Bien que pas spécialement "luganophile", je pense qu'il convient de relire ce qu'écrivait Bernard Lugan sur son blog il y a deux mois:
"Mali : lindécision française peut-elle déboucher sur la création dun « Sahélistan » ?"
Au mois de janvier 2012, au Mali, la résurgence dune crise née au moment des indépendances, imposait de fixer labcès afin déviter sa dissémination et pour ensuite le traiter en profondeur à travers trois volets :
- Politique, en prenant en compte la légitime revendication des populations nordistes, notamment celle des Touareg,
- Diplomatique, en faisant comprendre à lAlgérie que si ses intérêts régionaux nétaient à lévidence pas ceux de la France, les nôtres ne seffaceraient pas devant les siens,
- Militaire, en appuyant les Touareg contre les groupes islamiques qui, à lépoque, totalisaient moins de 300 combattants qui avaient commis lerreur de sortir de la clandestinité désertique pour se rassembler à Gao et à Tombouctou.
Au lieu de cela, dans la plus totale indécision doublée dun manque absolu de vision géostratégique, la France :
- Sest réfugiée à labri du principe de lintangibilité des frontières,
- A cédé devant les exigences algériennes de non intervention,
- A camouflé sa pusillanimité derrière largument dune « action » de la CEDEAO, ce « machin », ce « volapuk », cette tour de Babel, dont lefficacité militaire relève de la méthode Coué,
- A laissé les islamistes liquider militairement les Touareg.
Suite:
http://bernardlugan.blogspot.fr/2012/11/mali-lindecision-francaise-peut-elle.html
Moins de deux mois après, on voit que les choses ont bien évolué...
Il sera intéressant dans les jours qui viennent de voir, entre autres choses, comment la "grande puissance régionale", l'Algérie, va essayer de sauver les apparences
