Visite attendue de Nicolas Sarkozy et David Cameron à Benghazi et Tripoli

16 septembre 2011
Libye : c’est maintenant qu’ils le disent (Consortium News)

Robert PARRY

Le Washington Post reconnaît maintenant que le rôle clé des islamistes dans le soulèvement en Libye « est passé largement inaperçu » avant le renversement de Kadhafi le mois dernier. Mais Robert Parry demande aussi à qui la faute, puisque les grands médias se sont comportés plus comme des propagandistes pour un « changement de régime » qu’en fournisseurs d’information.

Au cours des six mois de soulèvement contre Kadhafi, les grands médias US ont sans cesse répété que le dictateur Libyen était derrière l’attentat en 1988 de l’avion de la Pan Am au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, et ont ignoré les mises en garde que le noyau de l’armée rebelle était composé de militants islamistes.

Il est vrai que pour obtenir des informations alternatives sur ces sujets, il fallait les chercher sur Internet, sur des sites tels que Consortiumnews.com, qui ont eu le courage de ne pas emboîter le pas aux autres médias occidentaux. Ce n’est qu’en dehors des grands médias qu’on pouvait trouver des questions posées sur la culpabilité de la Libye pour l’attentat contre l’avion de la Pan Am et sur la composition des rebelles.

A présent, et après le « changement de régime » en Libye orchestré par les Etats-Unis et l’OTAN - sous prétexte de « sauver des civils » - ces deux questions commencent à attirer l’attention.

Le New York Times et le Washington Post ont finalement reconnu jeudi que des islamistes radicaux, dont certains ont des liens avec Al Qaeda, sont en train de consolider leur pouvoir au sein du nouveau régime à Tripoli.


Et, dans la catégorie des silences assourdissants, alors que les dossiers des services secrets Libyens ont été montrés aux journalistes occidentaux – figure l’absence de toute preuve concernant le rôle de la Libye dans l’attentat de Lockerbie.

Des interrogatoires de l’ancien chef des services de renseignement libyens, Moussa Koussa, par les autorités écossaises n’ont apparemment rien donné et il a été autorisé à quitter Londres pour le Qatar.

http://www.legrandsoir.info/libye-c-est-maintenant-qu-ils-le-disent-consortium-news.html
 
A quoi bon écrire de telles évidences? Pas besoin d'avoir un doctorat en relations internationales pour savoir que les gouvernements agissent aussi pour défendre leurs intérêts. Si les dictatures sont stables, on entretient de bonnes relations commerciales et politiques avec. Si elles sont instables, parce que traversées par exemple par une révolution ou une guerre civile, on les lâche. Je peux à fois dénoncer Sarkozy lorsqu'il déroule le tapis rouge à Kadhafi et me féliciter que le peuple libyen en soit libéré, qu'il soit, dans le contexte du printemps arabe, parvenu à faire bouger les lignes diplomatiques contre le régime.

Bien évidemment qu'il est utile de les écrire, surtout lorsque les acteurs en jeu sont précisément les mêmes mais que leurs politiques à l'égard des peuples fluctuent en fonction de stratégies régionales et non d'idéaux proclamés.

Développer ta pensée comme tu viens de le faire est autrement plus intéressant que soupçonner l'interlocuteur de positionnement de principe. Cela permet d'entrer dans le détail des intérêts en question, éléments qui peuvent en même temps expliquer le volontarisme de certains états sur la scène libyenne et l'appui financier, logistique, militaire et politique à d'autres régimes autoritaires, dans la même zone, ou sur le même continent.

Inutile en effet de détenir un quelconque doctorat pour consulter les archives du site des Nations Unies, de l'UA, de la CIA et de wikileaks, une synthèse des informations accessibles au public suffisent à se documenter.

L'idée directrice de tes interventions (corriges-moi si je me trompe) est l'affirmation selon laquelle l'intérêt du peuple libyen (la protection de son intégrité) a motivé la prospection américano-franco-britannique à l'international en faveur d'une intervention militaire à vocation préventive, prélude au vote de la résolution 1973 à l'ONU.

Le 28 Février, plus de quinze jours avant ce vote censé juridiquement encadrer et coordonner l'action étrangère dans le pays, David Cohen annonçait officiellement le gel des avoirs libyens prétextant un contrôle fiscal des comptes de M.Kadhafi et ses proches. Ce dernier se targuait de la performance du Trésor américain, ce gel étant le plus important de l'histoire du gouvernement US: 30 milliards de dollars.

L'initiative a été mimé par d'autres pays, France et Royaume-Uni en tête. Personne ne s'est étonné de ce concert soudain de mesures ayant lieu en dehors de tout cadre démocratique. En effet, cet argent n'a jamais été la propriété de M.Kadhafi mais de la Banque Centrale libyenne, de l'argent public en l'occurence. Il s'agit d'un budget bloqué déjà alloué à plusieurs projets au sein de la fédération africaine. L'examen de ces derniers est instructif.
 
Une partie de cette somme était destinée au financement de la Banque Africaine d'investissement basée à Syrte. La Libye était aussi jusqu'ici le premier contributeur au Fonds Monétaire Africain en cours de création dont les réserves devaient dépasser les 42 milliards de dollars. L'objectif était de s'émanciper des politiques du Fonds Monétaire International sur le continent dont les capacités, à titre de comparaison, étaient de moitié moins importantes. Cette somme couvrait l'engagement de l'état libyen en faveur de cette nouvelle institution devant siéger à Yaoundé. Mais la perspective la plus radicale, sismiques en conséquences, qui se trouvait ici budgétée est la création de la Banque Centrale Africaine à Abuja ayant pour mission de mettre en circulation la première monnaie africaine. M.Kadhafi et son administration souhaitaient mettre fin à la dépendance des pays africains au Franc CFA et accroître collectivement leurs marges de manoeuvres économiques. La participation libyenne était également comprise dans les 30 milliards gelés.

La question est de savoir ce qu'est pour un état ou une entreprise privée une dictature stable. La promotion et le financement de ce type de projets entrent objectivement en conflit direct avec les intérêts européens et américains en Afrique, leur multiplication étant la norme. Sauf logique prosaïque, si un acteur public ou privé défend ses intérêts et cherche à étendre ses zones d'influence, cette opposition géopolitique simple mais frontale me paraît justifier à elles seules, non seulement la confiscation des crédits, mais également l'intrusion directe, militaire et politique, dans les affaires libyennes, via le soutien à la subversion du camp porteur de ces projets.

Les intervenants sur le terrain sont des états ruinés dont deux en situation de cessation de paiment. Le Qatar a bien d'autres motifs de s'investir dans le renversement du régime. Je discutais encore récemment avec un conseiller en stratégie à Doha, il concevait la politique de son gouvernement comme une prise de risque majeure mais opportune manifestant l'influence grandissante de l'émirat au Maghreb, au Machrek et au Moyen-Orient en concurence avec l'Arabie Saoudite...et la Libye. La préoccupation du Qatar concernant cette dernière est selon lui justement son leadership en Afrique et sa vision fédéraliste des institutions politiques, monétaires et commerciales.

Ce sont de solides griefs qui selon moi pèsent autrement plus lourd dans la balance que la protection des populations civiles, qui par ailleurs sont en train d'assumer le coût en terme de destruction des infrastructures, déplacements, privations, exactions, morts et blessés d'une campagne de bombardements qui aurait pu être évitée en soutenant un plan de cessez-le-feu, de négociation entre les parties, de mise en place de réformes, et d'observation internationale.

J'invite chacun à lire l'ensemble des alinéas de la résolution 1973 sur le site de l'ONU pour apprécier les violations quotidiennes du droit international depuis le début des opérations de l'alliance atlantique et ses alliés. Droit en faveur duquel l'intervention devait officiellement avoir lieu.
 
Le 28 Février, plus de quinze jours avant ce vote censé juridiquement encadrer et coordonner l'action étrangère dans le pays, David Cohen annonçait officiellement le gel des avoirs libyens prétextant un contrôle fiscal des comptes de M.Kadhafi et ses proches. Ce dernier se targuait de la performance du Trésor américain, ce gel étant le plus important de l'histoire du gouvernement US: 30 milliards de dollars.

Le 22 février "Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a déclaré mardi qu’il nettoierait « la Libye maison par maison » si les manifestations contre son régime se poursuivent.
Dans un discours fleuve retransmis par la télévision libyenne, il a affirmé qu’il ne cèderait pas le pouvoir, jurant de ne pas quitter son pays et se disant prêt à y « mourir en martyr ».
Il a traité les manifestants de « rats et mercenaires » qui veulent transformer la Libye en Etat islamique.
« Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, je ne suis pas un président qui démissionne (…) C’est mon pays. Mouammar n’est pas un président qui abandonne son poste. Mouammar est le chef de la révolution jusqu’à la fin des temps », a-t-il dit.
Dans un discours incendiaire prononcé apparemment devant un bâtiment bombardé en 1986 par l’aviation américaine, il a déclaré qu’aux termes de la loi libyenne, les manifestants méritaient la peine de mort."

A mon avis ce genre de propos est suffisant pour bloquer des avoirs afin au moins de faire pression. S'ils sont effectivement destinés au Fonds Monétaire Africain , ils devront être rendus.
 
Autre info, datant du 10 septembre mais assez saugrenue pour être mentionnée : au G8 de Marseille, Christine Lagarde, nouvelle patronne du Fonds monétaire international, a déclaré que "le FMI reconnaît le Conseil de transition comme gouvernement de la Libye et est prêt, en envoyant au plus tôt son staff sur le terrain, à lui fournir assistance technique, conseil politique et soutien financier pour reconstruire l'économie et commencer les réformes". Avant la révolu-sion, la Libye était un Etat prospère qui se portait très bien sans "réformes", ou plutôt grâce à l'absence de "réformes" (= expropriations au profit de la finance internationale). Le pays n'avait besoin d'aucune "assistance" et encore moins de "soutien financier". Non seulement, la dette libyenne était inexistante, mais les réserves monétaires du pays (volées entre-temps par les agresseurs) s'élevaient à plus de 100 milliards de dollars. Les Libyens n'étaient pas emprunteurs, mais au contraire prêteurs - bien des pays africains en savent quelque chose. Et voilà qu'après sept mois de destructions, de ravages, de pillages et de rapines, Christine La(chiennede)garde vient se présenter en "sauveuse". Quelle ordure, pire encore que Strauss-Kahn...
 
par Sergueï Ptitchkine (pas si surprenante que ça) :

"La guerre a commencé comme dans un film tourné à Hollywood. Pour la première fois, une machine de propagande de format nouveau, utilisant à fond Internet et la télévision satellitaire s'est pleinement impliquée dans le déclenchement et le déroulement d'une guerre. Pour la première fois ont été utilisés les décors reconstitués de manière digitale, de certains villages et villes de Libye, y compris Tripoli. Les 'premières frappes' de cette guerre ont été portées par Internet et la télévision..."

"La cause formelle qui a entraîné le soulèvement, ce fut l'arrestation de l'avocat Fethi Terbil qui fut cependant libéré immédiatement après. L'arrestation a eu lieu le 15 février et déjà le 17 se déroulait à Benghazi et dans d'autres villes de libye orientale une 'journée de la colère'. La participation de masse fut semble-t-il assurée par les réseaux sociaux. 24 heures après, la télé diffusait des séquences floues de manifestations où on apercevait des jambes de groupes humains qui couraient quelque part. Les émissions étaient accompagnées de hurlements hystériques d'hommes et de femmes sur le thème de la 'sauvagerie barbare des bourreaux de Kadhafi'..."

"Fin février apparaissaient à Benghazi des bandes bien armées. Leurs protestations ne comportaient que des doigts en V, des tirs en l'air et des cris 'mort à Kadhafi'. Ensuite on a trouvé dans les rues des cadavres d'habitants locaux que les médias ont vite désignés comme étant des membres de l'armée libyenne... Puis a suivi toute une vague 'd'informations' sur les bombardements de Benghazi par les avions et les hélicoptères gouvernementaux, sur les incendies monstres, sur l'explosion d'un dépôt de munitions. Et tout de suite après l'information que le pouvoir à Benghazi était aux mains du peuple insurgé."

"Il faut se mettre dans la situation de Kadhafi. La liaison avec Benghazi était totalement interrompue, et lui, toutes ces informations, il les prenait des médias [internationaux]. Il avait de quoi s'étonner. Il n'avait nulle part envoyé de tireurs, il n'avait pas donné d'ordre de bombarder la ville, et sur les écrans de télé, il pouvait voir des nuages de fumée noire, des carcasses de maisons détruites, les corps déchiquetés de femmes et d'enfants, assassinés sur l'ordre du dictateur. Plus tard on saura que le nuage de fumée noire venait d'un immense amas de pneus brulés et que les décombres des maisons provenaient d'un décor de film."

"Néanmoins, le but était atteint et Kadhafi avait cessé de contrôler l'évolution de la situation qui se déroulait exactement selon le scénario préparé à l'avance dans les états-majors de l'OTAN. Il n'a même pas eu le temps de s'en étonner car tout d'un coup, ses plus proches collaborateurs, qui connaissaient tous les secrets d'Etat, l'ont abandonné et sont passés à l'ennemi."

"Depuis le début, les grands médias mondiaux ont craché, hystériques, leur désinformation sur la prétendue boucherie sanglante que le colonel fou avait préparé pour son peuple... Sur la sauvagerie, réelle celle-là, dont s'est rendue coupable la horde de mercenaires islamistes qui a tranché la gorge des partisans du régime : militaires, policiers, employés, pas un mot dans la presse, alors qu'à ce moment-là Benghazi était envahie de journalistes étrangers..."
 
même Recep Tayyip est allé à Tripoli pour féliciter les libyens et apporter son soutien aux nouveaux patrons.....

La majorite des pays Africains et l'UA refusent de reconnaitre le CNT. Alors pourqoui diaboliser l'Algerie ? ( t'as un sacré pb avec l'Algérie, tu y a perdu un oeil ? )

le Venezuela et l'équateur...et l'Afrique du sud ne l'ont pas encore reconnu non plus !
 
"La guerre a commencé comme dans un film tourné à Hollywood. Pour la première fois, une machine de propagande de format nouveau, utilisant à fond Internet et la télévision satellitaire s'est pleinement impliquée dans le déclenchement et le déroulement d'une guerre.

Tu reconnaîtras qu'il est difficile d'avoir une guerre sans une propagande grossière...et ce depuis 1914 au moins.
La grande leçon de la guerre en Libye est probablement ailleurs.
Les Occidentaux ont enfin compris qu'une fois le communisme mort et enterré, la seule alternative crédible et probable face aux dictatures dans le monde musulman était un régime d'inspiration islamiste.
Ils l'ont vu en Iran, ils l'ont vu en Algérie, en Afghanistan et ils le voient de nos jours en Egypte et en Libye. Et même en Tunisie il semble bien que ceux qui sont les mieux organisés pour prendre le pouvoir soient les islamistes.

En se débarrassant d'un dictateur fantasque et peu fiable, et en mettant à la tête du pays un parti islamiste "ami" et modéré, les Occidentaux parient sur la diffusion de ce modèle, bien plus simple à gérer que les partis islamistes qui ont une rhétorique anti-occidentale en package (comme en Iran par exemple).

L'élection d'Erdogan n'a certainement pas été pour rien dans ce changement de stratégie. Et qui, ici, peut se plaindre qu'islamiste ne signifie plus de facto anti-occidental?
 
Ce sont des libyens qui se sont révoltés.

Une autre information? Renverser un dictateur démocratiquement ne s'est jamais vu. :)


va demandé ça au libyens qui ont perduent leur proche par un bombardement de l'otan, ils vont sans doute te dire, bah "c'etais pour la democratie" et puis c'est mieux que c'est eux qui tuent avant que kadahafi ne le fasse...
 
va demandé ça au libyens qui ont perduent leur proche par un bombardement de l'otan, ils vont sans doute te dire, bah "c'etais pour la democratie"

Avant l'intervention de l'Otan et l'interdiction de survol, c'étaient les avions de Kadhafi.

Toute guerre tue.....des deux côtés.

Ah! Si la Libye avait été une démocratie......les libyens auraient pu élire quelqu'un d'autre à la place de Mouammar.

Et la Libye n'aurait pas connu cette période de troubles. :)
 
Tu reconnaîtras qu'il est difficile d'avoir une guerre sans une propagande grossière...et ce depuis 1914 au moins.
La grande leçon de la guerre en Libye est probablement ailleurs.
Les Occidentaux ont enfin compris qu'une fois le communisme mort et enterré, la seule alternative crédible et probable face aux dictatures dans le monde musulman était un régime d'inspiration islamiste.
Ils l'ont vu en Iran, ils l'ont vu en Algérie, en Afghanistan et ils le voient de nos jours en Egypte et en Libye. Et même en Tunisie il semble bien que ceux qui sont les mieux organisés pour prendre le pouvoir soient les islamistes.

En se débarrassant d'un dictateur fantasque et peu fiable, et en mettant à la tête du pays un parti islamiste "ami" et modéré, les Occidentaux parient sur la diffusion de ce modèle, bien plus simple à gérer que les partis islamistes qui ont une rhétorique anti-occidentale en package (comme en Iran par exemple).

L'élection d'Erdogan n'a certainement pas été pour rien dans ce changement de stratégie. Et qui, ici, peut se plaindre qu'islamiste ne signifie plus de facto anti-occidental?


islamisme "modéré" ça n'existe que dans le model occidentale, l'islam comme ont le connai est indisociable, a sa propre ligne de conduite et ses valeurs , le transformé c'est que du reve.
 
Avant l'intervention de l'Otan et l'interdiction de survol, c'étaient les avions de Kadhafi.

Toute guerre tue.....des deux côtés.

Ah! Si la Libye avait été une démocratie......les libyens auraient pu élire quelqu'un d'autre à la place de Mouammar.

Et la Libye n'aurait pas connu cette période de troubles. :)


comme je te les dit va demandé au libyens si ils approuvent la mort de leur proche pour la democratie, mais avant je te conseil de venir armé:D
 
L'idée directrice de tes interventions (corriges-moi si je me trompe) est l'affirmation selon laquelle l'intérêt du peuple libyen (la protection de son intégrité) a motivé la prospection américano-franco-britannique à l'international en faveur d'une intervention militaire à vocation préventive, prélude au vote de la résolution 1973 à l'ONU.

Le 28 Février, plus de quinze jours avant ce vote censé juridiquement encadrer et coordonner l'action étrangère dans le pays, David Cohen annonçait officiellement le gel des avoirs libyens prétextant un contrôle fiscal des comptes de M.Kadhafi et ses proches. Ce dernier se targuait de la performance du Trésor américain, ce gel étant le plus important de l'histoire du gouvernement US: 30 milliards de dollars.

L'initiative a été mimé par d'autres pays, France et Royaume-Uni en tête. Personne ne s'est étonné de ce concert soudain de mesures ayant lieu en dehors de tout cadre démocratique. En effet, cet argent n'a jamais été la propriété de M.Kadhafi mais de la Banque Centrale libyenne, de l'argent public en l'occurence. Il s'agit d'un budget bloqué déjà alloué à plusieurs projets au sein de la fédération africaine. L'examen de ces derniers est instructif.


Et alors? C'est censé prouver quoi? La révolution, sa répression et le cortège de violations des droits de l'homme avait déjà commencé et les Etats-Unis et d'autres pays ont considéré que le pays avait atteint un point de non-retour, et qu'il fallait faciliter d'une façon ou d'une autre la chute du régime. Le gel d'avoirs est une pratique répandue, une première étape qui n'a rien d'étonnant dans le contexte de pression morale que le printemps arabe faisait peser sur les Etats occidentaux.

Quant à l'intervention que tu qualifies de préventive pour suggérer l'idée que rien ne s'était encore passé de bien méchant, je rappelle qu'elle se fondait sur les exactions commises dès les premières heures du soulèvement (même si l'on peut débattre de ses proportions), les menaces explicites de représailles formulées contre les régions rebelles et le passé sanguinaire du régime libyen en particulier en Cyrénaïque.

La protection du peuple libyen a motivé une prise de position de la Ligue arabe en faveur d'une zone d'exclusion aérienne qui a ouvert à la voie au mandat délivré par l'ONU, appuyé par la majorité des pays arabes, et exécuté finalement par l'OTAN. Cette motivation peut de toute évidence coïncider avec d'autres paramètres. Aucun Etat n'agit contre ses intérêts diplomatiques ou économiques.
 
va demandé ça au libyens qui ont perduent leur proche par un bombardement de l'otan, ils vont sans doute te dire, bah "c'etais pour la democratie" et puis c'est mieux que c'est eux qui tuent avant que kadahafi ne le fasse...

Plus de 70 000 morts français sous les bombes anglo-américaines durant la seconde guerre mondiale. Que des civils. Oui, on a dit "c'est pour la démocratie".
 
Plus de 70 000 morts français sous les bombes anglo-américaines durant les seconde guerre mondiale. Que des civils. Oui, on a dit "c'est pour la démocratie".

Surtout qu'on a appris dernièrement que , pour la plupart, c'était pour tester leurs armes :rolleyes:
Les faire passer pour des bienfaiteurs est une grande escroquerie !
C'était pour leur business tout comme le Plan Marshall
 
Tu compares khaddafi aux nazis ? C' est audacieux quand meme
en plus , khaddafi est libyen

Je ne vois pas de comparaison dans mes propos entre Khaddafi et les nazis. Lebarrus disait qu'il fallait expliquer aux Libyens que leurs morts l'avaient été pour la démocratie et qu'ils n'allaient pas apprécier. D'où mon exemple des morts français.
 
Plus de 70 000 morts français sous les bombes anglo-américaines durant la seconde guerre mondiale. Que des civils. Oui, on a dit "c'est pour la démocratie".


c'est pour cette raison que de gaule a viré les ricains de son sol en ne pas acceptant le plan marshall, quel ingratitude....c'etais pour la democratie, en ikar c'est aussi la democratie sous les bombes, afghanistan, vietnam ahahahah tres democratique quoi....
 
Retour
Haut