Moussayer

Dr Moussayer khadija : maladies auto-immunes
Le 10 mai 2018 se tient la 15e édition de la Journée mondiale du Lupus : c’est l’occasion de faire le point sur un de ses aspects pour les femmes lupiques : la grossesse. Rappelons que le lupus concerne environ 20 000 marocaines, atteintes souvent après la puberté, vers 16-18 ans.
La grossesse était contre-indiquée, jusqu’aux années 1980, chez la femme atteinte d’un lupus érythémateux disséminé en raison de la forte mortalité maternelle. Depuis des progrès immenses ont été réalisés dans leurs traitements permettant actuellement de bien réussir un tel projet dans les pays développés, mais toujours sous réserve d’une prise en charge stricte. Cette condition n’est pas encore remplie au Maroc où les grossesses conduisent trop souvent à des catastrophes et même au décès de la future mère. Les deux raisons principales en sont l’ignorance de l’état réel de la femme (elle ne sait pas encore qu'elle a le lupus) et le coût élevé de cette prise en charge qui nécessite beaucoup de moyens financiers.

UNE SURVEILLANCE STRICTE
Son efficacité nécessite en effet qu’elle se fasse de manière coordonnée au sein d’équipes multidisciplinaires réunissant gynécologue-obstétricien, spécialiste de la maladie auto-immune interniste en particulier, pédiatre, cardiologue, biologiste ….
Le bilan préconceptionnel est fondamental pour évaluer l’état de la personne et du traitement en cours : certaines situations contre-indiquent une grossesse comme une hypertension artérielle mal contrôlée, une atteinte rénale évolutive ou encore une poussée de la maladie. La patiente se verra prescrire avant la conception un traitement associant une corticothérapie et de l'aspirine à dose antiagrégante (pour empêcher les caillots de se former et éviter fausses couches précoces et naissances prématurées). Par ailleurs, certains médicaments utilisés pour le lupus peuvent entraîner des malformations chez le fœtus et doivent être interrompus avant la grossesse.
La grossesse d'une femme lupique prévoit ensuite une surveillance clinique, biologique et échographique adaptée à la maladie : en général, tous les mois jusqu'à 20 semaines de gestation ; puis tous les 15 jours jusqu'à 32 semaines ; et enfin hebdomadaire jusqu'à l'accouchement.
Une poussée lupique est toujours à redouter et les risques d'aggravation de la maladie rénale sont augmentés. Cependant, si les mesures de sécurité sont bien respectés, le danger pour la mère et l'enfant est en général limité.
La surveillance ne doit pas surtout pas enfin s’arrêter à l’accouchement : des poussées lupiques et des phlébites peuvent survenir dans les mois suivants.
Dès 2011, l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) avait alerté l’opinion sur les risques sous-évalués de la grossesse dans les maladies auto-immunes, lupus principalement, en organisant sa première manifestation scientifique, la journée de l’auto-immunité, sur le thème central justement de la grossesse. Beaucoup d’efforts paraissent encore actuellement nécessaires à cet égard.

DES RISQUES DE LUPUS MINIMES POUR L'ENFANT
La transmission d’un lupus, et plus généralement d’une maladie auto-immune, d’une mère à son enfant est exceptionnelle. Une vigilance s’impose néanmoins à l’égard de l’enfant qui aura toujours par nature une prédisposition, même si elle est faible statistiquement, à contracter plus tard d’autres maladies auto-immunes. On observe parfois un lupus néonatal lié à la transmission passive d'auto-anticorps maternels, se traduisant par des signes divers : éruption cutanée, photosensibilité, hépatite, pneumonie, anémie hémolytique, leucopénie ou thrombopénie… et parfois un ralentissement de la conduction électrique du coeur du fœtus, appelé bloc auriculo ventriculaire (BAV). L’éruption néonatale régresse spontanément, car les anticorps de la mère sont progressivement éliminés. En revanche, le ralentissement de la conduction électrique du cœur persiste le plus souvent et peut justifier d’appareiller par un stimulateur (pacemaker) le cœur de l’enfant dans les 1res semaines après l’accouchement. Hormis ce problème, ces manifestations disparaissent habituellement au bout de 6 mois.
Pour en savoir plus
http://sante-management.com/2018/05/07/lupus-maroc-sante-management/
 
Bonjour;
j'ai remarqué que de plus en plus de pharmaciens sont en manque de médicaments et ne savaient même pas s'approvisionner ici en Europe.
serions-nous au début d'une situation où les industries pharmaceutiques n'arrivent plus à suivre la cadence de la demande.
Merci.
 

Moussayer

Dr Moussayer khadija : maladies auto-immunes
Bonjour,
Oui, vous avez raison de signaler ces pénuries temporaires de médicament. Je crois qu'elles sont dues d'abord à des lourdeurs administratives et de gestion.
Cordialement
 
Bonjour,
Vous pensez que pour simplifier au maximum qu on peut considérer
que les cancers ne sont rien d autre qu une cellule qui a perdu de sa mémoire et infecte les autres
cellules comme un mouton egaré qui entraine les autres moutons dans le ravin
toute est une question de mémoire et de fréquence mais tout.
Merci
 
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