L'ami foxywawawou machin est l'archétype du communautariste exacerbé qui, avec un manichéisme dualiste que ne renierait pas Huntingon, n'a cesse de scinder le monde entre de grands "vous" et "nous", rendant les premiers naturellement responsables de tous les malheurs ds seconds
. Caliméro s'est réinventé. Tant de naïveté et d'étroitesse d'analyse seraient presque touchante de candeur, si elle n'étaient l'illustration d'une inaptitude endogène à la moindre autocritique historiciste et à la moindre neutralité d'analyse.
Passées sous silence, les attitudes des envahisseurs musulmans lors des conquêtes islamiques d'il y a quelques siècles, lorsque le rapport de force était en faveur de la civilisation musulmane, pour ne se focaliser que sur les méfaits du colonialisme occidental des 3 derniers siècles, dans une sempiternelle et classique ode "'ouin-ouin les méchants" au refrain suranné et pathétique, tant il exclut toute forme de responsabilité personnelle de la pensée et de l'action islamique dans les maux qui accablent aujourd'hui les ex-pays colonisés.
L'intervention US en Irak - grand classique que celui-là, une vraie ritournelle - est souvent citée en illustration de cette mentalité victimaire; on limite l'analyse aux chaos que les US ont créé en Irak, en rendant celui-ci responsable de tous les maux du pays depuis lors
. Comme la montée des persécutions des non-musulmans en Irak, "protégés" sous Saddam, et qui seraient donc logiquement la "'faute" aux USA qui l'ont renversé. Touchante naïveté analytique, qui "oublie" juste de préciser que c'est parce que Saddam maintenait les islamistes en laisse que les non-musulmans étaient bien traités, et qu'il a suffi qu'ils arrivent au pouvoir après sa chute pour qu'ils fassent montre de leur intolérance religieuse en montrant leur vrai visage. La faute aussi aux USA sans doute que l'existence d'une telle conception de l'Islam, hostile aux droits fondamentaux, à la démocratie, et aux libertés ? Ou bien produit endogène à un certain Islam, fruit d'une absence d'évolution suffisante de la pensée islamique depuis le tragique tournant du 13ème siècle ? La faute est-elle dans l'existence-même de cette conception, ou bien dans les faits qui ont amené à lui donner voix ? Doit-on tragiquement se contenter d'une dictature politique pour éviter une dictature religieuse ? Est-ce là la seule triste alternative ? Ou bien le problème de fond est-il celui de l'absence de culture démocratique de base dans la société musulmane, écartelée entre régence religieuse ou totalitarisme politique ?
Pour notre Caliméro, la réponse est toute trouvée bien entendu. Blâmons le grand méchant loup occidental...
Les révolutions arabes ont accouché de la menace d'un hiver islamiste de par la libre initiative des peuples, sauf en Tunisie, mais où le combat n'est pas encore gagné. La faute à l'occident là encore, ou bien triste conséquence d'une immaturité démocratique des populations de ces pays ? Et conséquence encore d'une vision encore largement enseignée, entretenue et plébiscitée d'une régence religieuse de la société comme "seule" forme de gouvernance légitime ?
Notre Caliméro n'analyse sans doute pas les choses sous cet angle, ses lectures limitées lui tracent la voie d'un prêt-à-penser où tout est imputable à l'Occident, bien entendu. L'existence de courants anti-démocratiques en Islam sera bientôt l'invention aussi de l'Occident, où il lui suffit de voir des relations géo-politiques entre états du golfe et usa, pour en conclure que c'est l'occident qui "invente" sans doute le wahhabisme et l'exporte. Si calimero pouvait affirmer sans peur du ridicule que l'obscurantisme islamiste qui affecte le monde musulman est "conçu" en occident, il le ferait
Un tel degré de non-discernement et de focalisation communautaire fait sourire. Je crains que le débat avec lui ne soit stérile, tu sais....