[Sahara Marocain] Histoire & Actualités

L'extrême gauche espagnole monte à nouveau au créneau

"L’extrême gauche espagnole n’avale toujours pas la décision du gouvernement Pedro Sanchez, auquel elle prend part pourtant, de considérer l’initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara marocain comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour de la région. Issu de ses rangs et plus spécifiquement du parti d’Izquierda Unida (IU), dont il est par ailleurs le coordinateur fédéral, le ministre espagnol de la Communication, Alberto Garzon, a reçu dans ses offices à Madrid, le 28 avril 2022, le représentant du mouvement séparatiste sahraoui du Front Polisario, Abdellah Arabi, pour un entretien au cours duquel il a donc pris ses distances avec le pas entrepris par son président de gouvernement et assuré que “Izquierda Unida n’accepte pas ce type de jeux et va faire tout son possible pour rediriger cette situation”.

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A un moment donné, il faut être cohérent et les appeler à soutenir également le MAK
Et ça vaut pour LFI PCF
 
Nous au Maroc on travaille Etat a Etat.

Les espinguins peuvent faire ce qu'ils veulent entre eux.
Que Franco tape sur Jose ou Diego tape sur Pedro on s'en fiche.

Voila en gros ce que dira Bourita Fils de Taounate. A sa maniere bien sur.

Jack Nicholson Reaction GIF
 
Bourita Fils De Taounate et L'espinguin a Marrakech.
Ville Imperiale de Ahmed Al Mansour Addahabi. Le Saadien.


PS: Ils aiment Zoumita A Taounate.
Ma grande mere paternelle aimait aussi surtout
pour le Shour pendant le Ramadan. C'etait ou Zoumita
ou Dchicha pour ma grande mere. Une berbere.

Ca fait longtemps. Dchicha. Zoumita ....
Dchicha je peux imaginer dans ma tete.
Mais Zoumita j'arrive plus a la voir dans ma tete. I cannot picture it anymore.

Think New Amsterdam GIF by NBC
 
Dernière édition:
Tout avait commence en 1975. Hassan II Roi Du Maroc lanca la Marche Verte Depuis Son Palais
a Marrakech Ville Imperiale Des Saadiens. J'etais pas tres loin. Depuis on donne des gifles a gauche
et a droite.

 
Hassan II Roi du Maroc avait bien presse les espinguins.
Les espinguins ne l'ont pas avale ....
"Franco le dictateur etait malade ils disent".

05/11/2022: Notre Bourita en Action. A Marrakech. Ville Imperiale. Des Saadiens.


Le Grand Hassan II aimait Marrakech. Ville Des 7 Saints. Il restait chez nous des mois et des mois. Que dieu le benisse.

 
Dernière édition:
nous n'y étions pas mais...

Omar Hilale à l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU : "Vous avez manqué une occasion de vous taire"​



Battant en brèche les contrevérités du diplomate algérien sur le soi-disant statut d’observateur de son pays sur le dossier du Sahara marocain, M. Hilale a ironisé en disant qu’il s’agit, encore une fois, "de fake news", car l’Algérie est partie principale à ce différend régional, comme elle l’a elle-même toujours revendiqué.

"Je voudrais vous ramener à l'histoire, au cas où vous vous intéressez à l'histoire de votre pays ou si vous ignorez l'histoire de votre diplomatie: Dans une lettre adressée par votre Représentant permanent à New York, le 19 novembre 1975 au Conseil de Sécurité, il est écrit noir sur blanc qu’outre l'Espagne, en tant que puissance administrante, les parties concernées et intéressées dans l'affaire du Sahara occidental sont l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie.
À l'époque, l’Algérie ne mentionnait même pas le Polisario", a-t-il lancé. Poursuivant son argumentaire, M. Hilale a confronté le diplomate algérien aux preuves irréfutables de la responsabilité première de l’Algérie:
"Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous financez le Polisario?
Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous armez le Polisario? Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous négociez au nom du Polisario?
Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous menez une campagne diplomatique et politique pour le Polisario?
Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous avez rappelé votre ambassadeur à Madrid parce elle l'Espagne a pris position en faveur de l’Initiative d’autonomie?
Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous menez des démarches auprès de chaque pays qui change de position sur le Sahara marocain?
Qui a combattu à Amgala? Ce sont les soldats algériens qui ont été faits prisonniers.
Qui a proposé la partition du Sahara marocain? C’est l’Algérie.
Pourquoi la frontière maroco-algérienne est fermée et vous conditionnez son ouverture par la question du Sahara?
C’est la seule frontière fermée dans le monde, entre deux pays frères, arabes musulmans, parlant la même langue.
Voilà les preuves irréfutables pourquoi vous êtes partie prenante et non observateur", s’est exclamé le Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.

Corrigeant l’ambassadeur algérien, M. Hilale lui a déclaré qu’il ne connait même pas les dates des batailles que l’Algérie a perdues au Sahara, dont celle d'Amgala, qui s’est déroulée en 1976 et non en 1963, comme il a avancé, ajoutant que plus d’une centaine de soldats algériens ont été capturés par les Forces Armées Royales et remis au CICR, qui les a ramenés en Algérie.
Ce qui constitue une nouvelle preuve implacable de l’implication directe de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara marocain, a-t-il souligné.

Ajoutant une autre preuve de l’implication algérienne dans le dossier du Sahara marocain, M. Hilale a rappelé que dans un acte inhumain, l’Algérie a expulsé, au lendemain de la Marche verte, 35.000 Marocains, séparant les enfants de leurs mères et pères.
"C'est ça, la fraternité? Autant de drames familiaux par rétorsion à la Marche verte", a conclu l’ambassadeur marocain.
 
Notre Omar Hilale au C24.


Poursuivant son argumentaire, M. Hilale a confronté le diplomate algérien aux preuves irréfutables de la responsabilité première de l’Algérie : « Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous financez le « polisario » ? Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous armez le « polisario »? Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous négociez au nom du « polisario »? Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous menez une campagne diplomatique et politique pour le « polisario »? Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous avez rappelé votre ambassadeur à Madrid parce qu’elle a pris position en faveur de l’Initiative d’autonomie ? Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous menez des démarches auprès de chaque pays qui change de position sur le Sahara marocain ? Qui a combattu à Amgala ? Ce sont les soldats algériens qui ont été faits prisonniers. Qui a proposé la partition du Sahara marocain ? C’est l’Algérie ? Pourquoi la frontière maroco-algérienne est fermée et vous conditionnez son ouverture par la question du Sahara ? C’est la seule frontière fermée dans le monde, entre deux pays frères, arabes musulmans, parlant la même langue. Voilà les preuves irréfutables pourquoi vous êtes partie prenante et non observateur », s’est exclamé le Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.

Corrigeant l’ambassadeur algérien, M. Hilale lui a déclaré qu’il ne connaît même pas les dates des batailles que l’Algérie a perdues au Sahara, dont celle d’Amgala, qui s’est déroulée en 1976 et non en 1963, comme il a avancé, ajoutant que plus d’une centaine de soldats algériens ont été capturés par les Forces Armées Royales et remis au CICR qui les a ramenés en Algérie. Ce qui constitue une nouvelle preuve implacable de l’implication directe de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara marocain », a-t-il souligné.

PS:
Je crois qu'il ne comprennent pas a ce jour comment on les a encercle a Amgala. 1976.
On a rejoue le meme truc a Guerguat. 2020.
 
J'ai toujours aime cette youtuber Marocaine qui defend notre pays
et d'apres moi notre seule cause nationale. Une belle voix, Une belle
presentation. Un arabe fluide. ....

Mais dans cette video elle parle bien de ma ville de Marrakech vers la fin.
Elle doit lire mes messages. :D

Elle parle de la Turquie.
Elle dit "Notre voisin pendant plus de trois Siecles"


 


Les tensions entre les deux grands États du Maghreb, qui se sont nettement envenimées ces dernières semaines, si bien que certains observateurs redoutent que le conflit actuel dégénère en guerre ouverte, ne datent pas d’hier.

En réalité, elles remontent à la fin de la guerre d’indépendance algérienne. La question des frontières dessinées par le colonisateur, qui avantagent l’Algérie au détriment des autres pays de la région, suscite un profond différend entre Rabat et Alger, qui connaîtra de multiples rebondissements, sous des formes diverses et avec un abcès de fixation récurrent au Sahara occidental. Un retour historique s’impose pour comprendre les données de la dégradation à laquelle on assiste en ce moment.

Un conflit ancien​



Lorsque le Maroc devient protectorat français en 1912, l’administration française délimite les deux territoires algérien et marocain. Mais le tracé est très peu précis et varie d’une carte à l’autre.

Pour la France, il ne s’agit pas à proprement parler de frontières, la zone qui va de Colomb-Béchar à Tindouf et correspond à l’Ouest algérien étant inhabitée.

Le regard sur ce territoire allait fondamentalement changer à partir de 1952, date à laquelle la France y découvre un gisement de pétrole et des minerais (fer et manganèse). Ces terres sont alors intégrées à l’Algérie. Pour la France, il s’agit de les inclure dans son territoire sur le long terme, l’Algérie étant française alors que le Maroc n’est qu’un protectorat appelé à s’affranchir de la tutelle de Paris.

Mais dès son indépendance, en 1956, le Maroc revendique ce territoire, affirmant qu’il fait partie du Maroc historique.

La France répond à cette demande en proposant à Rabat un marché : cette bande Ouest de l’Algérie pourrait être restituée au Maroc en contrepartie de la mise en place d’une « Organisation commune des régions sahariennes » (OCRS), qui serait chargée d’exploiter les gisements miniers du Sahara algérien, au bénéfice commun du Maroc et de la France.

L’offre de Paris est assortie d’une demande : celle de ne pas abriter d’insurgés algériens. Rabat rejette cette proposition, préférant discuter directement avec les Algériens.

En juillet 1961, Hassan II, qui vient d’accéder au trône, reçoit à Rabat Farhat Abbès, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Une convention est signée au terme de la rencontre, et une commission algéro-marocaine est créée pour régler cette question du Sahara algérien « dans un esprit de fraternité et d’unité maghrébines ».

Selon l’accord, une fois l’indépendance de l’Algérie acquise, le statut de la zone serait renégocié. Mais à l’indépendance de l’Algérie, et avant même que l’accord de Rabat ait pu être ratifié, une coalition menée par Ahmed Ben Bella et soutenue par l’Armée de libération nationale (ALN) évince Farhat Abbas du gouvernement. La nouvelle équipe au pouvoir à Alger refuse de rétrocéder au Maroc un territoire « libéré avec le sang de tant de martyrs ».
 
Hassan II se sent trahi par la nouvelle classe politique algérienne, et l’Istiqlal, le parti marocain qui porte la question nationale et en devient le phare, se dit indigné par l’« ingratitude » des Algériens. Le Maroc historique auquel se réfèrent les acteurs politiques marocains allait être matérialisé par une carte du « Grand Maroc » que l’Istiqlal fait dessiner et publier dans son hebdomadaire Al-Alam en mars 1963.



 
Selon cette carte, les frontières du pays se définissent en fonction des allégeances qui ont été faites aux sultans du Maroc à travers les âges. Le Grand Maroc comprendrait un bon tiers du Sahara algérien, le Sahara occidental colonisé par l’Espagne (1884-1976), la Mauritanie et une partie du Mali.

Entre « territoire acquis par le sang des martyrs » et « droit historique », deux conceptions du droit et de l’histoire allaient donc s’affronter, donnant lieu, en septembre 1963, au déclenchement d’un conflit armé : la Guerre des sables.


Ayant pour théâtre la région de Tindouf, ce conflit oppose le Maroc à une Algérie fraîchement indépendante et aidée par l’Égypte et Cuba. Les combats, dont le bilan humain est encore controversé, cessent en février 1964, quand l’Organisation de l’unité africaine (OUA – l’ancêtre de l’Union africaine) obtient un cessez-le-feu qui laisse la frontière inchangée : la zone contestée demeure algérienne.

Mais le contentieux entre les deux États allait se prolonger, se nourrissant de l’irrédentisme marocain autour de la question du « Grand Maroc » et du refus de l’Algérie indépendante de reconsidérer les frontières héritées de l’ère coloniale. Un différend dont l’intensité ne peut se comprendre qu’à l’aune de la sourde rivalité pour le leadership régional qui oppose les deux pays.

Le conflit du Sahara occidental : abcès de fixation des tensions entre les deux pays​

À partir de 1975, l’appui apporté par l’Algérie au Front Polisario, ce mouvement indépendantiste mis en place en 1973 et qui revendique le Sahara occidental au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, viendra nourrir la tension désormais permanente entre Alger et Rabat. En effet, le Maroc revendique cette ancienne colonie espagnole et s’engage donc dans une lutte durable contre le Front Polisario. Pour l’Algérie, qui s’abrite derrière le droit des peuples à l’autodétermination, un conflit de basse intensité a l’avantage d’affaiblir le Maroc. Les deux pays allaient donc s’affronter par Front Polisario interposé.

Deux conflits s’additionnent et se superposent : l’opposition territoriale entre l’Algérie et le Maroc, d’une part, et le conflit de décolonisation entre Sahraouis et Marocains, qui n’aurait pu se prolonger pendant près d’un demi-siècle si le contentieux algéro-marocain n’avait pas lourdement pesé sur son déroulement.

En accueillant les réfugiés sahraouis à Tindouf, symboliquement, après l’installation du Maroc sur ce territoire, en mettant sa diplomatie au profit du Front Polisario et en l’armant, l’Algérie donnait un autre aspect à ce dernier conflit de décolonisation d’Afrique.
 
L’imbrication des deux conflits, entre Algérie et Maroc d’abord, entre Sahraouis et Marocains ensuite, pèse lourdement sur l’attitude des acteurs. Chacun des deux camps souhaite une victoire totale sur l’adversaire, au point que toute négociation devient impossible. L’impuissance des Nations unies, en charge du règlement de ce conflit saharien depuis 1991 est sans doute à lire à travers ce prisme.

L’implication de l’Algérie dans le dossier saharien provoque une rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc entre 1976 et 1988. Pour autant, la reprise des relations ne contribue pas à dissiper la conflictualité.

En 1994, Driss Basri, ministre marocain de l’Intérieur, a laissé entendre que les services secrets algériens pouvaient avoir commandité l’attentat terroriste qui s’est produit dans un hôtel de Marrakech, faisant deux victimes espagnoles. Il instaure des visas et organise une campagne d’expulsion d’Algériens résidant au Maroc sans carte de séjour. La riposte d’Alger est immédiate : la fermeture de la frontière terrestre.

Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie à partir de 1999, a tenté de rompre cette spirale de tensions et de ruptures, sans succès. Il s’est heurté à la l’intransigeance de l’état-major de l’armée algérienne qui gère le dossier des frontières, la relation avec le Maroc et bien plus encore, tant l’armée est impliquée dans la vie politique algérienne.

La brouille aura des effets majeurs sur les échanges commerciaux et culturels entre les deux pays.

La coopération est quasi inexistante, exception faite du gazoduc qui relie l’Algérie à l’Europe en passant par le Maroc. Le différend bloque toute interaction au niveau horizontal et rend impossible l’intégration de la région, c’est-à-dire la mise en place de l’Union du Maghreb arabe (UMA), qui a pourtant été signée en 1989. Le conflit du Sahara occidental s’en est trouvé gelé, la coopération entre les pays quasi nulle et l’UMA une véritable coquille vide.

L’axe Washington/Tel-Aviv/Rabat rebat les cartes​

L’accord du 22 décembre 2020 passé entre le Maroc et les États-Unis, qui stipule que Rabat normalise ses relations avec Israël en contrepartie de la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental a créé un déséquilibre dans le rapport des forces entre l’Algérie et le Maroc.

Pour Alger, un Maroc appuyé par Israël ne pouvait être que plus puissant, d’autant que le pays a donné de lui-même l’image d’un partenaire incontournable pour les États occidentaux, notamment dans la lutte contre le djihadisme, ou en matière de contrôle de l’immigration venue des pays subsahariens.
 
Un an après la déclaration de Donald Trump, l’administration Biden a d’une certaine manière confirmé cette reconnaissance, même si le chef de la diplomatie américaine a exprimé son désir de respecter le droit international. Les Algériens, qui continuent d’appuyer inconditionnellement le Front Polisario, savent que c’est une question de temps et que, tôt ou tard, le Maroc verra sa souveraineté sur ce territoire être reconnue par l’ONU, au mépris d’un processus de résolution du conflit saharien confié à la même organisation depuis 1991. Le silence éloquent de l’Union européenne sur ce dossier les conforte dans leur conviction.

L’année 2021 a été émaillée de vexations et de provocations qui sont allées crescendo jusqu’à l’été passé. La tension devient très vive en juillet dernier, suite aux révélations selon lesquelles le Maroc aurait eu recours au logiciel israélien Pegasus, commercialisé par l’entreprise israélienne NSO, pour espionner « des responsables et des citoyens algériens ». L’enquête a révélé que des milliers de numéros de téléphone algériens ont été ciblés, dont certains appartenant à de hauts responsables politiques et à des militaires.

La tension monte d’un cran lorsque, au cours d’une réunion des Non Alignés à New York (13 et 14 juillet) Omar Hilale, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU a distribué une note stipulant que « le vaillant peuple de Kabylie mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ».

Un mois plus tard, c’est Yaïr Lapid, le ministre israélien des Affaires étrangères, en visite à Rabat, qui déclarait, en présence de son homologue marocain Nasser Bourita, qu’il était « inquiet du rôle joué par l’Algérie dans la région, du rapprochement d’Alger avec l’Iran et de la campagne menée par Alger contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’UA ».

La riposte algérienne​

Le 24 août, l’Algérie annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc. Le haut conseil de sécurité algérien, présidé par le chef de l’État Abdelmajid Tebboune, ferme l’espace aérien du pays à tout appareil civil ou militaire immatriculé au Maroc.
 
Évidemment, la frontière étant fermée depuis 1994, l’impact de cette rupture des relations est politique. Elle met néanmoins un terme au seul cas de coopération entre les deux pays : le fameux gazoduc Maghreb Europe (GME).

Le gaz est, ici comme ailleurs, utilisé comme un moyen de pression. Le contrat qui liait les deux pays pour alimenter le Maroc en gaz et pour le transit a été interrompu le 31 octobre.

Difficile de croire le Maroc qui affirme, par un communiqué de l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), que l’impact de cette décision sur le système électrique marocain est « insignifiant », le pays ayant pris ses dispositions.

Car, depuis 1996, le Maroc est un pays de transit pour le gaz algérien exporté en Espagne et au Portugal. 10 milliards de mètres cubes sont ainsi transportés chaque année et le Maroc perçoit des droits de péage en gaz et le reste de sa consommation est facturé à des tarifs très avantageux.

La réponse marocaine s’inscrit dans le prolongement du conflit, puisque l’ONEE affirme que même si les deux centrales électriques qui fonctionnent grâce au gaz algérien venaient à s’arrêter, le consommateur marocain ne s’en rendrait pas compte car, pour compenser la perte, le Maroc dispose de plusieurs options : les alimenter en charbon, en produits pétroliers ou bien importer plus d’électricité.

Le premier ministre Aziz Akhannouch est en négociation avec Madrid au sujet du renvoi du gaz algérien à partir de l’Espagne. Ce dernier pays serait quant à lui toujours alimenté par l’Algérie par voie sous-marine, à travers le gazoduc Medgaz.

Toutefois, ce pipeline est aujourd’hui au maximum de sa capacité, 8 milliards de mètres cubes y transitant chaque année. Pour compenser la différence, il faudrait élargir le pipeline, ou transporter le gaz liquéfié par méthaniers. Autant de moyens qui impliquent un coût qui ne peut que se répercuter sur le consommateur, qu’il soit espagnol ou marocain.

L’énergie est donc la dernière arme qu’a choisi d’utiliser l’Algérie dans sa guerre sans fin contre le Maroc. Mais les armes conventionnelles pourraient aussi parler, les deux pays étant les plus grands acheteurs d’armes en Afrique après l’Égypte…
 
Sur l'auteure
  1. Khadija Mohsen-Finan
    Politologue, enseignant-chercheur, spécialiste du Maghreb & du Monde Arabe, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Déclaration d’intérêts​

Khadija Mohsen-Finan ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

 
Les liens issus de Twitter sont dans l'article d'origine mais je n'ai pas réussi à les copier-coller depuis l'article d'origine donc je suis allée les récupérer dans Twitter.
 

mielle

Tamaghrabit ô bekhire 3liya
VIB
Les liens issus de Twitter sont dans l'article d'origine mais je n'ai pas réussi à les copier-coller depuis l'article d'origine donc je suis allée les récupérer dans Twitter.
Salam

Très intéressant merci.
Certains point sont à développer sur un spectre plus large er d'autres notamment sur l'énergie aurait dû être plus précis surtout en ce qui concerne le gnl et la réalité sur l'opportunité dont bénéficie l'Espagne aujourd'hui grâce à ses infrastructures de transformation ! Donc l'Algérie a perdu et risque d'en avenir plus proche qu'elle ne le pense de perdre beaucoup de part de marché aux profit du Qatar et USA ou aussi bien l'Espagne que la Maroc a l'avenir se retrouveront gagnant dans un concept de win win que l'état Algérien à du mal à comprendre et à intégrer.
 
Salam

Très intéressant merci.
Certains point sont à développer sur un spectre plus large er d'autres notamment sur l'énergie aurait dû être plus précis surtout en ce qui concerne le gnl et la réalité sur l'opportunité dont bénéficie l'Espagne aujourd'hui grâce à ses infrastructures de transformation ! Donc l'Algérie a perdu et risque d'en avenir plus proche qu'elle ne le pense de perdre beaucoup de part de marché aux profit du Qatar et USA ou aussi bien l'Espagne que la Maroc a l'avenir se retrouveront gagnant dans un concept de win win que l'état Algérien à du mal à comprendre et à intégrer.

Il a 5 mois l'article - elle n'avait pas probablement pas encore les informations concernant les tractations avec le Qatar - je l'ai cité surtout pour la rétrospective - histoire de remettre l'église au milieu du village.
 
A lire !!


UN MINISTRE TUNISIEN: "QUAND L’ALGÉRIE A PRIS UNE PARTIE DU SAHARA TUNISIEN, BOURGUIBA A PLIÉ, HASSAN II NON!"​


Dans une interview filmée accordée à la radio tunisienne IFM, Ahmed Ounaies, ancien ministre et éminent homme politique tunisien, a apporté un précieux éclairage sur la question du Sahara marocain, en rappelant le rôle essentiel de l’Algérie dans la création de foyers de tensions au Maghreb.

Directeur du cabinet du président de la République tunisienne, chargé des affaire étrangères, ambassadeur de Tunisie en Russie et en Inde, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères avant de devenir ministre, Ahmed Ounaies a une longue expérience de la politique et un point de vue précieux sur l’histoire commune des pays du Maghreb et des tensions cristallisées par la question du Sahara marocain.



La reprise des rapports avec Israël, une décision qui coule de source

Commentant lors de cette interview, filmée le 14 décembre, la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ainsi que la reprise des relations entre le Maroc et Israël, l'ancien ministre tunisien a qualifié la décision du Maroc de «surprenante mais courageuse». Selon lui, cette décision doit être observée sous le prisme de la guerre menée contre le Maroc depuis près de 45 ans par son voisin algérien. «Les services secrets israéliens ont aidé le Maroc dans la guerre menée au Sahara, c’est un fait historique. Et, aujourd’hui, la reprise des rapports (entre les deux pays) n’a pas été faite pour Israël mais à cause de la guerre. La décision du Maroc est motivée par la volonté de séparatisme qui n’est pas la volonté des Sahraouis mais bien celle de l’Algérie», analyse cet expert en relations internationales.

La trahison de l’Algérie au cœur des tensions actuelles

Pour Ahmed Ounaies, ce n’est certainement pas la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël qui risque de réduire à néant le rêve d’un Maghreb uni car celui-ci a été cassé il y a bien longtemps déjà. «Pas par le Maroc mais par ceux qui jouent avec le feu: l’armée algérienne au pouvoir», explique-t-il.

Et de rappeler un fait historique bien souvent éludé qui apporte pourtant un précieux éclairage sur les tensions dans le Sahara marocain.

«Qui a aidé l’Algérie à se remettre sur pieds dans sa lutte pour l’indépendance?», questionne Ahmed Ounaies. «Ses voisins, la Tunisie et le Maroc», rappelle-t-il. «Et pourtant, l’Algérie s’est retournée contre le Maroc et la Tunisie, en nous prenant des centaines de kilomètre du Sahara tunisien!», poursuit-il. «Habib Bourguiba a reculé devant l’Algérie mais (quand l’Algérie a voulu faire de même avec le Maroc), Hassan II, lui, n’a pas plié et c’était son droit de ne pas accepter cela», analyse l’ancien diplomate.

«Ils (l’armée algérienne) ont alors déclenché une guerre contre le Maroc, tout comme cela se produit encore aujourd’hui. Nous les Tunisiens avons sacrifié une partie de notre Sahara, et rappelons que la seule attaque que nous avons essuyée après la colonisation, tout comme le Maroc, est celle de l’armée algérienne», a-t-il rappelé.

Les propos du politologue tunisien mettent à nu une vérité, souvent masquée par le régime algérien: les visées expansionnistes de l’Algérie sur les pays du Maghreb. Aujourd’hui, un seul pays se dresse contre l’expansionnisme des militaires algériens: le Maroc. Et le plus drôle, c’est que dans la littérature que sert le régime algérien, au nom de pseudo-principes, c’est le Maroc qui est accusé de prétendues visées expansionnistes.
 
La démocratie en Algérie, seule solution à la guerre

«Cette armée algérienne nous en souffrons tous, et le peuple algérien le premier, car c’est cette junte militaire qui a brisé l’ordre établi en Algérie», explique Ahmed Ounaies, qui affirme avoir l’espoir qu’un nouvel ordre démocratique porté par le hirak se mette en place, une manière selon lui d’apaiser les tensions dans la région, orchestrées et alimentées par l’armée algérienne.



La mise en place d’une démocratie en Algérie (comprendre un Etat civil et non militaire) bénéficierait, selon lui, non seulement aux Algériens mais aussi à la Tunisie et au Maroc qui pourraient ainsi sortir de ce climat de guerre.

Mais plus important que toute chose, cela permettrait également de redéfinir les frontières des pays du Maghreb établies sous l’occupation. «Car si la Tunisie et le Maroc réfutent ces cartes, l’Algérie quant à elle a voulu les imposer dans toute la région et ça c’est inconcevable! »

Enfin, s’agissant de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, Ahmed Ounaies se montre clair: «Cette terre est marocaine et la carte marocaine doit redevenir telle qu’elle était avant la colonisation et non comme celle qu’elle est devenue après!».


Cette sortie d’Ahmed Ounaies n’est pas un acte isolé. Depuis la sécurisation définitive par le Maroc du passage frontalier entre El Guerguerat et la Mauritanie, les langues d’éminents diplomates maghrébins se délient. L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a reconnu sans équivoques la responsabilité de l’Algérie dans la non édification du Maghreb et a appelé les Sahraouis, réfugiés dans les camps de Tindouf, à rejoindre leur pays, le Maroc. L’ancien ministre mauritanien, Sidi Mohamed Ould Maham, a également appelé le régime algérien à renoncer à son radicalisme.

Le régime militaire algérien est une plaie au Maghreb. Et il ne fait pas de doute que d’autres langues de figures éminentes du Maghreb se délieront au fur et à mesure que ce régime, qui imposait la loi du silence par la terreur, va se déliter.
 
Plutôt que de s'entêter à lorgner l'Atlantique - elle ferait mieux de se préparer à gérer un éventuel dépôt dossier commun auprès de l'ONU Tunisie/Lybie.
 
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