Vendredi 7 juin 2024, une enfant de 10 ans a été agressée par d’autres élèves dans son établissement scolaire. Elle a été hospitalisée pendant près d’une semaine. La mère de la victime a déposé plainte et soupçonne l’école de vouloir étouffer l’affaire.
Synda se faisait harceler depuis plusieurs mois. Vendredi 7 juin 2024, la jeune fille scolarisée dans une classe double CM1-CM2 dans le 9e arrondissement de Marseille, a été rouée de coups par d’autres élèves dans son établissement scolaire, rapporte Le Figaro.
"J’avais dit à ma fille de se défendre avec ses mots et prévenu la directrice de l’école, qui m’avait répondu que parler d’“harcèlement” était un grand mot", dénonce la mère en se remémorant le fil des événements.
Les brimades et autres moqueries se sont transformées en intimidations provoquées par un élève de CM2 connue pour être perturbateur et au profil inquiétant. "Ce garçon, qui avait déjà intégré cinq équipes éducatives différentes, est connu pour insulter les maîtresses et jeter des cahiers à la figure des autres. Il a commencé à harceler ma fille en la traitant de “grosse”, de “moche” et de “marron”. Elle ne pouvait plus se défendre", explique-t-elle.
Selon la plainte déposée par la mère consultée par Le Figaro, il aurait également annoncé publiquement qu’il mettrait l’enfant "en sang".
Frappée à la tête comme un ballon
Ce 7 juin, la jeune fille passait la fin de sa pause déjeuner sur un banc dans la cour de récréation. Selon les témoignages des élèves et des professeurs présents au moment des faits, elle aurait été prise à partie par des élèves la traitant de "balance" après une dispute liée à une histoire de "paquet de bonbons". Un groupe de cinq élèves l’a alors roué de coups de poing et de pied, faisant chuter la victime au sol avant de la frapper de nouveau."Des élèves qui ont assisté à la scène ont rapporté qu’ils avaient frappé sa tête comme si c’était un ballon. Un élève lui a même sauté à pieds joints dessus, le tout sous les yeux de mon fils de huit ans. Il a essayé de défendre sa sœur, qu’il a vue par terre en sang. Ma fille s’est fait massacrer", lâche la mère de la victime avant d’ajouter : "J’ai retrouvé ma fille en état de choc et qui n’arrêtait pas de répéter 'Maman, ils m’ont frappé à la tête' en tremblant et en pleurant".
La petite fille a souffert d’un traumatisme crânien sévère avec perte de connaissance et syndrome de stress aigu.