Mexique : Diana, chasseuse de violeurs !
Lueur d’espoir pour les victimes ? Solution au laxisme taubiresque ? En tout cas, il se pourrait bien que désormais les femmes violées aient leur nouvelle super-héroïne, une vengeresse plus efficace que Wonder Woman et Super Jaimie réunies !
D’après la presse mexicaine, elle s’appellerait Diana, un nom de princesse mais une odeur de poudre. Car deux chauffeurs de bus violeurs auraient eu droit à sa rafale de bastos dans le ciboulot ! « Vous les mecs, vous êtes vraiment des ******* », aurait-elle balancé avant d’appuyer sur la détente…
Ça se passe dans la ville la plus infernale du monde, ou presque, Ciudad Juárez, capitale absolue du libre-échange, du trafic d’êtres humains et du meurtre de femmes. À côté, les mecs, votre petit Marseille est un parc d’attractions familial, votre Seine-Saint-Denis un havre de paix. Allez jouer aux billes et laissez faire les grosses crapules, les vraies.
Parce que Ciudad Juárez (un million de pékins, 200.000 femmes en usine), c’est plus de 3.000 meurtres par an, 40 % de la drogue acheminée vers le nord (par les trois ponts qui la relient à la ville américaine d’El Paso). Des règlements de comptes entre gangs, des tortures atroces genre pneus cramés autour du cou, des flics bourrés et corrompus jusqu’à la moustache. Et puis le viol en masse, industriel, culturel. Dont les chauffeurs de bus de nuit, ceux qui emmènent les ouvrières au turbin, se seraient fait une spécialité. Vous pensez, ces proies fragiles et sans défense, ça doit toujours fermer sa gueule, non ? Eh bien non !
Au milieu de ce chaos urbain déjanté, Diana se dresse, un petit bout de femme sans cape magique ni collant fluo. Sûrement une ancienne victime, juste armée d’un flingue, d’une perruque blonde et de sa révolte. Et qui jette sa philosophie à la gueule des journaux locaux : « Mes amies et moi avons souffert en silence mais nous ne pouvons plus nous taire ; nous avons été victimes de violences sexuelles de la part des chauffeurs de bus qui assurent la tournée nocturne des maquilas (usines d’assemblage), ici à Juárez, et quoique beaucoup de gens savaient, personne ne nous a défendues, personne n’a rien fait pour nous protéger ; je suis l’instrument qui vengera ces femmes. »
Elle ne sera jamais soutenue par Libé, ni par Le Petit Journal de Yann Barthès. La peine de mort, elle ne perd pas son temps à militer pour, elle l’applique directement.
De toute façon, il n’y a quasiment plus d’État au Mexique où, depuis sept ans, plus de 26.000 personnes ont disparu corps et âme. L’accord de libre-échange imposé par les USA en 1994, qui ouvre les frontières à tout vent, a fini de faire exploser les derniers vestiges de droits sociaux. Le fric est roi, le corps n’est plus qu’une marchandise. Dans ces confins d’humanité, dans cette frontière de l’extrême libéralisme, Diana est le roseau pensant qui plie, ne rompt pas, et tire.
Je pense, donc je tire. Nouvel axiome pour nouveau monde !
Joris Karl Journaliste.
mam
Lueur d’espoir pour les victimes ? Solution au laxisme taubiresque ? En tout cas, il se pourrait bien que désormais les femmes violées aient leur nouvelle super-héroïne, une vengeresse plus efficace que Wonder Woman et Super Jaimie réunies !
D’après la presse mexicaine, elle s’appellerait Diana, un nom de princesse mais une odeur de poudre. Car deux chauffeurs de bus violeurs auraient eu droit à sa rafale de bastos dans le ciboulot ! « Vous les mecs, vous êtes vraiment des ******* », aurait-elle balancé avant d’appuyer sur la détente…
Ça se passe dans la ville la plus infernale du monde, ou presque, Ciudad Juárez, capitale absolue du libre-échange, du trafic d’êtres humains et du meurtre de femmes. À côté, les mecs, votre petit Marseille est un parc d’attractions familial, votre Seine-Saint-Denis un havre de paix. Allez jouer aux billes et laissez faire les grosses crapules, les vraies.
Parce que Ciudad Juárez (un million de pékins, 200.000 femmes en usine), c’est plus de 3.000 meurtres par an, 40 % de la drogue acheminée vers le nord (par les trois ponts qui la relient à la ville américaine d’El Paso). Des règlements de comptes entre gangs, des tortures atroces genre pneus cramés autour du cou, des flics bourrés et corrompus jusqu’à la moustache. Et puis le viol en masse, industriel, culturel. Dont les chauffeurs de bus de nuit, ceux qui emmènent les ouvrières au turbin, se seraient fait une spécialité. Vous pensez, ces proies fragiles et sans défense, ça doit toujours fermer sa gueule, non ? Eh bien non !
Au milieu de ce chaos urbain déjanté, Diana se dresse, un petit bout de femme sans cape magique ni collant fluo. Sûrement une ancienne victime, juste armée d’un flingue, d’une perruque blonde et de sa révolte. Et qui jette sa philosophie à la gueule des journaux locaux : « Mes amies et moi avons souffert en silence mais nous ne pouvons plus nous taire ; nous avons été victimes de violences sexuelles de la part des chauffeurs de bus qui assurent la tournée nocturne des maquilas (usines d’assemblage), ici à Juárez, et quoique beaucoup de gens savaient, personne ne nous a défendues, personne n’a rien fait pour nous protéger ; je suis l’instrument qui vengera ces femmes. »
Elle ne sera jamais soutenue par Libé, ni par Le Petit Journal de Yann Barthès. La peine de mort, elle ne perd pas son temps à militer pour, elle l’applique directement.
De toute façon, il n’y a quasiment plus d’État au Mexique où, depuis sept ans, plus de 26.000 personnes ont disparu corps et âme. L’accord de libre-échange imposé par les USA en 1994, qui ouvre les frontières à tout vent, a fini de faire exploser les derniers vestiges de droits sociaux. Le fric est roi, le corps n’est plus qu’une marchandise. Dans ces confins d’humanité, dans cette frontière de l’extrême libéralisme, Diana est le roseau pensant qui plie, ne rompt pas, et tire.
Je pense, donc je tire. Nouvel axiome pour nouveau monde !
Joris Karl Journaliste.
mam