Que se passe t'il Au Venezuela ?

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Venezuela : le plan secret des Etats-Unis pour chasser Maduro du pouvoir​

Amériques. Washington a proposé une porte de sortie au président vénézuélien accusé d’avoir volé l’élection du 28 juillet, affirme "The Wall Street Journal".​


Publié le 12/08/2024 à 13:00

La pression internationale s’accentue sur le Venezuela. Alors que la réélection de Nicolas Maduro à un troisième mandat est fortement contestée au sein du pays et à l’international, les Etats-Unis manœuvrent en coulisses pour pousser le dictateur à abandonner le pouvoir, selon un article du Wall Street Journal, publié dimanche 11 août. Jeudi soir, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’était déjà positionné publiquement sur les résultats de cette élection controversée : "Compte tenu des preuves incontestables, il est clair pour les Etats-Unis et, surtout, pour le peuple vénézuélien, que Edmundo Gonzalez Urrutia a gagné le plus de voix lors de l’élection présidentielle du 28 juillet". Selon le journal, les Américains auraient alors proposé à Maduro de le gracier, en échange de son départ d’ici janvier.......

 

Venezuela : le plan secret des Etats-Unis pour chasser Maduro du pouvoir​

Amériques. Washington a proposé une porte de sortie au président vénézuélien accusé d’avoir volé l’élection du 28 juillet, affirme "The Wall Street Journal".​


Publié le 12/08/2024 à 13:00

La pression internationale s’accentue sur le Venezuela. Alors que la réélection de Nicolas Maduro à un troisième mandat est fortement contestée au sein du pays et à l’international, les Etats-Unis manœuvrent en coulisses pour pousser le dictateur à abandonner le pouvoir, selon un article du Wall Street Journal, publié dimanche 11 août. Jeudi soir, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’était déjà positionné publiquement sur les résultats de cette élection controversée : "Compte tenu des preuves incontestables, il est clair pour les Etats-Unis et, surtout, pour le peuple vénézuélien, que Edmundo Gonzalez Urrutia a gagné le plus de voix lors de l’élection présidentielle du 28 juillet". Selon le journal, les Américains auraient alors proposé à Maduro de le gracier, en échange de son départ d’ici janvier.......

Maduro est comme les autres dictateurs, qu'ils soient Sud Américain, Européen, Africain, ou Moyen Orientaux... ils vivent dans l'illusion de l'impunité totale... À la fin ils crèvent comme des rats au fond d'un trou... parmi les exceptions il y a Fidel Castro, quelques africains qui sont mort de vieillesse (Bongo), il y a aussi Staline. Moi je serais Maduro, je leur dis... $250 million, je choisi un pays comme l'Espagne, le Canada, les Emirats avec un passeport sans visas... et je vous laisse la m@rde que je vous ai créé.... Mais..... Rien ne garanti que d'ici 5, 10 ans, je ne sois retrouvé mort dans la baignoire de ma chambre à coucher, et les infos disent Nicolas est mort d'une overdose de chagrin.....
 
Maduro est comme les autres dictateurs, qu'ils soient Sud Américain, Européen, Africain, ou Moyen Orientaux... ils vivent dans l'illusion de l'impunité totale... À la fin ils crèvent comme des rats au fond d'un trou... parmi les exceptions il y a Fidel Castro, quelques africains qui sont mort de vieillesse (Bongo), il y a aussi Staline. Moi je serais Maduro, je leur dis... $250 million, je choisi un pays comme l'Espagne, le Canada, les Emirats avec un passeport sans visas... et je vous laisse la m@rde que je vous ai créé.... Mais..... Rien ne garanti que d'ici 5, 10 ans, je ne sois retrouvé mort dans la baignoire de ma chambre à coucher, et les infos disent Nicolas est mort d'une overdose de chagrin.....
Mort dans SA chambre à coucher, pas la mienne:D:D:D
 

Les Etats-Unis démentent avoir offert une amnistie au président vénézuélien pour céder le pouvoir​

- « Depuis les élections du 28 juillet, nous n'avons fait aucune offre spécifique d'amnistie à Maduro ni à d'autres », a déclaré la Maison Blanche​

Michael Gabriel Hernandez |13.08.2024 -


La Maison Blanche a démenti lundi, les informations selon lesquelles elle aurait proposé une amnistie au président vénézuélien, Nicolas Maduro, pour tenter de le faire quitter le pouvoir dans un contexte de troubles politiques persistants.

« Depuis les élections du 28 juillet, nous n'avons fait aucune offre spécifique d'amnistie à Maduro ni à d'autres », a déclaré la porte-parole Karine Jean-Pierre aux journalistes.

« Ce dont je peux parler, c'est que depuis les élections, nous n'avons tout simplement pas fait ce type d'offre », a-t-elle précisé.

Ce démenti intervient après que le Wall Street Journal a rapporté dimanche, que l'administration Biden était en pourparlers secrets pour que Maduro renonce au pouvoir, dans le cadre de ce qu'il a appelé une « offre à long terme » qui comprendrait la protection du président vénézuélien et de ses hauts fonctionnaires contre des poursuites judiciaires, outre la garantie que Washington ne demanderait pas leur extradition.

Karine Jean-Pierre n'a pas dit si de telles offres avaient été faites avant les élections du 28 juillet.

Le département de la Justice a annoncé en mars 2020 des actes d'accusation contre Maduro et 14 de ses hauts fonctionnaires pour de multiples chefs d'accusation, notamment des allégations selon lesquelles le président aurait collaboré avec les rebelles des FARC pour « inonder » les États-Unis de cocaïne.

Le Conseil national électoral du Venezuela a annoncé le 29 juillet que le président Nicolas Maduro avait obtenu un troisième mandat avec 51,2 % des voix - un résultat rejeté par l'opposition, qui maintient que les résultats des élections sont frauduleux.

La cheffe de l'opposition Maria Corina Machado a exhorté les citoyens à participer à des manifestations de masse le 17 août pour contester les résultats.

Karine Jean-Pierre a déclaré que plus de 80% des procès-verbaux de vote publiés par des groupes de la société civile corroborent les allégations de fraude. « Nous pensons donc que Maduro doit le reconnaître », a-t-elle noté.

*Traduit de l'anglais par Malèk Jomni
 

Au Venezuela, Maduro exige une répression implacable face aux violences post-électorales meurtrières​

FRANCE 24

Alors qu'un nouveau bilan officiel fait état de 25 morts et près de 200 blessés dans les manifestations contestant la réélection de Nicolas Maduro au Venezuela, ce dernier a affirmé, lundi, que les services de l'État devaient agir avec une "main de fer face à la criminalité, à la violence et aux crimes de haine".

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, dont la réélection est contestée, a exigé, lundi 12 août, que les services de l'État agissent avec une "main de fer" après les troubles qui ont fait 25 morts, selon un nouveau bilan officiel.

"En tant que chef d'État, chef de gouvernement et président du Venezuela, j'exige de tous les pouvoirs de l'État une plus grande rapidité, une plus grande efficacité et une main de fer face à la criminalité, à la violence et aux crimes de haine. Une main de fer et une justice sévère", a lancé Nicolas Maduro lors d'une réunion du Conseil de défense et d'État, réunissant tous les hauts responsables vénézuéliens.

Le dirigeant a rendu responsable la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado, qui n'a pas pu se présenter à l'élection car déclarée inéligible, et le candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, des violences, les accusant d'une tentative de "coup d'État" et d'avoir voulu créer une "guerre civile".

"Où sont les auteurs intellectuels de cette violence(...) Où est M. Edmundo Gonzalez Urrutia ? Pourquoi fuit-il ? Pourquoi ne montre-t-il pas son visage ? Où est la plus grande fasciste, Mme Machado, qui ordonne de tuer, qui ordonne d'assassiner ?", a pesté le président.

Nouveau bilan​




Lire la suite sur FRANCE 24
 
La « CIA » américaine est à l’origine de beaucoup de problèmes dans le monde,afin d’y créer des chaos et asseoir la domination américaine ( dernier exemple,la guerre ukrainienne contre la Russie,avec leur révolution du Maïdan)..Ce service » secret » américain est un excrément nocif et toxique pour le monde..Et je constate que leurs nocivités veut renverser la présidence vénézuélienne..

 

Venezuela : le plan secret des Etats-Unis pour chasser Maduro du pouvoir​

Amériques. Washington a proposé une porte de sortie au président vénézuélien accusé d’avoir volé l’élection du 28 juillet, affirme "The Wall Street Journal".​


Publié le 12/08/2024 à 13:00

La pression internationale s’accentue sur le Venezuela. Alors que la réélection de Nicolas Maduro à un troisième mandat est fortement contestée au sein du pays et à l’international, les Etats-Unis manœuvrent en coulisses pour pousser le dictateur à abandonner le pouvoir, selon un article du Wall Street Journal, publié dimanche 11 août. Jeudi soir, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’était déjà positionné publiquement sur les résultats de cette élection controversée : "Compte tenu des preuves incontestables, il est clair pour les Etats-Unis et, surtout, pour le peuple vénézuélien, que Edmundo Gonzalez Urrutia a gagné le plus de voix lors de l’élection présidentielle du 28 juillet". Selon le journal, les Américains auraient alors proposé à Maduro de le gracier, en échange de son départ d’ici janvier.......

Remplacer Etats Unis par France et Venezuela par Cote d' Ivoire
ils veulent faire pareil qu' a Gbagbo
le pire c' est que quand Gbagbo est innocenté ils arretent la procédure judiciaire apres les memes se plaindront des migrants...
 

L'avion officiel du président vénézuélien confisqué par les Américains​


Les États-Unis ont confisqué lundi 2 septembre en République dominicaine, l'avion officiel du président du Venezuela, Nicolás Maduro, sur la base des sanctions américaines qui pèsent sur le Venezuela, selon une information rapportée en exclusivité par la chaîne CNN.


Comme l'ont expliqué deux responsables américains, les États-Unis ont déplacé l'avion vers la Floride ce lundi. "S'emparer de l'avion du chef de l'Etat étranger est une chose inédite en matière pénale....Nous envoyons ici un message clair : personne n'est au-dessus des lois, personne n'est à l'abri des sanctions américaines« , a déclaré l'un des responsables à CNN. Il n'y a toujours pas de confirmation officielle de ce qui s'est passé, une saisie présumée survenue après que les États-Unis aient déterminé que l'acquisition de l'avion »violait les sanctions américaines, entre autres questions pénales« , souligne la chaîne de télévision.

Une opération impliquant la collaboration de plusieurs agences fédérales avec les autorités dominicaines.



 

Venezuela : le candidat de l'opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia, a quitté le pays pour l'Espagne​

L'homme politique de 75 ans, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle du 28 juillet face à Nicolas Maduro.

Ciblé par un mandat d'arrêt, Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l'opposition qui revendique la victoire à la présidentielle face à Nicolas Maduro, a quitté samedi 7 septembre à la surprise générale le Venezuela pour l'Espagne qui lui a accordé l'asile.

"Je confirme qu'il est parti vers l'Espagne", a déclaré à l'AFP l'avocat de Edmundo Gonzalez Urrutia, José Vicente Haro. "A sa demande, Edmundo Gonzalez vole vers l'Espagne à bord d'un avion de l'armée de l'air espagnole. Le gouvernement espagnol s'engage à respecter les droits politiques et l'intégrité physique de tous les Vénézuéliens", a précisé le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares sur les réseaux sociaux, reprenant les termes d'un communiqué du gouvernement..........

 
Venezuela : Maduro offre 100 000 dollars pour la capture de l’opposant González Urrutia.

Les autorités vénézuéliennes ont annoncé jeudi l’octroi d’une “récompense de 100 000 dollars” pour toute information “permettant la capture” de l’opposant Edmundo González Urrutia, qui revendique la victoire à la dernière élection présidentielle, rapporte El País. M. González Urrutia, exilé en Espagne, s’est envolé jeudi pour l’Argentine, où il doit rencontrer samedi le président Javier Milei.

L’opposition et une grande partie de la communauté internationale considèrent l’opposant de 75 ans comme le véritable vainqueur de l’élection présidentielle de juillet dernier, remportée officiellement par le président sortant Nicolás Maduro, qui n’a jamais présenté les procès-verbaux. M. Maduro doit prêter serment le 10 janvier pour son troisième mandat, mais M. González Urrutia “défie depuis des semaines le régime chaviste en assurant qu’il reviendra dans son pays pour prendre ses fonctions de président”, précise le quotidien espagnol.
 

On vous résume l'escalade entre Donald Trump et Nicolas Maduro, le président du Venezuela, qui accuse les Etats-Unis de préparer un "changement de régime"​

Tendues depuis le premier mandat du républicain à la Maison Blanche, les relations se sont envenimées en août. Washington promet notamment une prime pour l'arrestation du président vénézuélien, qu'elle accuse de diriger un cartel.

Une surenchère verbale et militaire. Entre les Etats-Unis de Donald Trump et le Venezuela de Nicolas Maduro, la tension ne cesse de croître. Jeudi, le Vénézuélien a assuré qu'il n'y avait "aucune chance" que les Américains parviennent à envahir son pays, agitant le spectre d'une attaque des Etats-Unis. Si Washington n'a jamais menacé de renverser un président qu'elle considère "illégitime", l'administration de Donald Trump a rehaussé à 50 millions de dollars la récompense promise pour toute aide à l'arrestation de Nicolas Maduro, qu'elle accuse d'être impliqué dans le trafic de drogue. Et elle a déployé des navires non loin des côtes vénézuéliennes, au nom de cette même lutte contre le narcotrafic, tandis que le président vénézuélien annonçait mobiliser 4,5 millions de miliciens.

Derniers mouvements en date : des journalistes de l'AFP ont vu, vendredi 29 août, un croiseur lance-missiles américain, l'USS Lake Erie, entrer dans le canal de Panama en direction des Caraïbes, où le déploiement militaire américain provoque la colère du Venezuela. Franceinfo vous remonte le fil de ces tensions et vous explique pourquoi les deux pays sont aujourd'hui à couteaux tirés.

Acte 1 : Donald Trump sanctionne le Venezuela lors de son premier mandat, et plombe son économie​

Au pouvoir depuis 2013, Nicolas Maduro dénonce depuis longtemps une ingérence des Etats-Unis dans les affaires vénézuéliennes. De lourdes sanctions américaines ont été infligées à l'économie du pays, durant le premier mandat de Donald Trump, contre ce chef d'Etat allié de la Chine et de la Russie. Un embargo interdit ainsi à toute entreprise américaine d'acheter du pétrole vénézuélien. "Dès 2019, le président américain a infligé des sanctions économiques au Venezuela, notamment sur le pétrole produit par le pays, ce qui a eu des conséquences désastreuses", explique à franceinfo Thomas Posado, chercheur à l'université de Rouen Normandie. Or, l'or noir représentait alors 96% du revenu national, et trois quarts des recettes pétrolières provenaient de clients américains. "Le PIB du pays a reculé de 80% entre 2014 et 2020, et la moitié de ce recul provient des sanctions états-uniennes", poursuit l'auteur de Venezuela : de la révolution à l'effondrement.

En 2020, Donald Trump et son administration inculpent Nicolas Maduro pour narcoterrorisme. Ils accusent le président vénézuélien d'être lié au Cartel de los Soles (cartel des Soleils), présenté comme une organisation criminelle de généraux vénézuéliens accusée d'avoir envoyé des centaines de tonnes de drogues aux Etats-Unis. "Le nom fait référence aux épaulettes ornées de soleil des militaires du Venezuela, mais nous n'avons actuellement aucune preuve de l'existence de cette organisation", nuance Thomas Posado, qui estime que "cette accusation est très largement politique, pour s'attaquer à un gouvernement hostile aux Etats-Unis".

L'annonce de l'inculpation du président vénézuélien était accompagnée de la promesse d'une prime de 15 millions de dollars en échange de toute information permettant de l'arrêter. Une prime plusieurs fois rehaussée depuis, et portée à 50 millions de dollars le 7 août dernier par l'administration de Donald Trump. "C'est la prime la plus importante de notre histoire, et le DOUBLE du montant offert pour Oussama Ben Laden", a écrit sur X le numéro deux de la diplomatie américaine, Christopher Landau. Nicolas Maduro nie de son côté tout lien avec le trafic de drogue, bien que deux neveux de son épouse aient été condamnés à New York pour trafic de cocaïne.
 

Acte 2 : Washington juge la réélection de Nicolas Maduro en 2024 "illégitime"​

Le 10 janvier dernier, Nicolas Maduro était investi une nouvelle fois comme président du Venezuela, dix jours avant Donald Trump aux Etats-Unis. L'occasion pour l'administration de Joe Biden, de dénoncer une nouvelle fois le caractère "illégitime" de la réélection du président vénézuélien pour un troisième mandat de six ans, en juillet 2024, alors que l'opposition avait revendiqué la victoire. L'ancien chauffeur de bus et disciple de Hugo Chavez, au pouvoir depuis la mort de ce dernier en 2013, est accusé de longue date de se maintenir grâce à la force et à des fraudes électorales. En 2019, déjà, les Etats-Unis de Donald Trump avaient reconnu un opposant, Juan Guaido, comme président légitime du Venezuela.

Lors de la dernière présidentielle, "les institutions gouvernementales liées à Nicolas Maduro ont proclamé une victoire à 52% du président, sans fournir les résultats officiels, alors que le rapport de force était nettement en faveur de l'opposition, explique Thomas Posado. C'est le résultat d'une dérive autoritaire dans le pays". Pour cette raison, la prime contre Nicolas Maduro avait été relevée à 25 millions de dollars en début d'année. "Il y a deux camps qui s'opposent au sein du gouvernement américain : un camp marqué par la diplomatie, et un autre marqué qui souhaite faire jouer les rapports de force, estime Thomas Posado. Mais ils ont un objectif commun : faire plier Nicolas Maduro, lutter contre l'influence chinoise en Amérique latine, mais aussi permettre le renvoi de migrants vénézuéliens aux Etats-Unis dans le pays."

Acte 3 : les Etats-Unis envoient des navires dans les Caraïbes, Nicolas Maduro mobilise des milices​

Le 18 août, Nicolas Maduro a assuré avoir activé "un plan spécial" pour préparer de "4,5 millions de miliciens" – un chiffre contesté par les experts à défendre le territoire national. Il a dénoncé une tentative de "changement de régime, d'attaque terroriste militaire", et assuré que ses milices étaient "préparées, activées et armées". Une réponse manifeste à la hausse de la prime américaine pour son arrestation, mais aussi à l'annonce par le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Marco Rubio, du déploiement de forces navales et aériennes américaines dans les Caraïbes pour une opération antidrogue.

Depuis, les Etats-Unis et le Venezuela rivalisent de réponses militaires. Interrogée par la presse sur un éventuel déploiement de troupes américaines au Venezuela, la porte-parole de la Maison Blanche a affirmé le lendemain que Donald Trump recourrait à "tous les moyens" pour "empêcher les drogues d'inonder" les Etats-Unis. Depuis le 21 août, Donald Trump a dépêché plusieurs navires de guerre au large du Venezuela, des destroyers lance-missile, au motif de lutter contre le narcotrafic international. Un croiseur les a encore rejoints vendredi, après avoir traversé le canal de Panama.

"Ce qu'ils menacent d'essayer de faire contre le Venezuela est immoral, criminel et illégal", a lancé de son côté Nicolas Maduro à l'Assemblée nationale vénézuélienne, le 24 août. Le lendemain, lundi, Caracas a annoncé la mobilisation de 15 000 membres de ses forces de sécurité à la frontière avec la Colombie, au nom, là-aussi, de la lutte antidrogue. Mardi, le ministre des Armées vénézuélien a déclaré envoyer des "patrouilles navales dans le golfe du Venezuela et des navires de plus grand tonnage plus au nord dans nos eaux territoriales", ainsi qu'"un déploiement important de drones avec différentes missions".

En point d'orgue de cette montée des tensions, Nicolas Maduro a prononcé un discours devant les forces armées, jeudi. "Il n'y a aucune chance qu'ils puissent entrer au Venezuela", a-t-il clamé au sujet des Américains, affirmant que son pays était préparé à défendre "la paix, la souveraineté et l'intégrité territoriale." S'il agite la menace d'un débarquement américain, dénonçant une tentative de "changement de régime", les Etats-Unis n'ont jamais menacé publiquement d'envahir le pays. "En mobilisant la population contre la menace des Etats-Unis, Nicolas Maduro peut à nouveau se présenter comme un défenseur de la souveraineté du Venezuela", observe Thomas Posado. Et se servir de cet épisode pour redorer son image auprès de sa population.
 

L’impérialisme états-unien contre le Venezuela, vu par un intellectuel Sioux.​

Publié par Venezuela infos


Cira Pascual Marquina – 23 août 2025

Membre inscrit de la Communauté Sioux de Lower Brule, l’historien renommé Nick Estes co-anime le podcast The Red Nation. Il est l’auteur de Our History Is the Future: Standing Rock Versus the Dakota Access Pipeline, and The Long Tradition of Indigenous Resistance (Verso, 2019), un ouvrage qui replace la lutte contre un oléoduc dans le contexte de plusieurs siècles de résistance autochtone au colonialisme et à l’impérialisme états-uniens.

Dans cette interview, Estes retrace les continuités entre le colonialisme de peuplement des États-Unis et leurs projets impérialistes dans le monde, soulignant comment les soi-disant « guerres indiennes » ont servi de modèle aux guerres sans fin menées par Washington. Il explique également comment les États-Unis ont pris pour cible à la fois les peuples autochtones sur leur propre territoire et des pays comme le Venezuela, par le biais de la dépossession, de la guerre et des sanctions. Estes aborde à la fois la profondeur de la violence impérialiste états-unienne et l’urgence de forger des liens entre les luttes autochtones, anti-impérialistes, bolivariennes et latino-américaines.


Cira Pascual Marquina – On connait la nature violente, voire exterminatrice de l’impérialisme états-unien envers les peuples et les nations, comme en témoignent clairement le génocide qu’il perpétue en Palestine et les mesures coercitives meurtrières qu’il impose au Venezuela. Cependant, l’impérialisme est également enraciné dans le colonialisme interne, en particulier la dépossession des nations autochtones en Amérique du Nord. Comment les processus impérialistes à l’intérieur des États-Unis reflètent-ils ceux qui se déroulent à l’extérieur ?

Nick Estes
– Dans notre hémisphère, deux idéologies clés sous-tendent le colonialisme et l’impérialisme états-uniens : le « destin manifeste » et la doctrine Monroe. La doctrine Monroe est essentiellement une extension du « destin manifeste ».

Lorsque les États-Unis ont été fondés il y a 250 ans, ils ne comptaient que 13 colonies le long de la côte est. En l’espace d’un siècle, ils s’étaient étendus pour s’emparer de plus d’un milliard d’acres de territoire et de possessions outre-mer. Cette expansion a fait progresser le projet d’une nation suprémaciste blanche au détriment des peuples autochtones. La doctrine Monroe a étendu cette même logique à l’ensemble de l’hémisphère.

Nous pouvons voir cette doctrine s’étendre à l’échelle mondiale aujourd’hui, avec la Palestine comme exemple le plus extrême. Quel est le but d’une telle violence ? Il s’agit en partie de terrorisme, d’envoyer un message au monde : voici ce qui arrive si vous résistez à l’Empire ; voici ce à quoi vous pouvez vous attendre si vous essayez de construire votre souveraineté et votre libération.

Israël, un projet sioniste, sert également les intérêts des États-Unis en projetant sa puissance en Asie occidentale, en déstabilisant la souveraineté régionale et, en fin de compte, en ouvrant une « porte dérobée » à la Chine. Cela est étroitement lié au programme de l’administration Trump : guerres tarifaires, ciblage des voisins de la Chine et contrôle des ressources nécessaires aux nouvelles technologies. Rien de tout cela n’est caché : c’est ouvertement déclaré.

Enfin, les guerres en Asie occidentale sont également des avertissements pour cet hémisphère................

 
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