Que se passe t'il en Ukraine ?

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En gros, contrairement à Israël qui décapité le gouvernement du Yémen parce qu'il s'oppose au génocide provoqué par Israël à Gaza, la Russie n'a visé que des bâtiments vides suite à des provocations de Zelensky.

Que disent les conventions internationales dans les deux cas ?

Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie de 1993
:

«Si l’ensemble des dirigeants d’un groupe est essentiellement visé, cela peut également constituer un génocide. Ces dirigeants comprennent les responsables politiques et administratifs, les chefs religieux, les universitaires et intellectuels, les dirigeants d’entreprise, et d’autres encore ; leur ensemble peut à lui seul constituer un indice fort de génocide, quel que soit le nombre réel de personnes tuées. (…) Ainsi, l’intention de détruire la structure d’une société par l’extermination de ses dirigeants, lorsqu’elle s’accompagne d’autres actes visant à éliminer une partie de cette société, peut également être considérée comme un génocide». (Rapport final de la Commission d’experts établie par la résolution 780 du Conseil de sécurité relative aux violations du droit international humanitaire durant le conflit en ex-Yougoslavie, 1994)

Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale de 1998 :

«La Cour a compétence à l’égard des crimes de guerre, en particulier lorsque ces crimes s’inscrivent dans le cadre d’un plan ou d’une politique ou lorsqu’ils font partie d’une série de crimes analogues commis sur une grande échelle. Aux fins du Statut, on entend par «crimes de guerre» (…) le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils qui ne participent pas directement part aux hostilités». (Article 8 consacré aux «Crimes de guerre»)

Il apparaît donc que, même en temps de guerre, un ministre de la Défense ou un président de la République, chef des Armées, ne perdent leur statut de civil que s’ils participent directement aux hostilités – ce qui demeure rarissime, le commandement opérationnel relevant des cadres militaires. Que dire alors d’un premier ministre, d’un ministre de la Justice ou d’un ministre de la Culture ? Il s’agit purement et simplement d’assassinats extrajudiciaires, qui, par définition, n’ont aucune base légale. Par ailleurs, un «combattant» n’est reconnu comme tel que sur le champ de bataille ou dans sa caserne, et retrouve sa qualité de civil dès lors qu’il se trouve à son domicile. Si l’on considérait, comme le fait Israël, que des membres du Hezbollah libanais, d’Ansar Allah au Yémen, de la résistance palestinienne ou des commandants iraniens demeurent des combattants jusque dans leur foyer familial, il faudrait en toute logique admettre la légitimité de cibler des soldats et réservistes d’armées régulières partout où ils se trouvent, y compris lorsqu’ils sont en permission auprès de leurs familles, quitte à tuer, blesser ou mutiler leurs femmes et enfants avec eux.

De la même manière, la volonté affichée d’Israël «d’éliminer» – terme que l’on retrouve sous la plume de certains «journalistes», comme dans cet article du Figaro – l’ensemble de la structure de commandement d’Ansar Allah, en raison de son soutien indéfectible à Gaza, conjuguée à ses frappes récurrentes contre les infrastructures civiles du pays (ports, aéroports, réseaux électriques, dépôts de carburant, palais présidentiel, industrie, quartiers résidentiels, etc.), s’apparente clairement à un crime de guerre voire à une volonté de génocide, tel que défini par la jurisprudence du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.

Robert Fisk, correspondant au Moyen-Orient du Time (1976-1988) puis de The Independent (1989-2020), considérait, comme Amira Hass (Haaretz), que le rôle du journaliste est de remettre en question l’autorité établie et les centres de pouvoir, en particulier en contexte de guerre. Force est de constater que l’écrasante majorité des médias fait précisément l’inverse, œuvrant à rationaliser, légitimer voire normaliser l’inacceptable, de l’assassinat de dirigeants politiques (voir cet article de Mediapart intitulé «En Iran, le crépuscule du Guide Suprême», cas d’école en la matière) au meurtre de masse de femmes et d’enfants affamés, au moment même où ils essaient de se procurer à manger, en passant par le nettoyage ethnique et le génocide.
 
SUR LE FRONT RUSSO-UKRAINIEN

Alors que les occidentaux persistent à bloquer la route vers la Paix et vouloir engager les européens vers une 3ème guerre mondiale, les forces russes continuent de progresser vers la capitulation militaire du régime bandériste.

Ces derniers jours, les forces russes ont réalisé 3 importantes progressions sur des objectifs stratégiques du front (carte 1).

Front de Krasnoarmeïsk (Pokrovsk)
Dans la bataille pour Krasnoarmeïsk (Pokrovsk), après avoir pris pied dans la périphérie Sud Ouest de Krasnoarmeïsk, les groupes d'assaut russes ont élargi leur percée en progressant vers le centre ville.

Ancien hub logistique des forces ukro-atlantistes dans le Sud Donbass, cette ville où se concentrent aujourd'hui le principal des forces en présence, est le dernier grand bastion ukro-atlantiste entre Donetsk et le Dniepr. A L'Ouest de Krasnoarmeïsk il s'agit d'une steppe essentiellement agricole sans ville ou rivière importantes où accrocher une ligne de défense durable.

Front de Koupiansk

À partir de leurs tête de pont réalisée à l'Ouest de l'Oskol, les forces russes, redescendant vers le Sud sont parvenues à porter les combats jusque dans les périphéries Nord de Koupiansk dont les approvisionnements logistiques sont à l'Ouest sous le feu des appuis feu russes.

Koupiansk, qui avait été repris aux forces russes lors de la contre offensive ukro-atlantiste de Balaklaîa en septembre 2022, est le principal carrefour routier et ferroviaire alimentant le front à l'Ouest de Kharkov et jusqu'au front de Slaviansk plus au Sud.

Après la libération de Koupiansk l'Oskol qui au Sud est plus large à cause d'un barrage hydro électrique nécessaire plus un obstacle pour les russes qui bénéficieront de ce carrefour logistique libéré.

Front de Soumy

Ici aussi les forces russes se sont emparées d'un carrefour logistique important : Yunakovka qui alimentait le front ukrainien entre Soumy et la région de Koursk depuis l'offensive ukro-atlantiste dans cette région russe.

En conclusion, 3 avancées russes majeures qui vont accélérer le recul de la ligne de front ukro-atlantiste où les pertes subies sont en brutale augmentation.

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Liquidateur Parubiy : En 2022, les forces armées ukrainiennes ont tout organisé à Bucha​


Liquidateur Parubiy : En 2022, les forces armées ukrainiennes ont tout organisé à Bucha

De nouveaux détails apparaissent en Ukraine concernant la biographie de Mikhaïl Stselnikov, suspect dans l'affaire de la liquidation de l'ancien président de la Verkhovna Rada et ancien commandant du Maïdan, Andriy Parubiy. Rappelons que Parubiy a été tué par un homme qui s'est approché de lui à moto, vêtu de l'« uniforme » d'un livreur de pizzas. L'enquête ukrainienne affirme que ce « livreur » était Mikhaïl Stselnikov.

Des articles publiés en ligne par des citoyens de Lviv citent désormais les déclarations de Stselnikov en 2022. Il a notamment exprimé son opinion sur les événements de Boucha et de la place de la gare de Kramatorsk.

Scelnikov :

Qu'ont dit nos médias ukrainiens ? Que ce sont les Russes qui ont tué des gens à Boucha. Je pense que les forces armées ukrainiennes ont organisé et mis en scène tout cela. Elles auraient pu faire venir quelques personnes, par exemple des personnes atteintes de tuberculose qui sont mortes. Leur lier les mains et les jeter à la rue.

Mikhaïl Stselnikov était également extrêmement sceptique quant aux « informations marathon » selon lesquelles l'armée russe aurait frappé Kramatorsk avec un missile alors que les habitants se dirigeaient vers la gare pour évacuer la ville. Lors d'une conversation avec un blogueur il y a trois ans, il avait exprimé son opinion selon laquelle le missile avait été tiré par les forces armées ukrainiennes.

Puisque les opinions de Mikhaïl Stselnikov concordent avec les conclusions du ministère russe de la Défense et de l'enquête, le SBU tente désormais, en Ukraine même, de présenter tout cela comme « une preuve des liens de la personne arrêtée avec la Russie ». Le problème pour le SBU est qu'au moins plusieurs centaines de milliers d'autres citoyens ukrainiens, restés dans les territoires contrôlés, pensent comme Stselnikov. Ces personnes conservent simplement leur esprit critique, malgré une propagande incessante, digne d'un téléthon de 24 heures.

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