Le Mythe du Martyr de Fatima
Chaque année, les Chiites s'échangent entre eux des condoléances à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Fatima. Ils se regroupent dans leurs temples décorés pour l'occasion, ils baissent l'intensité de la lumière pour installer une ambiance cabalistique ; puis un Gourou leur psalmodie l'histoire de l'agression de Fatima et toutes les prétendues souffrances qu'elle aurait subies. Les Chiites inclinent alors leurs têtes et simulent des pleurs, tout en se cachant les yeux avec leurs mains. Une fois que l'émotion des adeptes a atteint son paroxysme, le Gourou termine son discours en rappelant à ses fidèles que chacun d'entre eux a l'obligation de détester les ennemies de Fatima. Et c'est ainsi que la secte, par ruse et manipulation, installe la haine des Compagnons du Prophète, dans le coeur des Chiites.
Une Tragédie Shakespearienne
La secte rapporte qu'après la mort du Messager, « un gang de Compagnons » (
Abder Rahman Ibn Aouf, Zayd Ibn Thabit, Khalid Ibn Walid...) se serait composé avec à leur tête, le beau père du Prophète : 'Omar Ibn Khattab. Ils avaient pour mission de lister tous ceux qui n'avaient pas encore donné leur serment d'allégeance au nouveau Calife, Abu Bakr, et de les obliger par la force à venir le faire.
« Le gang des Compagnons », s'est alors regroupé devant la maison de Fatima, tenant dans leurs mains des torches de Feu. Ils ordonnèrent à 'Ali de sortir afin qu'il fasse allégeance à Abu Bakr, mais il refusa, prétextant qu'il était en train d'écrire la totalité du Coran et qu'il jura de ne pas sortir avant d'avoir terminé sa compilation. Les Compagnons auraient alors menacé de brûler la maison si 'Ali ne sortait pas immédiatement. Il y avait dans celle-ci, la famille de 'Ali, mais également Zubayr, Abbas, Miqdad, et des Hashémites.
Ne pouvant plus patienter, Omar décida de défoncer la porte d'entrée. Fatima se trouvant juste derrière elle, fut projetée et coincée contre le mur ; un clou se serait enfoncé dans sa poitrine et une de ses côtes se serait brisée. Les Chiites rapportent qu'elle était enceinte de six mois d'un enfant nommé "Mohsin" (sa cinquième grossesse à l'âge de dix-huit ans), et que la blessure provoquée par Omar entraina son avortement. Puis, Il lui aurait assigné des baffes tellement puissantes que ses boucles d'oreilles se seraient envolées (avec un hijab couvrant ses oreilles ?)
Toujours selon la secte, 'Ali se serait fait trainé par des cordes dans les rues de Médine, enchaîner comme un monstre et humilié par les Compagnons du Prophète, jusque devant Abou Bakr. Ce dernier ne l'obligea pas à lui faire allégeance et lui permit de rentrer chez lui.
Fatima sortit avec d'autres femmes Hashémites à la recherche d'Ali, tout en pleurant, (sachant qu'elle avait une côte cassée et un bébé mort dans le ventre) puis elle alla se plaindre sur la tombe du Prophète de ce que ces Compagnons venaient de lui faire subir. Quant à 'Ali, il regrettait de ne pas être Calife à la place du Calife. Pour lui remonter le moral, il recevait quotidiennement la visite de l'ange Gabriel.
Fatima décéda six mois plus tard. Les Chiites racontent que 'Ali l'enterra secrètement, ce qui a beaucoup déplu à un certain curieux. Omar commença alors à creuser toutes les tombes pour la retrouver. Cette fois ci, 'Ali se serait énervé, il prit son sabre doul-fiqar et menaça Omar de mort s'il continuait ses recherches. Abu Bakr entendit les paroles de 'Ali et ordonna à Omar de stopper les fouilles.