Niger : les pays d'Afrique de l'Ouest fixent un ultimatum d'une semaine pour restaurer l'ordre constitutionnel et n'excluent pas un "recours à la force"
Réunie au Nigeria, la Cédéao a notamment demandé "la libération immédiate" du président Mohamed Bazoum et le "retour complet à l'ordre constitutionnel".
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche 30 juillet à Abuja (Nigeria), ont donné un ultimatum d'une semaine
aux putschistes nigériens. La Cédéao a notamment demandé
"la libération immédiate" du président Mohamed Bazoum et le
"retour complet à l'ordre constitutionnel", selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d'Etat nigérian Bola Tinubu. Si ces demandes ne
"sont pas satisfaites dans un délai d'une semaine", la Cédéao
"prendra toutes les mesures nécessaires" et
"ces mesures peuvent inclure l'usage de la force", a-t-elle fait savoir. Suivez notre direct.
L'Elysée réagit à la manifestation devant l'ambassade française.
La France répliquera
"de manière immédiate et intraitable" en cas d'attaque contre ses ressortissants, a réagi l'Elysée après la manifestation devant l'ambassade de France à Niamey. Le président de la République
"ne tolèrera aucune attaque contre la France et ses intérêts", poursuit l'Elysée.
"Les forces nigériennes ont l'obligation d'assurer la sécurité de nos emprises diplomatiques", souligne de son côté le Quai d'Orsay.
Des slogans antifrançais et prorusses scandés.
Des milliers de manifestants se sont réunis ce devant l'ambassade de France à Niamey, avant d'être dispersés par des grenades lacrymogènes. Certains ont insisté pour entrer dans l'ambassade. D'autres ont arraché la plaque affichant "Ambassade de France au Niger", avant de la piétiner et de la remplacer par des drapeaux russes et nigériens.
"Vive Poutine" et
"A bas la France", criaient plusieurs participants.
Le général Tiani dirige désormais le pays.
Les militaires putschistes ont annoncé mercredi avoir renversé le président Mohamed Bazoum, élu en 2021. Le chef de la Garde présidentielle nigérienne,
le général Abdourahamane Tiani, a pris la parole à la télévision nationale vendredi pour annoncer qu'il allait dorénavant diriger le pays. La communauté internationale a réagi en bloc à sa prise de pouvoir et affirmé qu'elle ne reconnaissait pas les autorités issues du putsch...........
Des milliers de manifestants pro-putschistes se sont réunis devant l'ambassade de France à Niamey, scandant des slogans antifrançais et prorusses.
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