Plainte pour génocide présentée à la Cour Pénale Internationale (CPI) le jeudi 9 novembre 2023 – La justice est la réponse à la violence

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Drianke
  • Date de début Date de début
Isra ël a fermé jeudi les six écoles des Nations unies à Jérusalem-Est annexée, trois mois après l'entrée en vigueur d'une loi interdisant les activités de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a dénoncé "une atteinte à l'enfance, une atteinte à l'éducation" et "un mépris flagrant du droit international"

Dans le camp de réfugiés palestiniens de Chouafat, dans le secteur oriental de la Ville Sainte, occupé et annexé par Isr aël depuis 1967, un photographe de l'AFP a vu des forces israéliennes investir deux écoles et placarder un ordre de fermeture indiquant que ces établissements fonctionnaient illégalement faute d'"autorisation".

Les enfants présents ont dû évacuer les lieux, beaucoup en pleurs. Plusieurs jeunes écolières, émues ou choquées, se sont prises dans les bras avant de se séparer.


Selon l'Unrwa, qui gère ces écoles, un membre du personnel a été arrêté.

Les forces israéliennes ont "fermé jeudi six écoles des Nations unies à Jérusalem-Est annexée, [ont] collé des ordres de fermeture sur les six établissements, et [sont entrées] de force dans trois des six écoles", a déclaré un porte-parole de l'agence onusienne, Jonathan Fowler, à l'AFP.

L'ordre de fermeture stipule qu'"à partir du 8 mai 2025, il sera interdit de faire fonctionner l'établissement éducatif, d'employer un enseignant, un personnel enseignant ou tout autre personnel, et il sera interdit d'accueillir des élèves ou d'autoriser l'entrée d'élèves dans l'établissement".

- "Violation du droit" -

Créée par l'Assemblée générale de l'ONU en 1949, l'Unrwa gère notamment des centres de santé et des écoles destinés aux réfugiés palestiniens dans les Territoires palestiniens occupés, au Liban, en Syrie et en Jordanie.


Une nouvelle loi israélienne interdisant ses activités est entrée en vigueur le 30 janvier. Du fait de l'annexion, jugée illégale par l'ONU, la loi s'applique à Jérusalem-Est, mais pas au reste de la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967.

Les autorités israéliennes accusent des employés de l'agence onusienne d'avoir participé aux attaques perpétrées le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas, à l'origine de la guerre toujours en cours dans la bande de Gaza.

L'ONU avait annoncé en août 2024 avoir limogé neuf de ses employés à Gaza, indiquant qu'ils pourraient avoir été impliqués dans ces attaques.

Les Nations unies avaient néanmoins précisé que sa commission d'enquête ad hoc n'avait pas pu authentifier de manière indépendante les renseignements utilisés par Israël pour étayer ses allégations.

Le directeur de l'Unrwa en Cisjordanie, Roland Friedrich, a indiqué à l'AFP que des forces "lourdement armées" avaient encerclé jeudi matin les trois écoles de l'Unrwa dans le camp de Chouafat.


Quelque 550 élèves âgés de 6 à 15 ans étaient alors présents, a-t-il dit, qualifiant l'épisode de "traumatisant pour les jeunes enfants qui risquent de perdre l'accès à l'éducation immédiatement".

Au total, selon l'Unrwa, ce sont 800 jeunes écoliers dont l'année scolaire a été "brutalement interrompue" alors qu'elle devait normalement courir jusqu'au 20 juin.

L'Autorité palestinienne, basée à Ramallah, a condamné ces fermetures dans une déclaration à l'AFP, les qualifiant de "violation du droit des enfants à l'éducation".

Dans un communiqué, son ministère de l'Education les a ensuite taxées de "crime", tout en exhortant la communauté internationale à "assumer ses responsabilités".

Arguant que la nouvelle législation "viole les droits de l'homme fondamentaux et les obligations d'Israël en vertu du droit international", Adalah, ONG israélienne de défense des droits de la minorité arabe, avait déposé le 16 janvier une requête auprès de la Cour suprême mais sa demande de suspension avait été rejetée.


Saisie une seconde fois, la Cour suprême avait fait valoir que la municipalité de Jérusalem offrait d'autres options pour l'enseignement des élèves de ces écoles -- une offre jugée "totalement inadéquate" par Adalah.
 

Génocidaires : si, si, ils l’ont dit !

23 mai 2025ACTUALITÉS, VIDÉOS
Moshe Feiglin, ancien membre du parlement israélien a tenu cette semaine des propos haineux, d’une extrême violence sur Gaza, lors d’une émission matinale diffusée à la télévision israélienne. “Chaque enfant, chaque bébé à Gaza est un ennemi”, a-t-il déclaré, affirmant que “Gaza doit être occupée et colonisée” sans y laisser “un seul enfant gazaoui”, des […]

Lire plus
 

Fattouh appelle les Nations Unies à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux crimes de l'occupation​

Ramallah, 1er juin 2025 (WAFA) - Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a déclaré que le massacre commis par les forces d'occupation israéliennes à l'ouest de Rafah contre des milliers de citoyens affamés, qui a entraîné le martyre et la blessure de dizaines de personnes, incarne un crime de guerre odieux et l'utilisation délibérée de la faim comme arme de meurtre de masse perpétré par le gouvernement d'occupation contre notre peuple palestinien sans défense.

Dans un communiqué publié dimanche par le conseil, Fattouh a affirmé que l'armée d'occupation avait attiré les affamés vers des sites de secours sous son contrôle militaire, puis avait ouvert le feu sur eux de sang-froid, dans une scène qui reflète une brutalité sans précédent et une planification systématique pour transformer ces sites en pièges mortels de masse.

Il a ajouté : « Ce crime n’est pas isolé de la réalité du siège imposé à la bande de Gaza depuis des mois, qui a transformé la vie en enfer, entraîné la mort de dizaines d’enfants à cause de la famine et enregistré une augmentation terrifiante des fausses couches dues à la malnutrition et au manque de soins de santé. »

Fattouh a souligné que ce qui se passe à Gaza est un génocide global perpétré sous les yeux de la communauté internationale, qui voit des enfants palestiniens mourir de faim ou être ciblés par des missiles alors qu'ils cherchent de la nourriture, sans prendre une position sérieuse pour mettre fin à cette tragédie humanitaire.

Il a expliqué que l’occupation ne s’est pas limitée à la destruction de maisons et d’infrastructures, mais a plutôt eu recours à la famine systématique comme outil de génocide, puis a accompli le crime en tirant sur les affamés, en violation flagrante de toutes les conventions internationales, notamment les Conventions de Genève, qui interdisent de cibler les civils et de les affamer comme méthode de guerre.

Le président du Conseil a souligné que l'occupation a établi des points de contrôle et des camps d'apartheid visant à humilier les affamés et à briser la volonté des Palestiniens, qui ont été soumis à une agression et un siège continus pendant 604 jours pour briser leur détermination.

Fattouh a appelé le Conseil de sécurité, les Nations Unies et toutes les organisations internationales des droits de l’homme à prendre des mesures concrètes contre l’agression génocidaire et le nettoyage ethnique, à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ce crime, à imposer une protection internationale immédiate à notre peuple et à tenir les dirigeants de l’occupation responsables devant la Cour pénale internationale en tant que criminels de guerre.

Fattouh a conclu en déclarant : « Le sang des martyrs et la souffrance des enfants et des femmes de Gaza sont un test pour la conscience du monde. Ces massacres brutaux ne seront pas effacés par le silence du monde. Au contraire, ils resteront une tache de honte sur le front de ceux qui gardent le silence et une incitation pour notre peuple à poursuivre sa lutte légitime jusqu'à la fin de l'occupation et l'avènement de la liberté et de l'indépendance. »

R.N
 

L’Union européenne qualifie de « génocide » les actes israéliens à Gaza​

jeudi 19-juin-2025

Bruxelles-CPI

La Haute représente de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, a déclaré que l’objectif israélien est de s’emparer de toute la bande de Gaza, soulignant la nécessité d’accroitre la pression sur Tel-Aviv.

Kallas s’est prononcée lors d’une intervention dans une session du parlement européen à Strasbourg où les européens ont qualifié pour la première fois les actes d’Israel de « génocide ».

La session tenue sous le slogan « Stop au génocide à Gaza : Il est temps de punitions européennes », intervient de suite à une initiative du « Groupe de la Gauche » européenne qui comprend 46 députés. Les députés ont adressé des critiques virulentes à la Haute représente de l’UE qui a reconnu que « Israel a dépassé la simple autodéfense » et que le siège qui est imposé à la bande de Gaza ne l’a pas protégé mais il a sapé « des siècles des principes fondamentaux ».

Kallas a indiqué que 90% des gazaouis ont été déplacés alors que le reste dépend totalement des aides humanitaires. Elle a souligné qu’Israel a fait usage de la force excessive et détruit des infrastructures civiles, entrainant des pertes humaines massives.

« Israel a déclaré vouloir contrôler l’ensemble de la bande de Gaza. Modifier, réduire ou annexer un territoire constitue une violation directe du droit international », a déploré Kallas tout en assurant qu’il faut faire plus de pression sur Israel, « je le ferai moi-même, comme je l’avais fait tant de fois auparavant », a-t-elle promis.
 
Retour
Haut