Trump promet à l’Iran de nouvelles sanctions «majeures»
Ces sanctions entreront en vigueur ce lundi, a annoncé le président américain. Elles viendront s’ajouter à celles infligées à Téhéran depuis l’an dernier dans le but de pousser le pays à renégocier l’accord sur le nucléaire.
L’escalade verbale entre les États-Unis et l’Iran n’en finit plus. Lundi, l’occupant de la Maison Blanche a résumé d’une formule lapidaire les exigences américaines vis-à-vis de l’Iran :
«pas d’arme nucléaire, pas de soutien au terrorisme!»
Il a également enjoint aux pays importateurs de pétrole de «protéger leurs propres navires» passant
par le détroit d’Ormuz.
«Pourquoi protégeons-nous ces voies de navigation (depuis de longues années) pour d’autres pays sans la moindre compensation?» s’est-il interrogé: «tous ces pays devraient protéger leurs propres vaisseaux le long de ce qui a toujours été un voyage périlleux», a-t-il notamment écrit sur Twitter.
Après avoir affirmé qu’il avait annulé
in extremis des frappes contre des cibles iraniennes, Donald Trump a annoncé ce week-end «des sanctions supplémentaires majeures» contre Téhéran. «L’Iran ne peut pas avoir d’armes nucléaires», a justifié le président américain sur Twitter.
Ces nouvelles sanctions, dont la nature n’a pas été précisée, doivent entrer en vigueur ce lundi. Elles viendront s’ajouter à celles mises en place depuis que
les États-Unis ont décidé l’an dernier de se retirer de l’accord sur le nucléaire signé sous l’air Obama et que Donald Trump a de nouveau qualifié de «terrible».
Pour Donald Trump, l’objectif est d’asphyxier l’économie de l’Iran dans le but de pousser le pays à accepter de nouvelles négociations.
Depuis l’an dernier, les sanctions entrent en vigueur par vagues successives.
La première a frappé Téhéran en août 2018.
Elle comprenait des
blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l’aviation commerciale.
La seconde a suivi en novembre,
affectant le secteur clé du pétrole et le secteur gazier, ainsi que la Banque centrale.
Les exemptions qui avaient été accordées à plusieurs acheteurs de brut iranien, dont la Chine et l’Inde,
ont été annulées en avril dernier, marquant un nouveau durcissement des sanctions économiques américaines.
L’Iran a minimisé la menace. «Reste-t-il vraiment des sanctions que les États-Unis n’ont pas imposées à notre pays et à notre nation récemment ou ces 40 dernières années?» a ironisé Abbas Moussavi, porte-parole des Affaires étrangères iranien, lors d’un point de presse à Téhéran. Selon ce dernier, ces nouvelles sanctions économiques n’auront «aucun résultat».
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