Bonjour
Voici un petit texte trouvé sur Internet :
Cela m'inspire deux questions :
Y a-t-il réellement des situations de choix où les deux possibilités ont le même pouvoir sur nous, et où nous pourrions choisir indifféremment l'une ou l'autre? Par exemple au supermarché choisir indifféremment une pomme ou une orange?
Ou bien, même si on n'en est pas conscient, y a-t-il quelque chose, un attrait supplémentaire, un penchant inconscient, qui fait qu'on choisira nécessairement une des possibilités, même sans avoir eu l'impression (subjective) d'être contraint ou déterminé? Leibniz dirait que oui. Pour Leibniz, un équilibre parfait de la volonté entre deux possibilités au moment de choisir, cela est impossible. Nécessairement, les deux possibilités ne sont pas équivalentes. Et si elles sont pas équivalentes, elles sont hiérarchisées, et donc l'une d'entre elles va nécessairement emporter notre adhésion, car il y a une logique derrière notre volonté. C'est un déterminisme psychologique : entre deux biens que mon esprit me présente, nécessairement je choisis celui que je perçois comme le plus grand. Pas nécessairement celui qui est réellement plus grand, mais celui qui apparaît comme le plus grand à ce moment, "sur le coup"!
Autre question : La volonté a-t-elle la liberté radicale de faire un choix absurde, de faire un acte gratuit, qui ne soit pas motivé par la recherche d'un plus grand bien (une maximisation de son bien-être)? Peut-on faire un choix délibérément irrationnel, contre nos intérêts, peut-être simplement pour se prouver à soi-même qu'on est libres? Mais alors ce besoin de se prouver qu'on est libres ne devient-il pas implicitement un bien recherché, qu'on juge supérieur à un choix plus "rationnel"? Peut-on choisir quelque chose qui soit à tous égards un moindre bien que l'autre option? Qu'on fasse des choix irrationnels, qui nous mettent ensuite dans le pétrin, c'est évident, mais la question n'est pas là. Même dans nos choix irrationnels, on a au moins la perception que le bien apparent choisi était plus grand que celui de l'autre option. Mais peut-on choisir quelque chose qui ne soit pas un bien pour nous, ni en apparence, ni en réalité? Peut-on défier toute logique, simplement par caprice? Peut-on faire un geste qui n'ait aucune sorte d'explication?
L'expérience de la toxicomanie peut-elle nous instruire? Ou celle de la folie?
Mais peut-on poser le problème du libre arbitre dans des termes aussi psychologisants? Certains scientifiques feraient plutôt référence aux processus cérébraux ou aux lois de la physique, auxquelles mon cerveau est soumis comme le reste des êtres matériels! Mais comment concilier le caractère impersonnel et mécanique de ces lois de la physique avec l'impression de rationalité et de finalité dans nos choix?
Voici un petit texte trouvé sur Internet :
Cela m'inspire deux questions :
Y a-t-il réellement des situations de choix où les deux possibilités ont le même pouvoir sur nous, et où nous pourrions choisir indifféremment l'une ou l'autre? Par exemple au supermarché choisir indifféremment une pomme ou une orange?
Ou bien, même si on n'en est pas conscient, y a-t-il quelque chose, un attrait supplémentaire, un penchant inconscient, qui fait qu'on choisira nécessairement une des possibilités, même sans avoir eu l'impression (subjective) d'être contraint ou déterminé? Leibniz dirait que oui. Pour Leibniz, un équilibre parfait de la volonté entre deux possibilités au moment de choisir, cela est impossible. Nécessairement, les deux possibilités ne sont pas équivalentes. Et si elles sont pas équivalentes, elles sont hiérarchisées, et donc l'une d'entre elles va nécessairement emporter notre adhésion, car il y a une logique derrière notre volonté. C'est un déterminisme psychologique : entre deux biens que mon esprit me présente, nécessairement je choisis celui que je perçois comme le plus grand. Pas nécessairement celui qui est réellement plus grand, mais celui qui apparaît comme le plus grand à ce moment, "sur le coup"!
Autre question : La volonté a-t-elle la liberté radicale de faire un choix absurde, de faire un acte gratuit, qui ne soit pas motivé par la recherche d'un plus grand bien (une maximisation de son bien-être)? Peut-on faire un choix délibérément irrationnel, contre nos intérêts, peut-être simplement pour se prouver à soi-même qu'on est libres? Mais alors ce besoin de se prouver qu'on est libres ne devient-il pas implicitement un bien recherché, qu'on juge supérieur à un choix plus "rationnel"? Peut-on choisir quelque chose qui soit à tous égards un moindre bien que l'autre option? Qu'on fasse des choix irrationnels, qui nous mettent ensuite dans le pétrin, c'est évident, mais la question n'est pas là. Même dans nos choix irrationnels, on a au moins la perception que le bien apparent choisi était plus grand que celui de l'autre option. Mais peut-on choisir quelque chose qui ne soit pas un bien pour nous, ni en apparence, ni en réalité? Peut-on défier toute logique, simplement par caprice? Peut-on faire un geste qui n'ait aucune sorte d'explication?
L'expérience de la toxicomanie peut-elle nous instruire? Ou celle de la folie?
Mais peut-on poser le problème du libre arbitre dans des termes aussi psychologisants? Certains scientifiques feraient plutôt référence aux processus cérébraux ou aux lois de la physique, auxquelles mon cerveau est soumis comme le reste des êtres matériels! Mais comment concilier le caractère impersonnel et mécanique de ces lois de la physique avec l'impression de rationalité et de finalité dans nos choix?