Une majorité d'Israéliens pour la création d'un Etat palestinien

Mais de quel Etat palestinien parle-t-on? Gaza enclavée, Cisjordanie, trufée, fourée, farcie, trouée de check-points, colonies (tel un archipel d'iles). Un état donc sans armée, sans pouvoir légitime...: Il n'y aura jamais d'Etat palestinien, du moins un état dans le sens où les gens sensés justement le comprenne. De plus, faut être clair, même 1967, c'est de la grosse banane, juste le fruit de la politique du fait accompli...
 
La majorité des Israéliens souhaite que le Premier ministre Benjamin Netanyahu se dise favorable à la création d'un Etat palestinien lors de sa rencontre le 18 mai à Washington avec le président américain Barack Obama, selon un sondage publié vendredi.

57% des Israéliens estiment que M. Netanyahu doit soutenir le principe de "deux Etats pour deux peuples", soit un Etat palestinien aux côtés d'Israël, lors de cette rencontre, qui sera la première entre les deux hommes, selon l'enquête d'opinion publiée par le quotidien Haaretz.

35% sont de l'avis contraire, soutenant la position du chef de gouvernement de droite qui s'oppose à la création d'un Etat palestinien souverain. 8% sont sans opinion.

Le sondage confirme par ailleurs une baisse de la popularité de M. Netanyahu à la suite des tractations laborieuses ayant présidé à l'élaboration du budget de l'Etat.

59% estiment que sa conduite des affaires est moins bonne ou égale à celle de son prédécesseur Ehud Olmert du parti centriste Kadima, alors que seuls 27% considèrent qu'elle lui est supérieure.

Par ailleurs une majorité relative (45%) des personnes interrogées s'est déclarée mécontente de la prestation du ministre des Affaires étrangères, l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman, contre 31% ayant un avis positif.

Le sondage a été effectué jeudi par l'institut indépendant Dialog sur un échantillon représentatif de quelques 500 personnes avec une marge d'erreur de 4,5%.



Auteur : AFP

salam

ca ne doit vous introduire en erreur c de la propagande pour nous tenir en espoir de dire que c people pacifiste ...

a croire que 57 % son pour éliminé tt les musulman de cette terre ...
 
Voici un exemple de mini actions de tous les jours mené par nos amis Israliens de Zochrot !

Pour ceux qui parlent pas hebreu;

Sameer.jpg : "J'ai presque oublier que la mairie est construite sur le village Palestinien Sameer".

Kerem BenZimra .jpg : " Un photo taille réel d'un homme devant sa maison; en face des reste de ce qui fût son toit..."

Haifa.jpg : " J'ai presque oublier qu'en 48 vivaient à Haifa 70 mile Palestiniens à HAifa.

Je posterais ce soir les videos des manifestations...
 

Pièces jointes

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petitbijou

Casablanca d'antan
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Le speech de Netanyahu : un zéro pointé

lundi 15 juin 2009 - 06h:54

Ma’an News Agency

Yasser Abed Rabbo, le secrétaire du Comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine, a déclaré que le discours était vide de tout contenu et de sens.

Il a expliqué que le discours visait à entraver tout progrès vers un accord de paix équilibré. Il a traité Netanyahu « d’escroc, de fraudeur, et de menteur qui fait des tours de passe-passe sur la façon de faire la paix. »

Dans son discours Netanyahu appelle à des négociations de paix immédiates avec l’Autorité palestinienne [de Ramallah]. L’annonce a été faite lors d’un discours politique à l’Université Bar-Ilan d’Israël près de Tel Aviv, et qui se voulait une réponse au discours du président américain Barack Obama à l’Université du Caire au début de ce mois.

« Je fais appel à vous, nos voisins palestiniens, et à la direction de l’Autorité palestinienne : commençons les négociations de paix immédiatement, sans conditions préalables », a-t-il dit. « Israël est lié aux accords internationaux et attend que toutes les autres parties remplissent aussi bien leurs obligations » [Nous sommes en plein délire... Israël est un état voyou qui s’est toujours placé en dehors de toute juridiction internationale - N.d.T].

Israël = état juif

Toutefois, il a également déclaré que les Palestiniens devaient reconnaître Israël comme un État juif. Il a dit que « même modéré », le refus des Palestiniens de reconnaître Israël en tant qu’état juif est la source du conflit. Les dirigeants palestiniens ont toujours refusé une telle déclaration, car elle reviendrait à annuler le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers dans ce qui est aujourd’hui Israël.

« Lorsque les Palestiniens seront prêts à reconnaître Israël comme un état juif, nous serons prêts pour un véritable accord final », a déclaré Netanyahou.

Netanyahu s’est également opposé au droit au retour des Palestiniens, en disant, « il faut aussi bien comprendre que le problème des réfugiés palestiniens sera résolu en dehors des frontières d’Israël. Car il est clair que toute demande de réinstallation de réfugiés palestiniens en Israël compromet l’existence d’Israël en tant qu’état du peuple juif ».

Un état palestinien croupion

Comme prévu, Netanyahu a dit pour la première fois qu’il était prêt à voir la création d’un Etat palestinien, mais en ajoutant qu’il n’accepterait pas un « état terroriste » [apparemment Israël veut conserver le monopole du terrorisme d’état... N.d.T].

« Israël ne peut accepter un État palestinien sans garanties, comme sa démilitarisation », a encore dit Netanyahou.

Poursuite de la colonisation

Il a également réaffirmé son rejet des appels internationaux en faveur d’un coup d’arrêt à l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, affirmant que la « croissance naturelle » des colonies devait être autorisée.

Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne de Ramallah, avait déclaré qu’il ne reprendrait pas les négociations avec Israël tant que tous les travaux de construction dans les colonies ne seraient pas stoppés.

Jérusalem-Est restera sous occupation

Netanyahou a ajouté qu’il ne renoncerait pas à Jérusalem-Est occupée, capitale revendiquée par les Palestiniens et pierre angulaire de tout accord sur la question des deux états.

Netanyahu est le leader de la plus grande organisation d’extrême-droite en Israël, le Likoud, dont la plate-forme interdit expressément la création d’un État palestinien, et demande à Israël de ne pas restituer les territoires occupés en 1967.

Pendant ce temps, le chef négociateur de l’OLP Saeb Erekat a estimé que ceux qui connaissaient la mentalité israélienne ne devraient pas être surpris d’entendre un tel discours. Il a appelé le monde arabe à prendre la bonne posture, en gelant l’Initiative de paix arabe.
 

Milcham

Proud to be Moroccan
Tant qu'il n y aura rien d'officiel, il peut se torché avec son discours
De plus les conditions frise l'insulte, il sait que c'est quasi incompatible avec la volonté palestinienne d'avoir un pays souverain et non pas un pays sous contrôle comme fut le cas du Liban par la Syrie.
 

petitbijou

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Tant qu'il n y aura rien d'officiel, il peut se torché avec son discours
De plus les conditions frise l'insulte, il sait que c'est quasi incompatible avec la volonté palestinienne d'avoir un pays souverain et non pas un pays sous contrôle comme fut le cas du Liban par la Syrie.
surtout que tout le régime syrien et son ancienne politique sont pointés du doigt, mais pour que ça soient eux qui fassent pareil ce n'est pas grave :rolleyes:
 

Milcham

Proud to be Moroccan
surtout que tout le régime syrien et son ancienne politique sont pointés du doigt, mais pour que ça soient eux qui fassent pareil ce n'est pas grave :rolleyes:

il l'a fait expres, il sait bien que cela retardera tout, poser des conditions pareilles c'est donner l'illusion d'un compromis mais ca prone surtout un statu quo .
C'est malin , c'est israélien.
 

petitbijou

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il l'a fait expres, il sait bien que cela retardera tout, poser des conditions pareilles c'est donner l'illusion d'un compromis mais ca prone surtout un statu quo .
C'est malin , c'est israélien.
surtout que tout ce qu'il a dit va à l'encontre des conditions des palestiniens Hamas ou Fatah confondus!!!

bref c'est pas fini et ça va peter encore
 

petitbijou

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pour les plus interessés et qui sont à paris ou environs


1/ Discours de Netanyahou :

Netanyahou l¹a fait : il a prononcé les mots magiques « Etat palestinien ».
Il a eu du mal, mais en cela, il a surpris. Il a ainsi répondu aux pressions américaines sans, a priori, menacer sa coalition, Obama l¹a félicité pour cette avancée et les réactions en Israël sont partagées : critiquer le verre à moitié vide ou saluer le verre à moitié plein (quel que soit le verre) ?
Bibi, c¹est clair, a gagné du temps. Mais pour combien de temps ? La réaction de Yariv Oppenheimer, secrétaire-général de Shalom Arshav

A lire à http://www.lapaixmaintenant.org/article1958

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2/ Rappel réunion le mardi 23 juin (Paris) : "Discours d¹Obama, élections au Liban, en Iran : vers une nouvelle donne au P-O ?"

Cf. précisions : http://www.lapaixmaintenant.org/communique1955

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3/ Pique-nique LPM le dimanche 28 juin

PLAN pour accéder au pique-nique :
http://www.lapaixmaintenant.org/docs/plan_piquenique.jpg

Bonjour a tous, adhérents, sympathisants, proches, amis, ennemis (pas trop quand même) !

Comme tous les ans, nous vous convions à notre pique-nique désormais traditionnel, le dimanche 28 juin prochain, à partir de 13h.

Toujours au même endroit, soit devant le parc Yitzhak Rabin, dans les Jardins de Bercy, Paris 12e (ancien quartier de la Halle aux Vins). On nous trouvera le long de la rue de Bercy (M° Bercy), face grosso modo à la rue Corbineau et près de la Cinémathèque.

Objectifs du pique-nique : aucun, sinon se (re)voir, se parler, se détendre.

Prévoir son manger et son boire (et éventuellement son appareil photo numérique). Les musiciens peuvent apporter leurs instruments. Ceux qui ont leurs entrées au Ciel peuvent commander le soleil.
Enfants tolérés :)
 

petitbijou

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La paix, selon Benyamin Netanyahou
lundi 15 juin 2009 - 10h:35

Serge Dumont - Le Temps

Le Premier ministre parle de deux Etats, mais ne cède rien sur le fond.

« Je m’adresse aux leaders arabes et leur dis : rencontrons-nous et parlons de paix. Je suis prêt a vous voir à Damas, à Riyad et bien sûr à Jérusalem. » Au terme d’une semaine de consultations intenses, Benyamin Netanyahou a dressé dimanche les grandes lignes de sa politique envers les Palestiniens. « La racine du conflit avec les Palestiniens, c’est le refus de reconnaître le droit du peuple juif à un foyer national, a-t-il dit. Ceux qui croient qu’il perdure parce que nous nous trouvons en Judée-Samarie (en Cisjordanie, ndlr) confondent le problème avec son résultat. »

Au terme de vingt minutes de discours, Benyamin Netanyahou a appelé les dirigeants palestiniens à « entamer immédiatement des négociations de paix sans conditions préalables ». Dans la foulée, il a affirmé que dans le cadre d’un accord de paix global, Israël pourrait accepter la création d’un Etat palestinien à côté de l’Etat hébreu. Mais il a répété que cet Etat devrait être démilitarisé et que son espace aérien ainsi que ses frontières devraient être contrôlés par Israël.

« Sous la pression de la communauté internationale, le Premier ministre a prononcé l’expression "Etat palestinien" et cela ne lui faisait manifestement pas plaisir », explique la chroniqueuse politique Ayala Hasson. « Pour y arriver, il a cependant exigé que les Palestiniens reconnaissent publiquement "le droit du peuple juif a s’installer sur sa terre". En outre, il a exigé que l’Autorité palestinienne (AP) désarme le "Hamastan" (la bande de Gaza, ndlr) et qu’elle renonce au droit au retour des réfugiés de 1948 et de 1967. Ce sont des conditions que l’AP ne peut tout simplement pas accepter. »

Conçue comme une réponse au discours prononcé le 4 juin au Caire par Barack Obama, la prestation de Benyamin Netanyahou était annoncée comme « surprenante et courageuse » par son entourage. Mais le chef de file de la droite a déçu les commentateurs qui s’attendaient à des prises de position novatrices. Durant la plus grande partie de son discours, le Premier ministre s’est contenté de ressasser les thèmes de la propagande israélienne en insistant autant sur le « danger iranien » que sur le fait que « des roquettes pourraient tomber sur Tel-Aviv si l’Etat palestinien à venir n’était pas démilitarisé ».

A l’exigence américaine de gel de la colonisation en Cisjordanie, Benyamin Netanyahou a opposé une fin polie de non-recevoir. En déclarant que Jérusalem « restera unifiée » - ce qui signifie que l’AP ne pourrait pas y installer sa capitale - et en proclamant que « la Judée-Samarie fait partie de la terre de nos ancêtres ». Afin de ne pas trop froisser Washington, le Premier ministre a certes promis de ne pas autoriser la confiscation d’autres terres palestiniennes pour y construire de nouvelles colonies, mais il ne s’est pas engagé à geler les constructions dans les implantations existantes. C’était pourtant une demande de Barack Obama et de sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de leur rencontre à la Maison-Blanche. De son côté, l’AP a estimé que ce discours « torpillait » tous les efforts de paix.
 

petitbijou

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Les pays arabes dénoncent le discours de Netanyahu

Le président égyptien, comme ses voisisns arabes, a dénoncé le discours de Benjamin Netanyahu dans lequel il demande de reconnaître l'existence d'un Etat juif. Hosni Moubarak l'accuse de "compliquer les choses".


Les voisins arabes d'Israël, à l'image des Palestiniens, ont dénoncé lundi le contenu du discours tenu la veille par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président égyptien jugeant que le point sur le caractère juif d'Israël "ruinait les possibilités de paix".

Des Palestiniens et des trois pays voisins de l'Etat hébreu (Egypte, Liban, Jordanie), seul Amman n'avait pas manifesté sa réprobation à la mi-journée.

http://www.jeuneafrique.com/Article...rabes-denoncent-le-discours-de-Netanyahu.html


Au sein de cette communauté internationale, le président américain a salué le discours de M. Netanyahu comme un "important pas en avant", alors que les Européens ont évoqué "un petit pas", qui doit en appeler d'autres.

:rolleyes:

ça va partir encore dans tous les sens
 

petitbijou

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Le discours de M. Nétanyahou, un non-événement
mercredi 17 juin 2009 - 05h:57

Alain Gresh
Le Monde Diplomatique

Si la semaine a été cruciale pour le Proche-Orient, elle s’est terminée par un non-événement, un grand discours de M. Benyamin Nétanyahou. Le premier ministre israélien prétendait qu’il allait présenter ses idées pour la paix, en réponse aux sollicitations de la communauté internationale et, aussi, au discours du président Obama au Caire. En fonction depuis le 31 mars 2009, il lui aura donc fallu 75 jours pour définir ses « idées » sur le problème crucial du Proche-Orient. Et, comme il fallait s’y attendre, ce discours est vide. Il permet simplement, une fois de plus, de repousser toute discussion sérieuse sur la paix.

D’un côté, M. Nétanyahou a, du bout des lèvres, accepté l’idée d’un Etat palestinien totalement démilitarisé, dont l’espace aérien serait contrôlé par Israël, et qui ne comprendrait pas Jérusalem qui demeurerait unifiée et capitale du seul Israël. De plus, l’Etat palestinien devrait reconnaître l’Etat d’Israël comme la nation du peuple juif, oubliant au passage le sort de 1,5 million de Palestiniens, citoyens (de seconde zone) de cet Etat. Toutes ces conditions, M. Nétanayhou les sait inacceptables, d’autant qu’il ne dit rien sur les frontières de ce futur Etat : Israël n’a pas la moindre intention de se retirer sur les frontières du 4 juin 1967 comme le lui enjoignent toutes les résolutions des Nations unies adoptées depuis plus de 40 ans.

Ici, en Afrique du Sud où je séjourne pour quelques jours, l’Etat palestinien envisagé rappelle les bantoustans « indépendants » créés par le régime de l’apartheid, avec une différence que signalent beaucoup de militants qui ont combattu le régime sud-africain dans les années 1970 : à l’époque, le gouvernement blanc tentait de développer les bantoustans, de construire des infrastructures (aéroports, bâtiments majestueux, etc.) pour donner de la crédibilité à leur indépendance ; et jamais ce gouvernement n’a fait bombarder les bantoustans par son aviation...

M. Nétanayahou a affirmé qu’Israël ne construirait pas de nouvelles colonies,:eek: mais que celles qui existent devraient pouvoir répondre à la croissance naturelle de la population. Rappelons que les gouvernements israéliens successifs ont toujours menti sur ce sujet, et pas seulement en laissant construire de nouvelles colonies, qualifiées d’illégales, mais qui demeurent. Leur croissance « naturelle » est de trois fois supérieure à celle d’Israël. On compte aujourd’hui 300 000 colons en Cisjordanie et 200 000 à Jérusalem-Est (où les projets se multiplient). Même une annonce officielle du gouvernement israélien qu’il arrêterait toute expansion des colonies ne peut être crédible un instant. Tous les observateurs sur le terrain notent qu’elles sont au coeur d’un système global de sécurité pour Israël, reliées par des routes et des infrastructures qui n’arrêtent pas de se multiplier. Seule la reconnaissance par le gouvernement israélien du caractère illégal de ces colonies et leur nécessaire évacuation pourrait donner une certaine crédibilité à des négociations de paix.

Pour Nétanyahou, les racines du conflit ne sont pas l’occupation, la politique de la colonisation, la discrimination à l’égard des Palestiniens, mais « était et reste le refus de reconnaître le droit du peuple juif à un Etat dans sa patrie historique ». :rolleyes:Il s’adresse donc aux pays arabes, leur demandant de normaliser immédiatement leurs relations avec Israël, ce qui aurait comme seul effet d’isoler un peu plus les Palestiniens et de repousser toute paix réelle. Comme l’explique Akiva Eldar dans le quotidien Haaretz (« Netanyahu, Mideast peace and a return to the Axis of Evil », 15 juin) :

« Benyamin Nétanyahu a donné un discours patriarcal, colonialiste, dans la meilleure tradition néoconservatrice. Les Arabes sont les méchants ou au mieux des terroristes peu reconnaissants. Les Juifs, bien sûr, sont les gentils, des gens rationnels qui veulent élever leurs enfants et en prendre soin. En Cisjordanie, dans la colonie d’Itamar, on construit même une crèche... »

Certains dirigeants de la coalition gouvernementale ont reproché au premier ministre d’avoir cédé aux pressions américaines (« Likud members say PM gave in to US pressure », Ynet, 14 juin), ce qui permettra à M. Nétanayhou de prendre prétexte des tensions dans son gouvernement pour freiner toute avancée substantielle.

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6784
 

petitbijou

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Plus de 70 % des Israéliens en faveur d’un Etat palestinien démilitarisé
mardi 16 juin 2009 - 14h:11

Le Monde/AFP

Une forte majorité d’Israéliens soutient la création d’un Etat palestinien démilitarisé, comme l’a proposé le premier ministre Benyamin Nétanyahou, sans toutefois croire qu’un tel Etat verra le jour bientôt, selon un sondage publié mardi par le quotidien Haaretz.

71 % des personnes interrogées sont d’accord avec la proposition du premier ministre contre 20 % qui y sont opposées et 9 % sans opinion. Mais pratiquement le même pourcentage (70 %) des Israéliens estiment qu’un Etat ne sera pas créé prochainement.

Dans un autre sondage du quotidien gratuit Israël Hayom, 61 % des Israéliens approuvent le discours de M. Nétanyahou. Dans ce sondage également une majorité des Israéliens (63 %) affirment ne pas croire à la possibilité d’un accord de paix avec les Palestiniens.

Par ailleurs, 55 % des personnes interrogées pensent que l’accord de M. Nétanyahou donné à un Etat palestinien constitue une "capitulation face aux pressions américaines", une allusion aux critiques émises par le président Barack Obama, qui avait exigé qu’Israël accepte l’idée d’un Etat palestinien et le gel la colonisation en Cisjordanie.

Sur le front intérieur, le discours de M. Nétanyahou s’est traduit par une forte remontée de sa popularité : 44 % des personnes interrogées déclarent approuver sa politique contre 28 % un mois auparavant. Ces deux sondages ont été réalisés auprès d’échantillons de 504 et 501 personnes représentatives de la population israélienne avec des marges d’erreur de 4,3 % et 4,4 %.

M. Nétanyahou a accepté dimanche pour la première fois le principe d’un Etat palestinien qui coexisterait avec Israël. Mais il a assorti cette création de telles conditions (démilitarisation de l’Etat palestinien, renoncement au contrôle sur son espace aérien, reconnaissance par les Palestiniens du caractère juif d’Israël) qu’elles ont été assimilées par les Palestiniens et les pays arabes à un refus d’un Etat palestinien.
 

petitbijou

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Ha¹aretz, 17 juin 2009

http://www.haaretz.com/hasen/spages/1093572.html

Le message de Netanyahou : il n¹y aura pas de paix David Grossman

Traduction : Gérard pour La Paix Maintenant


Le discours du premier ministre Benjamin Netanyahou a été, comme cela a été dit, le discours de notre vie. De notre vie enlisée et sans espoir.

Une fois de plus, la plupart des Israéliens peuvent se réfugier dans ce qui apparaît comme une offre audacieuse et généreuse, mais qui n¹est en fait, comme d¹habitude, qu¹un compromis entre angoisses, faiblesse et certitude d¹être dans son bon droit, un peu à droite ou un peu à gauche du centre politique. Mais quelle distance entre cela et les dures exigences du réel, et avec les revendications légitimes des Palestiniens, acceptées aujourd¹hui par une grande partie du monde, y compris les Etats-Unis !
 

petitbijou

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Le bras d’honneur de Benyamin Netanyahou
jeudi 18 juin 2009 - 05h:55

Pierre Barbancey
L’Humanité

Israël . Le premier ministre refuse le gel de la colonisation. Barack Obama réagit modérément. Les Palestiniens dénoncent son discours de pseudo-ouverture.

Paradoxalement, celui qui a le mieux reçu le discours prononcé par Benyamin Netanyahou, dimanche, n’est autre que Barack Obama ! « Un important pas en avant », s’est félicité le président américain. Obama « est favorable à une solution à deux États (...) Il croit que cette solution peut et doit assurer à la fois la sécurité d’Israël et satisfaire les aspirations légitimes des Palestiniens à un État viable, et il salue le fait que M. Netanyahou adopte cet objectif », selon la Maison-Blanche.

Une remarque étonnante alors que, comme le fait remarquer un éditorialiste du Washington Post, « Benyamin Netanyahou avait le choix : le président Obama ou Benny Begin. Il a choisi Benny Begin, l’aile droite de son parti, le Likoud. » Si le premier ministre israélien a bien parlé d’un État palestinien, c’est pour mieux le vider de tout sens et de tout contenu. Exiger que cet État soit démilitarisé, c’est évidemment placer un premier obstacle à de quelconques négociations, c’est affirmer qu’Israël contrôlera l’espace aérien palestinien et, partant, toutes les frontières du futur État.

Exiger des Palestiniens qu’ils reconnaissent non pas Israël mais un État juif, c’est évidemment leur dire que le droit au retour des réfugiés est abrogé et que les Palestiniens d’Israël n’auront pas les mêmes droits. Pis il a exclu un gel de la colonisation israélienne, un retrait de la partie orientale de Jérusalem occupée depuis 1967.

Pour le négociateur palestinien Saëb Erakat, « il devient clair que nous sommes en présence d’un gouvernement israélien qui refuse en réalité une solution à deux États, l’arrêt de la colonisation et la reprise des négociations du point où elles s’étaient arrêtées » fin 2008. À Damas, le quotidien à grand tirage Al Watan a jugé que Netanyahou avait « torpillé tous les efforts de paix ». Le président libanais, Michel Sleimane, a, lui, appelé la communauté internationale à « faire pression » sur Israël pour qu’il accepte les précédentes initiatives de paix.

La position exprimée par le chef du gouvernement israélien « reflète une intransigeance que ce soit au niveau du processus de paix ou de la question des réfugiés palestiniens », a souligné la présidence libanaise. Pour le président égyptien, Hosni Moubarak, « l’appel à reconnaître Israël en tant qu’État juif complique davantage les choses et ruine les possibilités de paix ».

Côté Européens, on est, dans l’ensemble, satisfait du discours de Netanyahou. La République tchèque, qui préside l’UE pendant encore quelques jours, est très satisfaite. La Suède, qui lui succédera, est un peu plus nuancée, parlant d’un « petit pas en avant ».

Pour la France, Bernard Kouchner a salué la « perspective tracée » par Netanyahou tout en ajoutant qu’ « aboutir à la paix impose d’aller bien au-delà, sans poser de préalable à la négociation ».

Enfin, Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne aux Relations extérieures, a résumé : « C’est un premier pas très important, mais beaucoup d’autres pas devront suivre. Vous connaissez la position de l’UE : nous voulons une solution à deux États avec un État palestinien viable. »

Netanyahou peut être satisfait. Personne ne parle de pression à exercer, et même le président américain semble abandonner l’idée d’un gel de la colonisation. C’est là que le bât blesse et qu’on perçoit les limites du discours qu’il a prononcé au Caire le 4 juin dernier.

Quant aux ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, au lieu de grandes déclarations, ils avaient loisir, hier, alors que la commission UE-Israël se réunissait, de mettre dans la balance le respect des engagements israéliens et le rehaussement de ses relations avec les Vingt-Sept. « Netanyahou a choisi une fois de plus la paix des colonies, qui entre frontalement en collision avec la paix de la région et de ses peuples », a souligné le député communiste israélien, Mohammed Barakeh.
 

petitbijou

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Les Palestiniens et les pays arabes rejettent le discours de Netanyahu

mercredi 24 juin 2009 - 06h:22

Juan Miguel Muñoz - El Païs

Cette affirmation, qui ignore la loi internationale et les engagements de la part des gouvernements israéliens précédents et qui visait à faire de l’effet parmi les Israéliens tout en soulageant la pression exercée par le Président Barack Obama, ne pouvait que susciter une réaction au sein du monde arabe : le rejet frontal. Sans palliatifs. Les réactions des autres pays arabes sont quasiment superflues lorsque l’Egypte, pays qui signa un traité de paix avec Israël il y a trente ans, se montra si explicite.

« Les paroles de Netanyahu font capoter tout espoir de paix. L’appel à corriger l’initiative de la Ligue Arabe, éliminant le droit au retour des réfugiés palestiniens ne conduira pas au compromis avec l’Egypte, ni avec aucun autre pays », affirma le Président Hosni Moubarak, catégorique.

Ce n’est pas seulement le fait que Netanyahu exige comme condition incontournable l’acceptation du caractère juif de l’Etat (officiellement, il n’y a qu’un seul Etat théocratique au monde, l’Iran) de la part des Palestiniens et des pays arabes, ce qui suppose la renonciation complète, sans négociation, au droit au retour.

Le fait est que, en plus de promettre que Jérusalem ne sera jamais partagée, sous l’exigence de la démilitarisation et suite au refus d’arrêter la construction dans les colonies déjà existantes (120, en plus des 130 colonies illégales pour les propres gouvernements israéliens), l’Etat palestinien résultant ne serait pas digne d’un tel nom.

Netanyahu réclame le contrôle de son espace aérien, des frontières du fleuve Jourdain, de l’espace électromagnétique. Avec bien sûr quelques garanties de sécurité draconiennes supplémentaires : que l’Autorité palestinienne combatte et fasse disparaître le mouvement islamiste du Hamas.

« La vision du Premier Ministre est erronée et manque de nombreux éléments qui exigent un changement substantiel afin de s’adapter aux efforts arabes et internationaux pour parvenir à une paix juste au Proche Orient », ajouta un porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères égyptien.

Les dirigeants palestiniens (le Hamas qualifia de « raciste » le discours du leader hébreu) furent plus sévères dans le contenu de leurs critiques. « Netanyahu », nota le chef des négociateurs, Saeb Erekat, « parle de négociations à propos de cantons dotés d’un drapeau et d’un hymne, mais dépourvus de frontières, de souveraineté et de capitale ».

Ce sont les demandes propres d’un dirigeant constamment à l’écoute de son père, Benzion, un historien aux positions extrémistes. D’un premier ministre qui ignore la loi internationale (l’interdiction de déplacer des populations civiles vers des territoires occupés) et qui exige l’impossible avant d’accepter la création d’une entité palestinienne qui sera privée de toute autonomie.

C’est typique des leaders israéliens de ne jamais cesser de prononcer le mot « paix ». Netanyahu fit part aussi de sa disposition à se réunir avec les dirigeants arabes à Beyrouth, Ryad, Damas ou Jérusalem. Il faut savoir que ce sont des paroles pour la galerie occidentale ou pour un auditoire inondé par les kippas tricotées à la main, celles portées habituellement par les religieux (sionistes et les colons). Ni le roi jordanien, ni le président Moubarak n’ont visité Israël, bien que ces deux pays signèrent il y a plusieurs années des accords de paix avec l’Etat sioniste.

Il est donc inimaginable que, étant données les circonstances et le discours du premier Ministre israélien, le roi saoudien, un chef du gouvernement libanais ou le président syrien acceptent une telle demande.

Le quotidien Tishrin, réflétant le point de vue du régime de Damas, ajouta : « le plan de Netanyahu vise tout sauf la paix ». « Netanyah n’a modéré aucune de ses positions. Il veut juste gagner du temps. Les Etats-Unis peuvent abandonner la région à son triste sort ou assumer leur responsabilité et dire clairement que la paix n’est pas une fantaisie, mais une nécessité pragmatique pour la stabilité », écrivait dans son éditorial gouvernemental le quotidien syrien Al Thawra.

Cela coïncidait avec les déclarations des porte-paroles palestiniens. « Président Obama, la balle est dans votre camp. Vous devez choisir entre traiter Netanyahu comme un premier ministre qui se place au-dessus des lois, qui clôt le chemin de la paix et guide la région vers la violence, le chaos et l’extrémisme, ou le forcer à accepter la Feuille de Route », de conclure Erekat.
 
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