Nicolas Bedos : histoire dun suicide médiatique en direct
Il en était conscient, averti, prévenu. Vendredi soir dernier, dans sa chronique hebdomadaire au sein de lémission de Franz-Olivier Gisbert, Nicolas Bedos na pas sourcillé en lisant sur son prompteur ses propres mots, défilant en ordre de bataille sous le regard médusé, ou le rire gêné de tous.
La semaine critique, cest le nom de lémission en question qui, pour loccasion, recevait entre autres Michel Rocard, Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut. Cest dire sil fallait du cran au jeune Bedos, qui décidemment tient beaucoup de son père, pour se livrer à cet exercice périlleux en cette compagnie. En cause ? Une critique franche et directe de la politique menée par lEtat dIsraël, ainsi que du business éhonté existant autour de la Shoah. Le tout en direct sur le service public sil vout plait. Le téléspectateur lambda, formaté à lidéologie dominante depuis lachat de sa télévision, a eu bien des raisons de se frotter les yeux, perturbé quil était par cette chronique fracassante et décalée.
Au départ, lhumoriste oriente son papier sur la critique dun film récent, Elle sappelait Sarah, film utilisant avec excès, comme tous ses semblables, « la mémoire de la shoah afin de renflouer les caisses lacrymales du cinéma français », grâce bien entendu au « devoir de mémoire, qui dispense au passage le cinéaste de faire preuve du moindre talent, et lui permet de se hisser vers le million dentrées en raflant les écoliers daujourdhui pour les parquer de force dans des salles de cinéma pédagogiques ».
Et Bedos de poursuivre, avec encore plus de brio et daudace : « Jeudi je fais un nouveau rêve, celui dans lequel je pourrais dégueuler sur Netanyahou et sur la politique menée par lEtat dIsraël sans que personne ne me traite dantisémite ( ) ou dantisémite inconscient qui, au fond de lui, nose le dire consciemment mais rêve de voir pendus : Patrick Bruel, Primo Lévy, Pierre Bénichou et ce qui reste dAriel Sharon ( ) moi qui suis tellement *** que je nai pas saisit cette notion très subtile selon laquelle sindigner devant une politique honteuse cest vouloir du mal à tous les juifs de la planète ».
Il en était conscient, averti, prévenu. Vendredi soir dernier, dans sa chronique hebdomadaire au sein de lémission de Franz-Olivier Gisbert, Nicolas Bedos na pas sourcillé en lisant sur son prompteur ses propres mots, défilant en ordre de bataille sous le regard médusé, ou le rire gêné de tous.
La semaine critique, cest le nom de lémission en question qui, pour loccasion, recevait entre autres Michel Rocard, Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut. Cest dire sil fallait du cran au jeune Bedos, qui décidemment tient beaucoup de son père, pour se livrer à cet exercice périlleux en cette compagnie. En cause ? Une critique franche et directe de la politique menée par lEtat dIsraël, ainsi que du business éhonté existant autour de la Shoah. Le tout en direct sur le service public sil vout plait. Le téléspectateur lambda, formaté à lidéologie dominante depuis lachat de sa télévision, a eu bien des raisons de se frotter les yeux, perturbé quil était par cette chronique fracassante et décalée.
Au départ, lhumoriste oriente son papier sur la critique dun film récent, Elle sappelait Sarah, film utilisant avec excès, comme tous ses semblables, « la mémoire de la shoah afin de renflouer les caisses lacrymales du cinéma français », grâce bien entendu au « devoir de mémoire, qui dispense au passage le cinéaste de faire preuve du moindre talent, et lui permet de se hisser vers le million dentrées en raflant les écoliers daujourdhui pour les parquer de force dans des salles de cinéma pédagogiques ».
Et Bedos de poursuivre, avec encore plus de brio et daudace : « Jeudi je fais un nouveau rêve, celui dans lequel je pourrais dégueuler sur Netanyahou et sur la politique menée par lEtat dIsraël sans que personne ne me traite dantisémite ( ) ou dantisémite inconscient qui, au fond de lui, nose le dire consciemment mais rêve de voir pendus : Patrick Bruel, Primo Lévy, Pierre Bénichou et ce qui reste dAriel Sharon ( ) moi qui suis tellement *** que je nai pas saisit cette notion très subtile selon laquelle sindigner devant une politique honteuse cest vouloir du mal à tous les juifs de la planète ».