Emmanuel Macron peut-il déjà dissoudre l'Assemblée à partir de ce lundi 9 juin ?
Un an après avoir pris la classe politique de court en annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron peut à nouveau y recourir. Mais à quelle date ?
Il y a un an jour pour jour, Emmanuel Macron décidait, à la surprise générale, de dissoudre l'Assemblée nationale. Une décision historique qui a abouti sur un "big bang" politique, la censure du gouvernement de Michel Barnier, puis la nomination sous la contrainte de François Bayrou à Matignon.
Depuis ces douze derniers mois, la classe politique française s'interroge sur
l'hypothèse d'une nouvelle dissolution. Le président de la République va-t-il appuyer à nouveau sur le bouton ? Quand ?
Si l'on se réfère à la Constitution,
Emmanuel Macron n'avait pas la possibilité de dissoudre l'Assemblée et de convoquer de nouvelles élections législatives avant un an. S'il a dissout l'Assemblée le 9 juin 2024, le président de la République ne peut cependant pas recourir à l'exercice dès ce 9 juin 2025.
"Dans l’année qui suit les élections"
Pourquoi ? Selon
l'article 12 de la Constitution, il est indiqué : "Le président de la République peut, après consultation du premier ministre et des présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution. (...)
Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections".
Or, le second tour des élections législatives a eu lieu le 7 juillet dernier. Emmanuel Macron pourra donc, s'il le souhaite,
dissoudre l'Assemblée nationale à partir du 8 juillet prochain, soit un an et un jour après le scrutin.
Le RN en tête, selon un sondage
Si le chef de l'État peut dissoudre dans un mois, cela ne signifie pas qu'il le fera forcément à cette échéance. Toujours selon l'article 12 de la Constitution, les élections législatives doivent être organisées "vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution". Donc à partir de fin juillet ou début août, une période de vacances qui ne serait pas propice à une campagne et une participation élevée.
Selon des projections Elabe pour
La Tribune dimanche et BFMTV,
le RN recueillerait environ 33% des intentions de vote, au premier tour en cas de nouvelle dissolution, contre 21% pour le NFP, 15,5% pour les macronistes (Renaissance, MoDem, Horizons) et 10% pour Les Républicains. Quelque 6,5% des personnes interrogées indiquent vouloir voter pour un candidat divers gauche, c'est-à-dire hors NFP.