Cest la première enquête du genre au Maroc. La toute récente étude de lOPALS dresse un portrait inédit des travailleuses du sexe au Maroc. Des conclusions et des chiffres qui interpellent sur un phénomène très répandu, mais peu étudié. Au-delà de leur profil, létude tire la sonnette dalarme : les travailleuses du sexe au Maroc exercent sans protection avec une perception erronée des maladies sexuellement transmissibles (MST).
Selon l'étude de lOrganisation Panafricaine de Lutte contre le Sida (OPALS) effectuée auprès de 500 prostituées dans le Moyen-Atlas, le Souss et à Rabat, 43% des enquêtées déclarent ne pas avoir utilisé de protection, à savoir le préservatif, dans leurs relations sexuelles.
Deux Maroc
Plusieurs facteurs résident derrière ce constat. On note le prix élevé des préservatifs, la fermeture des pharmacies, premier fournisseur de ce moyen de protection, pendant la nuit.
Mais le facteur majeur, selon Nadia Bezad, présidente déléguée de l'OPALS, est laccès à linformation. Cette étude nous a montré deux Maroc. Celui de ceux qui ont accès à une information adéquate et ceux qui baignent dans lignorance. Surtout dans le milieu rural.
Léducation névoque pas les dangers dun rapport non protégé. En effet, létude montre que les prostituées ne sont pas uniquement des analphabètes.
33%
33% de léchantillon de cette étude disposent dun niveau secondaire ou supérieur. Les travailleuses du sexe sont des étudiantes universitaires, surtout à Rabat et Salé avec une proportion de 4,8%. A Meknès et Khénifra, les prostituées instruites représentent 2%.
Dr. Bezad renvoie la responsabilité aussi aux clients qui parfois forcent les prostituées à exercer sans préservatif en échange d'un prix plus conséquent. Les marocains en général naiment pas utiliser le préservatif , déplore-t-elle. Le client n'est pas concerné par les programmes de sensibilisation, commente Dr. Bezad.
Selon cette étude, les travailleuses du sexe ont une perception erronée des maladies sexuellement transmissibles. Elles connaissent peu ou mal le SIDA, et elles ignorent les autres maladies.
Droit à une information adéquate
Et pour faire face, Mme. Bezad appelle à une autocritique des associations travaillant dans ce domaines.
Depuis 20 ans, le Maroc mène des campagnes de sensibilisation par rapport à la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et surtout le SIDA. Cependant, ces campagnes ne donnent pas de fruits. Alors, on doit aller vers une stratégie ou chaque Marocain doit avoir droit à une information adéquate. Et on ne doit pas limiter nos actions seulement au milieu urbain, alors que des millions de Marocains, dans le milieu rural, sont négligés
Il ne faut pas quon joue lhypocrite. Notre société a ses maux quon doit étudier pour mieux les comprendre et les éradiquer. La prostitution existe et on doit la connaître. Car, le contact sexuel dans ce cadre, s'il nest pas protégé, ce qui est le cas actuellement, les maladies se propagent et cela aura de lourdes conséquences.
Dr. Nadia Bezad
Prostitution des mineures
Selon létude de lOPALS, 32,6% de léchantillon, composé de 500 travailleuse du sexe, révèlent avoir eu leur premier rapport sexuel à partir de 6 ans .
A lâge de 9 ans, elles deviennent professionnelles, cest-à-dire travailleuses du sexe rémunérées par un client montre lenquête.
La majorité des enquêtées, soit 59,4%, révèle avoir été payée pour la première fois entre 9 et 15 ans. Selon létude, le phénomène de la prostitution des mineures est plus répandu à Beni Mélal, Azrou et Meknès.
Pour ces fillettes, au delà de la pauvreté, létude menée montre quil existe une complicité des familles dans cette prostitution des mineures.
Auteur : Ahmed El Mekkaoui
Selon l'étude de lOrganisation Panafricaine de Lutte contre le Sida (OPALS) effectuée auprès de 500 prostituées dans le Moyen-Atlas, le Souss et à Rabat, 43% des enquêtées déclarent ne pas avoir utilisé de protection, à savoir le préservatif, dans leurs relations sexuelles.
Deux Maroc
Plusieurs facteurs résident derrière ce constat. On note le prix élevé des préservatifs, la fermeture des pharmacies, premier fournisseur de ce moyen de protection, pendant la nuit.
Mais le facteur majeur, selon Nadia Bezad, présidente déléguée de l'OPALS, est laccès à linformation. Cette étude nous a montré deux Maroc. Celui de ceux qui ont accès à une information adéquate et ceux qui baignent dans lignorance. Surtout dans le milieu rural.
Léducation névoque pas les dangers dun rapport non protégé. En effet, létude montre que les prostituées ne sont pas uniquement des analphabètes.
33%
33% de léchantillon de cette étude disposent dun niveau secondaire ou supérieur. Les travailleuses du sexe sont des étudiantes universitaires, surtout à Rabat et Salé avec une proportion de 4,8%. A Meknès et Khénifra, les prostituées instruites représentent 2%.
Dr. Bezad renvoie la responsabilité aussi aux clients qui parfois forcent les prostituées à exercer sans préservatif en échange d'un prix plus conséquent. Les marocains en général naiment pas utiliser le préservatif , déplore-t-elle. Le client n'est pas concerné par les programmes de sensibilisation, commente Dr. Bezad.
Selon cette étude, les travailleuses du sexe ont une perception erronée des maladies sexuellement transmissibles. Elles connaissent peu ou mal le SIDA, et elles ignorent les autres maladies.
Droit à une information adéquate
Et pour faire face, Mme. Bezad appelle à une autocritique des associations travaillant dans ce domaines.
Depuis 20 ans, le Maroc mène des campagnes de sensibilisation par rapport à la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et surtout le SIDA. Cependant, ces campagnes ne donnent pas de fruits. Alors, on doit aller vers une stratégie ou chaque Marocain doit avoir droit à une information adéquate. Et on ne doit pas limiter nos actions seulement au milieu urbain, alors que des millions de Marocains, dans le milieu rural, sont négligés
Il ne faut pas quon joue lhypocrite. Notre société a ses maux quon doit étudier pour mieux les comprendre et les éradiquer. La prostitution existe et on doit la connaître. Car, le contact sexuel dans ce cadre, s'il nest pas protégé, ce qui est le cas actuellement, les maladies se propagent et cela aura de lourdes conséquences.
Dr. Nadia Bezad
Prostitution des mineures
Selon létude de lOPALS, 32,6% de léchantillon, composé de 500 travailleuse du sexe, révèlent avoir eu leur premier rapport sexuel à partir de 6 ans .
A lâge de 9 ans, elles deviennent professionnelles, cest-à-dire travailleuses du sexe rémunérées par un client montre lenquête.
La majorité des enquêtées, soit 59,4%, révèle avoir été payée pour la première fois entre 9 et 15 ans. Selon létude, le phénomène de la prostitution des mineures est plus répandu à Beni Mélal, Azrou et Meknès.
Pour ces fillettes, au delà de la pauvreté, létude menée montre quil existe une complicité des familles dans cette prostitution des mineures.
Auteur : Ahmed El Mekkaoui