Tilouguite est un petit village de 5000 habitants. Niché au creux dune vallée dans le Haut Atlas, cest la bourgade principale dun ensemble de petits hameaux tout autour accrochés à flanc de montagne.
Erraji lhoussin
Désenclavée depuis les années 1970 par une route étroite qui subit continuellement les assauts de lhiver et se trouve souvent en très mauvais état, la région offre un cadre de vie encore bien précaire.
5000 habitants au milieu de l'Atlas
En partant de Ouaouizert, bourgade principale au bord du lac de BeniElouidane, il faut franchir le pont suspendu sur la retenue du barrage et senfoncer dans les contreforts du Haut Atlas. Après une heure de route chaotique, 40 kilomètres plus loin, on tombe sur les hameaux de Tilouguite. Lancien village est encore là avec ses maisons en terre et ses toits en chaume. Mais tout le développement de la bourgade sest fait avec les agglomérés de ciment et de béton, donnant un habitat qui ressemble à toutes les zones suburbaines.
Lélectricité est là mais aucun signe dalimentation en eau potable ou dassainissement dans cette petite ville qui pourtant est le chef-lieu de la région de l'Akhachane.
Nous ne disposons pas des facilités minimales dont chaque être humain doit bénéficier. La route pour Ouaouizert est souvent réduite à létat de piste, nous navons pas dhôpital. Les femmes enceintes dans les villages autour de Tilouguite doivent venir à Tilouguite pour être redirigées vers Azillal ou bien Béni Mellal à plus de 100 kilomètres. Lécole est très loin pour la plupart des habitants. Nos enfants mettent une heure pour sy rendre à pied. Nous navons pas de collège. La seule solution pour poursuivre ses études au collège, cest daller chaque jour jusquà Ouaouizert à 40 kilomètres. Pour cela il faut pouvoir payer 40 dirhams par jour pour chaque enfant. Nous navons pas les moyens. Chaque jour je me réveille très tôt. Je fais ma prière puis je vais là-haut avec mon âne pour ramasser le bois. Jai de la chance davoir un âne. Les autres femmes vont à pied chercher le bois. Il fait très froid lhiver et le bois est notre seule source pour nous réchauffer et faire à manger.
RABHA, DANS UN VILLAGE PROCHE DE TILOUGUITE
Des jeunes abandonnés à leur sort
Le seul loisir pour les jeunes consiste en un local à moitié construit où un babyfoot a été installé par le propriétaire. Chaque jeune doit disposer dun dirham pour faire une partie. Plus loin, des enfants jouent au ballon dans un terrain vague. Aucune installation sportive na été construite dans la région.
Jaime le foot mais nous navons que ce terrain pour jouer. Je suis en 8è, et je suis obligé daller jusquà Ouaouizekht, à 40 km du village, pour aller au lycée. Cela me coute 40 DH par jour. Parfois il faut attendre 3 heures pour que le taxi qui nous transporte fasse le plein de passagers. Souvent on arrive en retard à lécole.
YOUSSEF, 14 ANS
Autour de Tilouguite, des petits villages encore plus isolés
Les petits villages aux alentours de Tilouguite sont tous isolés. Aucune route ne les atteint et tout transport de malades ou de marchandises doit se faire à dos dâne.
Erraji lhoussin
Désenclavée depuis les années 1970 par une route étroite qui subit continuellement les assauts de lhiver et se trouve souvent en très mauvais état, la région offre un cadre de vie encore bien précaire.
5000 habitants au milieu de l'Atlas
En partant de Ouaouizert, bourgade principale au bord du lac de BeniElouidane, il faut franchir le pont suspendu sur la retenue du barrage et senfoncer dans les contreforts du Haut Atlas. Après une heure de route chaotique, 40 kilomètres plus loin, on tombe sur les hameaux de Tilouguite. Lancien village est encore là avec ses maisons en terre et ses toits en chaume. Mais tout le développement de la bourgade sest fait avec les agglomérés de ciment et de béton, donnant un habitat qui ressemble à toutes les zones suburbaines.
Lélectricité est là mais aucun signe dalimentation en eau potable ou dassainissement dans cette petite ville qui pourtant est le chef-lieu de la région de l'Akhachane.
Nous ne disposons pas des facilités minimales dont chaque être humain doit bénéficier. La route pour Ouaouizert est souvent réduite à létat de piste, nous navons pas dhôpital. Les femmes enceintes dans les villages autour de Tilouguite doivent venir à Tilouguite pour être redirigées vers Azillal ou bien Béni Mellal à plus de 100 kilomètres. Lécole est très loin pour la plupart des habitants. Nos enfants mettent une heure pour sy rendre à pied. Nous navons pas de collège. La seule solution pour poursuivre ses études au collège, cest daller chaque jour jusquà Ouaouizert à 40 kilomètres. Pour cela il faut pouvoir payer 40 dirhams par jour pour chaque enfant. Nous navons pas les moyens. Chaque jour je me réveille très tôt. Je fais ma prière puis je vais là-haut avec mon âne pour ramasser le bois. Jai de la chance davoir un âne. Les autres femmes vont à pied chercher le bois. Il fait très froid lhiver et le bois est notre seule source pour nous réchauffer et faire à manger.
RABHA, DANS UN VILLAGE PROCHE DE TILOUGUITE
Des jeunes abandonnés à leur sort
Le seul loisir pour les jeunes consiste en un local à moitié construit où un babyfoot a été installé par le propriétaire. Chaque jeune doit disposer dun dirham pour faire une partie. Plus loin, des enfants jouent au ballon dans un terrain vague. Aucune installation sportive na été construite dans la région.
Jaime le foot mais nous navons que ce terrain pour jouer. Je suis en 8è, et je suis obligé daller jusquà Ouaouizekht, à 40 km du village, pour aller au lycée. Cela me coute 40 DH par jour. Parfois il faut attendre 3 heures pour que le taxi qui nous transporte fasse le plein de passagers. Souvent on arrive en retard à lécole.
YOUSSEF, 14 ANS
Autour de Tilouguite, des petits villages encore plus isolés
Les petits villages aux alentours de Tilouguite sont tous isolés. Aucune route ne les atteint et tout transport de malades ou de marchandises doit se faire à dos dâne.