« l'intégration à l'épreuve de l'islam »

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Le titre du sujet, c’est le titre d’un livre, de Michèle Tribalat, démographe de l’immigration à l’INED.

Elle parle d’un virage pris par la société française, dans le courant des années 1990. Les Catholiques, sont âgés et minoritaires, les Musulman(e)s, plus jeunes et majoritaires. Le taux de transmission de la religion dans les familles Musulmanes a augmenté, passant de 43% dans les années 1960, à 80% dans les années 1980. Elle fait noter ce qu’elle appel un effet de « cisaillement » entre deux courants contraires dans la société.

Elle parle d’un autre phénomène, qu’elle voit comme une conséquence du premier. Le taux de transmission de la religion Musulmane allant croissant (et non‑pas pain au chocolat :D ), et selon elle, les Musulman(e)s s’interdisant le mariage avec des non‑Musulman(e)s, ils/elles vont chercher des conjoints à l’étranger, ce qui, selon elle, n’est pas négligeable comme source d’immigration.

Il y a une part de vrai, je crois surtout dans la première partie de ce que je résume. La seconde partie me semble plus polémique, et alors demanderait à être vérifiée. Qu’en pensez‑vous ?

L’article, mais qui lui‑même ne fait que résumer un livre qui fait 350 pages :
L'intégration à l'épreuve de l'islam (marianne.net). 10 Novembre 2013.
 
Dernière édition:
Le titre du sujet, c’est le titre d’un livre, de Michèle Tribalat, démographe de l’immigration à l’INED.
L’article, mais qui lui‑même ne fait que résumer un livre qui fait 350 pages :
L'intégration à l'épreuve de l'islam (marianne.net). 10 Novembre 2013.

Que veut dire intégration?
Si c'est le faite de se désislamiser , il est vrai que parmi les musulmans européens et ceux qui sont de passage en Europe pour divers raisons, une petite partie d'entre eux s'est sécularisé.La plus part d'entre ces gens la étaient en réalité deja des kfr avec un masque avant de venir en Europe, pour ceux qui sont nés ici et qui sont perdus, c'est à cause de leurs parents souvent faible en dine et ignorants, l'école, la télé et l'envirronnement a éradiqué la fine couche d'islam de forme qui leurs rester.
Mais hmd, la majorité des musulmans tiennent bon contre la pression et s’accrochent fort au dine, malgrès tous les efforts des élites.
 
Elle parle d'abandonner l'assimilation pour le multiculturalisme. Mais le souci c'est que ça les français n'en veulent pas. Quand tu viens en France tu signe un pacte républicain et donc que tu acceptes les valeurs française.
 
Dernière édition:

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
J'ai lu la même chose dans beaucoup d'autres enquêtes. Et malgré son biais idéologique (plutôt anti-immigratio, anti-islam même ), Tribalat a plutôt raison : les jeunes sont plus pratiquants que les parents Mais son biais idéologique lui fait selon moi oublier plusieurs choses :

- D'abord, les mariages mixtes progressent (voir Emmanuel Todd et d'autres).

- Elle n'explique pas les causes de cette "'islamisation" des jeunes : est-ce dû à un "manque d'intégration" ou plutôt, contre toutes attentes, à un surcroît d'intégration justement ?
Les premières générations ont connu un islam plus culturel que religieux, pour le meilleur comme pour le pire, ou alors elles ont recu un islam "colonisé, qui se voulait discret, ce qui expliquerait qu'elles s'en sont logiquement éloignées.
Il me semble que les dernières générations ont pu bénéficier à l'inverse d'un capital social et culturel qui les a amené à prendre conscience et à s'interroger sur le passif historique de la France avec l'islam. C'est justement cette meilleure intégration qui la amené à revenir à l'islam ... C'est, à l'évidence, dur à avaler pour des gens qui pensent que la sécularisation est le seul idéal à poursuivre pour parler de réussite ...

Je me rappele à ce titre d'une phrase de Saïda Kada (grande militante du Mouvement pour l'Immigration et les Banlieues et co-auteure du célèbre livre "L'une voilée, l'autre pas" avec la fameuse juriste/sociologue Dounia Bouzar ) : à la fin des années 80, " (les jeunes) se sont réconciliés avec leur islam".


- L'article ne précise pas de quel islam on parle ? Dans le même ordre d'idées que ce que j'ai écrit plus haut, dans la majeure partie des cas, on a affaire à un islam qui est français de fait (y compris pour ceux qui portent des signes religieux, eh oui).
Je dirais même que ça va, dans la majeure partie des cas, de pair avec un islam non-seulement français mais aussi complétement acculturé (acculturé dans le sens : qui se veut plus français que la France, je n'insulte pas la France, entendons-nous bien), à 100% occidental, et dégagé du mode de vie/de la spiritualité qui devrait aller avec, c'est-à-dire un mode de vie rejetant la société de consommation et le culte de l'ego, et nourri des apports de la civilisation arabo-islamique.
On entre là, à mon avis, dans une complexité que Michèle Tribalat ,e peut/se refuse à étudier, mais il faut dire que même les jeunes musulmans n'en ont pas conscience. Moi-même, je ne m'en suis rendue compte que très récemment, et j'ai pris une fameuse claque, moi qui me targuait d'avoir une réelle double culture (même si pour moi c'était à améliorer) : que nenni; on est loin du compte .Notre islam, est, dans la majeure partie des cas, à 100 % occidental, dans ce que ça a ce bénéfique, mais aussi de mauvais (comme dit plus haut, société de consommation etc.). L'apport arabo-islamique n'est que folklore, même quand on parle la langue arabe ou qu'on souhaite l'apprendre ainsi que la culture qui va avec.

Ce qui est bien, par contre, c'est que dans le cas de tous ces jeunes musulmans, qui selon moi, se sont en fait réconciliés avec leur islam, pour reprendre la formule de S. Kada, on a un islam français, voire acculturé, mais il y'a par contre vrai un contenu idéologique qui va avec : rejet de la vieille idéologie coloniale, rejet du terrorisme, attachements aux libertés fondamentale, et tout ça ne peut faire que du bien à l'islam dans le monde et en France.
Je reprends là la thèse qui semble développée dans l'Islam des Jeunes d précurseur Farad Khosrokhavar (c'est un livre que je dois encore lire) :

Témoin de cette double identité, française et musulmane, le foulard. Loin de marquer une volonté de rompre avec la République, il offre souvent aux jeunes filles qui le portent une occasion de se soustraire à la coercition d'un milieu familial exerçant à leur encontre les restes d'une autorité en lambeaux. C'est à la rencontre de cet islam des jeunes que F. Khosrokhavar nous convie. Il ne s'agit pas ici d'un enjeu mineur. Sans remettre en cause les principes de l'Etat républicain, on doit voir aujourd'hui que ceux-ci sont, dans la réalité, remis en question par de nouvelles formes sociales. De notre capacité à tirer parti d'un dialogue avec ce nouvel islam dépendra la solidarité de notre tissu social, autrement soumise à une tension constante, et l'efficacité de la lutte contre le terrorisme.

- Finalement, le gros problème, ne réside pas dans cet islam imprécis dont parle M. Tribalat, il réside dans la capacité de la France à l'appréhender. Et force est de constater que la France préfèreait mourir plutôt que d'accepter que l'islam peut être positif. Elle rejette même l'islam majoritairement français d'aujourd'hui, d'abord par fierté arrigante, mais aussi parce qu'il remet justement en question une certaine République arrogante envers le Sud ...

Si ça ne change pas (même une certaine frange de la gauche est en train de se réveiller, de même qu'une bonne partie des verts) , le scénario-catastrophoe serait le suivant :

- Les jeunes musulmans salafistes vont se radicaliser dans leur marginalisation volontaire : ça ne veut pas dire qu'ils vont devenir violents, la plupart étant piétistes, mais ils commenceront de plus en plus à penser que l'islam n'est pas universel et ne peut se fondre en haromine dans et avec un pays occidental, favorisant ainsi la thèse du choc des civlisations qui se retournra, à terme, contre l'islam.

- Les jeunes "d'origine musulmane" de banlieue qui sont dépersonnalisés, déracinés, exclus de la société et sans autre capital qu'un sentiment d'injustice légitime mais mal dirigé car sans assise sociale et culturelle, il faut craindre que la part des délinquants ou criminels parmi eux instrumentalise l'islam à des fins de vengeance personelle : on renforcerait alors les ultra-minoritaires Mohamed Merah (manipulé ou pas par la DCRI, c'était bien un jeune radical et c'est ce qui comptedans mon propos ici) ou autres Khaled Kelkal. Farad Khosrokhavar disait de ce jeune terroriste qui était aussi un pauvre égaré que son islam n'était qu'un maquillage à sa radicalité qui n'avait rien d'islamique.

- Par contre, la plupart des autres jeunes musulmans seront encore plus musulmans : par exemple, imaginons qu'on interdise/restreigne la vente de produits halal, les musulmans en profiteront justement pour se rappeler que l'islam est contre la société de consommation. Ce serait donc un mal pour un bien, qui ne ferait que renforcer l'islam, le vrai, l'islam noble, dans la plupart des cas.

Mais ça ne suffira toujours pas aux élites islamophobes, là est le problème, car leur aveuglement anti-islam les empêche de voir que les musulmans sont en réalité, les alliés auxquels ils refusent de tendre la main, et ces mêmes élites se focaliseront, pour se convaincre de la légitimité de leur refus rabique, sur les "radicaux" , qu'ils auront eux-mêmes crées ...

Comme je l'ai dit, c'est un scenario-catastrophe, hautement hypothétique (je l'espère en tout cas). Pour en revenir à M. Tribalat, j'en pense donc finalement qu'elle oublie plusieurs pans importants de l'analyse : une "montée" de l'islam, pour autant qu'il y'a vraiment une montée, équivaut pour elle à un manque d' "intégration", or c'est loin d'être aussi manichéen.
Elle sombre, elle aussi, dans le fantasme d'une politique multiculturalisme de la France, ce qui est complétement faux. La France n'a jamais eu de politique se voulant multiculturaliste , les Bretons peuvent en dire quelque chose, et les musulmans aussi bien sûr. La France a refusé de signer la charte de protection des langurs régionales, elle a aussi émis des réserves pour ce qui concerne le droit des enfants à avoir leur religion et à parler leur langue. La France croit qu'avoir une identité diverse signifie qu'on a pas d'identité. La France croit que l'universalisme signifie que tout le monde doit aspirer à parler et penser français. Ce n'est pas le multiculturalisme (qu'elle confond allégrément avec le commuanutarisme) qui la tuera et détruira la France : c'est sa propre arrogance.
 
La France a refusé de signer la charte de protection des langurs régionales
Cette charte n'est pas innocente que ça...En tous cas j'en veux pas! :fou:

"
L’ORIGINE DE LA CHARTE : LE LOBBY ETHNISTE EUROPÉEN

Le germaniste Lionel Boissou s’est donné beaucoup de mal pour exposer l’histoire de la FUEV (Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen), encore dite UFCE (Union Fédéraliste des Communautés Ethniques Européennes), qui a concocté la charte. Il a montré que ce puissant groupe de pression s’inscrivait directement dans la suite des « Congrès des nationalités » mis en place par les réseaux pangermanistes allemands et que leur organe, Nation und StaatEuropa ethnica, la revue de la FUEV reprenant la même numérotation. (...)

LES ENJEUX DE LA CHARTE

Une autre germaniste, Yvonne Bollmann, s’est, elle aussi, donné beaucoup de mal pour analyser les véritables enjeux de la charte.

Elle a mis en lumière le fait, constamment passé sous silence, que la FUEV n’entend nullement défendre des langues minoritaires mais des langues de minorités ethniques rattachables au sol du pays signataire : l’article 1 le précise bien, la Charte « n’inclut ni les dialectes de la (des) langue(s) officielle(s) de l’État ni les langues des migrants

Elle a également démontré que la charte fait partie de tout un dispositif pensé dès l’origine comme une arme de guerre contre les États-nations (et en premier lieu la France) par les partisans d’une Europe des ethnies. Le complément de la Charte, la Convention-cadre pour la protection des minorités, a été adopté de la même manière et est entré en vigueur en 1998. Cette convention s’accompagne elle-même de chartes et conventions diverses visant à « dégager le substrat ethnique de sa gangue étatique"
(...)
LES CONSÉQUENCES DE LA CHARTE

Une fois la Charte ratifiée, tout locuteur d’une langue minoritaire reconnue comme telle par le pays signataire sera en droit de saisir la Cour européenne des droits de l’homme pour se faire traduire les textes de loi et bénéficier de documents administratifs dans sa langue.

Du fait que la Charte ne reconnaît que des langues de minorités linguistiques, les dialectes français ne devraient pas être reconnus (...)
Source et article complet:
http://blogs.mediapart.fr/edition/l...40413/contre-la-charte-des-langues-regionales
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Cette charte n'est pas innocente que ça...En tous cas j'en veux pas! :fou:

"
L’ORIGINE DE LA CHARTE : LE LOBBY ETHNISTE EUROPÉEN

Le germaniste Lionel Boissou s’est donné beaucoup de mal pour exposer l’histoire de la FUEV (Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen), encore dite UFCE (Union Fédéraliste des Communautés Ethniques Européennes), qui a concocté la charte. Il a montré que ce puissant groupe de pression s’inscrivait directement dans la suite des « Congrès des nationalités » mis en place par les réseaux pangermanistes allemands et que leur organe, Nation und StaatEuropa ethnica, la revue de la FUEV reprenant la même numérotation. (...)

LES ENJEUX DE LA CHARTE

Une autre germaniste, Yvonne Bollmann, s’est, elle aussi, donné beaucoup de mal pour analyser les véritables enjeux de la charte.

Elle a mis en lumière le fait, constamment passé sous silence, que la FUEV n’entend nullement défendre des langues minoritaires mais des langues de minorités ethniques rattachables au sol du pays signataire : l’article 1 le précise bien, la Charte « n’inclut ni les dialectes de la (des) langue(s) officielle(s) de l’État ni les langues des migrants

Elle a également démontré que la charte fait partie de tout un dispositif pensé dès l’origine comme une arme de guerre contre les États-nations (et en premier lieu la France) par les partisans d’une Europe des ethnies. Le complément de la Charte, la Convention-cadre pour la protection des minorités, a été adopté de la même manière et est entré en vigueur en 1998. Cette convention s’accompagne elle-même de chartes et conventions diverses visant à « dégager le substrat ethnique de sa gangue étatique"
(...)
LES CONSÉQUENCES DE LA CHARTE

Une fois la Charte ratifiée, tout locuteur d’une langue minoritaire reconnue comme telle par le pays signataire sera en droit de saisir la Cour européenne des droits de l’homme pour se faire traduire les textes de loi et bénéficier de documents administratifs dans sa langue.

Du fait que la Charte ne reconnaît que des langues de minorités linguistiques, les dialectes français ne devraient pas être reconnus (...)
Source et article complet:
http://blogs.mediapart.fr/edition/l...40413/contre-la-charte-des-langues-regionales

Ah je vois, dans ce cas j'en veux pas aussi :D Mais il reste que la France en général ne protège pas assez les langues régionales dont le breton :D
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Ce qui est bien, par contre, c'est que dans le cas de tous ces jeunes musulmans, qui selon moi, se sont en fait réconciliés avec leur islam, pour reprendre la formule de S. Kada, on a un islam français, voire acculturé, mais il y'a par contre vrai un contenu idéologique qui va avec : rejet de la vieille idéologie coloniale, rejet du terrorisme, attachements aux libertés fondamentale, et tout ça ne peut faire que du bien à l'islam dans le monde et en France.
C’est qui S. Kada ? Le « S. », c’est quel prénom ? (plus pratique de connaitre le prénom, pour retrouver).
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
- Finalement, le gros problème, ne réside pas dans cet islam imprécis dont parle M. Tribalat, il réside dans la capacité de la France à l'appréhender. Et force est de constater que la France préfèreait mourir plutôt que d'accepter que l'islam peut être positif. Elle rejette même l'islam majoritairement français d'aujourd'hui, d'abord par fierté arrigante, mais aussi parce qu'il remet justement en question une certaine République arrogante envers le Sud ...
Oui, c’est ce que je remarque souvent, et pas seulement avec cette question religieuse. La france est masochiste (et le vote FN en est un des symptômes parmi d’autres).
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]

Elle a également démontré que la charte fait partie de tout un dispositif pensé dès l’origine comme une arme de guerre contre les États-nations (et en premier lieu la France) par les partisans d’une Europe des ethnies. […]
Oops, doucement. Autant ce que tu dis est crédible dans l’ensemble, autant là c’est un raccourci dangereux, dans le sens où il ferme une voie intéressante en la faisant passer pour autre chose que ce qu’elle est. L’état nation est plutôt un mythe. Ce qu’on appel les nations, par exemple la france, qui essaie de tout assimiler à une culture dominante, ne fonctionne pas correctement (la preuve par les conflits internes au pays), et est avancé à tord comme une réalité éternelle, alors qu’il n’y pas besoin de remonter loi en arrière pour trouver une france qui n’existait pas et qui même encore maintenant, est diverse (il n’y a pas d’identité française, c’est un mythe irréel et excessivement abstrait, il y a au mieux, des identités régionales).

Le fédéralisme Européen qui va contre les états nations, n’est pas ethnique comme tu semble le dire (s’il l’est pour certaines gens, c’est un gros dérapage), il va plutôt vers le régionalisme : une fédération des régions qui constituent actuellement les états. Les régions, ce sont simplement les réalités locales : géographie, culture, économie, ressources naturelles, et d’autres éléments qui constituent un contexte pertinent et vers lequel on délègue des pouvoirs et des responsabilités, qui sont mieux menées quand elles sont proches des réalités locales.

Les régions vont avoir un statut encore plus important en france, un jour (si ça se fait), avec la suppression des départements. Les régions ont déjà un statut particulier en Europe, où il n’est pas rare apparemment, que les régions traitent directement avec l’Europe sans même passer par l’état (y compris en france). Des régions similaires, mais appartenant malheureusement à des états nations différents, peuvent s’organiser et prendre des initiatives communes dans le cadre de l’Europe (chose impossible avec les états nations).

Mais je ne me prononce pas pour le cas particulier de ce lobby dont tu parles, et peut‑être est‑il réellement ethniciste.

Remarque : L’ADLE, soutient la préservation des langues menacées d’oubli, et l’ADLE n’est pas pour une division ethnique de l’Europe, et au contraire.

Désolé pour le H.S., mais je tenais à corriger, pour ne pas laisser croire que la remise en question de l’état nation et le fédéralisme Européen, ont pour but d’organiser l’Europe en divisions ethniques. Ce n’est pas le cas, ce sont les régions, pas les ethnies, qui sont les unités pertinentes pour le projet de fédéralisme Européen.
 
Dernière édition:
je n'aime pas le mot "intégration" ca fait citoyen de seconde zone car la plupart d'entres nous sont natifs des pays européens, on est né avec sa culture sa politique, sa langue, la seule chose que on garde des parents c'est au niveau religieux
 
Oops, doucement. Autant ce que tu dis est crédible dans l’ensemble, autant là c’est un raccourci dangereux, dans le sens où il ferme une voie intéressante en la faisant passer pour autre chose que ce qu’elle est. L’état nation est plutôt un mythe. Ce qu’on appel les nations, par exemple la france, qui essaie de tout assimiler à une culture dominante, ne fonctionne pas correctement (la preuve par les conflits internes au pays), et est avancé à tord comme une réalité éternelle, alors qu’il n’y pas besoin de remonter loi en arrière pour trouver une france qui n’existait pas et qui même encore maintenant, est diverse (il n’y a pas d’identité française, c’est un mythe irréel et excessivement abstrait, il y a au mieux, des identités régionales).
Ce n'était pas ma prose mais celle du journaliste de Médiapart...
Concernant ce que j'ai mis en gras: je ne connais personne qui considère la France comme une "réalité éternelle"en dehors de figures de style emphatiques dans des discours plus politiques qu'historiques...
Au demeurant les identités régionales ne sont pas davantage éternelles.
Par contre je pense qu'il y a bien une identité française qui va au-delà de l'addition des identités régionales, et ce n'est pas parce qu'elle est complexe qu'elle est abstraite.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]
Concernant ce que j'ai mis en gras: je ne connais personne qui considère la France comme une "réalité éternelle"en dehors de figures de style emphatiques dans des discours plus politiques qu'historiques...
Au demeurant les identités régionales ne sont pas davantage éternelles.
[…]
Oui, et t’inquiètes pas pour ça, c’est dans les esprits et dans les cartons ;) .
 
Le titre du sujet, c’est le titre d’un livre, de Michèle Tribalat, démographe de l’immigration à l’INED.

Elle parle d’un virage pris par la société française, dans le courant des années 1990. Les Catholiques, sont âgés et minoritaires, les Musulman(e)s, plus jeunes et majoritaires. Le taux de transmission de la religion dans les familles Musulmanes a augmenté, passant de 43% dans les années 1960, à 80% dans les années 1980. Elle fait noter ce qu’elle appel un effet de « cisaillement » entre deux courants contraires dans la société.

Elle parle d’un autre phénomène, qu’elle voit comme une conséquence du premier. Le taux de transmission de la religion Musulmane allant croissant (et non‑pas pain au chocolat :D ), et selon elle, les Musulman(e)s s’interdisant le mariage avec des non‑Musulman(e)s, ils/elles vont chercher des conjoints à l’étranger, ce qui, selon elle, n’est pas négligeable comme source d’immigration.

Il y a une part de vrai, je crois surtout dans la première partie de ce que je résume. La seconde partie me semble plus polémique, et alors demanderait à être vérifiée. Qu’en pensez‑vous ?

L’article, mais qui lui‑même ne fait que résumer un livre qui fait 350 pages :
L'intégration à l'épreuve de l'islam (marianne.net). 10 Novembre 2013.


A mon avis même sur la seconde partie elle n'a pas tout à fait tord, il me semble que les statistiques des mariages mixtes sont en réalité bien souvent des mariages entre des français d'origine étrangère et des conjoints de leur pays d'origine, mais elle se trompe lorsqu'elle pretend que les non musulmans sont mis de côté, c'est plus complexe. Je ne pense pas que cela soit un rejet des hommes et femmes des autres communautés, c'est plus par contrainte, par exemple les hommes français d'origine immigré ne trouvant pas forcèment de conjointe sur le sol français, et leur communauté d'origine ne represente parfois que quelques milliers de personnes (le franco marocain n'a pas un choix monstrueux parmi les marocaines en France et l'image de l'arabe auprès des femmes des autres communautés n'est pas bonne) , le choix se fait donc assez rapidemment sinon c'est le célibat forcé et l'impossibilité de fonder une famille.
 
Je ne pense pas que cela soit un rejet des hommes et femmes des autres communautés, c'est plus par contrainte, par exemple les hommes français d'origine immigré ne trouvant pas forcèment de conjointe sur le sol français, et leur communauté d'origine ne represente parfois que quelques milliers de personnes (le franco marocain n'a pas un choix monstrueux parmi les marocaines en France et l'image de l'arabe auprès des femmes des autres communautés n'est pas bonne) , le choix se fait donc assez rapidemment sinon c'est le célibat forcé et l'impossibilité de fonder une famille.
Contrainte? On est plus au début des années 80 hein?
Il suffit d'aller sur HDC pour voir parfois un racisme qui ne dit pas son nom et se pare d'alibis religieux ou culturels...
 
Contrainte? On est plus au début des années 80 hein?
Il suffit d'aller sur HDC pour voir parfois un racisme qui ne dit pas son nom et se pare d'alibis religieux ou culturels...


Tu parles sans doute des femmes arabes en couple mixte, non ?
Pour les hommes c'est differents et je crois que c'est essemtiellement les hommes qui se cherchent une conjointe
"au pays" comme on dit.
 
Tu parles sans doute des femmes arabes en couple mixte, non ?
Pour les hommes c'est differents et je crois que c'est essemtiellement les hommes qui se cherchent une conjointe
"au pays" comme on dit.
Je fais allusion à des discussions dans lesquelles on lit des choses comme ça:
"Moi je voudrais un maghrébin parce que c'est la même culture, qu'il y aurait moins de divergences au sein du couple" ou "Ma famille ne voudrait pas d'un fds ou d'un Noir, même musulman" etc.
Les mêmes arguments identitaires ou culturels énoncés par un militant du FN font "facho"...Mais là non...:)
 
Je fais allusion à des discussions dans lesquelles on lit des choses comme ça:
"Moi je voudrais un maghrébin parce que c'est la même culture, qu'il y aurait moins de divergences au sein du couple" ou "Ma famille ne voudrait pas d'un fds ou d'un Noir, même musulman" etc.
Les mêmes arguments identitaires ou culturels énoncés par un militant du FN font "facho"...Mais là non...:)

Oui mais le sujet parle de l'affirmation de la sociologue Tribalat qui nous indique que les personnes d'origine musulmane refusent en gros la mixité, pronent l'endogamie ethnique et/ou religieuse, et à mon avis c'est plus complexe déjà selon que l'on soit homme ou femme maghrébin en France ce n'est pas pareil.
Ensuite elle dit que l'immigration est favorisé par un "mariage mixte" avec des conjoints du pays d'origine, et c'est là à mon avis que son analyse ne pousse pas l'analyse plus loin en cherchant les raisons profondes à cela qui sont en gros que si le maghrébin ne trouve pas de maghrébine dans sa communauté en France, il n'a guère le choix que d'aller se la trouver "au pays" sous peine de ne pas pouvoir se marier.
 
Ensuite elle dit que l'immigration est favorisé par un "mariage mixte" avec des conjoints du pays d'origine, et c'est là à mon avis que son analyse ne pousse pas l'analyse plus loin en cherchant les raisons profondes à cela qui sont en gros que si le maghrébin ne trouve pas de maghrébine dans sa communauté en France, il n'a guère le choix que d'aller se la trouver "au pays" sous peine de ne pas pouvoir se marier.
Ce n'est pas possible de dire qu'en France un maghrébin aura du mal à trouver une maghrébine et n'a d'autres choix que d'aller "au pays"...Soyons sérieux...
Par contre comme tu le disais dans un message plus haut, j'aimerais connaître la vérité sur les mariages mixtes, les "vrais", ceux qui concernent l'union de personnes issues de communautés différentes...
 
Ce n'est pas possible de dire qu'en France un maghrébin aura du mal à trouver une maghrébine et n'a d'autres choix que d'aller "au pays"...Soyons sérieux...
Par contre comme tu le disais dans un message plus haut, j'aimerais connaître la vérité sur les mariages mixtes, les "vrais", ceux qui concernent l'union de personnes issues de communautés différentes...


Ben écoute je vois pas en quoi c'est faux de dire qu'un maghrébin aura du mal à trouver une maghrébine en France, partant du postulat qu'il faut qu'elle lui plaise un minimum et que celle ci soit libre, que represente finalement la communauté marocaine par exemple sur une ville comme Paris, ou pire dans une petite ville moyenne.
Ajoute à cela la contrainte du boulot, si dans ton milieu pro il n'y a que peu ou pas de maghrébin cela corse les choses.
 
Ben écoute je vois pas en quoi c'est faux de dire qu'un maghrébin aura du mal à trouver une maghrébine en France, partant du postulat qu'il faut qu'elle lui plaise un minimum et que celle ci soit libre, que represente finalement la communauté marocaine par exemple sur une ville comme Paris, ou pire dans une petite ville moyenne.
Ben autant ça me paraissait évident il y a 25 ou 30 ans, autant de nos jours il me semble qu'il y a le choix...Après c'est certain que si des personnes cherchent leur moitié dans une communauté précise, et que cette communauté est très minoritaire en France, ça pose problème.
Mais chercher un époux ou une épouse dans une communauté précise me semble une démarche tellement loin de mon mode de fonctionnement, que j'ai du mal à me projeter dans la logique de ces personnes.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Selon vous quels sont les critères définissant un "mariage mixte" ?

quand on dit mariage mixte on pense généralement à un mariage entre un(e) français(e) dit de souche et un français(e) dit d'origine africaine. S'il y'avait une si forte islamisation que ça, il y'aurait moins de mariages mixtes , pour des raisons religieuses (comme chez les juifs) .
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Quand je parlais de biais idéologiques de la part de Michèle Tribalat :D

Voici une partie de la conclusion du rapport d'études dont elle parle page 27 : http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1650/publi_pdf1_document_.travail_2013_196_religion.pdf

Les résultats de l’enquête confirment la forte sécularisation de la population en France. La
population majoritaire se distingue de ce point de vue assez nettement des immigrés et de
leurs descendants. Non seulement la proportion d’athées et d’agnostiques y est beaucoup plus
élevée, mais la religiosité des Catholiques, qui forment l’essentiel des personnes
religieusement affiliées de la population majoritaire, est plus faible que celle observée pour
les Musulmans ou les Juifs. A l’inverse, la religion joue un rôle plus important dans la vie des
Musulmans aussi bien en tant que référence spirituelle, culturelle ou sociale, ainsi que comme
trait identitaire. Fait remarquable, les descendants d’immigrés issus de familles musulmanes
gardent un plus grand engagement dans la religion, contrastant avec ceux venant de familles
catholiques qui suivent plus ou moins l’évolution vers la sécularisation qui prévaut en France.
La transmission intergénérationnelle est ainsi plus directe dans les familles musulmanes ou
juives, soulignant le rôle spécifique joué par la religion dans l’immigration. Dépassant la seule
dimension spirituelle, l’attachement à la religion comme marqueur culturel et identitaire est
plus actifs parmi les descendants d’immigrés de culture musulmane. L’émergence d’un Islam
de France, souvent chroniqué, se dessine dans ces transmissions et réappropriations (Venel,
2004 ; Brouard et Tiberj, 2005).
Le regain religieux, ou retraditionnalisation, voire la radicalisation autour de l’Islam trouventils
confirmation dans l’enquête ? Nos données ne permettent pas de traiter directement de la
radicalisation, mais les éléments obtenus sur l’évolution de la religiosité et les frontières
sociales construites autour de la religion tendent à relativiser les thèses de repli identitaire. S’il
est vrai que l’expression de la religiosité est plus manifeste parmi les Musulmans de moins de
26 ans, comme pour les Juifs mais contrairement à ce qui est observé pour les Catholiques, ce
phénomène relève d’abord d’une évolution qui concerne toutes les familles musulmanes.
Autrement dit, il n’y a pas une rupture générationnelle qui signalerait un rapport plus intense à
la religion chez les jeunes nés en France, mais plutôt une affirmation plus grande de la
religion parmi les populations immigrées depuis les années 1980 qui s’inscrit dans un
mouvement plus global d’évolution de la fonction de la religion dans les pays musulmans
(Roy, 2002). De même, on ne relève pas de « communautarisme » qui serait spécifique aux
Musulmans, mais des tendances aux affinités électives entre groupes religieux ou athées qui
recoupent les formes d’homogamie sociale qui structurent la société française. Dans le
contexte de ces préférences pour le semblable, les Musulmans se montrent même plus
hétérophiles dans leurs cercles amicaux.

L'étude en entier a l'air intéressante d'ailleurs, sans doute plus complète que les derniers rapports célèbres (genre Ifop) qui ne sont qu'une récolte de chiffres sujets à toutes les interprétations possibles.

Par contre, c'est assez révélateur que la démographe préférée des Zemmour et cie soit interrogée par un journal normalement à gauche :D
 
En tout cas autour de moi j'en vois pas mal des couples mixtes et vraiment ceux qui vont se chercher une nana au pays c'est les trop moche qui arrivent pas à se caser ici donc en désespoir de cause ils vont chercher une cousine au bled qui elle n'attend que ça de venir ici.
 
Dernière édition:

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
En tout cas autour de moi j'en vois pas mal des couples mixtes et vraiment ceux qui vont se chercher une nana au pays c'est les trop moche qui arrive pas à se caser ici donc en désespoir de cause ils vont chercher une cousine au bled qui elle n'attend que ça de venir ici.

Y'a du vrai. :D
Moi-même quand on se lamente avec nos copines d'être célibataires, pour blaguer on se dit qu'au pire on demandera à nos familles de nous trouver quelqu'un au bled :D :D
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
En tout cas autour de moi j'en vois pas mal des couples mixtes et vraiment ceux qui vont se chercher une nana au pays c'est les trop moche qui arrivent pas à se caser ici donc en désespoir de cause ils vont chercher une cousine au bled qui elle n'attend que ça de venir ici.
Ou qui ne sont pas assez riches…
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
genre toutes les femmes sont vénales lol tu sais maintenant on bosse on a plus besoin d'un homme pour subvenir à nos besoins.
Du coup, plus aucune cause « d’attachement », sauf si les revenus de monsieur sont 2 à 3 fois supérieurs à ceux de madame. Ça n’a rendu aucune indépendante (la preuve par la passivité), ça a juste fait monter les prix de vente.
 
Du coup, plus aucune cause « d’attachement », sauf si les revenus de monsieur sont 2 à 3 fois supérieurs à ceux de madame. Ça n’a rendu aucune indépendante (la preuve par la passivité), ça a juste fait monter les prix de vente.

Et tu as une dent contre les femmes toi lol. Toutes les femmes sont pas comme ça, moi j'ai choisi mon amoureux pour lui pas pour son portefeuille surtout qu'à l'époque il était assez maigre. Et je connais pas mal de couples ou la femme gagne plus que son mari. Ca commence à se démocratiser et les hommes se sentent pas diminué à cause de ça comme il y a 20 ans.
 
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