Pour « aimer » il faut avoir un cœur vaste, des illusions, des rêves, de l’espoir et que sa « bien aimée » soit douce, qu’elle ne brandisse pas de rouleau à pâtisserie pour de futiles vétilles, qu’elle soit généreuse et affectueuse, tendre et maternelle pas nécessairement comme « Marianne » …
J’ai visité les villes en béton, en carton et en bidons, celles qui perdent leur mémoire, là où le Moqadem est un Caid, le Caid est Pacha et le Pacha un Cadi, là aussi où l’arrogance de l’argent s’affiche avec l’insolence des grandes villas, celle aussi des « fils et filles de … » et fait parfois loi …
J’ai aimé les gens simples, ceux qui ont toujours peur d’élever la voix par crainte des oreilles des sourds pourtant attentives, ceux qui ont cette crédulité enfantine et celles qui ont cette « nia » naïve et cette droiture gravées sur un visage innocent et en reflet dans des yeux dénués de toute fourberie …
J’ai moins aimé ce silence lourd : celui d’une mort cérébrale, de la solitude, de l’impuissance, des asiles, des serviles, de l’apathie, de l’attentisme désespéré, celui des médias vides de contenu …
Pour améliorer les choses il suffit d’honorer et de redonner le vrai sens à notre devise nationale : Allah, Al Watan, Al Malik, autrement dit servir les générations futures et de ce fait notre religion, notre nation, notre Roi et non uniquement nos intérêts personnels, ceux des banques, des puissances étrangères, ou encore ceux de certaines courroies de transmission qui peuplent les échelons de l’administration, des plus hauts cercles jusqu’aux portiers et coursiers, échangeant pouvoir et services contre privilèges, argent, biens publics, droits préférentiels en « fassad ».
Bref en construisant au mieux, "durablement" en préservant la beauté de nos sites naturels et sans « pertes en cours » pour nos enfants et leurs descendances, ce qui implique, avant tout, de retenir les « architectes » et la main-d’œuvre qualifiée, ces compétences et forces vives, de cette pyramide de la formation écrêtée par le haut et par le bas, par l’expatriation, la migration et le « hrig » en saignée enseignée …
Je me sens dans un pays de religion musulmane, tolérant, appliquant le principe de nulle contrainte en religion. Quant aux individus, étrangers ou marocains de toutes confessions, c’est à eux seuls de découvrir par eux-mêmes la richesse de l’Islam, générateur de cette structure sociale et politique propre, de notre Histoire, du sens de la bai3a, de la famille et du partage …