’y est vigoureusement opposé, affirmant qu’il était un citoyen britannique juif, et non membre d’une nation juive : «J’affirme qu’il n’existe pas de nation juive. Les membres de ma famille, par exemple, qui vivent dans ce pays depuis des générations, n’ont aucune communauté de vues ou de désirs avec une famille juive d’un autre pays, si ce n’est qu’ils professent, à des degrés divers, la même religion».