Mali: intervention française

Faut jamais négocier avec des terroristes, l'Algérie l'a compris depuis longtemps...

Oui quand je lis les maliens sur différents sites, on sent qu'ils se sentent soulagés, ils reprennent espoir...personne ne veut de ces terroristes dans son pays...

Ceux qui sont contre cette intervention, pourquoi ne les acceuillent ils pas dans leurs pays pour faire la sharia et établir un khalifat...des charters et hop le tour est joué...

manque de moyens et certains voulaient négocier avec ancar dine.
mais les frappes françaises ont accéléré les choses et il y'a une volonté de lutter maintenant.
 
Si l'on ne devait entretenir des relations qu'avec les présidents africains qui ont une légitimité constitutionnelle ou populaire, on n'aurait pas besoin de beaucoup d'ambassades lorsqu'on fait se rappelle le nombre de coups d'état qu'il y a eut sur ce continent dans les 60 dernières années...:oh:

Pour les 3/4 organisés depuis Paris, sans parler des assassinats politiques n'est-ce pas?

C'est curieux comme tu sélectionnes dans l'histoire seulement les aspects qui alimentent le discours selon lequel la situation du continent africain est tantôt le fait de l'ancien lien colonial (lorsqu'une réussite est censée être soulignée) tantôt le fait de l'incapacité (supposée essentielle puisque l'argument revient systématiquement) des africains à prendre leur destin en main...

Ce qui est rappelé dans le billet ci-dessus est précisément ce que ce discours rejette à la marge alors que c'est là le frein majeur du développement des régions dont il est question. Contrairement à ce qui est inlassablement répété sur ce forum il n'y a pas les gentils d'un côté et les méchants de l'autre mais des structures de pouvoir (institutionnelles, commerciales, politiques et monétaires) hérités du passé dont les survivances continuent à produire une injustice économique et sociale extrême partout sur le continent. C'est là le foyer, en Afrique comme ailleurs, du banditisme, des circuits mafieux, du trafic d'armes et du paramilitarisme qu'il se pare d'oripeaux religieux ou non.

Ce qui doit être dit et que tu sais pour l'avoir admis plusieurs fois au cours de discussions antérieures c'est que ces structures, promouvant sur le continent un espace de libre-échange dérégulé, sont maintenues (parfois adaptées mais le rapport fondamentalement asymétrique reste le même) parce qu'elle sont favorables aux entreprises privées et aux économies dites développées du nord de l'hémisphère. La fameuse "défense des intérêts". Hier du pré carré français, pour le prestige de l'empire colonial et le confort de la métropole, aujourd'hui pour le maintien dans la concurrence avec de nouveaux acteurs sans cesse plus puissants (Chine, Russie, Brésil, Inde etc). La peur du développement de coopérations Sud-Sud avec la remise en question par un nombre croissant de chefs d'états africains des "accords" traditionnels et la diversification des partenariats économiques est au fondement de la multiplication des opérations militaires au Sahel et dans le reste de l'Afrique ces dernières années, qu'elles soient le fait des USA, de la France ou de coalitions. Tant que ce schème prévaudra dans les rapports internationaux, le monde se consumera, les groupes armés proliféreront, les idéologies obscurantistes prospéreront, et les canaux illégaux d'immigration exploseront car les peuples dont on prétend si souvent vouloir prendre la défense sont le réceptacle de ces politiques unidirectionnelles.
 
Un soutien dit "populaire" (à tenir dans la compréhension des enjeux à côté d'un taux d'alphabétisation dépassant à peine 45%) à une intervention militaire ponctuelle pour se prémunir de la violence de groupes armés itinérants ne cautionne d'aucune façon le soutien politique de l'administration française à Amadou Toumani Touré et des généraux qui eux-mêmes sont connus pour leur degré de corruption par delà les frontières du Mali et leur affairisme avec ceux que l'armée française bombarde aujourd'hui.

Si l'on voulait éradiquer le terrorisme on s'attaquerait à ses causes profondes et non seulement à ses conséquences circonstancielles. Libre à chacun de voir dans ces propos une apologie du "djihadisme"...
 
Faut jamais négocier avec des terroristes, l'Algérie l'a compris depuis longtemps...

Oui quand je lis les maliens sur différents sites, on sent qu'ils se sentent soulagés, ils reprennent espoir...personne ne veut de ces terroristes dans son pays...

Ceux qui sont contre cette intervention, pourquoi ne les acceuillent ils pas dans leurs pays pour faire la sharia et établir un khalifat...des charters et hop le tour est joué...
laisse les,ils se moquent des gens comme ont dit.
des étrangers envahissent un pays pour imposer leur loi,et on dit de négocier avec eux.
dans cette situation,c'est le mnla le grand perdant.des vrai........
 
cette guerre aux côtés de tous les états d'Afrique de l'Ouest contre le terrorisme apatride, en respect du droit international et du droit national malien, avec la bénédiction des populations locales et des grandes puissances.

Quant à l'épisode Netanyahou, on est d'accord, c'était une vraie grosse connerie de sa part.
 
le Franc CFA est créé en 1939. On voit mal comment il pourrait être inspiré par l'Occupation nazie...La seconde guerre mondiale fait qu'il n'entrera en vigueur qu'en 1945...

Un raccourci un peu rapide qui semble oublier certains faits:

"Selon ses détracteurs, le mécanisme du franc CFA pérennise des relations dépassées entre les pays nouvellement indépendants et l'ancienne métropole coloniale. Les États africains sont privés d'un réel pouvoir monétaire qui est un rouage d'une réelle indépendance. C'est cette conviction qui explique le départ du Mali en 1962 et de Madagascar en 1973. Cependant, rapidement ces deux pays se retrouvent avec de sérieuses difficultés économiques et le Mali finit par réintégrer le système en 1984. Cette expérience, finalement, servit à renforcer la cohésion des pays membres, ceux-ci ayant vu que la liberté monétaire pouvait surtout être la « liberté de faire faillite ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/Franc_CFA

Sinon rappelons à propos du F CFA qu'il y a à peine deux mois:
Beac et BCEAO : retour vers la convertibilité du F CFA

Justement, de 45 à nos jours, ça fait un paquet de décennies à expérimenter les mécanismes de domination monétaire nazis. Si tu le souhaites je te transmets une thèse complète sur ce sujet. A défaut tu peux lire le bouquin de René Sédillot Le Franc enchainé, celui de Pierre Arnoult (inspecteur général des finances) les finances de la France et l’occupation allemande (1940-1944), les passages traitant de la Guinée dans celui de Constantin Melnik un espion dans le siècle ainsi que Monnaie et servitude de Pouémi Tchundjang. Très instructif.

"la liberté monétaire comme liberté de faire faillite" quelle farce lol Dans un environnement économique et monétaire où tout est fait verticalement pour retarder l'indépendance (pourtant inéluctable) des institutions africaines c'est sûr qu'on peut s'amuser à poser ce genre de diagnostique. C'est précisément le retour en arrière du Mali qui a bridé la dynamique d'union monétaire africaine, tous les économistes africains savent que l'échec de ce pays en la matière relève de l'erreur de gestion politique et non d'une carence dans le principe même du projet d'intégration: une surnationalisation dans les secteur de l'industrie, du commerce et des transports, un manque de soutien aux initiatives privées et à la consommation des ménages tout simplement parce que l'appétit de l'Etat (très vite corrompu) a été gargantuesque dans la première phase de transition (toute la création de monnaie lui revenait par l'intermédiaire de crédits bancaires censés combler ses déficits ce qui a crée une inflation structurelle). Une inflation qui n'a pas pu être suffisamment réduite même après la tentative de dévaluation de 67 qui devait stimuler les exportations et attirer les capitaux étrangers.

Par ailleurs la mort de la monnaie malienne et la réintégration du Mali dans la zone franc n'a heureusement pas sonné le glas du projet de monnaie unique comme le montrent les discussions régulières sur l'idée d'une garantie par la valeur synthétique des matières premières du continent et la création de la Banque Centrale Africaine. Autant d'ennuis en perspective pour les capitales européennes et Washington, d'où la brûlante actualité...
 
Façon de parler biiovibs, les luttes intestines pour la conquête du pouvoir que les africains ont pratiqué et pratiquent comme dans toutes les régions du monde à un moment de leur histoire...

moi c'est pas façon de parler, si les français se sont effectivmeent meler du jeu de pouvoir africains, ils ne sont pas les seuls loin de la.
de même que soviétiques et américain ont joué à leur jeux de pouvoir en Amérique latine.
 
moi c'est pas façon de parler, si les français se sont effectivmeent meler du jeu de pouvoir africains, ils ne sont pas les seuls loin de la.
de même que soviétiques et américain ont joué à leur jeux de pouvoir en Amérique latine.

Il ne faut pas être complexé sur ce sujet, personne n'a dit que seule la France avait ses pions en Afrique. Cela dit, elle possédait le second plus grand empire colonial du monde derrière l'empire britannique ce qui lui confère, sans trop grande marge d'erreur de ma part, une place privilégiée dans les rapports de pouvoir actuels sur le continent.
 
Il ne faut pas être complexé sur ce sujet, personne n'a dit que seule la France avait ses pions en Afrique. Cela dit, elle possédait le second plus grand empire colonial du monde derrière l'empire britannique ce qui lui confère, sans trop grande marge d'erreur de ma part, une place privilégiée dans les rapports de pouvoir actuels sur le continent.

La France n'a pas su pleinement tirer profit de son passé colonial, s'excuse presque d'aller au Mali, fait en sorte de ne pas froisser son ex département algérien, cela en devient presque risible; ils perdent peu à peu la main sur leurs ex colonies même s'ils ont mis des présidents marionnettes pour continuer à avoir des rapports privilégiés.

Dans quelques années, la présence de la France sera un lointain souvenir et surtout son influence de moins en moins importante; les pays vont peu à peu signer des contrats avec d'autres nations qui n'ont pas ce passé colonial et qui vont traiter d'égal à égal dans le domaine du business.
 
ils perdent peu à peu la main sur leurs ex colonies même s'ils ont mis des présidents marionnettes pour continuer à avoir des rapports privilégiés.

Dans quelques années, la présence de la France sera un lointain souvenir et surtout son influence de moins en moins importante; les pays vont peu à peu signer des contrats avec d'autres nations qui n'ont pas ce passé colonial et qui vont traiter d'égal à égal dans le domaine du business.

D'égal à égal je ne sais pas, mais ce sera en tous les cas l'occasion de négocier une nouvelle donne, et pour cela il faudra que les africains mutualisent leurs efforts au sein d'institutions indépendantes et efficaces, seule garantie d'une union politique et économique dans une logique d'affrontement entre puissances continentales puisque c'est le chemin sur lequel les administrations en place semblent nous avoir mis...
 
Les avions américains arrivent

L'aviation américaine participe désormais à l'opération Serval au Mali conduite par la France, a-t-on appris mardi auprès du commandement américain pour l'Afrique (Africom). Les Etats-Unis n'ont pas précisé le nombre ni le type d'avions engagés mais Reuters a pu constater la présence d'un avion de transport C-17 américain sur la base militaire d'Istres (Bouches-du-Rhône).

«Nous avons transporté par avion des soldats et du matériel à Bamako en provenance d'Istres. Cela va se poursuivre dans les prochains jours», a déclaré Benjamin Benson, porte-parole de l'Africom, qui est basé à Stuttgart (Allemagne). Deux vols ont eu lieu lundi, et deux autres étaient prévu ce mardi.
«Un vol a eu lieu tôt ce matin et le deuxième est en cours. Nous allons poursuive les opérations ces deux prochains jours. Nous poursuivrons l'opération en fonction des besoins des Français pour acheminer du matériel.» Le porte-parole a confirmé que les Etats-Unis coopéraient avec la France en matière de renseignement, mais il n'a pas confirmé l'usage de drones de surveillance

http://www.20minutes.fr/monde/mali/...patrouillent-a-diabali-francais-seconde-ligne
 
Terrorisme : Londres fait du Mali et d’AQMI sa priorité

les forces spéciales britanniques allaient participer à la traque de Mokhtar Belmokhtar. Trois Britanniques ont été tués et trois autres sont présumés morts après la prise d'otages.
 
Ça sent le Game over pour lui….Il y a aussi les services secrets américains qui vont aider les services britanniques dans la traque de Bela3ouar j’espère qu’ils l’auront vivant

Il doit en avoir des secrets vue sa longévité à travers les frontières sud, la déstabilisation, ses trafics en tout genre, ses rapts depuis un bail sans être vraiment inquiété
 
Ce qui est rappelé dans le billet ci-dessus est précisément ce que ce discours rejette à la marge alors que c'est là le frein majeur du développement des régions dont il est question. Contrairement à ce qui est inlassablement répété sur ce forum il n'y a pas les gentils d'un côté et les méchants de l'autre mais des structures de pouvoir (institutionnelles, commerciales, politiques et monétaires) hérités du passé dont les survivances continuent à produire une injustice économique et sociale extrême partout sur le continent. C'est là le foyer, en Afrique comme ailleurs, du banditisme, des circuits mafieux, du trafic d'armes et du paramilitarisme qu'il se pare d'oripeaux religieux ou non.

Il m’est difficile d’être d’accord avec cela…Au début de ta phrase tu annonces qu’il n’est pas question de faire dans le manichéisme, et le reste vient expliquer que les structures néocoloniales sont responsables de tout (ou presque). Bref, on passe des individus aux structures mais le manichéisme est toujours présent dans la simplification de « la source du mal ». Et c’est ce que je reproche à l’article que tu as cité.
 
Justement, de 45 à nos jours, ça fait un paquet de décennies à expérimenter les mécanismes de domination monétaire nazis. Si tu le souhaites je te transmets une thèse complète sur ce sujet. A défaut tu peux lire le bouquin de René Sédillot Le Franc enchainé, celui de Pierre Arnoult (inspecteur général des finances) les finances de la France et l’occupation allemande (1940-1944), les passages traitant de la Guinée dans celui de Constantin Melnik un espion dans le siècle ainsi que Monnaie et servitude de Pouémi Tchundjang. Très instructif.

"la liberté monétaire comme liberté de faire faillite" quelle farce lol Dans un environnement économique et monétaire où tout est fait verticalement pour retarder l'indépendance (pourtant inéluctable) des institutions africaines c'est sûr qu'on peut s'amuser à poser ce genre de diagnostique. C'est précisément le retour en arrière du Mali qui a bridé la dynamique d'union monétaire africaine, tous les économistes africains savent que l'échec de ce pays en la matière relève de l'erreur de gestion politique et non d'une carence dans le principe même du projet d'intégration: une surnationalisation dans les secteur de l'industrie, du commerce et des transports, un manque de soutien aux initiatives privées et à la consommation des ménages tout simplement parce que l'appétit de l'Etat (très vite corrompu) a été gargantuesque dans la première phase de transition (toute la création de monnaie lui revenait par l'intermédiaire de crédits bancaires censés combler ses déficits ce qui a crée une inflation structurelle). Une inflation qui n'a pas pu être suffisamment réduite même après la tentative de dévaluation de 67 qui devait stimuler les exportations et attirer les capitaux étrangers.

Par ailleurs la mort de la monnaie malienne et la réintégration du Mali dans la zone franc n'a heureusement pas sonné le glas du projet de monnaie unique comme le montrent les discussions régulières sur l'idée d'une garantie par la valeur synthétique des matières premières du continent et la création de la Banque Centrale Africaine. Autant d'ennuis en perspective pour les capitales européennes et Washington, d'où la brûlante actualité...

Les ex-colonies britanniques ont disposé d'une monnaie nationale. Ont-elles fait mieux que les ex-colonies sous administration française ayant adopté le Franc CFA?

Si on en croit le travail de Bossuroy et Cogneau ("Social mobility and colonial legacy in five African countries". 2009), le résultat est pire:

" Une étude portant sur 26 anciennes colonies britanniques et françaises d’Afrique tropicale (excluant donc l’Afrique australe) a montré que depuis 1990, grâce au legs du « miracle » ivoirien, les anciennes colonies françaises étaient celles qui avaient les revenus par habitant les plus élevés en parité de pouvoir d’achat, avec une différence de plus de 30 % (citant des données de la Banque mondiale)"
http://poldev.revues.org/135
 
"On a bien créé le 11 septembre pour justifier l'invasion, l'arrestation arbitraire, la torture et le massacre de populations inocentes, alors créer un terroriste malien, ce ne doit pas être trop compliqué pour nos dirigeants sanguinaires."

Laurent Louis, député belge

-
 
"François Hollande confirme l'engagement militaire des forces françaises au Mali
François Hollande a confirmé que des troupes françaises ont été envoyées en soutien aux unités maliennes cet après-midi. Une opération qui "durera le temps nécessaire" afin de repousser les insurgés islamistes qui occupent le nord du pays, selon le président français."
http://www.france24.com/fr/urgent/2...ing_news&ns_fee=0&f24_member_id=1060196796548

"Nous n’interviendrons pas (au Mali)"

SANS FRANCHISE SANS CONVICTION - YouTube

-
 
Jour après jour, il se confirme des exactions:

"Selon l'un des envoyés spéciaux de France Info au Mali, Omar Ouahmane, les militaires maliens se sont rendus coupables ces derniers jours de sanglantes exactions en marge des combats. (...)

Selon plusieurs témoignages de déplacés originaires de Gao ou de villes proches, dans le nord, les islamistes ont payé au prix fort leur résistance à l'armée. Décapitations, doigts coupés, cadavres mutilés, les scènes relatées sont d'une violence sordide.

Un lieu notamment symbolise ce déchaînement : un puits posé sur un terrain vague du quartier de Waillhirdé. Omar Ouahmane, l'un des envoyés spéciaux de France Info, s'y est rendu. Sur le rebord du puits rebouché à la hâte, des traces de sang séché. Les djihadistes, dont de nombreux Touareg détestés par une partie de la population, ont été jetés à l'intérieur. L'un des témoins du massacre affirme :
"Nous avons peur de nos militaires."

Lundi, le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français, déclarait :

"Je n'ai aucune indication d'indices qui confirmeraient ça."

Le problème est tout de même pris au sérieux par l'armée française qui, si ses exactions se confirmaient, pourrait apparaître comme complice de telles actes commis par les militaires maliens. Surtout que d'autres témoignages avaient déjà montré un acharnement sur les communautés arabe et touareg du Mali."
http://www.franceinfo.fr/monde/mali-des-exactions-commises-contre-des-islamistes-868693-2013-01-22
 
Si la France ne l'avait pas fait, qui l'aurait fait? Le Mali? Pour info, d'autres pays ont réussi avant à repousser les menaces terroristes.
 
Retour
Haut